Article paru dans Pouvoir ouvrier, Organe Central des Communistes Révolutionnaires en France (Pour la Nouvelle Internationale Communiste), n° 13,septembre-octobre 1945, p. 2
C’est sous ce titre que le Front Ouvrier de Lyon entreprend une attaque contre les Communistes révolutionnaires et « Pouvoir ouvrier ». C’est que nos opinions représentent un danger pour les chefs réformistes. On ne peut plus passer sous silence les C.R. Mais le Front Ouvrier déforme nos idées pour mieux les discréditer auprès de ses lecteurs. En effet, « notre solution consiste à renverser la bourgeoisie, à détruire le capitalisme et la propriété privée, etc., par le pouvoir ouvrier ». Mais cela ne veut pas dire que nous croisons les bras jusqu’à la révolution, car chaque lutte ouvrière est un jalon, sur le chemin vers l’émancipation complète de la classe ouvrière.
Article paru dans La Vie du parti, supplément mensuel du Populaire, n° 19, 6 juillet 1931
L’Exposition Coloniale de Vincennes est une occasion pour le socialisme de rappeler qu’il a, en matière de colonisation, une doctrine constante, affirmée à maintes reprises par ses congrès nationaux et internationaux, répétés par les mille voix de sa presse, de ses élus, de ses propagandistes. Elle se rattache à une idée plus générale, celle du droit des peuples, de tous les peuples, coloniaux ou non, à faire leurs affaires eux-mêmes, à disposer librement de leur sort, à suivre sans contrainte extérieure la ligne de leur développement social et culturel.
Le secrétaire général du parti communiste français Georges Marchais et le candidat de l’ Union de la gauche François Mitterrand à une conférence de presse sur le Chili le 19 juin 1974 à Paris, France. (Photo by Gilbert UZAN/Gamma-Rapho via Getty Images)
Parmi les illusions entretenues tant par la « gauche » que par les gauchistes, il en est une que la crise et la situation mondiale porte au premier plan : l’antifascisme et son sous-produit le démocratisme. Pour nous le danger essentiel de ces idéologies réside dans la capacité éventuelle des réformistes de mystifier une fois de plus le prolétariat par ces sornettes réactionnaires.
Around 1950 in a school in Algeria, children work diligently at learning French culture. One can see the map of France hanging on the wall. In a context where all hope of social advancement has to pass by the learning of the coloniser’s culture, these children come to learn and idealise the French language and culture. (Photo by Keystone-France/Gamma-Keystone via Getty Images)
EN 1945, l’administration algérienne élabora un plan de scolarisation échelonné sur 20 ans, qui devait scolariser 1.250.000 enfants.
Par un rapport présenté par M. Bertrand, rapporteur général de la Commission de l’Education Nationale auprès de l’Assemblée Algérienne, au moment de la discussion du budget de 49, on pouvait apprendre que : les crédits proposés s’élevaient à 3 milliards 231 millions, au lieu de 12 milliards 206 millions, qu’il fallait compter au 1er novembre un reliquat de 3.869 classes et 2.100 logements, que le retard du plan de coordination pour les années 45 jusqu’à 49 s’élevait à 1.200 classes, que sur les 1.800 classes nouvelles, 1.072 fonctionnaient à mi-temps.
Le comité de scolarisation réunissant les délégués du syndicat des instituteurs, des partis politiques (sauf le P.C.A. et les partis nationalistes, ces derniers s’étant retirés en raison de leur désaccord sur la laïcité), le M.P.F., la Libre Pensée, le M.F.A., etc., où les délégués du S.N.I. sont « persona grata », fait remarquer dans une lettre envoyée au président de l’Assemblée Algérienne qu’il fallait reprocher, en plus de ce fameux plan, d’avoir oublié de compter avec un excédent de naissances annuelles de 150.000 unités et que « faute de crédits, la reconduction, d’année en année, risque de devenir continuelle, que la situation de la scolarité à temps réduit ne fera qu’empirer et que tous les enfants d’âge scolaire ne pourront pas être scolarisés ».
Portraits de Karl Marx, Friedrich Engels et Vladimir Ilitch Lénine dans les rues de Brazzaville le 4 mars 1983 en République du Congo. (Photo by Bernard CHARLON/Gamma-Rapho via Getty Images)
IDÉOLOGIE ET CONSCIENCE DE CLASSE
Après coup, toutes les causes perdues paraissent irrationnelles et toutes celles qui ont triomphé rationnelles et justes. Invariablement, les buts visés par une minorité révolutionnaire défaite ont été qualifiés d’utopiques et, par conséquent, considérés comme indéfendables. Pourtant, le terme « utopique » ne peut guère être appliqué à des projets objectivement réalisables, mais doit être réservé à des systèmes imaginaires qui peuvent avoir, ou ne pas avoir, des bases matérielles concrètes qui permettraient leur réalisation. Il n’y avait rien d’utopique dans la tentative de prendre le contrôle de la société grâce aux conseils ouvriers et de mettre ainsi fin à l’économie de marché, puisque, dans le système capitaliste développé, le prolétariat industriel est le facteur déterminant du processus de reproduction sociale dans son ensemble, et qu’il n’est absolument pas obligatoire que ce processus passe par l’utilisation du travail salarié. Que la société soit capitaliste ou socialiste, c’est, dans chaque cas, la classe ouvrière qui lui permet d’exister. La production peut être effectuée sans qu’il soit besoin de prendre en compte une expansion exprimée en termes de valeur, ni de satisfaire les exigences de l’accumulation du capital. Il n’est pas forcé que la distribution et l’allocation du travail social empruntent le chemin des relations d’échange indirectes du marché, car elles peuvent être organisées consciemment grâce à de nouvelles institutions sociales placées sous le contrôle ouvert et direct des producteurs. Le capitalisme occidental de 1918 n’était pas Le système de production sociale obligatoire, mais simplement celui qui existait et son renversement aurait simplement supprimé les embarras capitalistes.
