La classe ouvrière voit sans trop d’enthousiasme les intellectuels venir à elle. Cela s’explique, car d’ordinaire ils viennent pour la trahir, tout au moins pour s’en servir.
Les écrivains, les « touristes », les syndicats, pour s’opposer au patronat, insistent sur les salaires de misère, les cadences infernales, les normes inhumaines que l’usine impose à l’ouvrier. Mais ils ne mettent pas vraiment en cause la société industrielle, le système capitaliste. L’amélioration des conditions du travail ne saurait en aucune façon supprimer l’aliénation de l’ouvrier qui, malgré tous les avantages qu’on pourrait lui accorder, n’en resterait pas moins une machine à produire, condamnée par l’organisation sociale à une existence passive sur le travail, végétative pendant les loisirs.
Le problème de la prostitution dans le régime capitaliste que nous voulons détruire nous atteint tous, au moins dans un de ses divers aspects. L’honnête ébéniste qui crée des meubles de luxe se prostitue, de même que se prostitue l’étudiant qui cultive ses aptitudes avec l’argent de sa famille qu’il croit honnête ; comme se prostitue le poète qui donne du prix à ses poésies. Le problème de la prostitution est de tous et atteint tout le monde. Si nous sauvons l’esprit, c’est au prix d’une vente matérielle, et réciproquement. Dans une économie capitaliste il ne peut en être autrement, déjà que sa base même c’est la grande prostitution, l’exploitation entre humains qui ôte toute possibilité de se libérer. Mais les hommes oublient facilement leurs fautes et voient celles du prochain. Ainsi s’explique que, parlant de la prostitution, l’on se réfère exclusivement à la misère de quelques femmes qui, pour subsister, sont obligées de vendre leur corps.
1969, China’s Red Army soldiers read from Mao Tse-tung’s « Little Red Book » (Photo by Rolls Press/Popperfoto via Getty Images/Getty Images)
Dans le mouvement étudiant qui tant bien que mal survit aux espoirs et aussi aux illusions de mai 1968, le maoïsme sévit sous bien des formes, et s’accouple souvent, de manière imprévue, avec toutes les variétés possibles d’idéologies : anarchisme, spontanéisme, marcusisme et d’autres encore. Le confusionnisme éclectique a toujours marqué les phases d’immaturité du mouvement révolutionnaire. Les idées s’éclaircissent ensuite lorsque le tranchant de la lutte des classes s’aiguise. Il faut pourtant une singulière dose d’aveuglement ou d’ignorance pour aller actuellement chercher en Chine les modèles d’une action révolutionnaire effectivement libératrice, car en premier lieu il n’est pas vrai que la révolution maoïste ait été une révolution socialiste. Cela apparaît jusqu’à l’évidence si on jette un coup d’œil sur la situation dans laquelle se trouvait la société chinoise à l’époque où se constituait le maoïsme.
Article de Nicolas paru dans La Lanterne noire, n° 10, mars 1978, p. 10-16
Feminist activist Flo Kennedy speaks at a women’s movement rally.
« La femme prolétaire est celle qui travaille pour le compte d’un maître quelconque. Que le maître se nomme Etat, corporation société par actions, fabricant, patron ou mari, n’importe ! »
L’Exploitée. n°8. Déc. 1907
« Nous avons vu arriver une bande, à la tête de laquelle il y avait une femme avec un drapeau noir ; arrivée devant chez nous, elle a frappé la terre avec son drapeau, quelqu’un a dit Allez ! On a envahi la maison et tout a été pillé ».
Procès à Louise Michel. Cour d’Assises de la Seine 1883
« Tout comme le salon-bains où l’accueille l’une des douze ravissantes jeunes femmes, venues de tous les coins du monde. En plus de leur beauté, elles ont un point commun : leur art de pratiquer la douceur dans les nuances ».
Annonce publicitaire
« Elle sera celle qui tortille des hanches, qui offre son cul, qui vous jette son sexe à la figure »
A propos d’une star.
« L’émancipation de la femme de tout travail autre que domestique »
Portrait d’un ouvrier algérien d’une usine Berliet, en juillet 1961, France. (Photo by Jean-Louis SWINERS/Gamma-Rapho via Getty Images)
La société capitaliste est hiérarchisée et cette hiérarchie est sanctionnée par l’argent.
