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Non, l’école n’est pas malade !

Article paru dans L’Anti-Mythes, n° 5, [1974-1975], p. 2-10

Banderole ‘Pour une école publique démocratique’ lors de la manifestation contre la ‘Réforme Haby’ le 28 mai 1975 à Paris. (Photo by Francois LOCHON/Gamma-Rapho via Getty Images)

Avant mai 68, il semblait globalement qu’aucune pédagogie ne s’articulait sur l’évolution générale de l’intelligentsia. A la « découverte » de la psychanalyse, du matérialisme historique, de la linguistique, à l’apparition de revues du type Tel Quel, les Cahiers pour l’analyse, etc., il n’y avait aucun répondant dans l’enseignement. Ce dernier apparaissait de plus en plus archaïque, au point que dans le supérieur les étudiants pouvaient à juste titre avancer des mots d’ordre du type : les enseignants ne savent rien, nous sommes des étudiants sans enseignants ; virons les croûtons, ces incapables dont le pouvoir ne repose même plus sur un savoir.

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La grève des enseignants

Article paru dans Pouvoir ouvrier, n° 26, février 1961, p. 11-12


« Actuellement la profession d’instituteur n’attire plus les jeunes : plus de cent classes n’ont pas de maîtres dans la Seine ; les maîtres malades ou appelés au Service Militaire ne souvent pas remplacés, les débutants ne peuvent recevoir aucune formation professionnelle sérieuse… C’est en fin de compte les enfants qui sont gravement lésés par la médiocrité des traitements des instituteurs et l’insuffisance du budget de l’EDUCATION NATIONALE ».

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Le rendement à l’école primaire

Article paru dans Pouvoir ouvrier, n° 19, juin 1960, p. 11-12


Monsieur l’Inspecteur vient d’expliquer à un jeune instituteur comment il fallait travailler dans la classe.

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L’emploi du temps des professeurs

Article paru dans Pouvoir ouvrier, n° 46, décembre 1962, p. 6-8


« Etre professeur c’est un métier agréable. Evidemment on ne gagne pas beaucoup, mais on a du temps. On sort du travail à l’heure du goûter, on a des vacances, des jeudis, des demi-journées chez soi, des récréations, des horaires hebdomadaires de 18 ou de 14 heures. »

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Démocratisation de l’enseignement ?

Article paru dans Pouvoir ouvrier, n° 51, mai 1963, p. 4-6


C’est un fait : les parents d’élèves demandent de plus en plus à rencontrer les professeurs de leurs enfants. Mes collègues rechignent : « De mon temps, mes parents n’allaient pas voir mes professeurs… » C’est vrai, les parents ne sentaient pas leurs enfants menacés comme ils le sont aujourd’hui par les appréciations trimestrielles du professeur qui sonnent comme un verdict : « passera-t-il dans la classe supérieure ? Sinon lui permettra-t-on de redoubler ? Décrochera-t-il son bac ? »

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Fernand Doukhan : Misère de l’école publique en Algérie ou l’impuissance du réformisme

Article de Fernand Doukhan paru en deux parties dans Le Libertaire, n° 426, 14 avril 1955 et Le Libertaire, n° 427, 21 avril 1955


L’EXPOSITION sur « La grandeur et la misère de l’Ecole publique en Algérie », organisée par la section d’Alger du S.N.I. et le Comité de scolarisation et de lutte contre l’analphabétisme, inaugurée par Baillet, du Bureau national, et par le recteur, représente un volume imposant d’informations, de statistiques, plans, projets, illustrations.

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La journée d’action laïque

Article paru dans Pouvoir ouvrier, n° 14, janvier 1960, p. 10-12


Le 22 décembre a eu lieu la Journée Nationale d’action laïque. Cela consistait pour les instituteurs, à « célébrer dans leurs classes l’école laïque et l’idéal qu’elle incarne ». Toutes les précautions avaient été prises pour que notre action resta dans le « cadre des instructions officielles ». Le matériel nous avait été fourni : il fallait commenter un passage de la lettre de Jules Ferry aux instituteurs. Inquiète malgré la modération et le caractère général de cette lettre, la Direction de l’Enseignement nous faisait, le matin même, parvenir une note nous recommandant de respecter scrupuleusement la neutralité. Du coup, la lettre de Jules Ferry semblait déjà trop révolutionnaire à certains.

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Après l’assassinat de Samuel Paty : émoi légitime, décence ordinaire et problème islamiste

Mon dernier texte intitulé “Après l’assassinat de Samuel Paty : émoi légitime, décence ordinaire et problème islamiste” a été mis en ligne aujourd’hui sur le site de Middle East Eye.

Le président de l’Assemblée nationale Richard Ferrand observe une minute de silence en hommage à Samuel Paty, le 20 octobre 2020 (AFP)
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Mohammed Harbi : Le linceul de la liberté

Article de Mohammed Harbi paru dans Critique Communiste, n° 91, décembre 1989, p. 19-20


LE PROBLEME conjoncturel d’autoriser ou non le voile à l’école entraîne des réponses qui peuvent être contraires sur la base de principes identiques. Ce qui les distingue, c’est la stratégie la plus efficace pour soustraire les enfants à l’influence du prosélytisme des islamistes.

