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Mise au point adressée à la rédaction du quotidien El Khabar

Nedjib SIDI MOUSSA

doctorant et ATER en science politique

Université Paris 1

Paris, le 18 octobre 2012

Informé par des amis stupéfaits, j’ai eu la désagréable surprise de découvrir dans votre édition du 17 octobre 2012 un article supposé restituer mon intervention intitulée « Les messalistes à l’épreuve de l’indépendance : du MNA au PPA », pour le colloque « 1962, un monde » à Oran.

J’avoue encore m’interroger sur ce qui relèverait d’une éventuelle mauvaise foi ou d’une probable incompréhension concernant une communication aussi sensible, technique et documentée. Je tiens toutefois à me démarquer des propos qui m’ont été abusivement attribués.

Seule une personne peu au fait de l’histoire de la révolution peut confondre Mokhtar Zitouni et El-Abdli Aïssa, ou encore associer Messali Hadj au FAAD. Par ailleurs, je n’ai jamais parlé dans mon exposé de Lamine Belhadi ou de Khelifa Ben Amar dont les trajectoires sont éclairantes.

Que le journaliste défende un point de vue discutable sur la question messaliste, corroboré par le témoignage d’Ali Haroun, cela relève de sa responsabilité. En revanche, je ne peux tolérer que mes propos soient dénaturés pour servir à la stigmatisation de militants indépendantistes.

Ce n’est malheureusement pas la première fois qu’un journal algérien publie l’exact contraire de mon argumentation, en évacuant soigneusement tout ce qui pourrait gêner le discours complaisamment véhiculé sur les messalistes. J’en appelle donc à la responsabilité et au sérieux.

J’invite les lecteurs de votre quotidien à se rapporter à mon article intitulé « La  »reconversion » du MNA (mars-juillet 1962) : entre le succès d’une prophétie et l’échec d’un prophète », publié récemment dans l’ouvrage dirigé par Amar Mohand-Amer et Belkacem Benzenine.

Le lectorat algérien et les chercheurs ont la chance de voir certains de leurs travaux et manifestations couverts par la presse. Mais les exigences des champs médiatique et universitaire ne sont pas identiques. La traduction – honnête – d’un univers à l’autre ne se fait pas sans déperdition.

Cette mise au point ne saurait nuire à la considération que je porte à tous ces journalistes amoureux de leur métier, qui cherchent à informer en toute indépendance leur lectorat, malgré des conditions de travail souvent précaires et de trop nombreuses atteintes à la liberté d’expression.

Nedjib SIDI MOUSSA

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