Funeral at Pere Lachaise cemetery of 8 people killed during anti Algerian war demonstration at Charonne subway station on February 13, 1962 in Paris, France. (Photo by Keystone-France/Gamma-Keystone via Getty Images)
LES EVENEMENTS
Les manifestations des 8 et 13 février sont au centre des discussions. Elles peuvent paraître dépassées par les évènements. Mais en fait, elles débordent largement leur cadre particulier et permettent de saisir leur sens par rapport au mouvement ouvrier.
Mon dernier article intitulé “L’Algérie au temps du hirak : contestation et répression” a été publié dans Courant alternatif, n° 311, juin 2021, p. 31.
26 February 2021, Algeria, Algiers: Policemen clash with people during a protest held as part of a renewed momentum to the mass demonstrations, commonly known as the Hirak Movement, that pushed long-time ruler Abdelaziz Bouteflika out of office in April 2019.
J’ai accordé un nouvel entretien au journaliste Stéphane Ortega pour le site Rapports de force sur le mouvement populaire et les élections législatives en Algérie. Le texte a été mis en ligne hier avec le titre suivant : « Pris en tenaille entre élections législatives et répression, où en est le hirak algérien ? ».
En voici la présentation par la rédaction de ce site d’information sur les mouvements sociaux :
Mon dernier article intitulé « L’Algérie au temps du hirak : marches ou grèves ? » a été publié dans Courant alternatif, n° 310, mai 2021, p. 31.
08 March 2021, Algeria, Algiers: Algerian women hold up signs and shout slogans during an anti-government protest held on the occasion of the International Women’s Day. Thousands of people demonstrated in Algiers and other cities across the country confirming the renewed momentum to the mass demonstrations, commonly known as the Hirak Movement, that pushed long-time ruler Abdelaziz Bouteflika out of office in April 2019. Photo: Farouk Batiche/dpa (Photo by Farouk Batiche/picture alliance via Getty Images)
Mon dernier article intitulé « Algérie : le hirak a deux ans. Résurgences, clivages et équivoques » a été publié dans ContreTemps. Revue de Critique communiste, n° 49, avril 2021, p. 102-106.
26 February 2021, Algeria, Algiers: Policemen skirmish with people during a protest held as part of a renewed momentum to the mass demonstrations, commonly known as the Hirak Movement, that pushed long-time ruler Abdelaziz Bouteflika out of office in April 2019
The War In Algiers, Algeria In 1960 – Riots. (Photo by Dominique BERRETTY/Gamma-Rapho via Getty Images)
Depuis le 9 décembre 1960, pendant plusieurs jours, l’Algérie a connu des événements graves. Les 11, 12 et 13 décembre ont vu le sang couler dans les rues d’Alger, d’Oran, de Bône et de leurs banlieues. Des centaines de tués, des milliers de blessés, voilà le bilan de ces événements. Mais ce ne sont pas seulement les « forces de l’ordre » qui ont mitraillé les Algériens ; il est établi officiellement que plusieurs dizaines d’Algériens ont été assassinés par des Européens. Ils se sont acharnés sur des vieillards et même des enfants qui jouaient. Cette férocité des « pieds noirs » contre les nôtres s’est particulièrement déployée à Bab-El-Oued, à Belcourt et au Ruisseau. C’était sous les hurlements de « l’Algérie française » que les hordes de LAGAILLARDE, de SUSINI et d’ORTIZ massacraient de pauvres innocents ; elles ont ainsi vidé leur haine bestiale et leur racisme odieux et, de ce fait, elles ont tué les mythes de la « fraternisation » et de tous les mensonges que leur « Echo d’Alger » leur « Dépêche Quotidienne d’Alger » n’ont cessé de scribouiller depuis le 13 mat 1958.
Article de Jean-François Lyotard paru dans Socialisme ou Barbarie, n° 32, avril-juin 1961, p. 62-72
The War In Algiers, Algeria In 1960 – Demonstration in the casbah of Algiers. (Photo by Dominique BERRETTY/Gamma-Rapho via Getty Images)
En décembre 1960, les Algériens de toutes les villes prennent possession de leurs rues. La guerre dure depuis six ans, les forces de l’ordre sont partout renforcées à cause du voyage de de Gaulle, à Alger le réseau administratif-policier installé depuis la « bataille » de 1957 s’est fait plus serré que jamais, l’organisation de la wilaya a été « démantelée » quatre ou cinq fois, les Algériens n’ont pratiquement pas d’armes, tous les Européens sont armés, dans les grandes villes ils prennent même l’initiative des manifestations, cherchent à occuper les quartiers-clés, à faire basculer l’armée de leur côté.
