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Jean Vogt : Israël. Fusion entre deux organisations marxistes-révolutionnaires

Article de Jean Vogt paru dans Inprecor, n° 55, 21 juin 1979, p. 15-17

Matzpen’s block in the May 1st demonstration, Tel Aviv 1979 (source)

Du 12 au 16 avril 1979, s’est tenu à Jaffa un Congrès d’unification entre la Ligue communiste révolutionnaire (Matzpen-Marxiste), section de la IVe Internationale et le Groupe communiste palestinien. Il s’agit de la première fusion entre 2 organisations anti-sionistes depuis la création de l’Etat d’Israël. Cette fusion a une importance fondamentale pour les révolutionnaires palestiniens et pour tout le monde arabe.

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Israël : déclaration commune de trois organisations révolutionnaires

Déclaration datée du 23 novembre 1975, signée par l’Organisation Socialiste Israélienne (Matzpen), l’Alliance Communiste Révolutionnaire (Ma’avak) et la Ligue Communiste Révolutionnaire (IVe Internationale), parue dans Inprecor, n° 42, 22 janvier 1976, p. 32 et 31

Picture from Eran Torbiner’s film about Matzpen (source)

En tant que socialistes révolutionnaires notre refus du sionisme est profond et fondamental. Ce refus nous accompagne depuis que nous avons commencé à nous organiser au sein de formations politiques, afin de faire avancer la lutte pour la révolution socialiste dans notre région. Les Juifs qui sont parmi nous représentent, dans leur position anti-sioniste, le meilleur de l’esprit et des traditions démocratiques et révolutionnaires parmi les masses juives dans le monde. Les Arabes qui sont parmi nous représentent dans leur position anti-sioniste, non seulement les aspirations des masses arabes à la libération nationale et sociale, mais également le meilleur de l’esprit des traditions de tolérance dont jouissaient les Juifs qui vivaient au sein des peuples arabes. Les uns comme les autres, nous constituons un seul bloc, que nous donnons en exemple, et que nous indiquons comme la seule alternative à la situation actuelle, dans laquelle les Juifs et les Arabes payent de leur sang le prix de l’occupation et de l’oppression, de la discrimination et de l’expulsion.

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Brian Grogan : La jeunesse rebelle affronte les conservateurs

Article de Brian Grogan paru dans Inprecor, n° 107, 5 août 1981, p. 7-9

A défaut de discipline parentale, les flics… (DR)

Au cours des deux dernières semaines, les principales villes de Grande-Bretagne ont été le théâtre de la révolte à grande échelle de la jeunesse contre le gouvernement conservateur. Les causes immédiates de ces explosions ont été le harcèlement policier ou les provocations menées par des membres des organisations fascistes. Au cours des événements, la jeunesse a édifié des barricades, jeté des pavés et des cocktails molotov contre la police et pillé les biens de consommation contenus dans les succursales des chaînes de magasins, toutes scènes qui rappelaient les événements d’Irlande du Nord.

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Dave Hayes : Le gouvernement Thatcher secoué par les émeutes

Article de Dave Hayes paru dans Inprecor, n° 106, 20 juillet 1981, p. 3-4

Comme aux États-Unis, des émeutes de la misère, du chômage et de la peur (DR)

FOUTEZ le camp ! Écrivez toute la merde que vous voulez. Dites que c’est politique, ou quelque chose comme ça. Ça pourrait tout expliquer. Qu’est-ce que vous foutriez, vous, si vous habitiez ici ? On n’a besoin de personne pour nous dire la merde que c’est ici. Quelquefois, parmi tous ceux qu’on connaît, y en a pas un qu’a trouvé du travail ! Est-ce que vous habiteriez dans ces pièges à rats ? »

(Interview de jeunes émeutiers, The Observer, 12 juillet 1981.)
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Anton Ciliga : Novembre 1930. Dans l’Isolateur politique de Verkhné-Ouralsk

Texte d’Anton Ciliga paru dans Inprecor, n° 430-431, décembre 1998, p. 11-12

Témoignage de Anton Ciliga*

L’immense majorité des détenus communistes étaient trotskistes : cent vingt sur un total de cent quarante. Il y avait aussi un zinovieviste qui n’avait pas capitulé, seize ou dix-sept membres du groupe du « centralisme démocratique » (extrême gauche) et deux ou trois partisans du « groupe ouvrier » de Miasnikov. Chez les non-communistes il y avait trois groupes essentiels, forts d’une douzaine de membres chacun : les social-démocrates menchéviks russes, les social-démocrates géorgiens et les anarchistes. Il y avait, en outre, cinq socialistes-révolutionnaires de gauche, quelques socialistes-révolutionnaires de droite, quelques socialistes arméniens du groupe « dachnaktsoutioun » et un maximaliste. Il y avait enfin quelques sionistes.

