Textes parus dans Nous voulons tout !, n° 4, avril-mai 1983, p. 6

Le 14 février, un brigadier blessait grièvement un jeune Tunisien. Les jeunes des deux cités – l’une française, l’autre immigrée – se retrouvent pour s’organiser.
Textes parus dans Nous voulons tout !, n° 4, avril-mai 1983, p. 6
Le 14 février, un brigadier blessait grièvement un jeune Tunisien. Les jeunes des deux cités – l’une française, l’autre immigrée – se retrouvent pour s’organiser.
Article paru dans Nous voulons tout !, n° 8-9, [1984], p. 17-18
Ce samedi tranquille de février 80, un flot ininterrompu de promeneurs inhabituels envahissant les rues, sema la consternation dans ce quartier sans histoires du 20e arrondissement. Beurs, punks, skins, étudiants rigolards et désœuvrés progressaient sans discrétion vers l’usine occupée de la Parmentière et les squats de l’ilot St Blaise. Sur leur passage, les commerçants inquiets fermaient précipitamment boutique et le claquement métallique des lourds rideaux d’acier résonnait comme la métaphore d’antagonismes sociaux irréductibles.
Article de Jacques Muglioni paru dans La Révolution prolétarienne, n° 57 (358), janvier 1952, p. 40-41
Le privilège paradoxal de notre époque est d’avoir étrangement confondu les problèmes en livrant aux mêmes impasses la philosophie, l’histoire et la vie. Non pas que cette solidarité soit une découverte de notre temps, mais jamais comme aujourd’hui elle n’avait été aussi manifeste ni aussi tragique, en raison même de la rigueur massive de notre expérience. Le contemporain d’Octobre, du drame espagnol et de la guerre s’est effrayé de voir que sa vie propre se confondait avec l’histoire du monde, et que l’une et l’autre pouvaient en même temps prendre un sens ou le perdre atrocement. C’est alors que tout fut mis en question, c’est-à-dire le choix des valeurs qui définissent une vie et décident si elle mérite ou non d’être vécue.
Article paru dans Réalités Algériennes, n° 23, juin 1962, p. 6-7
D’aucuns espéraient que la lutte fratricide F.L.N.-M.N.A. s’arrêterait et que les nationalistes se réconcilieraient dès la fin de la guerre d’Algérie.
Tract de la Fédération de France du Mouvement National Algérien, 2 juin 1962
MOUVEMENT NATIONAL
ALGERIEN
FEDERATION DE FRANCE
ASSEZ DE PROVOCATIONS, DE SANG ET DE CRIMES !
Depuis le cessez-le-feu, le F.L.N. n’a pas, pour autant, cessé ses provocations, ses méfaits et ses crimes.
Hier, ce furent le pistolet, la mitraillette et la grenade. Aujourd’hui, ce sont les impositions, les enlèvements, la torture et l’étranglement.
Chronique de Raymond Guilloré parue dans La Révolution prolétarienne, n° 171 (474), mai 1962, p. 6
La sauvagerie de l’O.A.S., sa bêtise sanglante, ne nous étonnent pas. Ce qui nous émeut davantage, c’est le fait que la population européenne d’Algérie semble reconnaitre cette sauvagerie comme son moyen d’expression et de défense. Oh ! nous savons bien que tous les Européens d’Algérie ne sont pas solidaires de l’O.A.S. ! Mais il y a la terreur. Beaucoup de ceux qu’on appelle « les libéraux » sont déjà tombés sous les coups des forcenés. Beaucoup fuient cette terre de malheur. Les rentrées quotidiennes en métropole dépassent largement les prévisions. On voudrait quand même que les organisations syndicales d’Algérie, rattachées aux centrales françaises, fassent entendre la voix de la raison et de la fraternité. Encore heureux quand nous ne les entendons pas faire chorus avec les assassins ! La race – si tant est qu’on puisse parler de race dans une telle diversité de populations méditerranéennes – l’esprit de domination plutôt, qui est souvent plus enragé chez « le petit blanc » que chez le gros, l’emporte chez ces pseudo-syndicalistes sur une idéologie à vrai dire superficielle. Ces idées étaient bonnes « entre nous » ; mais vous n’allez tout de même pas vous mettre à les croire valables pour ces « bicots », ces « melons » ! Le dernier des bistrots bornés se croit vraiment le représentant de la civilisation chrétienne ! Et il n’en sera que plus enragé si la preuve est faite qu’un quelconque Arabe ou Kabyle peut en savoir plus dans son petit doigt que lui dans sa grosse tête vide. Passe encore pour le bistrot. Mais l’instituteur, le postier, le cheminot, le petit employé ?
