Article de Mohammed Dib paru dans Egalité, organe du Manifeste du peuple algérien, IVe année, n° 75, 1er mai 1947

HORMIS certaines exceptions illustres, quand par goût ou par curiosité, nous consultons les travaux des arabisants, c’est de prime abord le ton de diffamation qui nous frappe le plus. Entreprendre l’investigation du domaine islamique dans un esprit de destruction à peine déguisé semble être de règle parmi les orientalistes – en particulier de l’école française ; le mot d’ordre passé : le silence ou le dénigrement systématique. Adoptant cette dernière attitude, les arabisants résolvent l’affaire par une simple négation : à les en croire, jamais une civilisation arabe proprement dite n’a existé, il ne peut être question que d’un assemblage de connaissances hétérogènes ; si culture il y a, une telle culture n’a jamais su se dégager des influences extérieures, franchir le stade des origines, élaborer les éléments d’une civilisation originale. D’aucuns prétendent que le ridicule tue en France. Point, si l’on songe à ces archontes. Laissons le grand orientaliste Philip K. HITTI leur répondre :
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