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Maroc : Le régime néocolonial déclenche la répression

Déclaration parue dans Inprecor, n° 106, 20 juillet 1981, p. 31-32


Déclaration du Secrétariat unifié de la IVe Internationale sur les événements du 20 juin

A la suite d’une hausse spectaculaire des prix des denrées alimentaires — que le gouvernement avait décidée dans le cadre d’une orientation économique imposée par le Fonds monétaire international (FMI) —, des manifestations populaires ont éclaté à Casablanca, Rabat et dans d’autres villes du Maroc.

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Islam : L’affaire Rushdie

Dossier paru dans Inprecor, n° 285, 3 avril 1989, p. 25-28


Rushdie dans la tempête

LES VERSETS SATANIQUES, de Salman Rushdie ont été interdits dans la plus grande partie du monde islamique, et même en Inde et en Afrique du Sud, pays « laïques ». En France notamment, les éditeurs ont « retardé » sa parution, mais dans les pays où il est disponible, malgré (ou à cause) de la campagne pour son interdiction, ou son boycott, les ventes montent en flèche.

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Erdal Tan : Turquie. Un an sous municipalités islamistes

Article d’Erdan Tan paru dans Inprecor, n° 393, juillet 1995, p. 12-13


L’année 1994 en Turquie a été incontestablement l’année du Refah Partisi (Parti de la prospérité, RP islamiste), en raison de sa victoire aux élections municipales du 27 mars 1994. Dès lors, la gestion des affaires par le RP et le spectre d’une prise de pouvoir par ce parti ont été au centre de tous les débats. Un an après, il convient de dresser un premier bilan.

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Luiza Toscane et Nadia Tlili : Femmes, féminisme et islamisme

Article de Luiza Toscane et Nadia Tlili paru dans Inprecor, n° 422, mars 1998, p. 29-31


La question des femmes et de l’islamisme est emblématique à plusieurs titres. D’abord parce que c’est bien autour du rôle social de la femme, de sa sexualité et de son corps que s’articule une grande partie du discours islamiste. Ensuite parce que c’est à travers les femmes que ce courant a acquis une visibilité politique. Enfin parce que la question des « droits des femmes » a été instrumentalisée par des régimes autoritaires pour légitimer leur guerre ouverte contre l’islamisme, régimes dont l’engagement féministe est plus que douteux. Dans ce contexte propice à toutes les ambiguïtés et toutes les récupérations, formuler un positionnement féministe et révolutionnaire n’a rien d’évident. Cet article ne vise évidemment pas à proposer des réponses élaborées et cohérentes, mais à montrer qu’on sous-estime souvent la complexité des problèmes et des solutions.

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Dossier : L’intégrisme islamique en Palestine

Dossier paru dans Inprecor, n° 366, février 1993, p. 18-28


La nuit du 17 décembre 1992, le gouvernement Rabin déportait au Sud-Liban 417 Palestiniens accusés d’appartenir au mouvement Hamas, acronyme en arabe de Mouvement de la Résistance Islamique.

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Luiza Maria : Libye. Kadhafi à l’épreuve de l’intégrisme

Article de Luiza Maria paru dans Inprecor, n° 319, du 23 novembre au 6 décembre 1990, p. 7


« Le Koweït est une partie du Nedj (1) (…). L’Arabie saoudite est une partie de l’Irak, l’Irak est une partie de la Syrie, elle-même partie intégrante de la Palestine (…). Nous sommes tous partie intégrante les uns des autres et formons une terre arabe et un seul peuple arabe (…). Ce qui est arrivé entre le Koweït et l’Irak est négatif pour le projet d’unité arabe. Je suis contre l’invasion et contre l’exode des femmes et des enfants. » Ainsi s’exprimait le colonel Kadhafi, le 1er septembre 1990, devant le Congrès général du peuple libyen (2).

Un mois après, il appelait à boycotter le pèlerinage annuel à la Mecque et, le 1er novembre 1990, il s’instituait « dirigeant du monde islamique ».

Luiza MARIA

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Nawal El Saadawi et Shérif Hetata : Egypte. Vieux frères, vieux ennemis

Article de Nawal El Saadawi et Shérif Hetata paru dans Inprecor, n° 389, mars 1995, p. 14-16


L’organisation des Frères musulmans a été fondée en 1928 par un instituteur nommé Hassan El Banna (1906-1949). Ce dernier avait commencé à prêcher dans la ville d’lsmaileya, bastion de la Compagnie du canal de Suez et quartier général des troupes d’occupation britannique. Ses premières armes ont donc été faites dans les « bras de l’ennemi » pour ainsi dire, un détail qui mérite notre attention.

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Dossier : Féminisme et islamisme

Dossier paru dans Inprecor, n° 284, 20 mars 1989, p. 12-19


FEMMES-TURQUIE

AVANT LE COUP D’ÉTAT de septembre 1980, des milliers de femmes militaient dans les rangs de groupes de gauche et d’extrême-gauche, aussi bien que dans les groupes intégristes et fascistes. Mais la question de l’oppression des femmes n’avait jamais été réellement discutée, étant soit simplement ignorée, soit reléguée au second plan au nom d’autres « priorités ». Ce n’est qu’avec l’apparition d’un mouvement autonome des femmes, au milieu des années 80, que cette question a pu s’imposer à l’ordre du jour, grâce, notamment, à des publications féministes comme Kaktüs ou Feminist .

