Article paru en deux parties dans Informations ouvrières, n° 251, 26 juin 1965, p. 1-4 et n° 252, 3 juillet 1965, p. 1-4
Notre époque est impitoyable. Les événements balaient les savants édifices bâtis pour la consolation d’intellectuels petits-bourgeois, à la recherche d’un confort rassurant. Ainsi en est-il de la marche concrète de la révolution algérienne qui ne laisse pas pierre sur pierre des illusions intéressées. Tout ce qui, dans le domaine de la théorie et de la pratique est inachevé, ou erroné, toutes les positions qui ne trouvent pas leurs justifications dans la lutte de classes, sont vouées à s’effondrer.
Article d’Yves Dechézelles paru dans Perspectives socialistes, n° 25, juin 1959, p. 25-28
JUSQU’A une date relativement récente, il n’existait aucun document d’ensemble faisant ressortir l’ampleur des conséquences sociales de la guerre d’Algérie. Les renseignements dont l’on disposait, si révélateurs qu’ils soient, visaient le plus souvent des faits limités dans l’espace et le temps et résultaient en général de témoignages individuels et par là-même contestables. Aussi véridiques qu’ils fussent, une grande partie de l’opinion publique, intoxiquée par la propagande officielle et toujours sensible aux arguments chauvins, demeurait sceptique. De toute manière, des gens de bonne foi avaient toujours la ressource de penser que les faits relatés étaient exceptionnels.
LE 18 juin, Ben Bella démentait un prétendu « conflit qui existerait au sein de la direction révolutionnaire en Algérie » et affirmait que, sous sa direction socialiste, son pays était « plus uni que jamais ». Fort de cette affirmation gratuite, il annonçait des mesures de clémence en faveur des « égarés », pour employer son expression, à la tête desquels se trouvait Aït Ahmed.
Article paru dans Al Kadihoun, n° 2, février-mars 1973, p. 25-27
Pour une partie de l’opinion arabe et mondiale, l’Algérie est le modèle que devraient suivre tous les pays néo-colonisés pour échapper au sous-développement, à l’assujettissement et à la misère. La direction actuelle de l’Algérie fait beaucoup de publicité sur l’industrialisation « intensive » du pays qui devrait lui permettre de « décoller » économiquement et ce, à coups de plans quadriennaux. Nous y reviendrons.
Editorial de Claude Bourdet paru dans Nouvelle Gauche, organe du mouvement uni de la nouvelle gauche, 1ère année, n° 1, 15 avril 1956, p. 1
AU cœur même de la situation politique française se trouve la guerre d’Algérie. Elle n’est pas le seul objet d’intérêt, elle n’est même pas, pour beaucoup de salariés vivant difficilement et préoccupés de leur salaire insuffisant, de leur logement médiocre, elle n’est même pas le problème principal. Mais, tout compte fait, c’est d’elle que tout dépend. Le climat international est à la détente. Le Parti communiste soutient le gouvernement. Malgré l’absence du Front Populaire aux élections, la droite n’est pas ressortie de celles-ci assez puissante pour inquiéter sérieusement Guy Mollet, tant au moins que la situation algérienne n’est pas très aggravée. Dans de telles circonstances, il apparaît clairement que, sans la guerre d’Algérie, nous serions partis pour une longue période de stabilité, et peut-être de progrès. Mais il apparaît aussi qu’à cause de la guerre d’Algérie, tout peut changer : la logique de la guerre alimente le chantage de la droite et des militaires exigeant de Mollet des mesures toujours plus brutales, lesquelles doivent normalement provoquer la chute du gouvernement de Front Républicain et son remplacement par un gouvernement de guerre totale animé par Bourgès-Maunoury, Soustelle, ou tous les deux.
Tribune de Lucien Weitz parue dans Nouvelle Gauche, 2e année, n° 33, du 28 septembre au 11 octobre 1957, p. 6
IL y a des formes d’auto-critique qui se révèlent n’être qu’un réquisitoire contre les autres. Le titre de l’article (1) de Léo Hamon : « La gauche souffre-t-elle d’algéromanie ? » n’était que formellement dubitatif. Le contenu, lui, ne laissait aucun doute.
Article de Claude Devence paru dans Nouvelle Gauche, n° 8, 22 juillet 1956, p. 2
ALORS que la guerre d’Algérie trouble la conscience de nombreux Français, l’opinion d’un homme comme le Professeur Rivet ne peut manquer d’avoir une grande portée.