Notes de Robert Louzon parues dans La Révolution prolétarienne, n° 171 (474), mai 1962, p. 3-5
L’ARMEE FRANÇAISE COMPLICE
Je suppose que maintenant tout le monde s’en rend compte : si la tuerie des musulmans continue à un rythme de plus en plus rapide dans les grandes villes du littoral algérien, c’est que l’armée qui occupe ces villes est complice des assassins.
Article paru dans Pouvoir ouvrier, n° 38, mars 1962, p. 1-2
A mesure que le cessez-le-feu approche, les attentats se multiplient dans les villes d’Algérie : des Algériens tuent des Européens, des Européens tuent des Algériens. Mais le scénario est différent dans les deux cas.
Éditorial paru dans Les Cahiers du communisme, n° 2, février 1962, 38e année, p. 5-9
AU moment où nous écrivons ces lignes, le peuple de Paris, au cours d’obsèques solennelles et grandioses, accompagne à leur dernière demeure les huit martyrs antifascistes tombés sous les coups de la police gaulliste le 8 février dernier.
Article de Michel Fiant alias Lucien Collonges paru dans La Vérité des travailleurs, n° 122, février 1962, p. 1-2
Depuis des semaines, le mouvement ouvrier et socialiste s’interroge : comment lutter contre l’O.A.S. ?
Article paru dans La Voix du peuple, février 1962, p. 1 et 4
En ce début de l’année 1962, le monde entier est plus que jamais convaincu du caractère inéluctable de l’indépendance algérienne. Les soucis de tous les gouvernements, conscients de leurs responsabilités internationales, concernent bien plutôt les moyens et méthodes d’obtenir rapidement le rétablissement de la paix en Algérie, que l’issue finale du conflit. Car personne ne doute plus de la volonté des Algériens de vivre libres et de reprendre leur place au sein des nations souveraines. En France même, l’immense majorité du peuple appelle de tous ses vœux la paix et l’ouverture d’une nouvelle ère de coopération entre les deux rives de la Méditerranée.
Article de Mohamed Dorbhan paru dans Algérie-Actualité, n° 1260, semaine du 7 au 13 décembre 1989
Source : « Femmes en mouvements » de Merzak Allouache (1989)
La salle de réunion du comité populaire de la ville d’Alger a vécu les jeudi et vendredi derniers des heures uniques. En effet, quelque mille femmes d’âges, de formations, d’origines et de régions divers, représentant 14 associations féminines, y ont débattu, parfois avec beaucoup de passion des dérives intolérantes, du fascisme rampant et de l’anticonstitutionnalité du code de la famille adopté, rappelons-le, par un tour de passe-passe, en 1984.
Tribune signée Farid et parue dans Homophonies, n° 25, novembre 1982, p. 13
C’EST sans aucun étonnement que nous venons d’apprendre que le Parlement Iranien venait de voter la Peine de mort pour les « crimes d’homosexualité ». Nous voici donc encore descendu d’un cran dans l’horreur et l’hystérie ! Peut-on aller au delà ? Est-il possible de faire mieux dans le massacre sanglant que ces paranoïaques qui s’imaginent mandatés par on ne sait quelle abominable divinité et qui en son nom viennent encore récemment d’égorger des centaines de jeunes enfants ?
Articles parus dans Pouvoir ouvrier, n° 36, janvier 1962, p. 1-3
Il y a les gendarmes. Trois « représentants de l’ordre » accusés d’avoir torturé à l’électricité quatre Algériens. C’était à Hautmont, dans le Nord. On a dû les juger. Jugement : 150 NF d’amende à chacun (1).
Article paru dans Pouvoir ouvrier, n° 41, juin 1962, p. 1-3
L’Algérie brûle. Impassible, l’Armée assiste au dernier festival O.A.S. La civilisation française prend congé des arabes. Si quelqu’un reste, ce ne sera plus des français, mais des pieds-noirs.
Mon dernier texte intitulé « L’acquisition de compétences militaires chez des indépendantistes algériens. Le cas des partisans de Messali Hadj » vient de paraître dans le livre dirigé par A. Allal, G. Dorronsoro et O. Grojean, Politiques de la violence. Organiser la lutte de la Colombie au Pakistan, Paris, Karthala, 2021, p. 47-69
Textes parus dans Pouvoir ouvrier, n° 33, octobre 1961, p. 1-3
« Acharnement du service d’ordre frappant indistinctement les hommes et les femmes et même des manifestants blessés ». « Rue de Lille, l’un de nos correspondants a vu deux algériens gravement blessés qui sont demeurés inanimés sur la chaussée pendant plus d’une heure ; le service d’ordre interdisait aux passants métropolitains de leur porter secours ». « Devant le commissariat du Ve arrondissement, un autre lecteur a vu des agents… faire passer sous une sorte de voûte de coups de matraque, méthodiquement assénés, un groupe de musulmans appréhendés ». (Le Monde, 19,20/10/61).