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Fuat Orcun : Turquie. Montée de l’intégrisme islamique

Article de Fuat Orcun paru dans Inprecor, n° 238, 16 mars 1987, p. 19-21


LE mouvement intégriste a récemment fait une démonstration de force en Turquie, en prenant prétexte d’une décision du Conseil supérieur de l’enseignement (CSE), interdisant aux étudiantes le port du « turban », version moderne du tchador. Il s’agissait d’une ruse des étudiantes intégristes pour se couvrir la tête, en contournant la précédente réglementation édictée par le CSE qui avait aussi interdit les moustaches et les barbes « idéologiques » (1) pour les hommes ainsi que les décolletés pour les femmes. Toute une série d’actions de protestation ont été organisées par les groupes d’étudiants intégristes. Ce mouvement, qui avait débuté dans les universités s’est ensuite étendu à d’autres couches sociales. Erbakan, le Président du Parti du salut national (islamiste, dissout après le coup d’Etat de 1980) a participé à une manifestation interdite à Istanbul regroupant 4 000 personnes, où l’on pouvait entendre « On ne peut interdire le tchador », « Turquie musulmane », « Nous voulons la charia (2) ».

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Souad Benani : France. L’intégrisme islamiste, une menace mortelle pour les femmes

Article de Souad Benani paru dans Inprecor, n° 389, mars 1995, p. 22-25


La montée de l’intégrisme islamiste au Maghreb, principalement en Algérie, constitue un péril mortel pour les femmes de ces pays. Les assassinats de femmes, certaines exécutées publiquement pour avoir refusé de porter le voile islamique ou pour être sorties bras nus, se comptent par centaines. Enlèvements, viols collectifs, égorgements sont, pour les femmes, l’actualité ordinaire d’un pays déchiré entre la dictature sanguinaire des actuels dirigeants de l’armée et les abominations des intégristes. L’évolution de la situation en Algérie ne peut manquer de retentir sur la situation de l’émigration en Europe et particulièrement en France où la population d’origine algérienne est nombreuse (800 000 Algériens plus tous ceux qui, même de nationalité française, se sentent des liens étroits avec leur pays d’origine).

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Algérie : déclaration du PST

Déclaration du PST parue dans Inprecor, n° 423, avril 1998, p. 14-15


Le Parti socialiste des travailleurs (PST) a réuni plus de 600 délégués provenant de 35 willayas (départements) lors de son congrès extraordinaire le 5 mars 1998 à Alger. Parmi les invités présents qui ont salué le congrès on remarquait une délégation du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), celle de l’Association pour l’émancipation des femmes (AEF) et celle de la Fédération nationale des travailleurs retraités de l’UGTA. Outre la présence d’un représentant de la LCR de France, le congrès a reçu des messages de solidarité d’organisations européennes et américaines.

La tenue de ce congrès a été imposée au PST par une nouvelle loi sur les partis politiques, qui exige qu’ils fassent preuve d’au moins 100 adhérents dans au moins 25 willayas sur les 48 que compte l’Algérie, pour prétendre à une existence légale. Le PST a dû présenter à cette occasion au contrôle administratif la preuve de plus de 4000 adhésions de soutien qu’il a recueillies dans 44 willayas. Pour une organisation petite dont le fiancement dépend entièrement de ses militants et sympathisants, alors que la situation dans le pays est marquée par une paupérisation croissante, répondre à ces exigences administratives représentait un véritable défi. Nous publions ci-dessous la déclaration politique adoptée par ce congrès.

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Chawki Salhi : Panique à Alger

Article de Chawki Salhi paru dans Inprecor, n° 417, octobre 1997, p. 34-33


Alger ne dort plus depuis le massacre de plusieurs centaines de personnes à Haouch Rais dans la dangereuse banlieue est de la capitale. Et ce n’est pas une figure de style. Les rumeurs sur « les militaires qui tuent » étaient colportées par tous les milieux sociaux, toutes les tendances politiques et tous les spécialistes internationaux avant que le soutien américain « aux mesures militaires » prises par le régime, proclamé il y a quelques jours par l’ambassadeur US à Alger, ne provoque ralliement des gouvernements étrangers et apaisement des élites politiques algériennes.

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Réda Mohamed : Algérie. Le dialogue reprend, la crise continue

Article de Réda Mohamed paru dans Inprecor, n° 402, mai 1996, p. 21-22


Depuis le 6 avril 1996, le président Zeroual a entamé une série de contacts avec des personnalités et des partis pour discuter des futures échéances politiques, presque 6 mois après sa triomphale élection aux présidentielles. Cette fois-ci, il s’agit de discuter des législatives et des conditions de relance d’une nouvelle période qui consacrerait le retour à une vie politique « normalisée ».

