Dossier paru dans Inprecor, n° 366,février 1993, p.18-28
Palestiniens du mouvement Hamas priant sous le portrait de l’ayatollah Khomeini en mai 1993 en Israël. (Photo by Esaias BAITEL/Gamma-Rapho via Getty Images)
La nuit du 17 décembre 1992, le gouvernement Rabin déportait au Sud-Liban 417 Palestiniens accusés d’appartenir au mouvement Hamas, acronyme en arabe de Mouvement de la Résistance Islamique.
Dossier paru dans Inprecor,n° 284, 20 mars 1989, p. 12-19
Women weaving carpets, Central Anatolia, Turkey, 1989. (Photo by Dario Mitidieri/Getty Images)
FEMMES-TURQUIE
AVANT LE COUP D’ÉTAT de septembre 1980, des milliers de femmes militaient dans les rangs de groupes de gauche et d’extrême-gauche, aussi bien que dans les groupes intégristes et fascistes. Mais la question de l’oppressiondes femmes n’avait jamais été réellement discutée, étant soit simplement ignorée, soit reléguée au second plan au nom d’autres « priorités ». Ce n’est qu’avec l’apparitiond’un mouvement autonome des femmes, au milieudes années 80, que cette question a pu s’imposer à l’ordre du jour, grâce, notamment, à des publications féministes comme Kaktüs ou Feminist .
Article de Souad Benani paru dans Inprecor,n° 389, mars 1995, p. 22-25
DEMONSTRATION FOLLOWING THE MURDER OF CHEIKH SAHRAOUI IN PARIS (Photo by Maher Attar/Sygma via Getty Images)
La montée de l’intégrisme islamiste au Maghreb, principalement en Algérie, constitue un péril mortel pour les femmes de ces pays. Les assassinats de femmes, certaines exécutées publiquement pour avoir refusé de porter le voile islamique ou pour être sorties bras nus, se comptent par centaines. Enlèvements, viols collectifs, égorgements sont, pour les femmes, l’actualité ordinaire d’un pays déchiré entre la dictature sanguinaire des actuels dirigeants de l’armée et les abominations des intégristes. L’évolution de la situation en Algérie ne peut manquer de retentir sur la situation de l’émigration en Europe et particulièrement en France où la population d’origine algérienne est nombreuse (800 000 Algériens plus tous ceux qui, même de nationalité française, se sentent des liens étroits avec leur pays d’origine).
Article de Mohammed Harbi paru dans Critique Communiste, n° 91, décembre 1989, p. 19-20
Demonstration to support the Muslim Creil school girls wearing headscarves In Paris, France On October 22, 1989. (Photo by Georges MERILLON/Gamma-Rapho via Getty Images)
LE PROBLEME conjoncturel d’autoriser ou non le voile à l’école entraîne des réponses qui peuvent être contraires sur la base de principes identiques. Ce qui les distingue, c’est la stratégie la plus efficace pour soustraire les enfants à l’influence du prosélytisme des islamistes.
Tribune de Mohammed Harbi parue dans Le Nouvel Observateur, 26 octobre-1er novembre 1989 et reprise dans Les Cahiers d’Article 31,n° 1, premier trimestre 1990, p. 96
A group of Muslim women and children demonstrate in Paris for the right to wear hijabs, traditional Muslim headscarves, in public schools. (Photo by THIERRY ORBAN/Sygma via Getty Images)
Une hypothèse obscurcit le débat actuel sur le port du « foulard ». C’est la confusion faite entre les croyances religieuses de l’islam et l’intégrisme musulman, qui, lui, est une idéologie politique. Ce débat s’inscrit dans la même logique que l’affaire Rushdie.
Tribune de Maxime Rodinson parue dans Le Monde, 1er décembre 1989
Manifestation islamique pour le port du voile à l’école à Creil le 22 octobre 1989, France. (Photo by Georges MERILLON/Gamma-Rapho via Getty Images)
La guerre des foulards a son côté ridicule : proscrirait-on ici ou là la culotte tyrolienne ou la jupe écossaise ? Elle a son côté odieux : il est évident – et c’était inévitable – que quelque racisme se mêle chez beaucoup à la mobilisation laïque.
Textes parus dans Tout !, n° 15, 30 juin 1971, p. 2
1968: American actor Charlton Heston (centre) stands before the judicial council of Orangutans while American actor Kim Hunter, as Dr Zira, and British actor Roddy McDowall (1928 – 1998) as Dr Cornelius, look over the charges in a still from director Franklin J. Schaffner’s film, ‘Planet of the Apes’. (Photo by Hulton Archive/Getty Images)
J’ai couché avec un Arabe, ou plutôt, j’ai eu une liaison avec un Arabe : je ne me suis jamais posé de problèmes à ce sujet. Il me plaisait, j’étais bien avec lui, lui aussi, c’est tout. Mais j’ai pris la mesure du racisme à cette occasion… en étant avec lui dans les lieux publics. C’est dans le regard des gens, à certains sourires déplaisants, voire carrément hostiles que je me rendais compte que l’homme qui était avec moi était un Arabe. Lui savait, sentait, moi pas, au début. C’est quand il m’a dit : « C’est toujours comme ça… » que j’ai réalisé que je couchais avec un Arabe – et que c’était pas dans l’ordre normal des choses – On a essayé d’en sourire et d’en rire ensemble – pour moi c’était facile, pour lui pas – et cette différence de réaction due aux gens extérieurs à nous, a créé un peu un malaise entre nous. Quand je lui disais : « T’occupes pas, ce sont des cons, laissons tomber ». Il disait : « Oui, mais moi je n’arrive pas, je le vis, pas toi ».
A la suite de nos différentes prises de position dans de précédents numéros de TIL sur la question de l’oppression des femmes, il semble qu’un certain nombre de points ont été mal compris par ceux qui nous lisent. C’est à différents arguments les plus fréquemment entendus, notamment dans la brochure des « Femmes Algériennes en Lutte » et dans la réponse qu’elles nous font, que nous voudrions répondre ici : la question du travail à l’extérieur comme moyen de libération des femmes, et celle des droits élémentaires à conquérir. Par ailleurs, nous aborderons dans un prochain numéro le problème de l’organisation des femmes et de son autonomie.
Article paru dans el-Oumami, organe du Parti communiste international, n° 11, septembre-octobre 1980.
En attendant de faire un travail sur la condition féminine dans les pays du Maghreb nous publions ici quelques notes d’une camarade sur la situation de la femme en Algérie pour faire ressortir le poids des discriminations juridiques et sociales qui pèsent encore sur le sexe féminin et les effets qu’elles ne peuvent pas ne pas avoir sur la lutte des classes.