La société est présentée sous la forme d’une collectivité où tous les individus ont leur chance et peuvent en gravir les échelons. Cela est un mensonge. Cette société basée sur l’inégalité ne peut fonctionner que si l’inégalité subsiste.
Article paru dans Pouvoir ouvrier, n° 10, septembre 1959, p. 3-6
The Assembly Chain Of Dauphines At A Renault Factory In France On April 3rd 1959 (Photo by Keystone-France/Gamma-Keystone via Getty Images)
La société est cloisonnée en France de telle façon qu’un employé est à peu près sûr de rester employé, un ouvrier ouvrier et un patron patron. Ceci, nous le savons par expérience.
Usine de bouchons en liège en Algérie, en avril 1979. (Photo by Michel HUET/Gamma-Rapho via Getty Images)
Une discussion avec un ouvrier algérien a permis à un camarade de faire connaître au lecteur que la lutte de classe n’a pas de frontière et que le détachement des ouvriers des centrales syndicales a commencé, même en Algérie.
Parisians Displaying Banners Accusing The Secret Army Organization (Oas) Of Fascism During A Demonstration Of Opposition In Paris On January 24, 1962. (Photo by Keystone-France/Gamma-Keystone via Getty Images)
L’Algérie brûle. Impassible, l’Armée assiste au dernier festival O.A.S. La civilisation française prend congé des arabes. Si quelqu’un reste, ce ne sera plus des français, mais des pieds-noirs.
VOICI ouverte cette fameuse Exposition Coloniale Internationale. L’assassinat des peuplades indigènes par les soudards de tous pays pour le plus grand profit de la phynance universelle va être glorifié. Une fois de plus les criminels seront à la gloire.
Article paru dans Alarme, n° 7, janvier-février-mars 1980, p. 10-11
Chairman of the Norwegian Nobel Institute, prof. John Sanness is handing over this year’s Nobel Peace Prize to Mother Teresa.
« Mère » Térésa vient d’obtenir le prix Nobel de la paix. La télé, les grands moyens d’information du capital nous ont cassé les oreilles avec cette mystique.
Fundamentalism in Beirut On August 24th, 1984 In Beyrouth,Liban (Photo by Patrick AVENTURIER/Gamma-Rapho via Getty Images)
Pour le mouvement libertaire la question de la religion s’est presque toujours posée dans les pays latins par rapport à l’église catholique romaine. Dans cet article, je voudrait essayer de montrer les différences qui peuvent exister entre des modes d’organisation religieux qui, du fait de leur tradition et de leur histoire divergentes, entretiennent vis-à-vis des problèmes politiques des relations radicalement opposées. La révolution iranienne et la montée de l’intégrisme religieux dans l’ensemble du monde musulman pose aujourd’hui des questions essentielles pour 800 millions d’êtres humains et une assimilation hâtive entre le phénomène « musulman » et nos propres comportements vis-à-vis de notre église risque de nous faire passer à côté de la réalité.
Article de J.-M. Chambéry paru dans Courant alternatif,n° 79, octobre 1988, p. 32-35
1988/06/01: Demonstrators at a University in Seoul. (Photo by Gerhard Joren/LightRocket via Getty Images)
La Corée, un peuple, une langue, une culture, une même histoire jusqu’à il y a peu. Et pourtant deux Etats. Au Nord, une dictature communiste ; au Sud une dictature militaire. Au sud, des manifestations qui se multiplient contre le régime en place, contre les bases US, pour la réunification des deux Corées… Et parallèlement une répression qui s’intensifie. Que ce soient cocktails Molotov ou marches pacifistes, la réponse du pouvoir est toujours la même: les matraques, les arrestations, les tortures. Une répression que le pouvoir peut légitimer après l’élection démocratique n’est-elle pas le moyen de choisir son oppresseur ? – de Rho Dae Woo, candidat des militaires, à la tête de l’Etat.
Et c’est dans ce climat de pré-guerre civile qui agite la Corée du Sud que se sont ouverts les XXIe Jeux Olympiques. Des Jeux dits de l’amitié qui sont censés pousser à une trêve de tous les conflits !