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Samira Fellah : Algérie. L’armée, la crise et les partis

Article de Samira Fellah paru dans Inprecor, n° 399, février 1996, p. 6-7


ON SE SOUVIENDRA QUE L’ARMÉE a pris tout son temps pour désigner son dauphin aux élections présidentielles alors que le général Zeroual, placé par ses pairs à la tête du pays en 1994, semblait tout désigné. A un mois des élections fixées au 16 novembre 1995, les candidats n’étaient pas encore connus. Puis, la situation s’accélère : les élections données pour intenables, sont menées tambour battant, le paysage électoral ayant été épuré par le conseil constitutionnel et les conditions réunies au prix d’une extraordinaire mobilisation militaire et médiatique. Et Zeroual est élu, dès le premier tour, à la majorité.

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Algérie. Rétablir la vérité : entretien avec Redouane Osman

Entretien de Sonia Leith avec Redouane Osman paru dans Inprecor, n° 390, avril 1995, p. 34-35


Redouane OSMAN membre de la direction nationale du Parti socialiste des travailleurs (PST, organisation en solidarité avec la Quatrième internationale en Algérie) fait, dans l’interview qui suit, le point sur la situation algérienne.

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Samira Fellah : Algérie. Les femmes refusent la résignation

Textes parus dans Inprecor, n° 389, mars 1995, p. 17-21 et p. 32-35


L’Algérie est venue, ces dernières années, s’ajouter aux dures expériences iranienne, afghane pour éclairer la question des rapports entre femmes et intégrisme, question caractérisée par une violence exceptionnelle. Pourquoi les femmes se retrouvent-elles cibles privilégiées des islamistes, pourquoi servent-elles d’instrument d’affirmation de mouvements politico-religieux ? Qu’a-t-elle de si spécifique, cette place des femmes, pour qu’il faille leur nier tous les droits, les faire payer de leur vie, des combats politiques pour des projets de société qui les excluent presque autant les uns que les autres ? Pourquoi servent-elles de chair à canon dans ses guerres d’un nouveau type ? A ces questions devront répondre toutes celles et tous ceux que touche cette réalité. De la même manière que, d’action en analyse, le mouvement féministe occidental et la réflexion marxiste ont construit les thèses sur l’oppression des femmes, le rapport au marché du travail, il nous faudra, à partir de l’histoire que nous forgeons, au jour le jour, décrire, comprendre, expliquer, théoriser, pour que d’autres puissent continuer notre action. Pour le moment, nous en sommes à quelques bribes de réponses et à des masses de constats.

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Chawki Salhi : La tragédie algérienne

Article de Chawki Salhi paru dans Inprecor, n° 380, mai 1994, p. 5-6


De l’aggravation de la guerre civile à l’accord avec le Fonds monétaire international (FMI), de la détérioration de la situation économique au changement de gouvernement, de tous les événements de ces derniers mois, ce qui émerge est sûrement le fragile espoir que fait naître en chacun le retour aux manifestations de masses.

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Chawki Salhi : Algérie. Le dilemme du pouvoir

Article de Chawki Salhi paru dans Inprecor, n° 375, décembre 1993, p. 4-6


C’est la presse impérialiste qui a mis au devant de l’actualité la situation algérienne, en ce deuxième semestre de 1993. Le cycle macabre de la répression et des assassinats intégristes a connu des moments plus importants, et la tentative, jusqu’à son éviction fin août 1993, d’échapper au diktat du Fonds monétaire international (FMI) par le populiste Bélaïd Abdesselam a passé inaperçu hors du pays. Mais il y a plus préoccupant que l’assassinat de deux dizaines d’intellectuels francophones et l’enlèvement de trois français dans un pays qui compte les morts et les déportés par milliers, les torturés par centaines, les condamnations à mort par dizaines. Les hommes ne naissent décidément pas égaux.

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Chawki Salhi : Algérie. Les six mois de Boudiaf

Article de Chawki Salhi paru dans Inprecor, n° 356, du 3 au 16 juillet 1992, p. 3-5


C’est à quelques jours des festivités du trentième anniversaire de l’Indépendance que Boudiaf, président du Haut comité d’Etat (HCE), institué après le coup de force du 11 janvier 1992, a été assassiné à Annaba. En ce matin du lundi 29 juin 1992, il présidait une réunion et faisait campagne pour son « rassemblement patriotique », alors même que son régime interdisait les réunions et les manifestations aux autres courants politiques (1).

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Chawki Salhi : Algérie. Les crimes de la « démocratie »

Article de Chawki Salhi paru dans Inprecor, n° 346, du 14 au 27 février 1992, p. 36


Au lendemain de la démission de Chadli, les intégristes du Front islamique du salut (FIS) avaient le profil bas, et la direction Hachani n’a finalement eu aucune peine à convaincre sa base de l’inutilité de s’affronter au nouveau pouvoir – la leçon de juin 1991 avait été bien apprise (1). M. Boudiaf, installé par l’armée à la tête du Haut comité d’Etat, dans le rôle du « sauveur de la nation », annonçait alors que les partis ne seraient pas interdits, pas même le FIS. Mais l’étau se resserrait sur les intégristes : chaque déclaration grandiloquente était suivie d’arrestations ; les meetings-prières du vendredi était progressivement empêchés. Alors que la consigne était de ne pas donner prétexte à l’interdiction du FIS, la riposte est venue des jeunes des quartiers.

