Article de Pierre Frank paru dans La Vérité, n° 219, 18 juin 1948, p. 1-2
Six armées : juive, égyptienne, transjordanienne, irakienne, syrienne et libanaise se sont combattues en Palestine. Pourquoi ?
Article de Pierre Frank paru dans La Vérité, n° 219, 18 juin 1948, p. 1-2
Six armées : juive, égyptienne, transjordanienne, irakienne, syrienne et libanaise se sont combattues en Palestine. Pourquoi ?
Article de Jean Senninger alias Serge Ninn paru dans Le Libertaire, n° 129, 14 mai 1948, p. 1-2
LA phase purement palestinienne du conflit sanglant qui oppose Juifs et Arabes en Palestine est terminée. Elle se solde par l’échec retentissant et la mort du commandant des forces arabes de Palestine, Abdul Kader Husseini, cousin de l’ex-grand mufti, devant Jérusalem qu’il tentait d’encercler.
Article paru dans L’Internationaliste, organe de la Gauche communiste, 3e année, n° 14, 15 mai 1948, p. 3 ; suivi de « Trêve en Palestine », paru dans L’Internationaliste, n° 15, juillet 1948, p. 3
Plus on se rapproche du 15 mai et plus il apparait probable que le partage de la Palestine sera réalisé sans provoquer de conflit armé de grande envergure. L’intervention de l’ONU se limitera sans doute à l’instauration d’un organisme chargé d’opérer la coordination entre les Etats juif et arabe, et d’imposer les mesures médiatrices nécessaires au démarrage de la coexistence de ces deux Etats. Malgré leur rivalité d’ordre surtout économique, les impérialismes britannique et yankee désirent manifestement aboutir à la pacification du Proche-Orient, pacification indispensable à la préparation de la guerre contre leur ennemi commun, l’impérialisme russe, qui ne pourrait que profiter du trouble provoqué par une guerre entre Juifs et Arabes, dans une région dont l’importance stratégique et économique n’est plus à démontrer. Palestine, Liban, Syrie, Transjordanie, sont en effet les pays par où passent les pipe-line amenant sur la côte méditerranéenne le précieux pétrole de l’Irak et de l’Arabie. Du contrôle sur les raffineries et les ports libanais et palestiniens dépend le ravitaillement en combustible de toute flotte opérant en Méditerranée orientale, sur les rives de laquelle l’expansion russe ne saurait être tolérée. Il fallait donc trouver enfin une solution au conflit palestinien, et il faudra lui assurer, au besoin par la force, une certaine viabilité.
Article paru dans Informations Correspondance Ouvrières, n° 75, novembre 1968, p. 3-4
Pour ceux qui pouvaient encore en douter, l’invasion et la mise au pas de la Tchécoslovaquie confirme, s’il en était besoin, le caractère impérialiste de l’État russe. Rappelons quand même qu’en 1939-40, à la suite de l’accord avec Hitler la Russie occupa les États Baltes, une partie de la Pologne, la Bucovine et la Bessarabie. L’agression contre la Finlande suivit. Puis à la fin de la seconde guerre mondiale ce fut le partage du monde de Yalta qui assurait à la Russie la domination de l’Europe de l’Est et d’une partie des Balkans. Depuis, l’impérialisme russe réagit brutalement lorsque ses conquêtes sont menacées. La répression de l’insurrection hongroise en 1956 est encore dans toutes les mémoires, au moins pour ceux qui ne sont pas trop jeunes. En Hongrie la bureaucratie russe défendait au surplus sa domination de classe contestée par les conseils ouvriers. Rappelons enfin que dans son affrontement avec l’impérialisme américain, l’impérialisme russe apporte un soutien mesuré aux bureaucraties nationales du Nord-Vietnam, d’Égypte, de Syrie, d’Algérie, de Cuba, etc.
Article de Gérard Nidraux paru dans Voix ouvrière, n° 35, 6 avril 1965, p. 6-8
D’UN CONGRES A L’AUTRE.
Le deuxième congrès de l’Union générale des travailleurs algériens vient de se tenir à Alger.
L’U.G.T.A., créée en février 1956, en pleine guerre d’Algérie, est restée jusqu’à l’indépendance un appareil de militants extérieur au pays, coupé de la base. Le syndicalisme ne prit une existence réelle en Algérie qu’après l’indépendance. Cette évolution reçut un coup d’arrêt au premier congrès de l’U.G.T.A. en janvier 1963.
