Parmi tous les problèmes que l’homme de cœur et de raison est amené à se poser, il n’y en a peut-être pas de plus délicat, important et troublant aussi que celui de la violence.
A large group of Jews, escorted by soldiers of the SS, are taken to a concentration camp before the eyes of the crowd at the roadside. Berlin, 1934 (Photo by Mondadori via Getty Images)
Depuis le développement du mouvement national-socialiste en Allemagne, et surtout depuis son triomphe, on constate un peu partout, et parfois dans les esprits les moins désignés jusque là pour le subir, une sorte de vertige devant l’hitlérisme et sa démagogie. A vrai dire, les premiers responsables de ce vertige ont été les révolutionnaires, coupables de n’avoir pas dès le début, stigmatisé comme il le fallait la vague de profonde régression psychique et morale que recouvrait mal le verbiage hurlant de la « révolution » fasciste. Les communistes les premiers ont accrédité la légende des prétendues aspirations révolutionnaires de la masse hitlérienne, dont le comportement faussé par l’influence des chefs, cachait, paraît-il, les meilleures intentions.
Extrait de Maxime Rodinson, Israël et le refus arabe. 75 ans d’histoire, Paris, Le Seuil, 1968, p. 203-229
View of truck mounted mobile missile carriers of the Israel Defense Forces driving past spectators lining a road beside the Walls of Jerusalem during the Israel Independence Day Parade in Jerusalem, Israel on 2nd May 1968. (Photo by Rolls Press/Popperfoto via Getty Images/Getty Images)
CONCLUSION
Les pages qui précèdent ont voulu exposer au lecteur les grandes lignes du conflit israélo-arabe. Mon exposé a été essentiellement historique avec, çà et là, quelques données sociologiques fondamentales. Certaines affirmations ont pu étonner, étant contraires à des idées largement répandues. Elles sont pourtant solidement documentées. J’ai pu fournir arguments et références dans des travaux impliquant, à la différence de celui-ci, un appareil d’érudition.
Article d’Errico Malatesta paru dans Le Réveil anarchiste, n° 742, 14 avril 1928, p. 2.
On pourrait écrire des volumes — sans épuiser la matière — sur les erreurs de pensée et d’action qui découlent des imperfections de langage : synonymes, mots équivoques, etc. Un exemple en est la confusion qui existe sur la question du droit de juger, précisément à cause de la double signification de ce mot.
Article d’Errico Malatesta paru dans Le Réveil anarchiste, n° 743, 1er mai 1928, p. 5.
Récemment, l’Avanti ! écrivait :
Les anarchistes qui, même selon les dernières déclarations d’Errico Malatesta, ne sont pas fauteurs de violence et ne visent pas à l’organisation de la force révolutionnaire pour la transformation violente de la société capitaliste… »