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Octobre 1988 : Ils ont dit…

Article paru dans Libre Algérie, n° 18, novembre-décembre 1988, p. 15

Pillages et incendies lors des émeutes le 6 octobre 1988 à Alger, Algérie. (Photo by SIDALI-DJENIDI/Gamma-Rapho via Getty Images)

HOCINE AIT AHMED (« Fils de la Toussaint » et animateur du Front des forces socialistes)

« Je rends responsable le pouvoir algérien de n’avoir pas écouté et apprécié le dynamisme de la jeunesse de son pays, et d’avoir au contraire, au fil d’un quart de siècle, tout fait pour dépolitiser, infantiliser et démoraliser la jeunesse. (…) Je considère qu’il n’y a pas un seul exemple de parti unique dans le monde qui ait géré convenablement l’économie et le développement du pays et que seul l’essor d’un processus de démocratisation pourrait éviter que l’Algérie ne devienne l’homme malade de la Méditerranée occidentale. (…)

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Fédération pour une gauche alternative : Vive l’intifada en Algérie !

Tract de la Fédération pour une gauche alternative daté d’octobre 1988 à Paris

Pillages et incendies lors des émeutes le 6 octobre 1988 à Alger, Algérie. (Photo by SIDALI-DJENIDI/Gamma-Rapho via Getty Images)

Fédération pour une gauche alternative (F.G.A)

VIVE L’INTIFADA EN ALGERIE !
HALTE A LA REPRESSION !
SOLIDARITE, ELECTIONS LIBRES, ASSEMBLEE CONSTITUANTE !

Au « ras-le-bol » général du peuple algérien, à l’insurrection de sa jeunesse, le pouvoir bureaucratique et militaire n’a su que montrer son véritable visage : pour toute réponse la force, la répression bestiale, le tir à vue.

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Ici et là-bas

Tract daté du 13 octobre 1988 à Paris

Pillages et incendies lors des émeutes le 6 octobre 1988 à Alger, Algérie. (Photo by SIDALI-DJENIDI/Gamma-Rapho via Getty Images)

« Bien entendu nous n’allons rien faire. »

(Claude Cheysson, ministre des Affaires étrangères de Mitterrand, à propos du coup d’Etat en Pologne de décembre 1981.)

Dans le mouvement d’importantes grèves ouvrières, la jeunesse d’Algérie a pris la rue en dirigeant essentiellement ses assauts contre le Parti-État et les signes de sa domination : sièges du FLN, police, administrations, galeries marchandes du luxe — ces « vitrines de l’Algérie » —, et centres de distribution de la pénurie planifiée. Elle a attaqué les agences d’Air Algérie et d’Air France, accoutumées à transporter les jeunes Algériens au travail en France et les « délinquants » immigrés dans les geôles algériennes ou au travail forcé du service militaire.

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Des canailles : La bataille d’Alger

Tract signé « Des canailles » daté du 10 octobre 1988 à Paris

ALGERIA – OCTOBER 09: Headquarters State In Algiers, Algeria On October 09, 1988. (Photo by Georges MERILLON/Gamma-Rapho via Getty Images)

SI LES ARGUMENTS FONT COULER DE L’ENCRE, LES PREUVES FONT DEJA COULER LE SANG

LA RACAILLE ETATIQUE ici applaudit des deux mains le recours à la mitraille en ALGERIE tout comme en 1945 elle applaudissait les massacres de SETIF et GUELMA écrasant une insurrection dans le CONSTANTINOIS, tout comme elle le fit en MAI 1988 lors de l’assaut de la grotte d’OUVEA en NOUVELLE-CALEDONIE par la piétaille GENDARMESQUE.

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Les amis de l’intifada algérienne : Alger brûle, Paris dort

Tract des Amis de l’intifada algérienne, octobre 1988

10/10/1988. EMEUTES A ALGER. (Photo by Nacerdine ZEBAR/Gamma-Rapho via Getty Images)

Alors qu’après les massacres de cette semaine les arrestations massives (4000), les tortures et les lourdes condamnations (4, 6 et 8 ans pour les émeutiers d’Annaba) se succèdent, politiciens et pleureuses médiatiques, par leurs déclarations mensongères, brouillent le sens évident des « évènements » d’Algérie : c’est une véritable révolution sociale qui a commencé là-bas !