L’ETABLISSEMENT des grands empires coloniaux qui atteignirent leur apogée dans la seconde moitié du siècle passé obéit à des causes presque essentiellement économiques que le marxisme définit d’ailleurs valablement. Les puissances dites coloniales, une fois installées sur le sol conquis, qu’ont-elles fait ? Quelle sera la résultante de l’action divergente des colonisateurs et des colonisés ?
Sartre, Jean-Paul (*21.06.1905-15.04.1980+) , Philosoph, Schriftsteller, Frankreich, – Portrait mit Zigarette, – 1950, Foto: Fritz Eschen (Photo by Fritz Eschen / ullstein bild via Getty Images)
En tant que simple abonné des Temps modernes, je me permets de poser à J.-P. Sartre et M. Merleau-Ponty les questions suivantes :
1. N’existe-t-il pas une différence de nature entre les camps russes, pièce maîtresse d’une économie planifiée (ce sujet est traité dans toute son ampleur dans le dernier ouvrage traduit de Dallin, et plus succinctement dans le deuxième numéro du Bulletin des Groupes de liaison internationale) et les autres camps de concentration actuellement connus, en Espagne, en Grèce et dans les colonies ?
Déclaration du Mouvement libertaire nord-africain parue dans Le Libertaire,n° 231, 2 juin 1950, p. 3
Algérois montant dans un bus, Alger, Algérie, circa 1950. (Photo by Keystone-France/Gamma-Rapho via Getty Images)
Le Mouvement Libertaire Nord-Africain vient de naître. Jusqu’ici les groupes d’Afrique du Nord formaient la 13e Région de la Fédération Anarchiste française.
Les conditions politiques, économiques et sociales particulières à cette région rendaient nécessaire la constitution d’un mouvement particulier.
Article paru dans Alarme, n° 24, avril-mai-juin 1984, p. 11-13
President Reagan talks to Challenger astronauts on the Oval Office congratulating them for capturing the disabled Solar Max satellite and bringing it into the Challenger cargo bay. President Reagan mentioned the cost of the satellite and asked the fliers to be sure to bring it back if they cannot fix it.
Les récentes performances des astronautes américains ont excité nos braves médias comme aux beaux jours des alunissages du programme Apollo. Et tous de jacasser en chœur sur les réparateurs du vide, le service après-vente de la NASA ou les OS de l’espace. Avec une inépuisable banalité, journalistes technocrates et autres spécialistes du mensonge se sont relayés pour vanter les mérites et l’importance de la mission réussie par la « navette spatiale » ; à savoir, les économies de dollars réalisées en ne ramenant pas au sol le satellite « solar max » pour le réparer et la perspective d’un développement industriel spatial, nouveau et propre.
Article de Maxime Rodinson paru dans Le Monde, 17 mai 1980
American writer James Baldwin (right) gives an interview to Harlem Desir, founder of SOS Racisme, a French anti-racism group. Baldwin is actively involved in discrimination issues. (Photo by julio donoso/Sygma via Getty Images)
La dénonciation est salubre, utile, indispensable. Mais, pour beaucoup – j’en suis, – l’abord des livres de dénonciation est, au départ, méfiant, les dénonciateurs volontiers exagèrent ou manipulent les faits, dans l’idée qu’ils mobilisent mieux ainsi l’indignation du lecteur. Un tel aphorisme idéologico-philosophique admet aussi que, si la cause est bonne, peu importent les détails et l’exactitude des précisions. Le malheur est que beaucoup, ayant pris l’un ou l’autre en flagrant délit, ne croient plus en rien. Chat échaudé craint l’eau froide, le menteur n’est plus écouté, quand-même il dit la vérité, etc. Tout cela est connu depuis longtemps.
Article paru dans Le Prolétaire, n° 157, 24 septembre-7 octobre 1973
Racisme : Un homme nord africain qui a été lynché dans un bar par 3 tortionnaires montre ses blessures le 24 octobre 1973 à Toulouse, France. (Photo by Gilles BOUQUILLON/Gamma-Rapho via Getty Images)
Pendant que l’oppression policière, le chantage à l’expulsion, les assassinats d’immigrés commis en toute impunité continuent à susciter la réaction ferme, mais tragiquement isolée des travailleurs étrangers (grèves de la région parisienne le 14 septembre, après les grèves de trois jours lancées dans le Midi), le P.C., la C.G.T. et les autres opportunistes s’activent aussi à leur manière.