Or « Combat » vient de publier une interview du Directeur honoraire da Musée de l’Homme, intitulée : « Au nom de l’idéal de la Gauche, le professeur Paul Rivet condamne la rébellion algérienne » (1).
Article de Claude Devence paru dans Nouvelle Gauche-Tribune étudiante, 2e année, n° 22, 25 février au 10 mars 1957, p. 1 et 7
LE 2 FEVRIER, entre 15 h. et 17 h., les ouvriers français, italiens, portugais et espagnols du chantier Perignan, à Vitry-sur-Seine, sous l’impulsion d’une militant Nouvelle Gauche, débrayaient unanimement. De quoi s’agissait-il ? D’une revendication de salaires ? D’une protestation contre les conditions de travail ? Non pas, c’était un acte remarquable de solidarité envers les camarades algériens en grève. En délégation, les ouvriers se rendirent à la Mairie de Vitry pout y déposer une motion réclamant la paix en Algérie et approuvant la grève de 8 jours faite à l’unanimité par leurs camarades algériens. Une collecte fut effectuée sur le chantier pour leur venir en aide.
Article paru dans Perspectives ouvrières, Bulletin du Comité national du Mouvement de Libération du Peuple, n° 27-28, juillet-août 1953, p. 19-22
La fusillade qui ensanglanta la pacifique manifestation populaire du 14 Juillet a consterné tous les républicains. On se trouve devant une provocation policière délibérée et devant un manque de sang-froid de la part d’une police dont le racisme violent n’est plus à démontrer.
Article de Blanquet paru dans Le Combat syndicaliste,33e année, nouvelle série, n° 172, décembre 1961, p. 1et 4
Pour essayer de pénétrer la cause de ces manifestations de masse, qui ont désagréablement surpris le peuple de Paris, et qui ont mobilisé la presque totalité des Algériens de la région parisienne, il faut revenir très en arrière.
Non pas, certes, remonter jusqu’à la conquête de l’Algérie (ce qui serait nécessaire pour une étude plus ample, sans doute), mais jusqu’à ces années 48-50, peu après la Libération
Lettre de Robert Bonnaud parue dans Perspectives socialistes, n° 9, 15 avril 1958, p. 15-16; suivie d’une réponse de Georges Ducaroy parue dans Perspectives socialistes, n° 9, 15 mai 1958, p. 19-20 ; puis de l’article « Ni Budapest ni Alger » paru dans Perspectives socialistes, n° 13-14, juillet 1958, p.1-2
APRES quelque débat, le comité de rédaction de « Perspectives Socialistes » a décidé de passer des extraits importants de l’article de notre camarade Robert Bonnaud, de Marseille.
Communiqué du MTLD paru dans Alger Républicain, 26 janvier 1954
Le M.T.L.D. communique :
« Une fois de plus, le problème marocain revient au premier plan de l’actualité. Seul, en fait, le gouvernement français pouvait penser, ou feindre de croire, que le complot du 20 août 1953 contre la souveraineté chérifienne était un fait accompli sur lequel personne n’allait plus revenir.
Articles d’Yves Dechézelles et de Lucien Weitz parus dans La Pensée socialiste, n° 9, octobre 1946, p.19-22
Les réformes ne peuvent plus attendre
Les résultats du référendum en Algérie démontrent qu’une évolution extrêmement rapide s’y est produite depuis le 5 mai dernier.
Alors qu’à cette date, 175.000 suffrages s’étaient prononcés en faveur du premier projet de constitution, cette fois-ci, on ne retrouve plus que 118.000 « oui ». Par contre, les « non », au nombre de 189.000, ont augmenté de plusieurs milliers.
Article de Jean Rous paru dans Socialisme et Liberté, n° 1, février 1948, p. 22
LOIN de se constituer comme une union fédérative des peuples sur la base démocratique, à la manière du Commonwealth britannique, l’Union française devient chaque jour davantage la pure et simple couverture du colonialisme.