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Le malheur est grand pour les Etats… ils ont des hommes à gouverner

Tract daté du 13 octobre 1988 à Paris

Pillages et incendies lors des émeutes le 6 octobre 1988 à Alger, Algérie. (Photo by SIDALI-DJENIDI/Gamma-Rapho via Getty Images)

En s’attaquant directement à l’Etat, les émeutiers algériens ont su désigner l’origine de tous leurs maux. En incendiant et détruisant : commissariats, tribunaux, mairies, sièges du FLN, souk el fellah, banques, écoles, ministères, agences de voyage, hôtels de luxe, quartiers réservés aux loisirs des bureaucrates, ils ont clairement posé les bases d’une révolution sociale.

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Algérie : Hommage au silence

Texte paru dans REFLEXes, n° 19, novembre 1988, p. 3

Le mutisme des intellectuels, resté inexpliqué, intervient à point à l’occasion d’un mouvement qui échappe de toute façon à leurs analyses comme à toute représentation.

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Jacques Dubart : Algérie. Les assassins sont au pouvoir

Article de Jacques Dubart paru dans Lutter !, n° 25, novembre 1988, p. 12

Soldiers with the Algerian armed forces patrol the streets of Algiers in military tanks after riots broke out, instigated by rising food prices in a country with an unemployment rate of more than 18%. Islamic fundamentalist demonstrations and riots against Algerian President Chadli Bendjedid were severely repressed by the military, which killed hundreds of young urban poor civilians seeking work, decent housing, and public services. The riots were the most serious since Algeria gained independence in 1962. (Photo by © Patrick Robert/Sygma/CORBIS/Sygma via Getty Images)

Les « évènements » d’Algérie ont été précédés par une série de grèves contre la politique d’austérité, en particulier dans les zones industrielles de Rouiba-Reghaia, d’El-Harrach et de Bouira, où la répression a été particulièrement dure. La grève est entrée dans la capitale, le 2 octobre avec le mouvement des postiers. Puis les lycéens et les étudiants sont descendus dans la rue, suivis par l’ensemble de la jeunesse. A l’intérieur du pays, 80 % des villes ont été touchées par les émeutes. A partir du 6 octobre, l’état de siège à été décrété. Et la boucherie a commencé. Sans états d’âme, les soldats ont obéi aux ordres. Ils ont tirés sur des enfants, des gens désarmés. Au fusil-mitrailleur, à la mitrailleuse lourde. Plus de 600 tués. Un nombre considérable de blessés. Plusieurs milliers d’arrestations, touchant tous les milieux, des frères musulmans à l’extrême-gauche, et en particulier de nombreux syndicalistes.

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Débats et textes en débat : Les événements d’octobre 88 en Algérie

Supplément au Bulletin de liaison du CEDETIM, n° 43, décembre 1988, p. 1-14

Pillages et incendies lors des émeutes le 6 octobre 1988 à Alger, Algérie. (Photo by SIDALI-DJENIDI/Gamma-Rapho via Getty Images)

DÉBAT PUBLIC
organisé par le CINEL et le CEDETIM
le 23 octobre 1988

Interventions de :

Mohammed HARBI
Khélifa MESSAMAH
Albert-Paul LENTIN

Débat animé par : Félix GUATTARI et Gustave MASSIAH


Les « événements » d’octobre 88 en Algérie ont fait la Une des journaux. En organisant le débat-public dont voici le compte-rendu, nous avons voulu, non pas faire un autre « scoop », mais tenter d’élaborer une analyse grâce à des interventions de personnes connaissant aussi bien le présent qui a déclenché la révolte, que le passé qui en avait préparé les différents éléments. Nous espérons que ces éléments d’analyse apporteront un éclairage plus synthétique et plus politique que ceux de la grande presse sur ces phénomènes.