Article de Pierre Lecomte paru dans Informations ouvrières, n° 1325, semaine du 22 au 29 juillet 1987
C’EST volontairement que nous avons attendu, pour écrire, que le verdict soit prononcé. Verdict qui, les lois aidant, a sauvé la vie du tortionnaire nazi. Par leurs dépositions, les témoins qui ont souffert le martyre des camps et des tortures ont fait passer le souffle de la vérité. Bien que nous rejetions entièrement ses vues politiques, il faut également signaler la phrase prononcée par Chaban-Delmas : « Qui peut ici lever la main et dire qu’il n’aurait pas parlé sous la torture ? »
Article paru dans Informations Correspondance Ouvrières, n° 67, janvier 1968, p. 16-18
Pourquoi parler d’un tel livre ? Le défi américain, cela concerne avant tout ceux qui nous exploitent, ceux qui nous gouvernent, et dont la domination est menacée dans leur propre fief.
Textes parus dans Quatrième Internationale, 20e année, n° 16, juillet 1962 (3e trimestre), p. 1-5
L’indépendance de l’Algérie, c’est une des plus grandes victoires révolutionnaires depuis la fin de la deuxième guerre mondiale. Elle a été arrachée par huit années de lutte héroïque de tout un peuple contre l’impérialisme français.
Article signé Jim Crow paru dans L’Humanité, 8 avril 1928, p. 3
La race noire souffre non seulement d’une oppression impérialiste et d’une exploitation capitaliste pires que celles des ouvriers blancs, mais elle est assujettie de plus au martyre des préjuges de races, habilement entretenus par les exploiteurs capitalistes et leurs complices, les réformistes, parmi les ouvriers blancs non conscients. De ces préjugés est né ce qu’on appelle en Amérique le « Jim Crowism » (mesures appliquées contre « Jim le corbeau », sobriquet donné aux nègres) qui va de l’interdiction aux noirs de voyageur dans les infimes wagons que les blancs jusqu’au lynchage.
Article paru dans Pouvoir ouvrier, organe central des communistes révolutionnaires en France, n° 12, juillet-août 1945, p. 2
Comme dit L’Humanité, des bruits courent sur l’armée « rouge ». Pillage des prisonniers français, rafles quelquefois sanglantes, vol de bijoux, viols collectifs des compagnes de travailleurs, convoyages brutaux, voire exécution sommaire, voilà ce que racontent d’innombrables rapatriés.
Article de Claude Lefort paru dans Arguments, n° 8, juin 1958, p. 18-21
Du 13 mai au 1er juin, chacun s’est situé face à l’événement, et seulement face à l’événement. Nous voulons dire : face au coup de force d’Alger et à la candidature de de Gaulle au pouvoir. De là des attitudes réflexes et un pouvoir fascinant des dilemmes : de Gaulle ou la guerre civile ; de Gaulle ou la défense de la république ; le fascisme ou le front populaire. Il est bien vrai qu’il y a des situations qui appellent un engagement immédiat et ne laissent d’autre choix qu’un oui ou un non. Mais étions-nous en face d’une telle situation, l’événement engendrait-il nécessairement une alternative, ou l’une des alternatives communément formulées ? N’était-ce pas plutôt faire de l’événement un mythe que de le prendre pour seule référence en refoulant dans l’ombre le contexte dans lequel il se produisait ?
Réponse de Maxime Rodinson au questionnaire d’Éléments, n° 5-6, 2e et 3e trimestres 1970, p. 19 et 47-48
Article paru dans La Vie du parti, supplément mensuel du Populaire, n° 19, 6 juillet 1931
L’Exposition Coloniale de Vincennes est une occasion pour le socialisme de rappeler qu’il a, en matière de colonisation, une doctrine constante, affirmée à maintes reprises par ses congrès nationaux et internationaux, répétés par les mille voix de sa presse, de ses élus, de ses propagandistes. Elle se rattache à une idée plus générale, celle du droit des peuples, de tous les peuples, coloniaux ou non, à faire leurs affaires eux-mêmes, à disposer librement de leur sort, à suivre sans contrainte extérieure la ligne de leur développement social et culturel.
