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Un appel du CSOIRI : Tous solidaires avec la lutte des masses d’Iran

Appel du Comité Solidarité ouvrière internationale contre la répression en Iran (CSOIRI) paru dans Le Prolétaire, n° 372, 22 avril au 19 mai 1983, p. 4.

4 années de luttes courageuses et de répression sauvage

Il y a 4 ans l’insurrection des masses iraniennes avait permis la chute du régime du Shah. Cette insurrection était l’aboutissement d’un vaste et courageux mouvement de lutte de la classe ouvrière et des classes exploitées et des minorités opprimées d’Iran.

La formidable mobilisation des travailleurs leur a permis d’acquérir une expérience de lutte et de se forger des organisations qui constituent un exemple pour la classe ouvrière du monde entier.

Malheureusement le combat des masses n’eut pas le temps de se débarrasser entièrement de toute influence bourgeoise et réactionnaire. Cela a permis au parti religieux islamique de garder l’initiative politique et de démanteler un grand nombre d’acquis des luttes ouvrières. C’est ainsi que s’est installé le régime de Khomeiny qui derrière un masque mensonger anti-impérialiste avait pour objectif de désamorcer la combativité des masses.

Pour la seule année 1982 le nombre d’assassinats et d’exécutions perpétrés par le régime réactionnaire de Khomeiny dépasse les 25 000. D’après les dernières informations, du 22 au 28 janvier plus de 1 800 personnes ont été exécutées à la prison d’Evin à Téhéran. A ce chiffre s’ajoutent des dizaines de milliers de travailleurs et de militants emprisonnés dans les geôles d’Iran, torturés et menacés de mort.

La lutte des masses kurdes

Malgré la politique de répression systématique du régime de Téhéran les masses kurdes poursuivent leur courageuse lutte. Hier elles se battaient contre Bani Sadr alors qu’il était le bras droit du boucher Khomeiny ; aujourd’hui elles poursuivent leur combat contre les troupes lancées par le gouvernement islamique du PRI.

Ces troupes n’hésitent pas à massacrer les populations civiles à coup de bombes chimiques et de bombes au napalm pour chercher à « nettoyer » tout foyer de résistance ; elles poussent également des familles entières à un exode massif vers d’autres régions.

Cependant la résistance des masses kurdes et des peshmargas continue avec courage et marque même des points. Ainsi la radio « voix de la Révolution d’Iran » dirigée par l’organisation révolutionnaire kurde Komala annonçait la destruction le 15 novembre 1982 de 2 hélicoptères de Téhéran dans le Sud du Kurdistan.

Une sanglante guerre réactionnaire

De plus, depuis 3 ans, une terrible guerre se déroule en Iran et en Irak. Cette guerre a déjà provoqué plus de 300 000 morts de part et d’autre. Elle est dirigée par 2 Etats réactionnaires qui mènent chacun une sanglante politique de répression à l’égard de leurs masses et, notamment, elle a pour objectif de satisfaire les sordides intérêts matériels et territoriaux des Etats contre-révolutionnaires irakiens et iraniens.

Cela révèle la véritable nature de cette guerre ; une sanglante boucherie entraînant le massacre des masses laborieuses d’Irak et d’Iran avec le soutien actif des impérialismes et de tous les marchands de canons, et destinées à renforcer l’influence de 2 régimes bourgeois dans une région ayant une grande importance stratégique.

De plus les offensives lancées par le régime de Khomeiny permettent de « justifier » l’intensification de la répression interne.

Pour une solidarité active et concrète

Comme on le voit les masses travailleuses et opprimées d’Iran subissent de dures épreuves aggravées par un isolement terrible. C’est la raison pour laquelle le CSOIRI s’est constitué pour chercher dans la mesure de ses forces à :

– dénoncer la sauvage répression qui frappe les masses d’Iran.

– populariser leur lutte et briser la complicité du silence dont font preuves les organes d’information des Etats impérialistes occidentaux.

– apporter, sur la base de l’internationalisme ouvrier, une solidarité active.

Le CSOIRI a déjà collecté plusieurs caisses de médicaments (à destination du Kurdistan) qu’il a transmis par des voies appropriées, aux organisations luttant au Kurdistan. Cela ne suffit pas. Il faut aujourd’hui plus que jamais :

– dénoncer l’aide que l’Occident envoie au régime sanglant de Téhéran. D’autant plus que cette aide permet à l’Etat iranien d’intensifier la répression contre les masses exploitées.

– dénoncer le soutien militaire que les marchands de canons (avec en tête l’Etat français) apportent à l’Iran et à l’Irak et qui alimentent la sanglante boucherie frappant les masses des 2 pays.

Cela doit permettre à terme un mouvement, même minime, de mobilisation cherchant à briser la complicité du silence et l’isolement dans lequel se trouvent les masses d’Iran (et d’Irak).

Mais il faut également apporter dès aujourd’hui UN SOUTIEN CONCRET qui, même s’il est modeste, peut être utile et sauver des vies.

C’est pourquoi le CSOIRI est décidé à poursuivre son travail pour collecter de l’aide matérielle notamment en médicaments et pour susciter au-delà des discours parmi les travailleurs, les militants combatifs et les révolutionnaires sincères, un MOUVEMENT DE SOLIDARITE ACTIVE.

VIVE LA SOLIDARITE ACTIVE AVEC LES MASSES D’IRAN !



Adresse du comité : ZECCHINI

7, avenue de la Forêt-Noire

67000 STRASBOURG.


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