زيارة رئيس الجمهورية لولاية وهران (photo publiée dans El Djeich, n° 219, juin 1982, p. 4)
Trois jours après que les brigades mobiles du Darak-El-Watani ont occupé l’université de Tizi-Ouzou pour une semaine, pour réprimer toute manifestation le 20 avril dernier, les lycéens d’Oran se sont mis en grève à la suite d’une rumeur selon laquelle seuls 5 % des lycéens seraient effectivement reçus au Bac.
Kabyle Cemetery near Tizi-Ouzou (Photo by Christine Spengler/ Sygma/ Sygma via Getty Images)
Les événements au jour le jour
FIN [FEVRIER] :
Les étudiants du comité de la cité de l’université de Tizi-Ouzou projettent d’inviter l’écrivain Mouloud Mammeri à faire une conférence concernant son ouvrage “Poèmes kabyles anciens”. Les autorités universitaires ne se sont pas prononcées contre le principe d’une conférence, mais elles étaient pour son report.
Young girls play in the street in Tizi-Ouzou in the Kabylie region. (Photo by Christine Spengler/ Sygma/ Sygma via Getty Images)
A près de trois mois d’agitation des étudiants “arabisants”, qui revendiquent l’utilisation systématique de l’arabe comme langue officielle, a succédé en Kabylie un mouvement populaire pour la reconnaissance de la langue berbère. C’est à la suite de l’interdiction d’une conférence de Mouloud Mammeri sur la poésie kabyle que se sont développées ces manifestations qui ont abouti, après une répression policière, à la visite du Ministre de l’enseignement supérieur Bererhi puis finalement, le 20 avril dernier, à l’investissement de la faculté de Tizi Ouzou par les flics, le quadrillage policier de la ville, l’arrestation d’un certain nombre d’étudiants et de travailleurs, et la répression féroce des manifestations, à Alger comme en Kabylie. La grève générale du 16 avril paralysant toute la Kabylie, atteignant Alger et même Annaba, montre s’il en est besoin le soutien populaire rencontré par ces revendications culturelles.
Le 10 mars à Tizi Ouzou, une conférence sur la culture berbère qui avait été appelée par un comité d’ étudiants et devait accueillir Mouloud Mammeri, écrivain algérien renommé, a été interdite. La préfecture de police (Wilaya), sous prétexte de risque de trouble de l’ordre public, a retenu quelques heures l’écrivain afin d’empêcher que la réunion ne se tienne.
“Le chantier ou l’usine doivent être le lieu de travail mais aussi d’épanouissement du citoyen algérien” (photo publiée dans El Djeich, n° 173, octobre 1977, p. 12)
Malgré les perturbations climatiques exceptionnelles pour la saison, on a eu un été chaud en Algérie. Ce n’est pas du soleil qu’il s’agit, mais d’une série de grèves importantes, qui ont montré comment les travailleurs apprécient le prétendu socialisme de Boumediène.
“1er mai 1977 : l’heure est au bilan mais aussi aux perspectives” (photo publiée dans El Djeich, n° 168, mai 1977, p. 7)
Les dockers du port d’Alger viennent de faire une grève d’une semaine du 8 mai 1977 au 14 mai. Leur détermination est d’autant plus grande qu’on connaît quel déchaînement répressif entraîne une grève en Algérie !
“Multiplier les universités” (photo publiée dans El Djeich, n° 162, novembre 1976, p. 16)
Des grèves à l’université d’Alger, on n’en avait pas vues depuis longtemps ; vers la fin du mois de décembre, un mouvement de contestation s’y est développé.
Ouvriers dans une usine métallurgique à Annaba le 1er mars 1976, Algérie. (Photo by Alain MINGAM/Gamma-Rapho via Getty Images)
La Charte a été “votée”, “adoptée”. Est-ce-que l’Algérie de la Charte est différente de celle d’avant ? Est-ce que la nature de l’Etat bourgeois a changé ?
Article paru dans Femmes algériennes en lutte, bulletin du Groupe femmes algériennes, n° 2, décembre 1978, p. 41-48
Teenage girl in an alleyway in the Casbah of Algiers. (Photo by Christine Spengler/Sygma/Sygma via Getty Images)
Réponse au cercle A. Zeroual
De par la carence d’analyse qui existe au niveau des organisations politiques algériennes sur la situation des femmes en Algérie, nous tenons donc à souligner l’initiative du Cercle Abdellatif Zeroual, initiative qui s’est concrétisée par une approche de réflexion sur la femme algérienne dans une plateforme intitulée : “Les Communistes et la question féminine en Algérie.”
Femmes portant le haïk, voile traditionnel blanc, dans une rue d’Alger en juillet 1985 en Algérie. (Photo by Patrick AVENTURIER/Gamma-Rapho via Getty Images)
Le code de la famille vient d’être adopté par l’APN le 29 mai dernier en Algérie. Cela faisait des années que le “code du statut personnel” était discuté. Les hésitations du régime à ce propos traduisent l’âpreté des contradictions qui existent entre les fractions “bourgeoises “libérales” et “traditionnelles”. Les différences entre ces fractions sont plus formelles que réelles. Le texte définitif devra être publié dans un délai d’un mois après son adoption. Nous aurons donc l’occasion d’en reparler de manière plus détaillée à ce moment-là. Mais la presse officielle parle déjà d’un “coup porte à l’inégalité entre les sexes”. Est-ce vrai ?