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Nordine : Algérie. La peste ou le choléra

Article de Nordine paru dans Le Monde libertaire, n° 833, 20 au 26 juin 1991

ALGER APRES LES EMEUTES. 8th June. (Photo by SIDALI-DJENIDI/Gamma-Rapho via Getty Images)

L’Algérie connaît à nouveau de sombres événements : l’était d’urgence décrété pour quatre mois met en évidence les difficultés éprouvées par le régime FLN pour sortir le pays du marasme et endiguer l’avancée politique du FIS.

Triste alternative pour le peuple, qui compte les points, partagé entre la peste et le choléra.

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Algérie : émeutes à la Casbah

Article paru dans Combat communiste, mensuel révolutionnaire, n° 105, été 1985, p. 6

Enfants et veille femme dans la casbah en juillet 1985 à Alger, Algérie. (Photo by Patrick AVENTURIER/Gamma-Rapho via Getty Images)

Trois jours et trois nuits d’émeutes ont agité le quartier populaire de la Casbah d’Alger. Les premiers incidents ont éclaté le 23 avril dans le haut de la Casbah après qu’une maison se soit écroulée, tuant deux personnes âgées. Des groupes de jeunes ont commencé à parcourir les ruelles, criant des slogans hostiles au régime. Ils ont été brutalement dispersés par les flics.

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Brahim : Algérie. A propos des émeutes de Constantine

Article de Brahim paru dans Le Monde libertaire, n° 652, 26 février 1987, p. 8

Un an après avoir été secouée par des tremblements de terre, Constantine l’a été par des émeutes. Des étudiants, des lycéens, des jeunes sont descendus dans la rue. Comme leurs aînés en 1985 à Alger, Ghardaïa, Tizi Ouzou, ils ont affronté les forces de l’ordre pour de meilleurs conditions de vie. L’Algérie est dans la rue et la contestation n’est pas l’apanage d’une organisation politique.

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Imbra : Algérie. Une révolte apparemment soudaine…

Textes parus dans Le Monde libertaire n° 722, 20 octobre 1988, p. 6

Pillages et incendies lors des émeutes le 6 octobre 1988 à Alger, Algérie. (Photo by SIDALI-DJENIDI/Gamma-Rapho via Getty Images)

L’ALGÉRIE a été à feu et à sang durant plusieurs jours. Pour comprendre ce qui se passe aujourd’hui, il faut connaître la situation d’un pays où la crise et la jeunesse ne font pas bon ménage.

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Détroit : les jours de juillet

Textes parus dans Informations Correspondance Ouvrières, n° 64, octobre 1967, p. 5-11

23rd July 1967, Police in riot gear escort an African-American man who they said had been looting after rioting and looting broke out on the west side of Detroit, Michigan. (Photo by American Stock/Getty Images)

Nous pensons consacrer un texte spécial aux révoltes des noirs de cet été 1967. Les textes qui suivent concernent autant les noirs que la situation aux Etats-Unis ; ils peuvent donner un aperçu de la société américaine que l’on à peine à imaginer. Nous reviendrons aussi sur la signification de ces faits dans l’état capitaliste le plus puissant du monde, celui qui met en oeuvre les techniques les plus avancées dans tous les domaines.

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Juin 81, Casa Re-belle : Ou quand l’espérance devient violence !

Dossier paru dans Sans Frontière, n° 30, du 27 juin au 3 juillet 1981, p. 8-11

Témoignage : La revanche des enfants de mars 1965

Une semaine après la grève générale du 20 juin, et les affrontements du week-end, les témoignages continuent d’affluer et le bilan de s’alourdir. Et d’abord celui des morts.

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Maroc : Le régime néocolonial déclenche la répression

Déclaration parue dans Inprecor, n° 106, 20 juillet 1981, p. 31-32

University of al-Qarawiyyin, 859, medina of Fez (UNESCO World Heritage List, 1981). Morocco, 9th century. (Photo by DeAgostini/Getty Images)

Déclaration du Secrétariat unifié de la IVe Internationale sur les événements du 20 juin

A la suite d’une hausse spectaculaire des prix des denrées alimentaires — que le gouvernement avait décidée dans le cadre d’une orientation économique imposée par le Fonds monétaire international (FMI) —, des manifestations populaires ont éclaté à Casablanca, Rabat et dans d’autres villes du Maroc.

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revues

Salut aux prolétaires du Maroc !