Article de Fernand Fontenay paru dans L’Humanité, 18 mai 1931, p. 1-2
A la propagande bourgeoise qui veut créer chez chaque travailleur la « conscience impériale », le culte de la « plus grande France », les communistes opposent l’action commune des ouvriers de la métropole et des peuples coloniaux contre l’oppresseur.
Article paru dans Le Libertaire, 22 mai 1931
LORSQUE l’on veut dévoiler tous les crimes qui se commettent dans les contrées que les géographes officiels dénomment les « possessions », on ne trouve pas l’écho que, pourtant, tant d’atrocités devraient provoquer dans la classe ouvrière. Et pourtant, on peut dire que tout ce que l’on révèle n’est qu’une très infime partie de la vérité. Il se passe tellement de choses, un nombre tellement grand de véritables assassinats, de spoliations, de manœuvres esclavagistes se commet chaque jour dans les colonies, qu’une édition quotidienne de notre organe sur un plus grand nombre de pages n’y pourrait suffire.
Article paru dans Socialisme ou Barbarie, n° 7, août-septembre 1950, p. 95-103
La capacité d’une direction révolutionnaire se mesure à son aptitude à juger de la signification profonde des grands événements internationaux qui constituent la trame concrète de l’évolution historique dans laquelle le prolétariat révolutionnaire doit s’insérer comme force indépendante et consciente.
Article d’Albert Camus paru dans Franc-Tireur, 7 décembre 1948, p. 1 et 3
LA paix a les inconvénients de l’amour. On croit savoir ce qu’elle est et puis l’épreuve arrive, la voici menacée, et personne ne s’entend sur le sens de ce mot. Les premiers venus, dont je suis, pensent que la paix est l’absence de guerre et qu’une politique pacifiste est une politique qui ne multiplie pas les chances de guerre. Ils pensent, en outre, qu’on a d’autant moins le droit de courir ces chances que la guerre à venir menace d’être plus générale et plus destructive. Autrement dit, s’il faut être prudent quand il s’agit de risquer une guerre de canons et d’avions entre la France et l’Allemagne, il faut l’être d’autant plus quand il s’agit d’une catastrophe où les continents seront atomisés.
Article paru dans L’Insurgé, n° 10, 15 février 1969, p. 2
L’hypocrisie collective de l’Est comme de l’Ouest ne voulait pas voir que, dans les sacro-saintes Olympiades, s’affrontaient les grandes puissances politiques qui président à la destinée du monde.
Article de Karim Thaghest paru dans Courant alternatif, n° 26, février 1993, p. 13-14
Le 14 janvier 1993 le Haut Comité d’Etat (HCE) commémorait le 1er anniversaire du coup d’Etat qui l’avait mis en place. Cette année 1992 qui vient de s’achever nécessite un bilan. Où en est l’Algérie ? Qu’en est-il de ceux qui se sont autoproclamés « bouclier des libertés et de la démocratie » ? Rappelons d’abord qu’au moment des élections législatives de décembre 1991, la population était déjà complètement étranglée par le fardeau de la dette.
Article paru dans Pouvoir ouvrier, n° 96, mars 1969, p. 1-2
Le refus par Israël d’évacuer les territoires occupés après la guerre des Six Jours de juin 1967, a profondément transformé le conflit qui l’oppose depuis sa création en 1948 aux pays arabes et surtout aux arabes palestiniens. Cette occupation a provoqué une violente réaction des Palestiniens et la cristallisation de leur sentiment national. Désormais, dans le conflit israélo-arabe, la résistance du peuple palestinien est passée au premier plan. C’est ainsi que, beaucoup mieux que par le passé, se dévoile la véritable nature de l’état israélien.
Article paru dans Pouvoir ouvrier, n° 88, janvier-février 1968, p. 1-5
UNE NOUVELLE ETAPE AU VIETNAM ?
Après l’incident du « Pueblo », l’offensive générale du Vietcong vient de mettre en évidence les limites de la puissance américaine en Asie. La prise simultanée des villes, l’occupation partielle de Saïgon, l’attaque et parfois la destruction des bases américaines, l’effondrement de l’administration et de l’armée sud-vietnamiennes révèlent l’échec total des plans politico-militaires de Washington. La pacification a vécu : le Vietcong est comme « le poisson dans l’eau » au sein de la population civile ; les bombardements du Nord n’ont ni brisé le moral de Hanoï ni empêché le passage d’armes lourdes et de troupes vers le Sud.