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Algérie : Avec ou sans le FIS ?

Interview de Chawki Salhi réalisée par Cecilia Garmendia et parue dans Inprecor, n° 342, du 6 au 19 décembre 1991, p. 11-13


Les élections législatives qui devaient se tenir en juin 1991, avaient été suspendues suite à l’instauration de l’état de siège par le gouvernement du Front de libération nationale (FLN), incapable de contrecarrer les manifestations intégristes par d’autres moyens (voir Inprecor n° 334 du 5 juillet 1991). Le nouveau Premier ministre algérien, Sid Ahmed Chozali, a fixé le scrutin au 26 décembre 1991.

Un seul des dirigeants du Front islamique du salut (FIS) incarcérés en juin dernier, Mohammed Saïd, a été libéré ; mais, malgré des menaces de boycott et des louvoiements, la direction intégriste actuelle semble s’apprêter à participer au processus électoral.

Inprecor a interviewé Chawki Salhi, porte-parole du Parti socialiste des travailleurs (PST).

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Chawki Salhi : Algérie. L’état de siège

Article de Chawki Salhi paru dans Inprecor, n° 332, du 7 au 20 juin 1991, p. 28


A trois semaines des premières élections législatives pluralistes, le président Chadli Benjedid décrète l’état de siège, change de chef de gouvernement et reporte le scrutin sine die. Pourtant, quelques jours auparavant, tout semblait aller au mieux pour le régime.

Le porte-parole du Parti socialiste des travailleurs (PST) qui, dès l’annonce de l’état de siège s’est prononcé contre cette mesure, nous envoie une première réaction.

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Algérie : Congrès sur fond d’élections

Article paru dans Inprecor, n° 331, du 24 mai au 6 juin 1991, p. 27


Du 1er au 3 mai 1991, s’est tenu, à Tipaza, le premier congrès légal du Parti socialiste des travailleurs (PST). En présence de près de 700 personnes, ce congrès s’est déroulé dans un contexte politique dominé par la préparation des prochaines élections législatives du 27 juin 1991.

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Algérie : Grève générale / Solidarité avec les femmes algériennes

Articles parus dans Inprecor, n° 327, du 29 mars au 11 avril 1991, p. 28


Grève générale

C’est à l’appel du principal syndicat algérien, lié au pouvoir, l’Union générale des travailleurs algérien (UGTA), qu’a eu lieu la grève générale des 13 et 14 mars 1991, provoquée par une hausse importante des prix. Ce mouvement a été largement suivi dans l’ensemble du pays et a mis en difficulté le syndicat islamiste, qui n’appelait pas à la grève. Dans certaines entreprises où celui-ci avait réussi — devant les faiblesses de l’UGTA, mal organisée à la base — à gagner du terrain, beaucoup de travailleurs ont quand même cessé le travail, et comme chez les cheminots, certains dirigeants favorables à la grève ont été mis à la porte du syndicat islamiste. Le succès de cette grève, qui a largement dépassé la base de l’UGTA — de nombreuses initiatives, organisation d’assemblées générales, vote du mouvement, ont été prises en charge à la base —, a redonné une certaine confiance aux travailleurs et a marqué un recul du Front islamique du salut (FIS), à quelques mois des élections générales.

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Algérie : solidarité et pétrole

Interview de Saïd, membre de la direction du Parti socialiste des travailleurs, réalisée par Cecilia Garmendia et parue dans Inprecor, n° 316, du 12 au 25 octobre 1990, p. 24


La crise du Golfe secoue toute la région arabe. La société algérienne est aussi percutée en profondeur. Nous avons interviewé Saïd, membre de la direction du Parti socialiste des travailleurs (PST) (1).

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Algérie : La rumeur des urnes

Interview de Chawki Salhi réalisée par Salah Jaber (Gilbert Achcar) et parue dans Inprecor, n° 312, du 29 juin au 12 juillet 1990, p. 3-5


Alors que les résultats officiels des élections du 12 juin 1990 viennent d’être publiés par le ministère de l’Intérieur et que le principal dirigeant du Front islamique du salut (FIS) – vainqueur de ces élections -, Abassi Madani, demande la dissolution du Parlement et la convocation d’élections législatives, le président Chadli Bendjedid n’est toujours pas intervenu pour commenter le résultat du scrutin.

Quelle que soit, en définitive, l’ampleur de la victoire du FIS, elle renforce un peu plus les incertitudes politiques quant à l’avenir de l’Algérie, qui traverse une grave crise économique.

Inprecor a rencontré Chawki Salhi, porte-parole du Parti socialiste des travailleurs (PST) qui, comme d’autres forces d’opposition au Front de libération national (FLN), a appelé au boycott de ces élections.

