Je suis heureux d’annoncer à mes amis, camarades et lecteurs la parution, dans le 57e numéro de la revue ContreTemps (avril 2023), de mon article intitulé : « Notes sur la « crise » de la gauche (première partie) »

Je suis heureux d’annoncer à mes amis, camarades et lecteurs la parution, dans le 57e numéro de la revue ContreTemps (avril 2023), de mon article intitulé : « Notes sur la « crise » de la gauche (première partie) »
Article de Georges Altman paru dans Franc-Tireur, 19 septembre 1952, p. 1 et 3
NOUS n’en aurions rien dit, s’il s’agissait seulement d’être étonné qu’un homme comme Sartre, dont nous n’oublions pas l’amical sourire, offre à présent le visage crispé du « sectarisme de l’incertitude ».
Article de David Rousset paru dans Combat, le 31 mars 1950, p. 1 et 6 et le 1er avril 1950, p. 1 et 6
IL est banal de dire, mais toutefois pas tout à fait, que nous vivons non une crise de conjoncture, ni même de régime, mais un de ces phénomènes singuliers qui se produisent assez rarement, semble-t-il, où toute une société s’abandonne, où toutes les classes se défont de telle sorte que, la perspective rétablie, c’est une structure historique séculaire qui se trouve détruite, un type d’humanité qui se présente définitivement refermé sur lui-même.
Article de David Rousset paru dans Combat, le 18 avril 1950, p. 1 et 5 et le 19 avril 1950, p. 1 et 6
AU cœur de la crise morale et intellectuelle de la gauche se trouve cette question à deux faces : pourquoi la révolution socialiste n’a-t-elle pas eu lieu ? Demeure-t-elle possible ?
Article paru dans L’Arme de la critique, supplément à Alarme, n° 3, mai 1987, p. 7-13
Deux facteurs visibles dominent les années 30 pour la classe ouvrière. D’une part la crise économique, d’autre part la référence à la révolution russe et sa répercussion mondiale. Mais le facteur déterminant, pressenti et dénoncé par quelques minorités seulement, et qui fait basculer de tout son poids vers la guerre, c’est la contre-révolution, initiée en Russie développée par le stalinisme et qui s’étend silencieusement au monde entier, relayée par les appareils syndicaux, socio-démocrates et fascistes.
Article paru dans Nous voulons tout !, n° 8-9, [1984], p. 17-18
Ce samedi tranquille de février 80, un flot ininterrompu de promeneurs inhabituels envahissant les rues, sema la consternation dans ce quartier sans histoires du 20e arrondissement. Beurs, punks, skins, étudiants rigolards et désœuvrés progressaient sans discrétion vers l’usine occupée de la Parmentière et les squats de l’ilot St Blaise. Sur leur passage, les commerçants inquiets fermaient précipitamment boutique et le claquement métallique des lourds rideaux d’acier résonnait comme la métaphore d’antagonismes sociaux irréductibles.
Article signé M.C. paru dans Rouge & Vert. Le Journal des Alternatifs, n° 119, 13 avril 2001
Tous les articles, courriers ou tribunes, concernant l’Algérie, publiés dans Rouge & Vert ont amené des courriers virulents, nous accusant, suivant l’auteur, d’être les porte-flingues des « éradicateurs » ou de distiller les « contre-informations » des partisans des accords de Rome. L’article paru dans les numéros 117 et 118 de Rouge & Vert (« Quand est-ce que l’armée retournera dans les casernes ? ») n’a pas fait exception.
Texte paru dans REFLEXes, n° 19, novembre 1988, p. 3
Le mutisme des intellectuels, resté inexpliqué, intervient à point à l’occasion d’un mouvement qui échappe de toute façon à leurs analyses comme à toute représentation.
Article de Fred Zeller paru dans La Nation socialiste, n° 54, avril 1962, p. 4 et 13
Par les accords d’Evian la France vient – pour le moment – de mettre un terme à une longue période de guerre qui va, sans un seul moment de répit, de 1939 à 1962. C’est-à-dire vingt-trois années.
Article paru dans Lutte de classe, pour le pouvoir des travailleurs, avril 1962, p. 1-3
Le Gouvernement algérien vient d’obtenir une indépendance relative.
Ce résultat est sans rapport avec les sacrifices consentis par des millions de travailleurs algériens. Dans le nouvel Etat, les paysans n’auront pas la terre, les ouvriers seront exploités dans les usines par des patrons « nationalistes ».