J’ai le plaisir d’annoncer la publication dans Le Monde diplomatique de ma note de lecture au sujet de l’essaide Lily Zalzett et Stella Fihn, Te plains pas, c’est pas l’usine. L’exploitation en milieu associatif.
Article paru dans Le Prolétaire, n° 46, septembre 1967, p. 1-4
Où est le véritable problème ?
Si même sur le moment la violence des émeutes noires effraie « le petit blanc » américain et pose quelques problèmes aux sociologues et aux politiciens qui s’interrogent sur ses causes, elle est considérés en fin de compte par l’opinion publique comme un cataclysme d’ordre naturel, qu’on taxe de racial : elle n’ébranle pas plus la société qu’un tremblement de terre et les forces de l’ordre sont suffisamment puissantes pour garantir la sécurité des citoyens bien pensants contre les éléments sporadiquement déchaînés.
Article paru dans Le Prolétaire, n° 25,octobre 1965,p. 1-2
During the Watts Riots while flames burn in the background, a police officer stands guard over a handcuffed man on the street and propped against the front wheel of a parked car, Los Angeles, California, July 1965. (Photo by Lawrence Schiller/Polaris Communications/Getty Images)
Le conformisme international aura vite enseveli les faits « regrettables » de Californie sous une épaisse couche de silence. Les bourgeois éclairés chercheront encore longtemps les causes « mystérieuses » qui ont enrayé là-bas le fonctionnement « pacifique et régulier » du mécanisme démocratique. Et les observateurs des deux bords de l’Atlantique se consoleront en pensant qu’après tout les manifestations de violence collective des hommes de « couleur » ne sont pas en Amérique une nouveauté, et que celles de 1943 à Détroit sont restées sans lendemain, quoique beaucoup plus graves.
Textes parus dans Tout !, n° 10, 12 mars 1971, p. 2
Tunisian statesman and first President of Tunisia, Habib Bourguiba (1903-2000) pictured attending a government meeting in Paris, France in 1971. (Photo by Rolls Press/Popperfoto via Getty Images/Getty Images)
« Devant la douleur, la fierté se cabre. On se défend alors avec exaspération contre tout pessimisme afin qu’il ne semble pas une conséquence de notre état et ne nous humilie comme des vaincus. » C’est sur cet appel à la survie de Nietzsche que je pousse mon cri, le cri d’un étranger, d’un travailleur immigré qui refuse d’être socialement et politiquement rejeté et qui ira chercher sa vérité dans la gauche.
Textes parus dans Tout !, n° 8, 1er février 1971, p. 10 et2
Demonstrators marching down Whitehall to protest against the British Government’s new immigration bill, London, 21st March 1971. Second from left is anti-apartheid campaigner, Peter Hain. The march, which was sponsored by the Black People’s Alliance (BPA), started in Hyde Park and made its way down Whitehall to Downing Street, where a protest note was handed to Prime Minister, Edward Heath. The bill was passed in October as the Immigration Act 1971. (Photo by Frank Barratt/Keystone/Hulton Archive/Getty Images)
Rachid a eu difficilement son certificat d’études. Il a ensuite voulu entrer dans une école d’agriculture. Mais les sommes que l’on demandait étaient bien trop élevées pour que son père, maçon en chômage, puisse payer. N’étant pas boursier, il s’est retrouvé à 14 ans sur le marché du travail.
Dossier paru dans Tout !, n° 5,10 décembre 1970, p. 4
A portrait of the French-Algerian writer, poet and novelist Kateb YACINE around 1965. (Photo by Keystone-France/Gamma-Keystone via Getty Images)
Après 2 jours de délibération politique la cour de sûreté de l’Etat a condamné Marc Hatzfeld à 3 ans de prison avec sursis.
