Article paru dans Travailleurs immigrés en lutte, mensuel de l’Organisation communiste révolutionnaire internationaliste d’Algérie, n° 42, juin 1980, p. 6.
A ce jour, dans les universités d’Alger ( Sciences éco., droit, etc.), la grève dure encore. Des assemblées générales se tiennent pour reconduire la grève en soutien aux camarades, travailleurs et étudiants qui ont été réprimés et arrêtés lors des événements de Tizi-Ouzou et d’Alger. (Voir supplément au n° 41, SPECIAL ALGERIE ).
Ce qu’il y a de nouveau, par contre, c’est la violence avec laquelle des étudiants membres de la secte religieuse des Frères Musulmans tentent actuellement de briser la grève. Si jusqu’à présent, ceux-ci s’étaient contentés de perturber les assemblées générales, d’avoir une attitude provocante, ils ont franchi samedi 24 mai à la faculté des Sciences de Bab Ezzouar une nouvelle étape dans leur opposition à la grève .
Organisés en commandos, armés de pierres et de gourdins, ils ont entrepris de « rétablir l’ordre » dans la faculté. Bilan, une trentaine de blessés. A la faculté de droit, des affrontements ont également eu lieu entre les étudiants grévistes et les Frères Musulmans. Ces derniers voulaient empêcher les grévistes d’occuper les amphithéâtres où se tiennent les assemblées et ont multiplié les incidents. Le mardi 27 mai plusieurs grévistes furent ainsi agressés et blessés.
L’attitude de la racaille intégriste est révélatrice. Les membres des sectes réactionnaires montrent ainsi clairement qu’ils se placent dans le camp de la bourgeoisie et qu’ils jouent le rôle de flics. Les travailleurs et tous ceux qui se réclament du combat de la classe ouvrière contre la dictature capitaliste en Algérie doivent se mobiliser et s’organiser pour mettre au pas les milices réactionnaires.