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Bédioune Amar, nouveau martyr du devoir

Article paru dans La Voix du travailleur algérien, avril 1958.

 

 

Le jeudi 20 mars 1958, notre camarade Bédioune Amar, marié et père de deux enfants, secrétaire de la section USTA de Sedan (Ardennes), a été lâchement assassiné par le FLN-UGTA.

Les travailleurs algériens sont indignés ; et ils comprennent la signification d’un tel crime. En assassinant les dirigeants syndicaux algériens, le FLN-UGTA fait véritablement le jeu du colonialisme. Mais ces méthodes fascistes ne font que renforcer les rangs de l’USTA, authentique centrale syndicale algérienne.

Le peuple algérien et sa classe ouvrière sont convaincus que ces tueurs à gage, au service du colonialisme, ne servent que leurs intérêts personnels et n’ont aucun idéal.

A maintes reprises, nous avons alerté l’opinion publique, particulièrement la classe ouvrière, sur le rôle néfaste que jouent certains individus sans scrupules.

Nous lisons dans le quotidien parisien « COMBAT » du 25/3/58 : « Un certain Charfi Abdellah, soi-disant représentant de l’UGTA aux travaux de la sous-commission exécutive de la CISL est arrêté par la police belge comme trafiquant d’armes ». Ceci prouve que les ennemis de la classe ouvrière algérienne emploient tous les moyens pour saboter l’USTA qui elle, en somme, est devenue leur bête noire.

Notre camarade Bédioune Amar est mort pour avoir participé à l’émancipation du peuple algérien et de sa classe ouvrière, son nom s’ajoutera dans la liste déjà longue des martyrs victimes pour la même cause et pour le même idéal.

Quant à ses assassins, nous laissons le soin au peuple algérien, seul habilité à le faire, de les juger.

La fédération de France de l’USTA adresse à la famille de Bédioune Amar ses condoléances les plus attristées.

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