Article de Jean Rous paru dans La Pensée socialiste, n° 13, mars-avril 1947, p. 17-18
A l’occasion d’un bref séjour sur la magnifique terre d’Algérie, nous n’avons pu que recueillir des impressions et des suggestions générales, et nous n’allons point, après tant d’autres, nous donner le ridicule de résoudre en quelques lignes un problème infiniment complexe, aux lieu et place des intéressés eux-mêmes, c’est-à-dire de 1 million d’Européens, de 7 millions de musulmans et de leurs meilleurs représentants.
Tract du Secrétariat Fédéral de la Fédération de France du MTLD (à l’origine communiqué daté du 15 janvier 1954), publié partiellement dans Alger Républicain, le 19 janvier 1954
Un article paru dans le journal « L’AURORE », du 12 janvier 1954, sous le titre « La police démasque une organisation de racketters nord-africains », et dont le contenu a été repris par « PARIS-PRESSE L’INTRANSIGEANT » et des journaux de province, exprime des mensonges et des allégations fantaisistes dirigés contre notre organisation et son Président MESSALI HADJ, déporté à Niort depuis mai 1952. Déclarant rapporter des « informations » de police, ce journal, toujours à l’avant-garde des campagnes racistes, essaie de présenter les dirigeants et les militants du M.T.L.D. comme se livrant à des « rackets politiques », à des « expéditions punitives », à un « trafic de drogue », etc.
La presse française fait toujours le plus grand silence sur ce que pensent et disent les leaders des mouvements nationaux d’Afrique du Nord. Cependant, pour savoir ce que ceux-ci pensent et ce qu’ils veulent, le mieux est de les écouter. C’est pourquoi nous avons publié il y a quelques mois une lettre du Tunisien Bourguiba à son fils et que nous reproduisons ci-dessous la lettre ouverte adressée par Ferhat Abbas, le principal représentant de l’un des deux mouvements nationaux algériens, à Martinaud-Deplat, lors du récent voyage de ce dernier en Algérie.
J’ai le plaisir d’annoncer à mes amis, camarades et lecteurs qu’une causerie autour de mon livre Histoire algérienne de la France, aura lieu à Caen demain, samedi 9 décembre, à partir de 17h30.
J’ai le plaisir d’annoncer à mes amis, camarades et lecteurs que je dédicacerai mon livre Histoire algérienne de la France, demain, dimanche 29 octobre de 15h à 16h, dans le cadre du Maghreb des livres.
Mon dernier texte intitulé « 1943. Le Manifeste du peuple algérien » vient de paraître dans le livre dirigé parPierre Singaravélou (coordonné par Arthur Asseraf, Guillaume Blanc, Nadia Yala Kisukidi et Mélanie Lamotte), Colonisations. Notre histoire (Seuil).
Je suis heureux d’annoncer à mes amis, camarades et lecteurs la tenue d’une nouvelle rencontre autour de mon ouvrage, Histoire algérienne de la France, paru en octobre dernier aux Puf.
Je suis heureux d’annoncer à mes amis, camarades et lecteurs la tenue d’une nouvelle rencontre autour de mon dernier ouvrage, Histoire algérienne de la France, qui vient de paraître aux Puf.
Je suis heureux d’annoncer à mes amis, camarades et lecteurs la parution, aujourd’hui, du Dictionnaire de la guerre d’Algérie (éditions Bouquins), sous la direction des historiens Tramor Quemeneur, Ouanassa Siari Tengour et Sylvie Thénault.
Je suis très heureux d’annoncer à mes amis et lecteurs que je serai l’invité de l’émission « En sol majeur », diffusée ce samedi 11 mars à 15h10 sur RFI (89,0 MHz FM à Paris).
Je suis heureux d’annoncer à mes amis et lecteurs la tenue d’une nouvelle rencontre autour du très beau livre collectif, Boubaker Adjali l’Africain : un regard tricontinental, qui vient de paraître aux éditions Otium.
Je suis heureux d’annoncer à mes amis et lecteurs la parution d’un nouvel entretienautour de mon ouvrage Histoire algérienne de la France qui vient de paraître aux PUF.
Je suis heureux d’annoncer à mes amis et lecteurs la tenue d’une nouvelle rencontre autour de mon dernier ouvrage, Histoire algérienne de la France, qui vient de paraître aux Puf.
Je suis heureux d’annoncer à mes amis et lecteurs que la soirée de lancement du très beau livre collectif, Boubaker Adjali l’Africain : un regard tricontinental, qui vient de paraître aux éditions Otium, aura lieu ce mercredi 8 févrierà partir de 19h à la librairie coopérative Envie de lire : 16, rue Gabriel Péri 94200 Ivry-sur-Seine (métro : Mairie d’Ivry).