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Gilbert Achcar : Algérie. Qui sème le vent…

Article de Gilbert Achcar signé Salah Jaber et paru dans Inprecor, n° 311, du 15 au 28 juin 1990, p. 36

Les élections locales (conseils communaux et départementaux) du 12 juin, en Algérie, se sont soldées par un score impressionnant des intégristes du Front Islamique du salut (FIS) : ils ont arraché la plupart des grandes villes du pays au Front de libération nationale (FLN), jusque-là parti unique à tous les échelons du pouvoir. Ces élections étaient les premières, depuis l’indépendance algérienne en 1962, à se dérouler sur fond de libertés politiques réelles et de multipartisme. L’opposition libérale et l’opposition de gauche avaient cependant appelé au boycott, jugeant que la partie était inégale contre le FLN. Le résultat des élections, malgré un taux d’abstention de près de 40 %, permet de s’interroger sur l’opportunité de ce choix.

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Saïd Akli : Algérie. Une ouverture très modérée

Article de Saïd Akli paru dans Inprecor, n° 278, 13 décembre 1988, p. 6-8


UNE QUINZAINE DE JOURS après la levée de l’état de siège, Alger a été recouverte de grandes affiches pour la démocratie.

Les mobilisations des milieux intellectuels contre la répression et la torture ont certes impulsé un large mouvement d’opinion pour une démocratisation de la société. Mais les affiches pour la démocratie étaient cyniquement l’initiative de ceux-là même qui avaient ordonné le massacre de centaines de jeunes. Profitant de l’état de choc collectif créé par la violence du soulèvement populaire et la sauvagerie de la répression militaire, Chadli reprenait l’initiative politique avec la promesse d’une ouverture démocratique. En échange, il demandait au peuple une participation massive au référendum du 3 novembre, pour faire oublier ses crimes et plébisciter sa politique avant le congrès du Front de libération nationale (FLN).

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Saïd Akli : Algérie. Soulèvement populaire et démocratie

Article de Saïd Akli paru dans Inprecor, n° 275, 31 octobre 1988, p. 23-26


QUELQUES JOURS seulement nous séparent de la fin du soulèvement national de la jeunesse populaire. Alors que les 500 nouveaux Chouhadas (martyrs, en arabe) n’étaient pas encore tous enterrés, que des milliers de manifestants soignaient leurs blessures ou croupissaient entassés dans les prisons, le pouvoir des assassins annonçait un référendum national pour le 3 novembre 1988. Le peuple algérien est appelé à approuver immédiatement une première réorganisation du pouvoir exécutif, au terme de laquelle le Premier ministre, choisi par le Président, formerait un gouvernement « sans exclusive aucune » qui serait responsable devant l’Assemblée nationale.

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Algérie. La montée de l’intégrisme islamique et la lutte pour la laïcité de l’Etat

Textes parus dans Inprecor, n° 143, 14 février 1983, p. 15-18


LE 2 novembre 1982, des affrontements violents éclataient entre étudiants progressistes et intégristes à la cité universitaire de Ben-Aknoun, près d’Alger. L’étudiant Amzel Kamel était tué par les nervis intégristes, et quinze autres étaient sérieusement blessés. Protestant contre les agissements meurtriers des activistes intégristes, 7 000 personnes accompagnaient les funérailles du jeune Kamel. En riposte, les intégristes organisaient à leur tour un rassemblement de 8 000 personnes, le 12 novembre, devant la Faculté centrale d’Alger, malgré la présence d’un fort dispositif policier.

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Saïd Akli : Algérie. Le président Chadli veut un pouvoir fort pour briser le mouvement de masse

Article de Saïd Akli paru dans Inprecor, n° 110, 12 octobre 1981, p. 28-32


LA crise économique internationale a exacerbé les contradictions sociales développées par le projet économique de Boumediene et accéléré l’apparition de ses premiers signes d’essoufflement. Déjà, en 1975, le Fonds monétaire international (FMI) préconisait comme moyens de sortir de la crise une rentabilisation de l’industrie étatique, une révision de la politique agricole, une baisse des salaires réels et un retour à la « vérité des prix« .

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René Massignon : Algérie. Le mouvement berbère, point sensible de la crise du régime

Article de René Massignon paru dans Inprecor, n° 106, 20 juillet 1981, p. 32-35


A NOUVEAU, le mouvement berbère secoue l’Algérie. Un an après les explosions de Tizi Ouzou, contrairement aux espérances du FLN, il n’a pas été étouffé mais a continué de cheminer dans le cadre de la crise latente du régime. Ce mouvement pour les droits culturels des Berbères s’affirme aujourd’hui comme un point focal des mobilisations contre le régime présidé par Bendjedid Chadli.

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Ameziane Rafik : Algérie. A la recherche de l’homme providentiel

Article d’Ameziane Rafik paru dans Inprecor, n° 82-83, 31 juillet 1980, p. 21-24

« Le Président Chadli Bendjedid à la clôture des travaux du Congrès extraordinaire du Parti : Clarté et continuité révolutionnaire » (photo publiée dans El Djeich, n° 206, juillet 1980, p. 5)

UN an aura suffi pour faire éclater la coalition des différentes fractions de la bourgeoisie, coalition réalisée après de dures batailles autour d’un homme de compromis : Chadli. Le Bureau politique mis sur pied lors du 4ème Congrès du FLN était conçu dès le départ comme un cadre pour canaliser les luttes inter-bourgeoises. Ce qui n’a pas empêché les chefs de file de se comporter publiquement comme des prétendants (1).