Article de J. Regnaud paru dans Quatrième Internationale, 20ème année, n° 15, avril 1962 (2ème trimestre), p. 42-45
LA REVOLUTION ALGERIENNE, ALLIEE N° 1 DE LA CLASSE OUVRIERE FRANCAISE
La signature des accords d’Evian, qui ouvre une phase nouvelle de la Révolution algérienne, ouvre aussi une nouvelle page de l’histoire de la lutte des classes en France. De tous les pays d’Europe occidentale, la France est celui qui, dans les dernières années en particulier, a ressenti le plus fortement les répercussions de la grande lutte engagée dans le monde entre les forces de l’impérialisme et celles de la révolution coloniale, le pays dans lequel ces répercussions ont influencé le plus directement l’évolution politique intérieure, celle de la lutte des classes.
Note parue dans Programme communiste, n° 19, avril-juin 1962, p. 50-52
L’indécence des démocrates dans leur lutte de dernière heure « contre le gouvernement » avant la conclusion des accords avec le F.L.N. a été poussée à tel point qu’il s’est trouvé un démocrate pour s’en apercevoir et même pour le dire. En s’excusant de son audace, l’hebdomadaire l’Express publiait son article dans son numéro du 15/2/62 sous le titre : « Fallait-il manifester ? » (Si vous tenez à le savoir, l’auteur était M. Jean Cau qui récemment s’est également illustré dans les belles-lettres) : Les collaborateurs de cette feuille, unanimes, étaient, Dieu merci, en complet désaccord ! Pourquoi publier, alors ? Eh bien, il paraît que dans le marais démocratique, pas mal de gens pensent de la même façon, « sans pousser aussi violemment l’argumentation », en gens bien élevés qu’ils sont.
Article paru dans Programme communiste, n° 19, avril-juin 1962, p. 3-8
La longue survie du régime capitaliste est la tragédie de notre époque. L’agitation étourdie et impuissante des démocrates en est le côté burlesque. Si la politique contemporaine est tellement obscène que des millions d’ouvriers s’en sont tout à fait détournés, c’est à la vanité des poses démocratiques, à l’impudence des mensonges démocratiques qu’on le doit, plus encore qu’au cynisme du grand capital.
Article paru dans Programme communiste, n° 19, avril-juin 1962, p. 1-2
Depuis la signature du « Cessez-le-feu », la Gauche française remplit l’air de ses cris de triomphe et de satisfaction. Cette négociation, cette paix enfin obtenues, elle les proclame son œuvre, et, sous réserve d’application « loyale », elle s’en déclare ravie.
Recension de Michel Auvray parue dans Agora libertaire, n° 29, décembre 1985, p. 23
Il est des silences qui ressemblent à des complicités. Prompte à célébrer la mémoire de ses morts du métro Charonne, la gauche française a pratiquement « oublié » les victimes des ratonnades d’octobre 1961. Il y avait bien un document cinématographique réalisé à chaud (« Octobre à Paris »), quelques articles de presse et, depuis peu, un polar (Didier Daeninckx, « Meurtres pour mémoire »). Bien peu en 25 ans, et pour cause : le souvenir de ces centaines d’Algériens assassinés par les policiers parisiens mettait à nu la faiblesse des réactions des partis et syndicats compromis dans la guerre d’Algérie.
Lettre de Jacques Gallienne parue dans La Révolution prolétarienne, n° 168 (469), février 1962, p. 8-10
Bien des questions traitées dans les plus récents numéros de la « R.P. » méritent une discussion approfondie. Chacune d’elles mériterait un article particulier. Mais je ne veux pas abuser des colonnes de la revue, aussi me bornerai-je à résumer ma position qui, on le sait, n’est pas toujours conforme à celle des camarades du noyau.
Article paru dans Pouvoir ouvrier, n° 41, juin 1962, p. 1-3
L’Algérie brûle. Impassible, l’Armée assiste au dernier festival O.A.S. La civilisation française prend congé des arabes. Si quelqu’un reste, ce ne sera plus des français, mais des pieds-noirs.
Article de Jacques Signorelli alias André Garros paru dans Socialisme ou Barbarie, n° 23, janvier-février 1958, p. 195-201
Yvan Craipeau, dirigeant du Parti Unifié de la Gauche Socialiste, vient de publier « La Révolution qui vient » (*).
Cet ouvrage se présente comme un essai de clarification des idées
sur le mouvement révolutionnaire et la lutte pour le socialisme. Il
énonce en outre les principales positions qui devront, selon lui, servir
de base à la nouvelle formation de gauche.
