Article de Mohammed Dib paru dans Droit et Liberté, n° 126 (230), septembre 1953, p. 2
LE moindre élan du cœur, chez les Algériens dits (ici) européens, est rabattu par l’idée qu’il pourrait aller à un homme ou à une femme, qui ne sont qu’indigènes. Le voilà, le racisme : il empoisonne le cœur et le vide, comme le ver le cœur du fruit. Je ne parle pas de tout ce qui est officiel, qui représente la codification rationnelle et étendue à toutes les branches, du racisme. Ainsi sont appauvris dans leurs sentiments, de simples gens, qui ne demandent qu’à laisser parler leur cœur.
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