Textes parus dans Le Libertaire, n° 235, 14 juillet 1950, p. 1, 2 et 4
LE 8 mai 1945, alors qu’à la drôle de guerre allait succéder la drôle de paix, les zélateurs de Pétain, et ceux de De Gaulle, réconciliés sur le dos de « l’Arabe », célébraient en un gigantesque autodafé de 40.000 victimes, la renaissance de l’impérialisme français et de son article d’exportation d’outre-mer : le colonialisme. Le peuple algérien, qui avait copieusement payé l’impôt du sang, commençait à s’agiter et las de jouer alternativement le rôle de sale bicot et de valeureux héros (selon des circonstances indépendantes de sa volonté) manifestait sa volonté au moins partielle, de se refuser au destin de chair à canon ou de chair à travail. Il fallait bien montrer aux frères de ceux tombés à Cassino que la France ne saurait abandonner sa tutelle civilisatrice… 40.000 nord-africains purent juger de l’efficacité libératrice des bombardiers Hunderbolts et des tanks Shermans. Pendant ce temps, le brave « prolo » français applaudissait la Sainte Trinité : De Gaulle-Bidault-Thorez, et toute une vertueuse littérature aragonisante jetait l’anathème sur les nazis qui appliquaient les barbares principes de la responsabilité collective et des expéditions punitives.
Lettre de Jean-Daniel Martinet parue dans La Révolution prolétarienne, n° 38, mai 1950, p. 3
En tant que simple abonné des Temps modernes, je me permets de poser à J.-P. Sartre et M. Merleau-Ponty les questions suivantes :
1. N’existe-t-il pas une différence de nature entre les camps russes, pièce maîtresse d’une économie planifiée (ce sujet est traité dans toute son ampleur dans le dernier ouvrage traduit de Dallin, et plus succinctement dans le deuxième numéro du Bulletin des Groupes de liaison internationale) et les autres camps de concentration actuellement connus, en Espagne, en Grèce et dans les colonies ?
Déclaration du Mouvement libertaire nord-africain parue dans Le Libertaire, n° 231, 2 juin 1950, p. 3
Le Mouvement Libertaire Nord-Africain vient de naître. Jusqu’ici les groupes d’Afrique du Nord formaient la 13e Région de la Fédération Anarchiste française.
Les conditions politiques, économiques et sociales particulières à cette région rendaient nécessaire la constitution d’un mouvement particulier.
Article de Jean-Daniel Martinet paru dans La Révolution prolétarienne, n° 303, mai 1947, p. 11-13
De multiples articles de revues permettent d’apprécier l’influence exercée par les succès de l’U. R. S. S. sur ces jeunes intellectuels qui n’ont pas connu la période héroïque de la Révolution russe (où celle-ci s’identifiait, au moins partiellement, avec la cause des opprimés et des humiliés) et qui n’ont pas pu traverser le marécage de la résistance sans y laisser leurs dernières illusions généreuses.
Article paru dans Le Prolétaire, n° 380, décembre 1984, p. 2
Le trentième anniversaire de l’insurrection de la Toussaint 1954 a été l’occasion pour les nostalgiques de l’ère coloniale de se manifester avec force mais, plus significativement, il a mis en lumière l’accord profond de tous les partis avec toutes les aspirations de l’impérialisme, même lorsque celles-ci ont été battues en brèche par l’histoire. On a vu défiler coudes à coudes devant les monuments aux morts les gaullistes ex-barbouzards et les anciens OAS (définitivement blanchis et réintégrés dans le corps des officiers pour toucher leurs retraites par le gouvernement PC-PS) ; on a vu les drapeaux en berne aux frontons des mairies de droite, mais aussi du PS ; on a vu le maire PCF de Martigues interdire la projection du film « la bataille d’Alger ».
Non, décidément, la vieille France colonialiste n’est pas morte. Elle vit et prospère sous des habits à peine rafraîchis de l’exploitation de ses prolétaires (français ou immigrés) comme du pillage et de la sur-exploitation des masses pauvres et des prolétaires des pays du Tiers-Monde, au premier rang desquels, ses anciennes colonies.