Réponse de Maxime Rodinson au questionnaire d’Éléments, n° 5-6, 2e et 3e trimestres 1970, p. 19 et 47-48
Article de Roland Pottier paru dans Gavroche, n° 10, juin-juillet 1983, p. 7-11
Ce jour-là, le 17 octobre 1961 vers 20h, une pluie fine tombe avec insistance sur l’asphalte parisien. Aux quatre coins de la capitale, des cortèges se forment pour converger vers son centre. Des travailleurs algériens sont venus de toute la région parisienne parce qu’ils n’admettent pas les contrôles d’identité, la fermeture de leurs lieux de rencontre après 19 heures et le couvre-feu de 20h30 à 5h30 imposé, le 6 octobre, par le préfet de police Maurice Papon.
Article paru dans Informations Correspondance Ouvrières, n° 1, octobre 1961, p. 1 et 17.
Il est difficile de démêler dans l’écheveau des événements leur importance réelle, leur sens, et d’en tirer des perspectives, même relativement proches. Les manœuvres du gouvernement, sur tous les plans (Algérie, Intérieur, et international) le jeu correspondant des organisations (partis et syndicats) en France, celui du F.L.N. et de l’O.A.S. en Algérie et en France, les réactions latentes ou ouvertes des différentes couches sociales en France (paysans, travailleurs, étudiants) aux conséquences conjointes de l’évolution du capitalisme et de la poursuite de la guerre les positions politiques motivées ici même par les péripéties de la lutte entre les deux blocs, tout cela créé une situation bien confuse. La situation capitaliste en France subit en ce moment même des transformations profondes c’est le sens de ces transformations que nous devons essayer de dégager à travers les bouleversements qui atteignent tout depuis les structures de l’Etat, jusqu’au comportement des individus. Il faut essayer de dépasser les réactions « sentimentales » à l’aspect superficiel des faits, les jugements en fonction des idées personnelles pour tout replacer à sa juste valeur dans l’évolution de la société.
Mon dernier article intitulé “Le souvenir de la guerre civile algérienne façonne les controverses françaises sur la question musulmane” a été publié dans Cause commune, n° 24, juillet-août 2021, p. 40-42
Article de Maurice Nadeau paru dans Combat, 8 juin 1950, p. 4
COMME tout était simple, pour l’intellectuel d’Occident, il y a vingt ans ! Comme il lui était facile de choisir ! Comme il pouvait aisément se donner bonne conscience ! Quand il avait compris la nature de son rôle : lutter contre l’état de choses existant, pas moins qu’aujourd’hui injuste et fondé sur des valeurs perverties, ne lui suffisait-il pas de regarder vers l’Est pour prendre confiance en lui-même, donner à son espoir et sa révolte une signification qui le dépassait ?
Article paru dans Pouvoir ouvrier, n° 33, octobre 1961, p. 4-5
Les travailleurs vivent avec un système de pensée imprégné d’idées et de formules qu’on leur a inculquées depuis leur enfance soit à l’école primaire, soit au cinéma, la radio, à la Télé ou dans les journaux. Ces idées empêchent les travailleurs de prendre conscience de certaines réalités élémentaires et de leur rôle dans la société. C’est la classe dominante qui les diffuse pour maintenir les travailleurs dans leur rôle d’exploité. Le racisme, le patriotisme, les notions de bon citoyen, d’honnête travailleur, etc… sont autant de formules qui encombrent les esprits et empêchent les ouvriers de résoudre leur propre problème et entretiennent chez la plupart la confusion intellectuelle souvent la plus totale.
J’ai accordé un entretien à Emmanuel Lemieux pour Les Influences autour de mon premier livre La Fabrique du Musulman (Libertalia, 2017). Le texte a été publié hier sous le titre : « Nedjib Sidi Moussa : l’islamo-gauchisme ou le retour au “sectarisme de la Guerre froide” ».
