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Informations sur les deux dernières condamnations à mort prononcées à Alger

Article paru dans La Vérité, n° 425, 5 octobre 1956.

 

 

DEUX nouvelles condamnations à mort ont été prononcées le 18 septembre par le tribunal permanent des Forces Armées d’Alger.

Il s’agit de Boufaïd Méziane, 44 ans et de Hamid Saïd, 20 ans. Tous deux avaient été fait prisonniers au cours d’une opérations des forces de l’ordre menée le 3 juillet en Grande Kabylie, aux environs des Ouadhias. Ils avaient été déférés au Parquet le 5 septembre. Leurs avocats, du barreau de Paris, prévenus la veille du jugement, se trouvèrent dans l’impossibilité matérielle de les assister et un avocat d’office fut désigné au dernier moment, la remise à une date ultérieure ayant été refusée.

7 Algériens capturés en même temps que Boufaïd Méziane et Hamid Saïd avaient été condamnés à la peine capitale le 24 juillet et 5 autres également du même groupe, le 23 août : Degeri Omar, Degeri Mohamed, Slimani Saïd, Dadou Mohamed et Bouabache Mohamed.

Ces derniers firent au tribunal une déclaration qui peut se résumer ainsi :

« Combattants d’une armée, l’Armée de Libération Nationale, nous avons été capturés les armes à la main et, de ce fait, nous sommes des prisonniers de guerre. Nous ne reconnaissons à quiconque le droit de nous juger et nous réclamons le statut de prisonniers de guerre. Nous sommes des volontaires et notre chef suprême est Messali Hadj. Nous luttons pour l’indépendance de notre pays et nous n’avons jamais été des criminels. Nous n’en voulons pas aux Français et notre armée n’a égorgé ni les femmes ni les enfants. Nous refusons de répondre aux questions du tribunal, car nous ne lui reconnaissons pas le droit de nous juger. »

(Extrait de l’Interafrique Presse n°81 du 21-9-56)

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