Article paru dans Le Communiste, n° 10-11, août 1981, p. 70-71

Aerial view of Fez el-Bali, medina of Fez (UNESCO World Heritage List, 1981), Morocco.

Le cinq juin, le gouvernement marocain annonçait une augmentation des prix de 85 % des articles de première nécessité : sucre, lait, œufs, farine, huile… La réponse du prolétariat ne se fit pas attendre ; des grèves et des manifestations violentes se déclenchèrent à Casablanca et dans la région orientale du pays (province de Oujda). Immédiatement, ces luttes s’étendirent à tout le pays.

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Solidarité avec nos frères marocains !

Article paru dans Le Prolétaire, n° 341, 16 juillet au 3 septembre 1981, p. 1-3

La Une du dernier numéro de « Libération », daté du 20 juin 1981, avant sa cessation de publication après des émeutes à Casablanca ayant fait des centaines de morts et de blessés. Dominique Faget/AFP

Le sang de nos frères de classe vient de couler à Casablanca. Le bilan des émeutes du 20 juin s’élève à plus de 800 morts et des milliers de blessés, et actuellement les tribunaux condamnent à toute vitesse et par paquets de 20 ou de 50 ceux qui ont été arrêtés à de lourdes peines de prison. La répression de la bourgeoisie marocaine est à la mesure de la terreur que lui a inspirée l’émeute des masses laborieuses.

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Les émeutes raciales aux USA

Article paru dans Pouvoir ouvrier, n° 86, septembre-octobre 1967, p. 17-21

Women carrying boxes along the debris-strewn sidewalk, passing Freeman’s Food Market, as looting continued during the riots in Newark, New Jersey, July 1967. The Newark riot started after cab driver John Smith was arrested and severely beaten by the arresting officers. (Photo by Three Lions/Hulton Archive/Getty Images)

« Est-ce que nous faisons aussi bien qu’à Watts ? » demandaient les émeutiers de Newark et de Détroit. Pour beaucoup de noirs l’émeute de Watts, en 1965, marque le début de leur émancipation et depuis, d’été en été, le nombre et l’intensité des affrontements ne cesse de croître. L’an passé Chicago, Cicéro et Harlem furent touchés. Cet été vit s’embraser au moins une douzaine des plus grandes villes américaines : Newark, Détroit, Minneapolis, Plainfield (New Jersey), Hartford (Conn.), Kansas City (Mo.), Waterloo (Iowa), Cambridge (Maryland)… Rien qu’à Détroit le bilan déjà formidable de Watts fut largement dépassé puisqu’il y eut au moins 41 morts et pour plus de 250 millions de dollars de dégâts alors que le faubourg de Los Angeles n’avait subi que pour 40 millions de pertes et enregistré officiellement 34 morts. Mais la différence ne fut pas seulement quantitative car l’on vit apparaître des phénomènes nouveaux dans la structure et le développement même de l’émeute.

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« Émeutes en Kabylie et dans le reste de l’Algérie au printemps 2001 »

Le blog Des nouvelles du front a publié hier des documents collectés par mes soins ayant trait au Printemps berbère de 1980 et au Printemps noir de 2001. C’est une manière de faire écho au double anniversaire de ces événements mais aussi d’annoncer la parution de mon prochain livre intitulé Dissidences algériennes. Une anthologie, de l’indépendance au hirak.

The situation grows tense In Kabylia, Algeria On May 30, 2001 – Akbou, 50 km from Bejaïa, capital of Petite Kabylie after clashes with police forces. The villagers on one of the barricades set up in the town. (Photo by Georges MERILLON/Gamma-Rapho via Getty Images)

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Le massacre d’octobre à Alger

Article paru dans Le Bolchévik, n° 88, novembre 1988, p. 1, 6 et 7

A rally of Algerian doctors and nurses march against torture. The protest occurred in the days before the November 1988 referendum on constitutional revision. (Photo by © Patrick Robert/Sygma/CORBIS/Sygma via Getty Images)

Les bourgeoisies française et internationale ont poussé un soupir de soulagement quand, le 11 octobre, le lendemain du discours du président Chadli, les médias ont annoncé le « retour à l’ordre » en Algérie. Mais dans le silence assourdissant, résonnaient encore, dans les têtes des Algériens, le staccato sinistre des armes automatiques et les cris des blessés et des agonisants. L’« ordre » imposé dans le sang est lourd de rage contenue contre un régime qui n’hésite pas à tirer à la mitrailleuse sur des adolescents et des enfants. Est-ce pour ça que sont morts un million d’Algériens dans leur lutte contre la terreur coloniale française ?