En voici les premières lignes :
Article de Paul Bénichou paru dans Masses, n° 19, juillet 1934, p. 2-4
Il y aurait toute une étude à faire sur l’apparition des idées et des lieux communs pseudo-révolutionnaires du fascisme dans les milieux de la gauche bourgeoise en France. Nous voulons simplement faire à ce sujet quelques remarques qui s’imposent aujourd’hui. Le sujet que nous évoquons devrait commencer au point où la vieille gauche française, en présence des difficultés du capitalisme d’après-guerre, a cessé d’avoir, autrement qu’en paroles, une politique propre. L’incapacité des partis de la démocratie bourgeoise, menés en laisse par la réaction, n’a pu manquer de discréditer leur idéologie, qui est apparue de plus en plus caduque, désuète et ridicule à mesure que ses représentants se montraient plus impuissants. Depuis la guerre, le radical-socialiste de province, anticlérical farouche et démocrate impénitent, est devenu, dans les milieux intellectuels de toutes nuances, un sujet habituel de dérision. C’est là une chose bien connue. Ce qui est plus curieux, c’est qu’en même temps le radicalisme, de plus en plus décrépit et domestiqué, célébrait sans cesse son « rajeunissement » et sous les étiquettes du réalisme et de la nouveauté, élevait ses abdications à la hauteur d’une doctrine.
Articles parus dans Le Prolétaire, n° 364, 16 juillet au 2 septembre 1982, p. 3-4
L’indépendance algérienne, dont on célèbre aujourd’hui le vingtième anniversaire, a porté des fruits amers. Les masses prolétariennes et exploitées, qui ont donné un million et demi de morts, subissent aujourd’hui la pire des dictatures bourgeoises. A ceux qui font la fine bouche devant les luttes d’émancipation nationale et qui tirent la conclusion qu’ « il ne fallait pas se battre » nous répondons que dans ce processus tragique c’est la dégénérescence stalinienne du mouvement ouvrier de la métropole qui porte la plus grande responsabilité.
Article paru dans Le Prolétaire, n° 47, octobre 1967, p. 1-2
« Mythes et réalités dans les apports économiques entre pays industrialisés et pays sous-développés », tel est le titre éloquent d’un article publié par le quotidien algérien El Moudjahid, des 3, 4 et 5 septembre.
J’ai le plaisir d’informer mes amis et lecteurs de la parution d’une nouvelle recension de mon premier livre La Fabrique du Musulman (Libertalia, 2017) sur le blog Dix ans de retard.
J’ai accordé un entretien au journaliste Kévin Boucaud-Victoire pour l’hebdomadaire Marianne sur les controverses autour de l’islamisme en France. Le texte a été mis en ligne hier sous le titre « Complaisances avec l’islamisme : ‘Toutes les forces politiques sont responsables du marasme ambiant’ ».
En voici la présentation par le site internet du magazine :
Docteur en science politique et auteur de deux essais, dont un sur l’usage politique de la place des musulmans dans la société française, Nedjib Sidi Moussa examine la complaisance des organisations de gauche comme de droite vis-à-vis de l’islamisme.
Dans La Fabrique du musulman (Libertalia, 2017), sous-titré « essai sur la confessionnalisation et la racialisation de la question sociale« , Nedjib Sidi Moussa met en lumière l’essentialisation des « musulmans ». Selon lui, celle-ci est surtout le fait de l’extrême droite identitaire mais aussi de mouvements communautaristes, comme le Parti des indigènes de la République (PIR) ou le Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF), soutenus par une partie de la gauche. Alors que l’assassinat de Samuel Paty, enseignant dans un collège à Conflans-Sainte-Honorine, a relancé le débat sur la responsabilité de la gauche (ou de « l’islamo-gauchisme ») dans la montée de l’islamisme, nous avons choisi de nous entretenir avec lui.
Mon dernier texte intitulé “Après l’assassinat de Samuel Paty : émoi légitime, décence ordinaire et problème islamiste” a été mis en ligne aujourd’hui sur le site de Middle East Eye.
Article de Mohammed Harbi paru dans Critique Communiste, n° 91, décembre 1989, p. 19-20
LE PROBLEME conjoncturel d’autoriser ou non le voile à l’école entraîne des réponses qui peuvent être contraires sur la base de principes identiques. Ce qui les distingue, c’est la stratégie la plus efficace pour soustraire les enfants à l’influence du prosélytisme des islamistes.
Extrait du document préparé par le Secrétariat Unifié pour le Congrès Mondial de la IVe Internationale (5-12 décembre 1965) paru dans Quatrième Internationale, n° 27, février 1966, p. 43-51
LA RÉVOLUTION ALGÉRIENNE
Sans revenir en détail sur les analyses précisées dans plusieurs textes de l’Internationale, on peut synthétiser comme suit les traits fondamentaux de la révolution algérienne avant l’indépendance :
Un entretien inédit au sujet de mon premier ouvrage, La Fabrique du Musulman (Libertalia, 2017), vient d’être publié par La Révolution prolétarienne, n° 810, septembre 2020, p. 7-10.