Femmes et enfant de la tribu des Touareg Kel Ihérir dans la région de Djanet en janvier 1970, Algérie. (Photo by Jean-Marie ADAMINI/Gamma-Rapho via Getty Images)
Plan Quadriennal et « Révolution Agraire » sont certainement les deux mesures les plus importantes prises par le régime issu du coup d’Etat du 19 juin 1965. Le Plan Quadriennal 1970-1973 est la première tentative de réelle planification de l’économie algérienne : le Plan Triennal qui l’a précédé ne fut en fait qu’une vague programmation indicative, permettant de récolter l’appareil statistique nécessaire au lancement de la planification, mais qui n’arriva aucunement à réduire la pagaille bureaucratique qui règne dans le secteur industriel. La « Révolution Agraire », dont un « Projet de Charte » très imprécis et restant au niveau des principes a été publié en avril, innove également : les Décrets de mars 1963 sur l’Autogestion, première Réforme Agraire, n’avaient touché que le secteur dit « moderne », c’est-à-dire les terres ayant appartenu aux colons (1/3 de la surface cultivable, les meilleures terres, les plus profondes et les mieux situées, faisant vivre 1/6 de la population agricole) ; mais ils avaient laissé intact le secteur dit « traditionnel», qui fait vivre les 5/6 de la population agricole.
Article paru dans Le Prolétaire, n° 106, 14 juin – 27 juin 1971, p. 2-4
Third from left, Young Patriots Organization (YPO) leader Bill ‘Preacherman’ Fesperman, Black Panther Party leaders Bobby Lee, Billy ‘Che’ Brooks (in dark shirt), and Fred Hampton, at far right, attend a downtown rally near the band shell of Grant Park, Chicago, Illinois, 1971. (Photo by Paul Sequeira/Getty Images)
Dans le cadre d’une série d’articles sur les mouvements de classe aux Etats-Unis, nous commencerons par donner un bref aperçu des « Panthères Noires ». Ce mouvement est celui qui exprime le mieux à l’heure actuelle l’aspiration à l’émancipation de la communauté noire et son combat quotidien contre la violence de la police, acharnée dans sa répression contre cette couche sociale sans poids économique et totalement abandonnée à elle-même qu’est le sous-prolétariat.
Article d’Errico Malatesta paru dans Le Réveil anarchiste, n° 743, 1er mai 1928, p. 5.
Récemment, l’Avanti ! écrivait :
Les anarchistes qui, même selon les dernières déclarations d’Errico Malatesta, ne sont pas fauteurs de violence et ne visent pas à l’organisation de la force révolutionnaire pour la transformation violente de la société capitaliste… »
Extrait de l’article paru dans Guerre de classes, n° 7, janvier 1974, p. 3.
C’est la quatrième fois en vingt-cinq ans que l’hostilité entre Israël et les pays arabes dégénère en guerre ouverte. Une fois de plus, c’est une véritable levée de boucliers dans le monde. Le concert des positions remet face à face pro-arabes et pro-israéliens. Les organisations de gauche et d’extrême-gauche se sont lancées dans la confusion générale, pour avancer des mots d’ordre tout aussi confus qui reviennent toujours, plus ou moins directement, à soutenir les pays arabes : « Soutien aux peuples arabes de Palestine, d’Egypte et de Syrie en guerre pour récupérer leurs territoires occupés… », « A bas l’agression israélienne ». « Lutte des peuples arabes contre le sionisme et l’impérialisme » … « Le Golan aux Syriens, le Sinaï aux Egyptiens »… Les révolutionnaires sont bien prompt au soutien, mais peu à l’analyse. Voilà qu’ils se mettent à soutenir sans broncher un camp capitaliste contre un autre ; voilà qu’ils mettent en avant leur internationalisme bâtisseur d’Etats en revendiquant « les droits légitimes » des peuples ou des nations.
Article paru dans Pouvoir ouvrier, n° 10, septembre 1959, p. 1-3.
Les travailleurs sont pour la paix en Algérie, mais ils ne sont pas pour les Algériens. Ils ne font rien pour les aider dans leur lutte à l’échelle politique. Ils ne manifestent pas leur solidarité. Même sur le plan personnel, dans leurs rapports de travail avec les ouvriers algériens, ils témoignent d’une certaine méfiance : ils disent que ce sont des types qui ne savent pas travailler, ou bien qui ne veulent pas travailler, ou bien qui ne cherchent pas à se mêler à eux.