J’ai accordé un entretien à Jérôme Debrune pour le site Questions de classe(s) sur le mouvement populaire en Algérie. Le texte a été mis en ligne ce dimanche 18 août sous le titre : « Révolte populaire en Algérie : assumer pleinement une stratégie de rupture révolutionnaire ».
En voici les premières lignes :
Le mouvement populaire de contestation du régime en Algérie a surpris tout le monde. Même si nous avons encore peu de recul, peut-on mettre en évidence certains de ses ressorts ?
L’élément déclencheur a été l’annonce de la candidature à l’élection présidentielle d’Abdelaziz Bouteflika. Malade, il ne pouvait plus s’exprimer en public depuis un moment. Pour beaucoup d’Algériens, il n’était pas acceptable qu’il brigue un nouveau mandat. Bouteflika avait sans doute la volonté de rester au pouvoir jusqu’à la fin de sa vie, en se présentant pour une cinquième fois à la présidentielle au besoin. Ce statu quo arrangeait sans doute les affairistes ou autres spéculateurs. Mais l’annonce de sa candidature a soulevé un véritable vent d’indignation. Sans vouloir entrer dans une analyse trop psychologisante, il y a quelque chose de l’ordre de la blessure narcissique qui est rapidement devenue insupportable. Pour une population majoritairement jeune, avoir un président impotent réélu dans de telles conditions aurait constitué l’humiliation de trop. Même du strict point de vue du jeu de la représentation politique, quelque chose n’allait pas. C’est pourquoi la première revendication du mouvement de contestation était le refus d’un cinquième mandat. C’est l’étincelle qui a mis le feu aux poudres, mais ce n’est pas le seul aspect…
La suite de l’interview est librement accessible via le lien suivant https://www.questionsdeclasses.org/?Revolte-populaire-en-Algerie-entretien-avec-Nedjib-Sidi-Moussa-1&var_mode=calcul