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Mohammed Harbi : Il est permis d’interdire

Tribune de Mohammed Harbi parue dans Le Nouvel Observateur, 26 octobre-1er novembre 1989 et reprise dans Les Cahiers d’Article 31, n° 1, premier trimestre 1990, p. 96


Une hypothèse obscurcit le débat actuel sur le port du « foulard ». C’est la confusion faite entre les croyances religieuses de l’islam et l’intégrisme musulman, qui, lui, est une idéologie politique. Ce débat s’inscrit dans la même logique que l’affaire Rushdie.

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Maxime Rodinson : De la peste communautaire

Tribune de Maxime Rodinson parue dans Le Monde, 1er décembre 1989


La guerre des foulards a son côté ridicule : proscrirait-on ici ou là la culotte tyrolienne ou la jupe écossaise ? Elle a son côté odieux : il est évident – et c’était inévitable – que quelque racisme se mêle chez beaucoup à la mobilisation laïque.

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Souad Benani : « Pour bien comprendre l’affaire des foulards en France… »

Éditorial de Souad Benani paru dans les Carnets des Nanas Beurs, n° 1, été 1990, p. 3-4


Pour bien comprendre l’affaire des foulards en France, il faut aussi connaître la situation des femmes dans la chariâ.

Comme dans toutes sociétés de type patriarcale (c’est-à-dire une grande partie de notre planète), les femmes occupent une place inégalitaire. Leur rôle tend cependant à évoluer, à devenir de plus en plus important, et parfois même à conquérir un espace, dévolue jusqu’à présent aux hommes.

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Guy Germinal : Complot clérical et combat laïque

Article de Guy Germinal paru dans Noir et Rouge, n° 15-16, printemps-été 1960, p. 1-32.

 

 

AVANT-PROPOS

 

L‘historien Michelet, plusieurs fois cité, écrivait : « La liberté du catholicisme dans un gouvernement républicain est uniquement et simplement la liberté de conspiration. »

Il peut sembler paradoxal que la bourgeoisie conspire au sein de son propre régime alors que les représentants de la classe ouvrière en sont réduits bien souvent à lutter pour une « légalité ». Le problème se résume à savoir si l’idéal révolutionnaire peut mieux se développer dans les masses au sein d’un régime de liberté qu’au sein d’un régime de dictature…

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Martine Vidal : La laïcité de l’école publique

Article de Martine Vidal paru dans Socialisme ou Barbarie, n° 28, juillet-août 1959, p. 80-82.

 

 

C’est la bourgeoisie qui, à la fin du XIXe siècle, a imposé la laïcité de l’enseignement public, parmi une série d’autres réformes anticléricales, à un moment où l’Eglise représentait pour elle un adversaire politique. Depuis, l’Eglise a évolué ; toujours au service de la classe dominante, elle est maintenant au service de la classe bourgeoise. L’anticléricalisme de la bourgeoisie s’est éteint et la laïcité de l’école publique est de nouveau mise en question.

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Chafia : Algérie… Mots d’amour…

Article de Chafia paru dans Oiseau-tempête, n° 4, hiver 1998, p. 34


ON NE MESURE PAS ENCORE, aujourd’hui, les traumatismes qu’a subis la société algérienne durant les années de spoliation coloniale et les sept années de guerre contre la puissance française. Et lorsque les médias français réduisent, depuis des années, l’Algérie à cette autre guerre plus récente, ignorant délibérément le refus d’un peuple de soutenir l’un ou l’autre camp, niant les résistances sociales contre les plans d’une bourgeoisie insolente aujourd’hui et plus pressée aussi d’en découdre avec les « gueux », on peut se demander s’il ne s’agit pas d’une épuration d’une mémoire coupable. Comme si les atrocités d’aujourd’hui effaçaient celles d’hier, inscrivant la violence dans les gènes d’un peuple… On construit les murs que l’on peut contre l’histoire quand elle accuse.

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Jean-Paul Finidori : Lettre d’Alger

Lettre de Jean-Paul Finidori parue dans La Révolution prolétarienne, n° 103, mars 1956, p. 3.

 

 

 

Dans les trois semaines que je viens de vivre ici, j’ai eu l’occasion de me rendre compte qu’un choc terrible – entre les deux communautés : arabe et européenne – est inévitable.

 

L’insécurité est totale dans l’intérieur du pays. A quand le tour des villes, même côtières ? La pression des « rebelles » est si forte que les Européens seront obligés de se battre, s’ils ne veulent pas être jetés à la mer. Or les Européens, enracinés en Algérie depuis bien plus longtemps qu’en Tunisie et au Maroc, considèrent que l’Algérie est leur chose, sans aucune réserve. Ils se battront résolument, car le privilège n’exclut pas le courage. Quant à celui des Arabes, on le connaît ; il n’est pas inférieur.
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A propos d’une adresse aux prolétaires et aux jeunes révolutionnaires arabes et israéliens contre la guerre et pour la révolution prolétarienne

Extrait de l’article paru dans Jeune Taupe, n° 10, juin 1976, p. 17-18

 

 


Le Moyen-orient connait une crise grave à tous les échelons : crise économique, politique et sociale dont le Liban est la tragique illustration. Depuis quelques années, le mouvement ouvrier a fait une réapparition de plus en plus radicale sur son terrain de classe. C’est le moment qu’ont choisi des révolutionnaires arabes et israéliens, dont la radicalité est le produit de cette remontée des luttes prolétariennes, pour dégager une perspective communiste au Moyen-orient.