En voici les premières lignes :
Cette interview de notre camarade Nedjib Sidi Moussa, réalisée au cours de l’été 2017, n’a jamais été publiée. Elle faisait suite à la sortie de son livre La Fabrique du Musulman, dont nous avions publié les bonnes feuilles dans le n° 797 de La RP, et complète l’entretien que nous avions nous-mêmes publiés dans le n° 799. [NDLR]
Déclaration parue dans Quatrième internationale, n° 25, juillet 1965, p. 8-9
Le coup d’Etat militaire d’Alger du 19 juin met fin à l’alliance entre l’aile du FLN dirigée par Ben Bella, orientée vers le socialisme et liée aux masses au moyen de l’autogestion, et « l’armée des frontières » dirigée par Houari Boumedienne favorable à un « socialisme arabe » islamique. C’est cette alliance qui avait permis à la combinaison Ben Bella-Boumedienne d’écarter l’ancienne équipe du GPRA dans l’été 1962. Le coup d’Etat constitue une grave atteinte à l’aile gauche de la révolution algérienne et met en danger l’acquis principal de cette révolution, l’autogestion ouvrière des entreprises nationalisées.
Ma dernière tribune intitulée « Quelle solidarité avec le Hirak en Algérie ? » a été mise en ligne jeudi sur le site de l’hebdomadaire Politis.
Textes parus dans Le Prolétaire, n° 385, au 16 décembre 1985 au 26 février 1986, p. 1-3
Un rapport de 1983 de l’OCDE sur l’immigration en Europe définissait les jeunes issus de cette immigration comme « une bombe (…) peut-être prête d’exploser dans différents pays européen ». Les émeutes récentes en Angleterre ont montré que les craintes des sociologues de l’OCDE n’étaient pas infondées.
En France, la gauche, dès son arrivée ou pouvoir, s’est employée à garantir le maintien de la paix sociale en diminuant les tensions par certaines mesures (comme la confirmation de l’arrêt des expulsions des jeunes nés ou ayant grandi en France) et en s’appuyant sur un dense réseau associatif dont elle a facilité le développement et qui a pour but de canaliser et de dissiper les énergies combatives.
La marche de 1983 pour l’égalité et divers épisodes qui ont suivi ont cependant témoigné de la puissance que pouvait prendre un mouvement qui aurait unifié les poussées de lutte contre le racisme et l’exploitation de ce secteur de la jeunesse.
C’est dans ce contexte que sont nées les 2 marches de cette année, non à la suite d’un mouvement de lutte ou d’une période d’affrontements sociaux, mais avec le but avoué de défendre la paix sociale.
Article paru dans Le Prolétaire, n° 382, mai 1985, p. 1-3
Un nouveau produit idéologique est né. SOS Racisme vend des badges et une idée simple : « touche pas à mon pote », pour « submerger la France de la haine et du racisme ». Nous ferons simplement remarquer que les racistes ont aussi leurs potes. Par conséquent ce slogan passe-partout n’offre aucun intérêt particulier si ce n’est d’être le support d’une campagne pour la démocratie contre les extrémismes.
Dossier spécial immigration paru dans Le Prolétaire, n° 375, octobre 1983, p. 1-11
Solidarité prolétarienne avec les travailleurs immigrés et sans-papiers !
Pendant tout l’été s’est développée une campagne contre les travailleurs immigrés d’une rare intensité, à laquelle ont participé des hommes politiques de tout bord, chacun tenant son rôle comme dans une pièce longuement répétée. A Chirac, qui annonce la chasse aux sans-papiers à Paris en septembre et se plaint des étrangers, source d’insécurité, à Marchelli qui veut renvoyer tous les travailleurs en France depuis moins de 10 ans, les politiciens de la majorité répliquent en critiquant les « excès », mais ajoutent aussitôt que c’est « un problème bien réel » et que les idées avancées par les premiers sont, au fond, intéressantes.
Mon dernier texte intitulé “Sarah Hegazy, 30 ans, victime de l’homophobie d’État” a été mis en ligne ce matin sur le site de Middle East Eye.
Textes parus dans Tout !, n° 10, 12 mars 1971, p. 2
« Devant la douleur, la fierté se cabre. On se défend alors avec exaspération contre tout pessimisme afin qu’il ne semble pas une conséquence de notre état et ne nous humilie comme des vaincus. » C’est sur cet appel à la survie de Nietzsche que je pousse mon cri, le cri d’un étranger, d’un travailleur immigré qui refuse d’être socialement et politiquement rejeté et qui ira chercher sa vérité dans la gauche.