Article paru dans Le Prolétaire, n° 312, 1er au 15 mai 1980, p. 1 et 3
A la suite de l’interdiction d’une conférence sur « la poésie berbère ancienne » par les autorités algériennes le 10 mars dernier, ont eu lieu des manifestations un peu partout en Kabylie (Tizi-Ouzou, Larbaâ Nath Irathen, Azazga, Aïn El-Hamam, etc.) et à Alger.
Article d’Ameziane Rafik paru dans Inprecor,n° 82-83, 31 juillet 1980, p. 21-24
« Le Président Chadli Bendjedid à la clôture des travaux du Congrès extraordinaire du Parti : Clarté et continuité révolutionnaire » (photo publiée dans El Djeich, n° 206, juillet 1980, p. 5)
UN an aura suffi pour faire éclater la coalition des différentes fractions de la bourgeoisie, coalition réalisée après de dures batailles autour d’un homme de compromis : Chadli. Le Bureau politique mis sur pied lors du 4ème Congrès du FLN était conçu dès le départ comme un cadre pour canaliser les luttes inter-bourgeoises. Ce qui n’a pas empêché les chefs de file de se comporter publiquement comme des prétendants (1).
J’ai le plaisir d’informer mes lecteurs que je serai l’invité d’Olivia Gesbert pour la deuxième partie de son émission La Grande table diffusée ce lundi 11 mars 2019, de 12h55 à 13h30 sur France Culture.
Mon dernier texte, rédigé le 4 mars 2019, et intitulé « Algérie : pour que les classes populaires expriment leurs aspirations », vient d’être mis en ligne sur le site d’Alternative libertaire.
J’ai accordé ce matin un court entretien au journaliste Lakhdar Belaïd pour La Voix du Nord sur les manifestations qui ont lieu en Algérie contre le cinquième mandat du président Abdelaziz Bouteflika.
Article paru dans Pouvoir Ouvrier, n° 2, janvier 1959, p. 1-3.
Tous les gouvernements qui se sont succédé depuis la libération et tous les partis ont adopté comme programme la grandeur, la puissance et l’indépendance de la France. Ils ont échoué. De Gaulle va peut-être réussir si les ouvriers le laissent faire.
Article d’Asselin paru dans La Gueule ouverte, n° 253, 21 mars 1979, p. 20.
La radio ? J’écoute pour savoir l’heure. Entre deux tops, j’entends des choses. Entre autres, on me dit d’un ton roucouleur que le Tchador (deuxième mot de l’iranien assymil après l’anapurnah-Khomeiny) n’est en fait qu’un cache-misère. Vous voyez : le genre blouse grise qu’on avait tous à l’école publique pour que s’efface la différence de classe. C’est aussi, comme à l’armée, l’uniforme, l’unique forme, qui unifie et vous fait pareil. Luxueusement pareil.
Article paru dans Le Prolétaire, n° 398, octobre-novembre 1988, p. 1-2
Pillages et incendies lors des émeutes le 6 octobre 1988 à Alger, Algérie. (Photo by SIDALI-DJENIDI/Gamma-Rapho via Getty Images)
Les émeutes qui ont enflammé durant une sanglante semaine une bonne partie du pays ne se réduisent pas à un « coup de fièvre de la jeunesse », mais sont l’expression d’un mouvement social aux origines indiscutablement prolétariennes (1).
Jeudi 22 mars. La Mutualité. Kate Millett à son retour d’Iran. Elle parle du mouvement des femmes là-bas, manifestations autonomes des femmes… autonomes par rapport aux partis et groupes politiques… pour leurs droits… pour leurs droits seuls… pour que « l’autre » moitié du monde ait le droit d’exister, elle aussi… des milliers de femmes dans les rues… manifestations entièrement spontanées (Kate Millett a tant insisté là-dessus !), manifestations tellement attaquées, donc tellement dangereuses pour le pouvoir ! (pour le pouvoir en place et pour celui des « révolutionnaires » mâles !).
Article de Saïd Akli paru dans Inprecor, n° 274, 17 octobre 1988, p. 3-5
Burnt vehicles during uprising in Algiers on October 9, 1988 in Algiers, Algeria. (Photo by Georges MERILLON/Gamma-Rapho via Getty Images)
POUR LA PREMIERE FOIS depuis le coup d’Etat militaire du 19 juin 1965, I’Algérie connaît l’état de siège et l’armée a tiré sur les manifestants dans plusieurs villes du pays. La sauvagerie de la répression militaire a dépassé toutes les limites de l’imaginable, pour une population traditionnellement habituée à voir la presse et le télévision nationales dénoncer de telles pratiques en Israël, en Afrique du Sud, au Chili et ailleurs.
En seulement 6 jours, le soulèvement national de la jeunesse algérienne s’est déjà soldé par près de 500 morts (176 selon les sources officielles), des centaines de blessés et des centaines d’arrestations. Ce bilan provisoire très lourd exprime mieux que toute analyse, la consommation totale de la rupture politique entre les masses populaires et le pouvoir.