Article paru dans Le Prolétaire, n° 349, 11 au 24 décembre 1981, p. 1-4
« Quoi de plus complémentaire qu’un pays exportateur d’énergie et un grand pays industriel tous deux riverains de la Méditerranée ? », cette question-réponse que nous empruntons au Nouvel Économiste du 30/11/1981 permet de situer dans ses véritables dimensions le rapprochement actuel entre l’impérialisme français et la bourgeoisie algérienne. D’autant plus que la nouvelle politique étrangère de la France social-impérialiste avait bien besoin du label de l’Algérie qui jouit d’un certain prestige parmi les « non-alignés ».
Article paru dans Le Prolétaire, n° 400, février-mars-avril 1989, p. 2
Le livre de Salman Rushdie est l’occasion d’une furieuse bataille de propagande, ou, de part et d’autre, tous les versets de l’idéologie bourgeoise sont utilisés à fond pour bourrer le crâne de la population et la mobiliser en soutien des classes dominantes et de leurs Etats. Passons en revue toutes ces canailles qui font dans cette affaire assaut d’hypocrisie.
Article paru dans Le Prolétaire, n° 183, du 4 au 17 novembre 1974, p. 1-4
II Y a vingt ans, l’étincelle de l’insurrection allumait en Algérie l’incendie de la guerre d’indépendance nationale, qui allait mettre fin à plus d’un siècle d’esclavage colonial et ouvrir la voie à la naissance d’une nation moderne.
Dossier paru dans Courant alternatif, n° 85, avril 1989, p. 13-17
L’OCCIDENT DANS TOUS SES ETATS
L’apparent tollé qu’a soulevé en Occident la condamnation à mort de Rushdie par Khomeiny n’est pas la simple conséquence d’une adhésion sans réserve aux libertés, à la démocratie ou à la tolérance. Les mécanismes de l’indignation, la manière dont ils ont fonctionné avec embarras et même avec d’énormes contradictions (nous y reviendrons plus loin), indiquent précisément que l’inconscient collectif occidental a été sérieusement mis à mal par cet épisode.
Article paru dans Le Prolétaire, n° 29, février 1966, p. 2 et 4
Pendant que Ben Bella paradait sur le devant de la scène politique, nous avons vu quel était l’enjeu social des luttes de classes qui se livraient en Algérie. (Voir notre numéro précédent).
Article paru dans Le Prolétaire, n° 426, avril-mai 1994
Les autorités algériennes ont finalement signé l’accord avec le FMI, après des mois de tergiversation. Pendant longtemps elles ont espéré que la reprise de l’économie mondiale entraînerait une hausse des cours du pétrole et du gaz (les seules exportations algériennes notables), ce qui aurait augmenté les recettes de l’Etat et lui aurait permis de faire face à ses échéances (les paiements des intérêts de sa dette extérieure). Hélas ! la reprise économique est hésitante et au lieu de monter, le prix du pétrole a plongé : dès lors l’Etat algérien courrait à la faillite. Selon les chiffres de la Banque Mondiale, alors qu’en 1993 le paiement de la dette a absorbé 75% des recettes à l’exportation, la chute de 20% des prix du pétrole ne permet d’espérer que 8 milliards de dollars de recette en 1994, alors que l’Algérie doit débourser cette année 9,4 milliards de dollars (1).
Extrait du document préparé par le Secrétariat Unifié pour le Congrès Mondial de la IVe Internationale (5-12 décembre 1965) paru dans Quatrième Internationale, n° 27, février 1966, p. 43-51
LA RÉVOLUTION ALGÉRIENNE
Sans revenir en détail sur les analyses précisées dans plusieurs textes de l’Internationale, on peut synthétiser comme suit les traits fondamentaux de la révolution algérienne avant l’indépendance :
Résolution du Comité exécutif international de décembre 1969 parue dans Quatrième Internationale, n° 42, mars 1970, p. 50-56
I
Six mois après le coup d’Etat qui renversa Ahmed Ben Bella, le 8e Congrès Mondial de la IVe Internationale, réuni en décembre 1965, faisait le point de la situation en Algérie dans sa résolution sur les « Progrès et Problèmes de la Révolution Africaine » en indiquant les aspects suivants de l’évolution de la révolution algérienne de 1954 à 1965 :
1. La révolution algérienne avant l’indépendance s’est traduite par une profonde mobilisation des masses. L’instrument politique de la révolution, le F.L.N., se forma en tant que front multiclasses sans contours politiques précis.
