J’annonce la parution de l’ouvrage Au cœur des révoltes arabes. Devenir révolutionnaires, coordonné par Amin Allal et Thomas Pierret. On peut y trouver mon modeste encadré intitulé « Émeutes de la jeunesse et « nouvelles » oppositions à référentiel historique« . Mon texte est adossé à l’article de Layla Baamara : « Quand les protestataires s’autolimitent. Le cas des mobilisations étudiantes de 2011 en Algérie« .
Ci-dessous la présentation telle que publiée sur le site de l’éditeur Armand Colin :
On s’est beaucoup interrogé sur le pourquoi du « Printemps arabe » mais aucun ouvrage n’avait encore étudié comment il s’était déroulé. Parce que la plupart des chercheurs ici réunis ont observé les événements en direct, ce livre offre une véritable ethnographie des protestations « en train de se faire ».
Les contributions portent sur les pays qui ont connu un changement de régime (Tunisie, Égypte, Yémen, Libye) mais également sur ceux où la répression a permis aux pouvoirs en place de se maintenir au moins temporairement (Syrie, Bahreïn) et sur ceux où les protestations n’ont pas débouché sur une situation révolutionnaire (Maroc, Algérie, Jordanie). L’approche adoptée par les auteurs permet de rendre pleinement compte de la spécificité de chacun des contextes étudiés, montrant comment l’élan révolutionnaire, qui balaie alors le monde arabe, connaît des traductions locales très diverses. L’étude de ces révolutions montre aussi qu’elles ne sont pas une simple éruption spontanée qui viendrait réveiller une société jusque-là apathique mais qu’elles s’enracinent dans l’histoire des contestations de chacun des pays concernés.
Les « témoignages analytiques » proposés ici constituent une source très précieuse pour ceux qui s’efforcent de mieux comprendre le plus grand bouleversement politique survenu dans le monde arabe depuis l’ère des indépendances.
Amin Allal est doctorant à l’Institut d’Études Politiques d’Aix-en-Provence (CHERPA), rattaché au Laboratoire IREMAM (Institut de Recherches et d’Études sur le Monde Arabe et Musulman) et Thomas Pierret est lecturer in Contemporary Islam à l’Université d’Édimbourg.
Ont contribué à cet ouvrage : Fadma Ait Mous, Layla Baamara, Claire Beaugrand, Michaël Béchir Ayari, Karine Bennafla, Yasmine Berriane, Cécile Boëx, Michel Camau, Marie Duboc, Youssef El-Chazli, Lamis El Muhtaseb, Montserrat Emperador Badimon, Olivier Fillieule, Éric Gobe, Marc Gognon, Patrick Haenni, Chaymaa Hassabo, Romain Lecomte, Laurence Louër, Hamza Meddeb, Vincent Planel, Marine Poirier, Arthur Quesnay, Caroline Ronsin, Nedjib Sidi Moussa, Sélim Smaoui, Mohamed Wazif.
Ouvrage publié avec le concours du Centre National de la Recherche Scientifique, CNRS