Article de Pierre Lenoir paru dans Que Faire ?, n° 8, août 1935, p. 11–17
Contrairement aux autres Congrès socialistes, la motion « de synthèse » adoptée presque à l’unanimité (contre 183 voix de l’extrême-gauche) par le Congrès de Mulhouse, ne présente pas un « nègre-blanc » traditionnel escamotant les problèmes, couvrant les divergences par des formules habiles et équivoques. Non la motion d’action immédiate présentée par Vincent Auriol a une importance politique qui dépasse de loin toutes les autres décisions du Congrès ; elle signifie l’adhésion du Parti socialiste au Front populaire ; elle signifie que les résistances au grand « rassemblement populaire pour défendre les libertés démocratiques » furent surmontées sous l’effet « du rapprochement spontané des représentants des éléments démocratiques dans le pays ». (Blum, « Le Populaire » du 4 juillet).