Extrait de Maxime Rodinson, Israël et le refus arabe. 75 ans d’histoire, Paris, Le Seuil, 1968, p. 203-229
CONCLUSION
Les pages qui précèdent ont voulu exposer au lecteur les grandes lignes du conflit israélo-arabe. Mon exposé a été essentiellement historique avec, çà et là, quelques données sociologiques fondamentales. Certaines affirmations ont pu étonner, étant contraires à des idées largement répandues. Elles sont pourtant solidement documentées. J’ai pu fournir arguments et références dans des travaux impliquant, à la différence de celui-ci, un appareil d’érudition.
Extrait de Maxime Rodinson, Islam et capitalisme, Paris, Demopolis, 2014 [1ère édition : Paris, Le Seuil, 1966], p. 222-243
ISLAM ET SOCIALISME
Les Etats du monde musulman sont précisément aujourd’hui à un de ces moments décisifs où il leur est possible de choisir leur voie. La décolonisation généralisée, la renonciation des impérialismes occidentaux aux méthodes de domination directe, la concurrence des deux grands systèmes économiques de la société industrielle ont créé une situation révolutionnaire où il est possible de rompre, dans une certaine mesure, avec le passé et de repartir d’un nouveau pied. Partout des équipes dirigeantes, dans certaines limites, sous certaines conditions, peuvent opter.
Article de Maxime Rodinson publié dans Le Monde des 6, 7 et 8 décembre 1978
I. – Où Dieu n’est pas mort
Un renouveau de l’intégrisme musulman ? Telle est l’interprétation que suggèrent à beaucoup d’observateurs une série d’événements et d’incidents récents : les accusations contre l’ancien premier ministre du Pakistan, M. Bhutto, l’application des lois coraniques avec quelques excès spectaculaires, en Libye et en Arabie Saoudite, le rôle dirigeant joué par les ayatollah chiites dans le vaste mouvement contestataire en Iran, la vigueur de la réaction antikémaliste en Turquie, des troubles anti-coptes en Égypte, l’affaire Maschino en Algérie… J’en passe.
Articles parus dans Le Prolétaire, n° 327, 9 au 23 janvier 1981, p. 1-2
Après le transfert de 300 travailleurs maliens de Saint-Maur à un foyer de Vitry, un commando PCF n’a pas trouvé mieux pour « défendre ces travailleurs » contre la barbarie des quotas, du parcage et des ghettos que de rendre le foyer inhabitable à coups de bulldozers. Tout le monde — mairies de Saint-Maur et de Vitry, gouvernement et PC — se renvoie hypocritement la balle pour s’accuser de racisme. Mais le racisme n’est-il pas le produit inévitable d’un système social que toutes ces forces défendent collectivement ?
Textes parus dans Tout !, n° 3, 29 octobre 1970, p. 1-2
SI LA JUSTICE ETAIT JUSTE ÇA SE SAURAIT
Il y a les faits et ils parlent en notre faveur même s’ils sont tombés dans l’oubli. Le texte de l’accusation, publié dans « TOUT » n° 2, avoue lui-même l’existence de la « traite des nègres » à Meulan et l’impuissance naïve de la justice à frapper ceux qu’elle est faite pour aider. Là-dessus donc pas de problèmes pour justifier l’action de propagande du 6 mars (peinturlurages sur la mairie, distribution de tracts. invasion du bureau d’embauche qui abritait une partie du trafic, prise de parole sur la place du marché). Nous pouvons tous donc crier : NOUS ETIONS TOUS A MEULAN ; on ne se privera pas de le dire à tous ceux qui voudraient nous juger et qui sont embrouillés eux-mêmes dans la barbarie trop voyante de leur « civilisation ».
Tract diffusé en Algérie par le Parti communiste international et reproduit dans Le Prolétaire, n° 45, juillet-août 1967
Nous publions ci-dessous le tract diffusé en Algérie par les militants de notre parti :
PROLETAIRES ARABES,
Précédée d’une propagande pour le « droit » à l’existence de l’Etat d’Israël et d’une campagne panarabiste religieuse, au Moyen-Orient, la guerre préparée par le capitalisme impérialiste et par le nationalisme arabe, est devenue une réalité.