Je suis heureux d’annoncer à mes amis et lecteurs la parution, aux Éditions Otium (Collection Argentique), d’un très beau livre collectif, Boubaker Adjali l’Africain : un regard tricontinental.
Vous y trouverez les contributions éclairantes de Sohir Belabbas-Bendaoud, Marie Chominot, Olivier Hadouchi, Constantin Katsakioris et Luísa Semedo.
Je suis heureux d’annoncer à mes amis et lecteurs la tenue d’une nouvelle rencontre autour de mon dernier ouvrage, Histoire algérienne de la France, qui vient de paraître aux Puf.
Je suis heureux d’annoncer à mes amis et lecteurs la tenue d’une nouvelle rencontre autour de mon dernier ouvrage, Histoire algérienne de la France, qui vient de paraître aux Puf.
Sollicité au sujet de la pétition réclamant la libération d’Ihsane El Kadi, j’ai refusé de signer le texte daté du 26 décembre 2022 en raison de la référence à la constitution qui ne me semble pas constituer un point d’appui pour garantir le respect des libertés politiques.
Je suis heureux d’annoncer à mes amis et lecteurs la parution d’une nouvelle recension de mon Histoire algérienne de la France (Puf) signée Sylvain Boulouque pour la revue trimestrielle Chroniques Noir & Rouge(n° 11, décembre 2022, p. 60-61).
Je suis heureux d’annoncer à mes amis et lecteurs la parution d’une nouvelle recension de mon Histoire algérienne de la France (Puf) signée Sylvain Boulouque pour le site Slate.fr
Retrouvez aujourd’hui sur le site du magazine Mariannemon entretien avec Kévin Boucaud-Victoire autour de mon ouvrage Histoire algérienne de la France qui vient de paraître aux PUF.
Article paru dans El-Oumami n° 24, avril 1982, p. 16
L’ancien président algérien Ahmed Ben Bella, l’ancien premier ministre soudanais Sadeq al-Mahdi et l’évêque melkite Hilarion Capucci lors de la Conférence internationale du Conseil islamique à Paris le 22 septembre 1982. (Photo by Jean-Claude FRANCOLON)
L’ « Amicale des Algériens en Europe » semble revenir à ses vieilles méthodes dans le but de semer la peur dans les rangs des travailleurs émigrés. C’est ce qui se dégage en tout cas du récent incident qui a lieu le 28 mars dernier à la Maison du Peuple de Belfort au cours d’une réunion publique organisée par Ben Bella et ses partisans. Plusieurs dizaines de nervis de l’Amicale sont intervenus violemment à coups de barres de fer en scandant le nom de Boumediene et ont ainsi réussi à mettre un terme à la réunion, espérant en même temps décourager la présence des travailleurs émigrés à ce type de réunion.
Depuis la mort de Boumédiène et son remplacement par Chadli, un certain nombre d’évènements ont eu lieu en Algérie. Nous avons déjà évoqué dans T.I.L. certains d’entre eux, comme par exemple la campagne d’ « assainissement ». Après l’élargissement de Ben Bella et la suppression des autorisations de sortie, la presse internationale n’a cessé de parler des perspectives de plus en plus certaines de « libéralisation ». Des illusions sont propagées par la presse bourgeoise au sein de la classe ouvrière, sur les effets bénéfiques d’une présumée « déboumédiènisation »…
Des travailleurs immigrés dans le bureau du directeur de leur foyer SONACOTRA dans les années 1970. (Photo by Francois DUCASSE/Gamma-Rapho via Getty Images)
La volonté de l’Etat français d’expulser toute une partie de l’immigration ouvrière ne fait pas de doute. Représentant une population d’environ 800 000 personnes aujourd’hui (843 806 en janvier 1977) dont près de 400 000 travailleurs, les Algériens, composante importante de l’immigration, sont directement visés. 350 000 d’entre eux ont reçu des cartes de séjour d’un an après l’expiration de celles de 10 ou 15 ans qu’ils possédaient. Ce n’est qu’un répit, qui reporte l’échéance d’une éventuelle expulsion à 1980.