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Effervescence sociale en Algérie

Article paru dans Le Prolétaire, n° 334, 3 au 16 avril 1981, p. 1-2

People in the streets of Algiers wait for the presidential cortege during Francois Mitterrand’s visit to Algeria, where he is received by Algerian president Chadli Bendjedid. His visit is the second ever made by a French president, and comes as a symbol of confidence in relations with Algeria. (Photo by Alain Nogues/Sygma/Sygma via Getty Images)

Un an après les manifestations et les émeutes du printemps dernier contre la répression bourgeoise, le mouvement social vient de reprendre en Algérie. Le 15 mars 1981 c’est la grève générale dans toute la Kabylie pour protester contre la farce du débat préfabriqué sur le « dossier culturel ». Par ce moyen l’Etat bourgeois espérait amortir le mouvement qui ne cesse de se développer contre la répression culturelle et pour la reconnaissance des langues populaires. Comme les manifestations de l’année dernière, la grève générale de Kabylie dépasse largement le cadre de la lutte contre les discriminations qui frappent les langues populaires. Il s’agit en réalité d’un mouvement dirigé contre les multiples aspects de la répression bourgeoise qui s’abat en Algérie sur les masses exploitées.

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L’Algérie au lendemain des journées tragiques et historiques de décembre 1960

Textes parus dans La Voix du peuple, janvier 1961

The War In Algiers, Algeria In 1960 – Riots. (Photo by Dominique BERRETTY/Gamma-Rapho via Getty Images)

Depuis le 9 décembre 1960, pendant plusieurs jours, l’Algérie a connu des événements graves. Les 11, 12 et 13 décembre ont vu le sang couler dans les rues d’Alger, d’Oran, de Bône et de leurs banlieues. Des centaines de tués, des milliers de blessés, voilà le bilan de ces événements. Mais ce ne sont pas seulement les « forces de l’ordre » qui ont mitraillé les Algériens ; il est établi officiellement que plusieurs dizaines d’Algériens ont été assassinés par des Européens. Ils se sont acharnés sur des vieillards et même des enfants qui jouaient. Cette férocité des « pieds noirs » contre les nôtres s’est particulièrement déployée à Bab-El-Oued, à Belcourt et au Ruisseau. C’était sous les hurlements de « l’Algérie française » que les hordes de LAGAILLARDE, de SUSINI et d’ORTIZ massacraient de pauvres innocents ; elles ont ainsi vidé leur haine bestiale et leur racisme odieux et, de ce fait, elles ont tué les mythes de la « fraternisation » et de tous les mensonges que leur « Echo d’Alger » leur « Dépêche Quotidienne d’Alger » n’ont cessé de scribouiller depuis le 13 mat 1958.

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Derrière les « manifestations berbères » en Algérie, la classe ouvrière !

Article paru dans Le Prolétaire, n° 312, 1er au 15 mai 1980, p. 1 et 3

A la suite de l’interdiction d’une conférence sur « la poésie berbère ancienne  » par les autorités algériennes le 10 mars dernier, ont eu lieu des manifestations un peu partout en Kabylie (Tizi-Ouzou, Larbaâ Nath Irathen, Azazga, Aïn El-Hamam, etc.) et à Alger.

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Saïd Akli : Algérie. Soulèvement populaire et démocratie

Article de Saïd Akli paru dans Inprecor, n° 275, 31 octobre 1988, p. 23-26

06/10/1988. EMEUTES A ALGER : PILLAGES ET INCENDIES. (Photo by SIDALI-DJENIDI/Gamma-Rapho via Getty Images)

QUELQUES JOURS seulement nous séparent de la fin du soulèvement national de la jeunesse populaire. Alors que les 500 nouveaux Chouhadas (martyrs, en arabe) n’étaient pas encore tous enterrés, que des milliers de manifestants soignaient leurs blessures ou croupissaient entassés dans les prisons, le pouvoir des assassins annonçait un référendum national pour le 3 novembre 1988. Le peuple algérien est appelé à approuver immédiatement une première réorganisation du pouvoir exécutif, au terme de laquelle le Premier ministre, choisi par le Président, formerait un gouvernement « sans exclusive aucune » qui serait responsable devant l’Assemblée nationale.