Article d’Abdoul le Bougnoul paru dans Informations et réflexions libertaires, n° 76, février-mars 1988, p. 4-5
R.C.N…
I – DECODER LE CODE !
Le code de la nationalité vient de connaître de nouveaux soubresauts après les propositions de la réforme présentées, début janvier 88, par la « Commission des sages » à Chirac. Il y a des chances pour que ces propositions soient prises en compte après les prochaines élections d’autant plus que les pratiques restrictives dans ce domaine sont déjà appliquées dans une large mesure – recrudescence des expulsions, prolongation inconsidérée des délais d’attribution de la nationalité française aux demandeurs – avant même que le législateur se prononce sur la décision de réforme.
Articles parus dans Informations et réflexions libertaires, n° 58, janvier-février 1985, p. 4-8
Car il savait (…) que le bacille de la peste ne meurt ni ne disparaît jamais, qu’il peut rester pendant des dizaines d’années endormi dans les meubles et le linge, qu’il attend patiemment dans les chambres, les caves, les malles, les mouchoirs et les paperasses, et que, peut-être, le jour viendrait où, pour le malheur et l’enseignement des hommes, la peste réveillerait ses rats et les enverrait mourir dans une cité heureuse.
Albert Camus (La Peste)
Article de Liliane paru dans Informations et réflexions libertaires, n° 54, février-mars 1984, p. 3
Lors du conflit Talbot-Poissy a resurgi une idée déjà développée sous l’ancien gouvernement de droite par L. Stoléru, en 1977 : celle du retour au pays pour les travailleurs immigrés. Il est d’ailleurs à noter que ce principe de retour au pays avait, à l’époque, provoqué l’indignation des partis de gauche et des organisations syndicales (« lois Stoléru = lois scélérates ») alors qu’il recueille aujourd’hui l’adhésion de ces mêmes partis et organisations.
Textes parus dans Informations et réflexions libertaires, n° 52, octobre-novembre 1983, p. 3-4 et p. 19-23
Le programme commun anti-immigrés des grandes familles politiques est de plus en plus d’actualité. Il se précise et prend corps non seulement à travers les mesures prises par la mairie de Paris, mais aussi par un accord Mauroy-Chirac pour un « consensus national » sur l’immigration. En quelques mois, la xénophobie latente et douce apparaît au grand jour avec les attentats racistes de cet été, la victoire du front droite-extrême-droite à Dreux et l’alliance gauche-droite. En quoi la xénophobie de la société française nous interpelle et quel obstacle pose t-elle au projet libertaire ?
Textes parus dans La Banquise, n° 3, été 1984, p. 7-10
IL Y A DE PLUS EN PLUS D’ÉTRANGERS DANS LE MONDE
Ces temps-ci les racistes se font plus arrogants et l’Etat de gauche les encourage puisqu’il a repris à son compte le slogan d’extrême-droite : « la France aux Français ».
Article paru dans Courant alternatif, n° 61, décembre 1986, p. 14-17
En refusant de se laisser entraîner dans une initiative nationale
marquant l’anniversaire des marches de 83, 84 et 85 et en posant le problème de la riposte contre les lois Pasqua-Pandraud, en d’autres termes que ce qui se fait habituellement, la fraction militante de l’immigration, toutes générations confondues, est peut-être en train de donner un contenu à sa revendication de mouvement autonome. Les premiers jalons ont été posé lors des 2 dernières rencontres nationales des associations de l’immigration et de solidarité dont la dernière s’est tenu à Lille les 1er et 2 Novembre.
Article paru dans Courant alternatif, n° 59, octobre 1986, p. 5-12
La nouvelle loi relative aux conditions d’entrée et de séjour des étrangers en France a été définitivement adoptée le 7 août 86 par l’Assemblée nationale. Le Conseil constitutionnel, dernier recours, l’a entérinée le 3 septembre avec seulement deux modifications extrêmement mineures.
Articles parus dans Courant alternatif, n° 54, mars 1986, p. 16-22
L’OCL ne monopolise pas, c’est le moins que l’on puisse dire, les colonnes de la rubrique « Mouvement » de C.A.
Et pourtant, comme en témoignent nombre d’articles liés à l’actualité sociale et politique, certains d’entre nous, qu’ils soient formellement à l’OCL ou partie prenante de notre appréhension collective du politique, interviennent et prennent des initiatives.