Je suis heureux d’annoncer à mes amis et lecteurs la parution d’une nouvelle recension de mon Histoire algérienne de la France (Puf) signée Valentine Faure pour l’édition papier du journal Le Monde datée du 15 décembre.
Groupe d’enfants dans une rue de la casbah d’Alger, en avril 1979, Algérie. (Photo by Michel HUET/Gamma-Rapho via Getty Images)
Début septembre, était déclenchée à Alger une vaste campagne pour lutter contre la délinquance et la malpropreté dans la ville. Cette campagne devait s’étendre aux villes d’Oran, de Constantine, etc., les jours suivant.
Je suis heureux d’annoncer à mes amis et lecteurs la tenue d’une nouvelle rencontre autour de mon dernier ouvrage, Histoire algérienne de la France, qui vient de paraître aux Puf.
Un des rares amendements fait par les bureaucrates bourgeois à l’Avant-projet de Charte nationale, est relatif à la religion. L’Islam a été proclamé religion d’État. On apprend (toujours dans la Charte) que l’Islam est une des caractéristiques principales du socialisme, tel que le conçoivent nos exploiteurs.
Au moment où, à la faveur des manifestations suscitées par l’affaire Ben Barka, les étudiants d’Alger relancent, avec beaucoup de courage et, semble-t-il, une certaine efficacité, l’action contre le régime du 19 juin, il est particulièrement intéressant de lire — ou de relire — l’excellente brochure de 96 pages que Daniel Guérin vient de faire paraître il y a à peine un mois.
Article paru dans Libre Algérie, n° 18, novembre-décembre 1988, p. 15
Pillages et incendies lors des émeutes le 6 octobre 1988 à Alger, Algérie. (Photo by SIDALI-DJENIDI/Gamma-Rapho via Getty Images)
♦ HOCINE AIT AHMED (« Fils de la Toussaint » et animateur du Front des forces socialistes)
« Je rends responsable le pouvoir algérien de n’avoir pas écouté et apprécié le dynamisme de la jeunesse de son pays, et d’avoir au contraire, au fil d’un quart de siècle, tout fait pour dépolitiser, infantiliser et démoraliser la jeunesse. (…) Je considère qu’il n’y a pas un seul exemple de parti unique dans le monde qui ait géré convenablement l’économie et le développement du pays et que seul l’essor d’un processus de démocratisation pourrait éviter que l’Algérie ne devienne l’homme malade de la Méditerranée occidentale. (…)
Tract de la Fédération pour une gauche alternative daté d’octobre 1988 à Paris
Pillages et incendies lors des émeutes le 6 octobre 1988 à Alger, Algérie. (Photo by SIDALI-DJENIDI/Gamma-Rapho via Getty Images)
Fédération pour une gauche alternative (F.G.A)
VIVE L’INTIFADA EN ALGERIE ! HALTE A LA REPRESSION ! SOLIDARITE, ELECTIONS LIBRES, ASSEMBLEE CONSTITUANTE !
Au « ras-le-bol » général du peuple algérien, à l’insurrection de sa jeunesse, le pouvoir bureaucratique et militaire n’a su que montrer son véritable visage : pour toute réponse la force, la répression bestiale, le tir à vue.
Je suis heureux d’annoncer à mes amis et lecteurs la parution d’une nouvelle recension de mon Histoire algérienne de la France (Puf) signée Akram Belkaïd pour Le Monde diplomatique de décembre.
Pillages et incendies lors des émeutes le 6 octobre 1988 à Alger, Algérie. (Photo by SIDALI-DJENIDI/Gamma-Rapho via Getty Images)
« Bien entendu nous n’allons rien faire. »
(Claude Cheysson, ministre des Affaires étrangères de Mitterrand, à propos du coup d’Etat en Pologne de décembre 1981.)
Dans le mouvement d’importantes grèves ouvrières, la jeunesse d’Algérie a pris la rue en dirigeant essentiellement ses assauts contre le Parti-État et les signes de sa domination : sièges du FLN, police, administrations, galeries marchandes du luxe — ces « vitrines de l’Algérie » —, et centres de distribution de la pénurie planifiée. Elle a attaqué les agences d’Air Algérie et d’Air France, accoutumées à transporter les jeunes Algériens au travail en France et les « délinquants » immigrés dans les geôles algériennes ou au travail forcé du service militaire.