Nous savions avant le commencement du procès que le pouvoir voulait donner de la prison ferme. Il a dû reculer car au procès a éclaté d’une manière irréfutable le scandaleux trafic de l’embauche de la région de Flins.
Supplément réalisé par les comités liberté paru dans Tout !, n° 4,16 novembre 1970
76 Turkish guest workers who were illegally immigrated and had no work permit being brought to the Düsseldorf airport to fly back to their home country on 1st August 1970. The men got arrested in the barracks of a Duisburg construction company during a raid of the foreign nationals office in Duisburg. | usage worldwide (Photo by Wilhelm Bertram/picture alliance via Getty Images)
VILLENEUVE-LA-GARENNE : ILS ONT DETRUIT LA MAISON DU PEUPLE
« Favoriser les conditions propres à l’émancipation de la femme » (photo publiée dans El Djeich, n° 182, juillet 1978, p. 47)
Pourquoi avons-nous décidé de nous regrouper dans une organisation de femmes ?
Parce que nous vivons dans une oppression spécifique due à notre rôle traditionnel dans le cadre de la famille, et que nous voulons lutter contre cela, d’où la nécessité d’un mouvement spécifique autonome, où les femmes, travaillant à l’usine, au bureau, à la maison puissent s’organiser entre elles, se conscientiser, et avancer elles-mêmes leurs revendications. En effet, nous pensons que la libération de la femme se ne fera pas par décret le jour de la Révolution (les exemples dans l’histoire sont nombreux) mais ne sera pas possible que, si dès aujourd’hui, les femmes s’organisent entre elles et éprouvent leurs forces contre ce qui les opprime.
Article paru dans Femmes algériennes en lutte, bulletin du Groupe femmes algériennes, n° 2, décembre 1978, p. 41-48
Teenage girl in an alleyway in the Casbah of Algiers. (Photo by Christine Spengler/Sygma/Sygma via Getty Images)
Réponse au cercle A. Zeroual
De par la carence d’analyse qui existe au niveau des organisations politiques algériennes sur la situation des femmes en Algérie, nous tenons donc à souligner l’initiative du Cercle Abdellatif Zeroual, initiative qui s’est concrétisée par une approche de réflexion sur la femme algérienne dans une plateforme intitulée : « Les Communistes et la question féminine en Algérie. »
Article de Mohamed Saïl paru dans L’Eveil social, n° 20, août 1933
In der Kasbah von Algier, Passanten und Schafe (Photo by Ewing Galloway\ullstein bild via Getty Images)
Par lâcheté, l’être humain prend souvent son mal en patience. Opprimé, il se résigne et, par « instinct de conservation », se retient pour ne pas cracher son dégoût à la face de ses dirigeants. Mais, lorsqu’il se découvre victime d’une criante injustice, lorsqu’il voit ses droits systématiquement abolis les uns après les autres, il commence à envisager la révolte salvatrice qui pourrait rétablir l’intégralité de son droit.
Article d’Errico Malatesta paru dans Le Réveil anarchiste, n° 779, 21 septembre 1929.
Portrait of Errico Malatesta (Santa Maria Capua Vetere, 1853-Rome, 1932), Italian anarchist.
Nous croyons utile de reproduire cet article qui élimine certaines confusions nuisibles de mots et trace aux anarchistes une ligne de conduite, tout en répondant à quelques questions et objections qui vous sont le plus souvent posées.
Article de Gilbert Simon paru dans Le Libertaire, n° 428, 28 avril 1955.
La conférence de Bandoeng groupant les représentants de vingt-neuf gouvernements asiatiques et africains s’est terminée mardi 25 avril par le vote de quelques résolutions sur la coexistence et l’anticolonialisme.
Après s’être déclenché à Alger, un mouvement de grève des étudiants arabisants s’est généralisé aux principales universités du pays. Les étudiants revendiquaient des débouchés pour les diplômés arabophones, l’arabisation totale de l’enseignement et de l’administration. Au début, le gouvernement a eu une attitude conciliante ; le ministre de l’éducation déclarait : « Nous comprenons vos problèmes, vous ne trouvez pas de débouchés après vos études, vous manquez d’enseignants… Mais il faut du temps pour résoudre des questions aussi graves, etc. ».
