Réponse de Maxime Rodinson au questionnaire d’Éléments, n° 5-6, 2e et 3e trimestres 1970, p. 19 et 47-48
Étiquette : 1970
Article de Larbi Hamdane paru dans Quatrième Internationale, n° 44, juillet 1970, p. 39-46
Plan Quadriennal et « Révolution Agraire » sont certainement les deux mesures les plus importantes prises par le régime issu du coup d’Etat du 19 juin 1965. Le Plan Quadriennal 1970-1973 est la première tentative de réelle planification de l’économie algérienne : le Plan Triennal qui l’a précédé ne fut en fait qu’une vague programmation indicative, permettant de récolter l’appareil statistique nécessaire au lancement de la planification, mais qui n’arriva aucunement à réduire la pagaille bureaucratique qui règne dans le secteur industriel. La « Révolution Agraire », dont un « Projet de Charte » très imprécis et restant au niveau des principes a été publié en avril, innove également : les Décrets de mars 1963 sur l’Autogestion, première Réforme Agraire, n’avaient touché que le secteur dit « moderne », c’est-à-dire les terres ayant appartenu aux colons (1/3 de la surface cultivable, les meilleures terres, les plus profondes et les mieux situées, faisant vivre 1/6 de la population agricole) ; mais ils avaient laissé intact le secteur dit « traditionnel», qui fait vivre les 5/6 de la population agricole.
La révolution algérienne de 1962 à 1969
Résolution du Comité exécutif international de décembre 1969 parue dans Quatrième Internationale, n° 42, mars 1970, p. 50-56
I
Six mois après le coup d’Etat qui renversa Ahmed Ben Bella, le 8e Congrès Mondial de la IVe Internationale, réuni en décembre 1965, faisait le point de la situation en Algérie dans sa résolution sur les « Progrès et Problèmes de la Révolution Africaine » en indiquant les aspects suivants de l’évolution de la révolution algérienne de 1954 à 1965 :
1. La révolution algérienne avant l’indépendance s’est traduite par une profonde mobilisation des masses. L’instrument politique de la révolution, le F.L.N., se forma en tant que front multiclasses sans contours politiques précis.
Meulan : trafic d’esclaves
Dossier paru dans Tout !, n° 5, 10 décembre 1970, p. 4
Après 2 jours de délibération politique la cour de sûreté de l’Etat a condamné Marc Hatzfeld à 3 ans de prison avec sursis.
Nous savions avant le commencement du procès que le pouvoir voulait donner de la prison ferme. Il a dû reculer car au procès a éclaté d’une manière irréfutable le scandaleux trafic de l’embauche de la région de Flins.
« Spartacus ou la révolte des esclaves »
Supplément réalisé par les comités liberté paru dans Tout !, n° 4, 16 novembre 1970
VILLENEUVE-LA-GARENNE : ILS ONT DETRUIT LA MAISON DU PEUPLE
DANS LE XVe, NOUS EN OUVRONS UNE AUTRE
Textes parus dans Tout !, n° 3, 29 octobre 1970, p. 1-2
SI LA JUSTICE ETAIT JUSTE ÇA SE SAURAIT
Il y a les faits et ils parlent en notre faveur même s’ils sont tombés dans l’oubli. Le texte de l’accusation, publié dans « TOUT » n° 2, avoue lui-même l’existence de la « traite des nègres » à Meulan et l’impuissance naïve de la justice à frapper ceux qu’elle est faite pour aider. Là-dessus donc pas de problèmes pour justifier l’action de propagande du 6 mars (peinturlurages sur la mairie, distribution de tracts. invasion du bureau d’embauche qui abritait une partie du trafic, prise de parole sur la place du marché). Nous pouvons tous donc crier : NOUS ETIONS TOUS A MEULAN ; on ne se privera pas de le dire à tous ceux qui voudraient nous juger et qui sont embrouillés eux-mêmes dans la barbarie trop voyante de leur « civilisation ».
Article paru dans Tout !, n° 2, 8 septembre 1970, p. 8
M. Aguiton, du-Parquet-du-Procureur-Général-auprès-de-la-Sûreté-de-l’Etat est chargé de soutenir l’accusation contre notre frère Marc HATZFELD lors du procès qui doit avoir lieu prochainement. Marc Hatzfeld est à la Santé depuis plusieurs mois pour l’affaire du Bureau de la Main-d’Œuvre de la Mairie de Meulan.
Article paru dans El Jarida, n° 8, 21 février 1970

Les 1 300 élèves du lycée arabisant de BATNA (« Abbès Laghrour ») se sont mis en grève pour protester contre leurs conditions de vie déplorables : éternisation des locaux « provisoires » dans une caserne désaffectée, absence totale de chauffage, EAU rationnée à un verre par repas et un litre tous les 2 jours pour se laver !
Gérard Gilles : Wilhelm Reich aujourd’hui
Article de Gérard Gilles paru dans Recherches libertaires, n° 6, janvier 1970, p. 1-6
Sur une réédition de LA REVOLUTION SEXUELLE (1)
La Révolution sexuelle est à la la mode. Faute de la pratiquer, en France, on écrit beaucoup à son sujet. Parmi toute cette littérature, une réédition attendue par tous les »guérilleros du plaisir » (2), qu’ils soient théoriciens ou praticiens (ou ce qui est mieux les deux ensemble) de la subversion, par la liberté sexuelle, de la vieille idéologie puritaine et bourgeoise.
Bolchévisme et communisme de conseils
Article paru dans les Cahiers du Communisme de Conseils, n° 5, mars 1970, p. 1-8.

Faire connaître le « Communisme de Conseils » n’est pas une petite affaire pour une modeste revue trimestrielle. Il nous faut publier l’oeuvre des camarades qui, dès avant la guerre de 1914 virent dans les « soviets » russes et les « conseils » allemands l’organe autonome du prolétariat et l’ébauche d’une société sans classe, et combattirent la social-démocratie et plus tard contre le bolchévisme. Ces camarades furent plongés dans une période riche en événements d’importance mondiale, et leurs écrits, pour être bien compris doivent être replacés dans ce contexte.
Extraits de l’entretien de Rachid Mimouni avec Thierry Fabre et Olivier Mongin, Esprit, n° 152-153, juillet-août 1989, p. 72-74.
Olivier Mongin : Est-ce que ce retour à une mémoire que tu revendiques sans nostalgie peut être partagé par le jeune urbain qui a rompu tous les fils avec le passé ? La jeunesse algérienne est-elle capable de faire ce travail de mémorisation ?
Rachid Mimouni : Capable je ne sais pas, mais je crois que ce travail de mémorisation est nécessaire parce que cette jeunesse est complètement déboussolée et sans racines.