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Algérie. Contre la répression : déclaration du Groupe communiste révolutionnaire

Textes parus dans Inprecor, n° 80, 26 juin 1980, p. 23-24

L’INTERVENTION sauvage des forces de l’ordre à l’université et à l’hôpital de Tizi-Ouzou, la répression qui continue, la campagne de calomnie faisant de ceux qui se sont mobilisés des agents de l’impérialisme, le chauvinisme attisé par la presse, tout cela appelle une riposte.

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Algérie. Pour une Assemblée constituante : déclaration du Groupe communiste révolutionnaire

Déclaration du Groupe communiste révolutionnaire parue dans Inprecor, n° 44, 1er février 1979, p. 10-12


Boumédiène est mort. Le mécontentement ouvrier, suscité par les fortes hausses de prix du mois de Ramadhan, comme la fronde des milieux réactionnaires (petits commerçants, frères musulmans), toute cette effervescence du mois de septembre s’est tue depuis que la maladie de Boumédiène, puis sa mort, ont posé la question de l’après-Boumédiène et des perspectives politiques.

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Saïd Akli : Algérie. Vers l’autodissolution des staliniens dans le parti unique

Article de Saïd Akli paru dans Inprecor, n° 38, 16 novembre 1978, p. 19-25


La politique pratiquée par les staliniens en Algérie a déjà « fait ses preuves » au Soudan, en Egypte, en Syrie et en Irak, se soldant régulièrement par des bains de sang. Or, l’indépendance de classe du prolétariat, impliquant l’existence d’organisations communistes, est une condition indispensable pour résoudre la crise de la société algérienne ou profit des masses populaires.

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Samira Fellah : Les ennemies du FIS

Textes parus dans Inprecor, n° 344, du 17 au 30 janvier 1992, p. 3-6


Alors que les résultats du premier tour des élections législatives n’ont fait que confirmer le rôle croissant du Front islamique du salut (FIS) sur la scène politique algérienne et l’effondrement du Front de libération nationale (FLN) au pouvoir, le président Chadli a présenté sa démission, le Il janvier 1992, et annoncé la dissolution de l’Assemblée populaire.

Il s’agit d’un coup d’Etat, fomenté par les militaires, qui met en veilleuse le processus démocratique, entamé sous la pression des émeutes d’octobre 1988.

Notre correspondant, Chawki Sahli, nous livre ses premières analyses.

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Algérie. Le prix d’un échec : interview de Mohammed Harbi

Interview de Mohammed Harbi réalisée par Salah Jaber (Gilbert Achcar) et Sophie Massouri pour Inprecor, n° 333, du 21 juin au 4 juillet 1991, p. 6-8


Le nouveau Premier ministre algérien, Sid Ahmed Ghozali, a annoncé, le 18 juin 1991, la composition de son gouvernement, composé essentiellement de technocrates et sans la participation significative d’aucune autre formation politique en dehors du Front de libération nationale (FLN).

Mohammed Harbi est historien* de la révolution algérienne, à laquelle il a participé activement. Militant du FLN avant l’Indépendance, Mohammed Harbi a occupé des fonctions gouvernementales sous la présidence d’Ahmed Ben Bella (dans le cabinet civil du ministère des Forces armées en 1959-60 ; comme ambassadeur en Guinée en 1961 ; en tant qu’expert aux premières négociations d’Evian en 1961 ; comme secrétaire général du ministère des Affaires étrangères en 1961-62 ; puis, comme conseiller à la présidence de la République entre 1963 et 1965 ). En 1965, il s’est opposé au coup d’Etat d’Houari Boumédiene et a été emprisonné pendant cinq ans, puis en résidence surveillée et exilé. lnprecor l’a rencontré pour recueillir son point de vue sur les origines de la crise actuelle qui secoue l’Algérie.

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Chawki Salhi : Algérie. Entre la mosquée et la caserne

Article de Chawki Salhi paru dans Inprecor, n° 334, du 5 au 18 juillet 1991, p. 3-5.

Au lendemain de l’arrestation d’Ali Belhadj, tribun vénéré des jeunes révoltés des quartiers les plus populaires d’Alger, et d’Abassi Madani, porte-parole et président du Front islamique du salut (FIS), le 30 juin 1991, les intégristes étaient prostrés. Ces personnages quasi mythiques, qui menaçaient de « guerre sainte » et traitaient d’égal à égal avec le régime, pouvaient donc être arrêtés par de simples mortels en uniforme de gendarme sans que le ciel ne tombe sur la tête de Chadli. Épuisés par leurs assauts dispersés et minoritaires à travers les quartiers d’Alger, ébranlés par la mise en cause publique d’Abassi, « danger pour l’islam et le pays », lors d’une interview télévisée de membres du Majliss al Choura (1), isolés dans l’opinion publique qui aspire au retour au calme ne voyant aucune issue à la crise, les intégristes sont incapables de riposter et leurs appels à la « guerre sainte » ne sont suivis à Annaba, Mostaganem, M’sila et dans le quartier de Bachdjarah à Alger que de manifestations peu nombreuses et sans efficacité militaire aucune. Les secteurs les mieux préparés ont été démantelés par des perquisitions et des arrestations, comme lors des affrontements du 29 juin au soir à Bel court, quartier d’Alger baptisé « Kaboul » par les islamistes, fief des radicaux du groupe Takfir Oual Hidjra.