A la suite de nos différentes prises de position dans de précédents numéros de TIL sur la question de l’oppression des femmes, il semble qu’un certain nombre de points ont été mal compris par ceux qui nous lisent. C’est à différents arguments les plus fréquemment entendus, notamment dans la brochure des « Femmes Algériennes en Lutte » et dans la réponse qu’elles nous font, que nous voudrions répondre ici : la question du travail à l’extérieur comme moyen de libération des femmes, et celle des droits élémentaires à conquérir. Par ailleurs, nous aborderons dans un prochain numéro le problème de l’organisation des femmes et de son autonomie.
Article d’Errico Malatesta paru dans Le Réveil anarchiste, n° 743, 1er mai 1928, p. 6.
Il peut paraître étrange au premier abord que la question de l’amour et toutes celles qui s’y rattachent préoccupent beaucoup un grand nombre d’hommes et de femmes, alors qu’il y a d’autres problèmes plus urgents, sinon plus importants, qui devraient accaparer toute l’attention et toute d’activité de ceux qui cherchent le moyen de remédier aux maux dont souffre l’humanité.
Article d’Errico Malatesta paru dans Le Réveil anarchiste, n° 743, 1er mai 1928, p. 5.
Récemment, l’Avanti ! écrivait :
Les anarchistes qui, même selon les dernières déclarations d’Errico Malatesta, ne sont pas fauteurs de violence et ne visent pas à l’organisation de la force révolutionnaire pour la transformation violente de la société capitaliste… »
Je profite de cette magnifique occasion pour envoyer à l’assemblée générale du cercle Zimmerwald parisien mes souhaits de réussite et aussi toute ma sympathie et mon amitié.
Je le fais avec d’autant plus de plaisir qu’il y a à la direction de cette tribune internationale des figures parfaitement sympathiques que j’ai eu l’honneur de connaître dans ma vie de vieux militant. Certaines d’entre elles sont venues tout près de moi, au moment de la répression, pour me manifester et leur solidarité et leur concours.
Article de Vivek Chibber paru dans Socialist Register, Vol. 50, 2014, p. 63-79.
After a long, seemingly interminable hiatus, we appear to be witnessing the re-emergence of a global resistance to capitalism, at least in its neoliberal guise. It has been more than four decades since anti-capitalist movements exploded with such force on a global scale. To be sure, there were tremors every now and then, brief episodes that temporarily derailed the neoliberal project as it swept the globe. But not like that which we have witnessed in Europe, the Middle East and the Americas over the past two years. How far they will develop, how deep will be their impact, it is still impossible to predict. But they have already changed the complexion of left discourse. Suddenly, the issue of capital and class is back on the agenda, not as an abstract or theoretical discussion, but as an urgent political question.
Article paru dans Pouvoir ouvrier, n° 66, décembre 1964, p. 12
Malcolm « X », ex-leader des « musulmans noirs » américains (et actuellement leader d’un Mouvement pour l’Unité Afro-américaine) a tenu le 26 novembre à la Mutualité une réunion organisée par Présence Africaine.
Éditorial de Bernard Lecache, Le Droit de vivre, 18 juillet 1936.
Je vous ai vus, et bien vus, mardi dernier, quand vous défiliez en rangs serrés.
Je vous ai vus, les uns et les autres, pressés derrière vos chefs, tendant le poing, saluant passionnément les foules passionnées. Et j’ai compris que nous étions, vous les Musulmans et nous les hommes de la L.I.C.A., des sots.
Article paru dans Pouvoir ouvrier, n° 2, janvier 1959, p. 7-9.
1° En Algérie, l’ objectif des grands capitalistes est de liquider la forme arriérée d’exploitation qu’est la colonisation. Actuellement l’exploitation des Algériens se fait de deux manières et profite à deux catégories de la bourgeoisie : en tant que travailleurs, les Algériens subissent l’exploitation directe ou indirecte des grands propriétaires terriens (« colons ») ; en tant que consommateurs, ils éprouvent celle des Compagnies commerciales qui monopolisent le marché algérien. Cette forme d’exploitation na permet pas aux gros banquiers et industriels métropolitains d’investir leurs capitaux en Algérie de façon profitable.