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Claude Lefort : Double et triple jeu. Réponse à M. Merleau-Ponty et à P. Hervé

Article de Claude Lefort paru dans Jeune Révolution, Revue des étudiants communistes internationalistes, n° 2, juin 1946, p. 1-9

Claude Lefort en 1946 : Source

LE stalinisme n’avait pas besoin de l’existentialisme pour instiller son double jeu. A ce qu’il paraît M. Merleau-Pontv (1) tient un troisième jeu plus subtil à la seule portée des philosophes. Il s’agit pour lui de rejoindre la politique effective du P.C. sans en assumer la vulgarité.

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R. Merlin : Le livre de Pierre Hervé, nouvel épisode de la crise du stalinisme. Pour une véritable discussion

Article de R. Merlin paru dans La Vérité des travailleurs, n° 38, février 1956, p. 3

Depuis 1944 jusqu’au XIIe Congrès, la vie intérieure du P.C.F. fut plutôt sans histoire. Mais, à partir de 1952, elle devint mouvementée : exclusion d’André Marty puis d’A. Lecoeur qui publient leur défense, rétrogradation de Tillon, critiques publiques d’une violence inhabituelle d’Aimé Césaire à l’égard d’Aragon, polémique Lefèvre-Garaudy, et voici que paraît un livre de 200 pages de Pierre Hervé : « La Révolution et les Fétiches ».

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Pierre Hervé : Ce que signifie l’extrémisme de l’O.A.S.

Article de Pierre Hervé paru dans La Nation socialiste, n° 51, janvier 1962, p. 1 et 5


EXPOSANT lors de son procès les raisons de l’échec de la rébellion militaire d’avril 1961, Challe déclarait : « Nous n’avons pas voulu faire la guerre même aux tièdes et nous avons voulu éviter toute effusion de sang ». Il faut bien constater que depuis ce temps les chefs de l’O.A.S. ont adopté une autre tactique. Les menaces, les chantages, les attentats se sont multipliés et des officiers français, qui pourtant se réclament du sentiment national et de l’honneur de l’Armée, n’ont pas hésité à faire assassiner d’autres Français par des déserteurs de la Légion étrangère.

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Edgar Morin : Autocritique

Source : Edgar Morin, Autocritique, Paris, Seuil (Points), 1991, p. 187-203.

 

 

En automne 1955, Antelme, Mascolo, Louis-René des Forêts et moi fondions le Comité d’action des intellectuels contre la guerre en Algérie. C’était l’époque où une lame de fond semblait vouloir se former dans le pays. Des casernes étaient assaillies. Des jeunes rappelés chahutaient. D’autres voulaient se planquer. Le parti communiste s’efforçait de canaliser le mouvement dans un sens légal pétitionnaire et il lui brisait les reins. Nous voulions nous élever contre le principe même de la guerre coloniale et pour le principe même du droit des peuples. Notre force première était d’être indépendants. De nombreux intellectuels de gauche adhérèrent au comité. Quelques communistes, déçus par la mollesse tacticienne du parti, nous rejoignirent quoiqu’on les eût mis en garde contre ce « comité d’exclus ».