Article de Daniel Guérin paru dans La Révolution prolétarienne, n° 106, 15 juin 1930, p. 7-8
La grande presse bourgeoise a annoncé en termes dithyrambiques que la France venait enfin (il est temps !) de doter la Syrie d’une constitution. Et les larbins du journalisme de discourir sur cette « mesure aussi sage que libérale, et dont il y a tout lieu d’espérer qu’elle aura pour conséquence l’apaisement complet des esprits. »
Impossible de mentir d’une façon plus cynique et plus effrontée.
Article paru dans Travailleurs immigrés en lutte, n° 29, 15 février-15 mars 1979, p. 5-7.
L’ère de l’après-Boumédiène sera à bien des égards différente de celle du vivant du dictateur. Sur le plan politique, le régime ne peut pas continuer à fonctionner comme auparavant. Boumédiène avait façonné le pouvoir en fonction de sa stature politique. Il régnait sans partage, cumulant les fonctions les plus importantes, président de la république, chef de l’armée, du parti, etc.
Message de Messali Hadj publié dans La Révolution prolétarienne, n° 381, février 1954, p. 30.
Chers camarades,
Je profite de cette magnifique occasion pour envoyer à l’assemblée générale du cercle Zimmerwald parisien mes souhaits de réussite et aussi toute ma sympathie et mon amitié.
Je le fais avec d’autant plus de plaisir qu’il y a à la direction de cette tribune internationale des figures parfaitement sympathiques que j’ai eu l’honneur de connaître dans ma vie de vieux militant. Certaines d’entre elles sont venues tout près de moi, au moment de la répression, pour me manifester et leur solidarité et leur concours.
Extrait de l’article paru dans Guerre de classes, n° 7, janvier 1974, p. 3.
Article paru dans Le Communiste, n° 15, novembre 1982, p. 35-37.
Le groupe « El Oumami » (« L’Internationaliste ») section du « P .C. I. » (« Le Prolétaire » ‑ « Programme Communiste ») pour l’Algérie vient de quitter avec « armes et bagages » cette organisation. Conséquence d’une « crise larvée (qui) ronge le parti communiste international depuis au moins un an », c’est sur l’appréciation des événements du Liban (1) et plus particulièrement sur la « légitimité du sentiment national arabe », sur le soutien plus ou moins ouvert au nationalisme palestinien impliquant de facto la participation à la boucherie capitaliste, que s’est effectuée cette scission organisationnelle.
Déclaration de la Fédération anarchiste parue dans Le Libertaire, n° 369, 30 juillet 1953.
LE 14 JUILLET 1953 a été l’occasion, à Paris, d’un coup de force de la police, sur l’ordre de l’impérialisme français, contre les travailleurs nord-africains.
Le caractère prémédité de la fusillade qui a fait SEPT MORTS ne fait aucun doute. L’impérialisme français ne peut plus tolérer que des travailleurs venus des pays coloniaux affichent, au coude à coude avec les travailleurs français, leur volonté de se libérer, de conquérir leur dignité et leur indépendance.
Article de René Lustre paru dans Le Libertaire, n° 369, 30 juillet 1953.
L’ASSASSINAT des sept Nord-Africains sur la place de la Nation, le 14 juillet, a soulevé l’indignation populaire. Malgré toute la bonne volonté déployée par la presse dite d’information pour enlever la responsabilité directe aux forces policières de l’impérialisme, personne ne put croire aux versions données et toutes différentes.
Article paru dans Révolution internationale, n° 1, décembre 1972, p. 12-16.
I
La formation de nouvelles nations n’est, et n’a jamais été une tâche historique du prolétariat. Tout au contraire. La nation est le cadre géo-économique spécifique au capitalisme, et la révolution prolétarienne entraînera l’élimination des nations.
Article paru dans Pouvoir ouvrier, n° 66, décembre 1964, p. 12
Malcolm « X », ex-leader des « musulmans noirs » américains (et actuellement leader d’un Mouvement pour l’Unité Afro-américaine) a tenu le 26 novembre à la Mutualité une réunion organisée par Présence Africaine.