Ouvrière dans une usine de filature, en avril 1975, dans le village d’Ouadhia, en Kabylie, Algérie. (Photo by Gilbert UZAN/Gamma-Rapho via Getty Images)
Le 13 janvier dernier, lors d’un meeting à l’université d’Alger, une pétition a été déposée comptant plusieurs milliers de signatures. Cela venait clore la série de mouvements et manifestations organisés à Alger depuis le mois d’octobre 1981, qui ont rassemblé des femmes et des hommes qui s’opposent au “Code de la famille” (28 octobre, 14 novembre et 23 décembre 1981).
Algerian women and men attending the demonstration organized by the Federation of Italian Communist Youth (F.G.C.I.) on the occasion of the Festa de l’Unità. Bologna, September 1980. (Photo by Adriano Alecchi/Mondadori via Getty Images)
Ça bouge du côté des femmes en Algérie. L’ “Avant-Projet de statut personnel” (déjà approuvé par le conseil des ministres), a dû en effet être soumis à l’APN lors de sa session d’automne. Ce statut personnel est la réédition du code de la famille que le gouvernement essaie de faire passer dans les textes depuis 1966 : 1966, 1972, 1980, voilà les dates où la mobilisation de quelques centaines de femmes et d’hommes a pu faire repousser les avant-projets successifs.
In the town center of Algiers, two veiled women pass in front of a portrait of French actress Madeleine Sologne. (Photo by Christine Spengler/Sygma/Sygma via Getty Images)
L’avortement est interdit dans les pays du Maghreb depuis tout temps, exception faite cependant de la Tunisie, où il est autorisé depuis 1968. D’une façon générale les femmes algériennes et marocaines doivent se débrouiller toutes seules question contraception : même si certains moyens contraceptifs sont en vente en pharmacie (sur ordonnance) la contraception n’atteint réellement que les couches de la petite bourgeoisie informée.
“Le nouveau secrétariat national : élargir la base et appliquer les résolutions” (photo publiée dans El Djeich n° 185, octobre 1978, p. 5)
Le Congrès de l’UNFA (Union Nationale des Femmes Algériennes) vient de se tenir à Alger au début du mois d’octobre, confirmant la volonté du gouvernement, après le congrès de l’UGTA et en vue de ceux de l’UNJA et du FLN, d’une reprise en main des organismes d’encadrement de la population.
Un groupe de femmes voilées à Alger le 12 avril 1975, Algérie. (Photo by Gilbert UZAN/Gamma-Rapho via Getty Images)
L’époque actuelle offre une place relative aux revendications féministes : partout dans le monde se créent de nouveaux groupes de femmes, même dans les pays où la condition de la femme est particulièrement dur, – tel “Algériennes en Lutte” pour l’Algérie.
Arab women on the Cours Belsunce, in the Muslim quarter of Marseille. (Photo by Alain Nogues/Sygma via Getty Images)
Les femmes immigrées maghrébines qui travaillent dans la production représentent une très petite minorité. A Marseille, par exemple, sur 100 travailleurs algériens, à peine 4 sont des femmes.
Ouvrières dans un atelier de tissage à Ouadhia en avril 1975, Algérie. (Photo by Gilbert UZAN/Gamma-Rapho via Getty Images)
Dire qu’elle est opprimée ne donne qu’une idée très faible de la situation de la femme en Algérie. L’homme règne en maître absolu. Il ne veut pas que la femme soit autre chose qu’une esclave obéissante. Et, même s’il est vrai qu’un nombre de filles de plus en plus grand fréquente les lycées et les universités, il n’en demeure pas moins que sa situation reste fondamentalement inchangée. Elle reste étroitement surveillée dans ses moindres gestes, ou par le mari, ou par les parents. Et souvent, pour ces derniers, le fait que leur fille ait pu suivre des études, est utilisé pour demander une dot plus élevée.
Vue aérienne de la Grande Mosquée d’Alger en cours de construction, le 29 août 2016, Alger, Algérie. Alger aura la troisième plus grande mosquée du monde, elle disposera du plus grand minaret du monde, d’une hauteur de 265m. (Photo by Nacerdine ZEBAR/Gamma-Rapho via Getty Images)
En Algérie, le mois du Ramadhan est l’occasion pour le pouvoir, de tout faire pour promouvoir la religion. Mais ce mois de carême semble lui poser un petit problème.
Public dans le stade d’Annaba pendant un match de football, en Algérie, en juillet 1977. (Photo by Christian SAPPA/Gamma-Rapho via Getty Images)
Ces derniers jours, Alger a été le théâtre d’affrontements violents entre flics et spectateurs venus assister à un match de football. Ces derniers, mécontents de voir l’équipe “nationale” se faire battre par l’équipe tunisienne, “défilent à travers les artères de la ville, agressant et détruisant tout sur leur passage. Autobus de la RSTA, et de la SNTV, vitrines, subissent la colère de ces bandes de voyous. Ce phénomène prend de l’ampleur : dès qu’arrive le vendredi, le service d’ordre est sur la brèche et les populations d’El Biar s’enferment à double tour. On signale des cas similaires à l’Est et à l’Ouest du pays, avant et après chaque match.”