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Algérie : La sharia au nom de la guerre

Entretien avec Samira Fellah et Nawel Zien réalisé par Cecilia Garmendia et Gaëlle Lucy paru dans Inprecor, n° 325, du 1er au 14 mars 1991, p. 13-15.

Le 12 juin 1990, le Front islamique du salut (FIS) remportait une large victoire aux élections municipales, les premières élections pluralistes en Algérie (voir lnprecor n° 312 du 29 juin 1990). Sept mois plus tard, la guerre du Golfe ouvre d’autres brèches, dont aimeraient bien profiter les islamistes, un peu déstabilisés, au départ, par la configuration des pays impliqués de part et d’autre. Les femmes algériennes n’ont cessé, depuis des années, de lutter pour la reconnaissance de leurs droits ; aujourd’hui, de même, elles exigent le respect des droits des populations arabes et dénoncent l’agression dont est victime le peuple irakien, car, pour elles, « la dignité des femmes est inséparable de celle des peuples ». Nous avons rencontré Samira Fellah et Nawal Zien, membres du Parti socialiste des travailleurs et militantes du mouvement des femmes en Algérie *.

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Chawki Salhi : Algérie. Qu’est-ce que l’intégrisme ?

Article de Chawki Salhi paru dans Inprecor, n° 345, du 31 janvier au 13 février 1992, p. 9-10


Né d’abord dans la petite bourgeoisie, parmi des intellectuels issus de milieux populaires et des petits commerçants, soutenu par des secteurs traditionalistes de la moyenne bourgeoisie, l’intégrisme s’est développé comme phénomène de masse en Algérie, lorsqu’il est devenu un refuge pour nombre de marginalisés et de déshérités des zones urbaines qui, en l’absence d’un parti ouvrier de masse, croyaient rejoindre le parti de la contestation sociale, le plus radical contre le régime de l’oppression.

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Algérie : Les femmes face aux intégristes

Entretien avec Samira Fellah par Djamila Ben Saïd paru dans Inprecor, n° 305, du 23 mars au 5 avril 1990, p. 20-22

Le 8 mars dernier, 30 000 femmes ont manifesté dans les principales villes d’Algérie, à l’appel de nombreuses associations de femmes. Les femmes algériennes exigent l’abolition du Code de la famille, le droit des femmes à l’instruction et au travail, la citoyenneté à part entière. Elles entendent aussi riposter aux attaques des intégristes dont elles sont la principale cible. lnprecor a rencontré Samira Fellah, membre du Parti socialiste des travailleurs (PST) algérien et de l’Association pour l’émancipation des femmes, pour parler de la situation des femmes en Algérie et des perspectives pour le mouvement des femmes algériennes.


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Algérie : crise sociale et « ouverture »

Entretien de Chawki Salhi avec Erdal Tan paru dans Inprecor, n° 305, du 23 mars au 5 avril 1990, p. 17-20.

Des élections municipales auront lieu en juin prochain en Algérie ; l’équipe du président Chadli Bendjedid entend ainsi enrayer le mécontentement social sans mettre en danger son pouvoir, ni les réformes libérales en cours. Le Parti socialiste des travailleurs (PST), récemment légalisé, joue un rôle important dans le mouvement démocratique algérien, en se battant aussi bien contre les plans d’austérité gouvernementaux que contre les intégristes islamiques. Son porte-parole, Chawki Salhi, fait le point sur la situation dans son pays.


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Éditorial du numéro spécial de Kandokav, journal trotskyste iranien, janvier 1979

Éditorial paru dans Inprecor, n° 44, 1er février 1979, p. 8

La troisième révolution iranienne a commencé et ses vagues impétueuses se succèdent les unes après les autres.

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Claude Devilliers : Algérie. Vingt ans après l’indépendance

Article de Claude Devilliers paru dans Inprecor, n° 138, 6 décembre 1982, p. 27-31


Museler le mouvement de masse et avancer prudemment vers une « libéralisation économique » sont les deux piliers de la politique de Chadli Benjedid

IL y a vingt-huit ans, le 1er novembre 1954, les premières actions du Front de libération nationale (FLN) marquaient le début du soulèvement armé algérien contre le colonialisme français. Au terme d’une longue guerre de libération, le 3 juillet 1962, l’Algérie arrachait son Indépendance. Le peuple algérien avait payé cette victoire au prix fort : un million de morts, 400 000 détenus, 300 000 réfugiés, et plus de 3 millions de personnes déplacées. Toute la population algérienne avait été touchée et brassée par la tourmente.