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Une page de la guerre de classe du prolétariat : les « émeutes raciales » des Etats-Unis

Article paru dans Le Prolétaire, n° 46, septembre 1967, p. 1-4

Où est le véritable problème ?

Si même sur le moment la violence des émeutes noires effraie « le petit blanc » américain et pose quelques problèmes aux sociologues et aux politiciens qui s’interrogent sur ses causes, elle est considérés en fin de compte par l’opinion publique comme un cataclysme d’ordre naturel, qu’on taxe de racial : elle n’ébranle pas plus la société qu’un tremblement de terre et les forces de l’ordre sont suffisamment puissantes pour garantir la sécurité des citoyens bien pensants contre les éléments sporadiquement déchaînés.

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La révolte des noirs de Californie : Question raciale ? Question sociale !

Article paru dans Le Prolétaire, n° 25, octobre 1965, p. 1-2

During the Watts Riots while flames burn in the background, a police officer stands guard over a handcuffed man on the street and propped against the front wheel of a parked car, Los Angeles, California, July 1965. (Photo by Lawrence Schiller/Polaris Communications/Getty Images)

Le conformisme international aura vite enseveli les faits « regrettables » de Californie sous une épaisse couche de silence. Les bourgeois éclairés chercheront encore longtemps les causes « mystérieuses » qui ont enrayé là-bas le fonctionnement « pacifique et régulier » du mécanisme démocratique. Et les observateurs des deux bords de l’Atlantique se consoleront en pensant qu’après tout les manifestations de violence collective des hommes de « couleur » ne sont pas en Amérique une nouveauté, et que celles de 1943 à Détroit sont restées sans lendemain, quoique beaucoup plus graves.

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Peut-on écrire l’histoire de l’Algérie contemporaine ?

Mon dernier texte intitulé « Peut-on écrire l’histoire de l’Algérie contemporaine ? » a été mis en ligne hier sur le site de Middle East Eye.

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Minguettes

Articles parus dans Informations rassemblées à Lyon, n° 41, novembre 1981, p. 7-11

CITE DES MINGUETTES A VENISSIEUX APRES LES EMEUTES
(Photo by Dominique BARRIER/Gamma-Rapho via Getty Images)

Les Minguettes ce n’est pas Manchester
mais c’en est peut-être la banlieue…

C’était un étrange début d’été ; les soirées lourdes et orageuses alternaient avec de sombres journées de déluge. Bref, les vacances n’arrivaient pas vite.

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Algérie : sursaut prolétarien (octobre 88)

Article paru dans Communisme, n° 29, octobre 1989, p. 40-47.

Octobre 1988 : Les prolétaires en Algérie ont secoué, une semaine durant, le carcan de leur misère ; pendant trois jours, ils ont brisé la paix sociale, la soumission, ont attaqué l’ordre établi. Contre le monde inhumain que nous impose la bourgeoisie aux quatre coins du monde, … la seule réponse de notre classe, c’est celle que les prolétaires ont, malgré toutes les limites de l’époque, remis en avant en Algérie : LA LUTTE.

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Contre l’explosion prolétarienne, la bourgeoisie algérienne assassine, l’impérialisme approuve

Article paru dans Le Prolétaire, n° 398, octobre-novembre 1988, p. 1-2

Pillages et incendies lors des émeutes le 6 octobre 1988 à Alger, Algérie. (Photo by SIDALI-DJENIDI/Gamma-Rapho via Getty Images)

Les émeutes qui ont enflammé durant une sanglante semaine une bonne partie du pays ne se réduisent pas à un « coup de fièvre de la jeunesse », mais sont l’expression d’un mouvement social aux origines indiscutablement prolétariennes (1).