Article paru dans La Daille, n° 4, octobre 1967, p. 7-9
Avec les émeutes de 1965 à Watts et celles, toutes récentes, de cet été, il apparaît clairement qu’une période de luttes vient de mourir et qu’une autre, offensive commence. On dira : « c’était avant Watts ». Avec les trois jours de guerre civile de Détroit, c’est une mutation violente qui vient de s’opérer.
Textes d’Errico Malatesta et Luigi Bertoni parus dans Le Réveil communiste-anarchiste, n° 623, 15 septembre 1923
Parmi tous les problèmes que l’homme de cœur et de raison est amené à se poser, il n’y en a peut-être pas de plus délicat, important et troublant aussi que celui de la violence.
Article paru dans Courant alternatif, n° 10, juin 1991, p. 5-8
L’oppression des femmes en Afrique du Nord, comme partout dans le monde, est inscrite dans la société ; l’arrivée du FLN en Algérie, porteur de /’Idéologie arabo-musulmane, n’a pas contribué à améliorer le sort des femmes, bien au contraire ; et aujourd’hui, la montée de l’intégrisme par l’intermédiaire du F.I.S. (Front islamique du salut) génère une situation intolérable pour les Algériennes. Les médias occidentaux n’ont pas pu faire le silence sur ces mouvements de femmes algériennes qu’ils ont présenté très hypocritement comme une lutte entre, d’une part, des idées réactionnaires portées par un archaïsme religieux, et d’autre part, des idées émancipatrices venues d’Occident.
Article d’Errico Malatesta paru dans Le Réveil communiste-anarchiste, n° 615, 19 mai 1923
A propos de la suppression de la « fête » du Premier Mai (1)
Le moment peut paraître mal choisi pour une polémique avec les socialistes.
Article d’Errico Malatesta paru dans Le Réveil communiste-anarchiste, n° 648, 30 août 1924
On entend dire : à quelque chose malheur est bon. Et en effet le fascisme, tout en ayant été un déplorable et horrifiant phénomène de régression morale et politique, a cependant servi à dévoiler des germes de mal qui persistaient parmi la population et à faire penser aux remèdes opportuns. De lui nous pourrons tirer de précieuses leçons qui, espérons-le, seront mises à profit dans un prochain avenir.
Article d’Akli Bounane paru dans Le Libertaire, n° 456, 8 décembre 1955, p. 2
Un travailleur algérien écrit au « Libertaire » :
A l’ordinaire, les propriétaires d’un café-restaurant-hôtel, au 48, rue Frémicourt, à Paris (15e), battaient leurs locataires comme des bêtes de somme.
Article de Nicolas paru dans La Lanterne noire, n° 4, décembre 1975, p. 28-32
LA PROTECTION DES HONNÊTES GENS
Discours politiques, commentaires de journaux, informations, événements, contre-informations, la petite phrase pleine de présages, les mots mille fois amplifiés par les moyens de communication de masses et analysés en long et en large par les spécialistes, soutenus et expliqués par les intellectuels de tous bords… un monde de mots, de signes, de représentations nous entoure, nous unit ou nous désunit, nous transperce, nous emmerde.
Article de Robert Petitgand alias Delny et Paul Bénichou paru dans Masses, n° 14, mars 1934, p. 8-10
Depuis le développement du mouvement national-socialiste en Allemagne, et surtout depuis son triomphe, on constate un peu partout, et parfois dans les esprits les moins désignés jusque là pour le subir, une sorte de vertige devant l’hitlérisme et sa démagogie. A vrai dire, les premiers responsables de ce vertige ont été les révolutionnaires, coupables de n’avoir pas dès le début, stigmatisé comme il le fallait la vague de profonde régression psychique et morale que recouvrait mal le verbiage hurlant de la « révolution » fasciste. Les communistes les premiers ont accrédité la légende des prétendues aspirations révolutionnaires de la masse hitlérienne, dont le comportement faussé par l’influence des chefs, cachait, paraît-il, les meilleures intentions.
Article paru dans Courant alternatif, n° 45, janvier 1995, p. 27-30
L’islamisme algérien n’est pas neuf. Cependant, son organisation sous forme de parti à partir de 1989 a considérablement modifié la donne politique. En effet, elle a mis le pouvoir à portée de sa main, écartant pour un temps les tenants de la voie armée.
Article paru dans Workers Hammer, No 106, April 1989, p. 1-3
Salman Rushdie wrote The Satanic Verses for the Asian population of Britain. It is a scathing indictment of that experience in Mrs Torture’s nasty, racist society. It does not alibi, either, the hideous oppression in those societies from which the Asian immigrants came – products of British colonial rule and the Zias, Gandhis and the rest who then took over. A work of secular humanism, The Satanic Verses is not only anti-racist but also anti-sexist, unsparing in its criticism of the barbaric treatment of women under orthodox Hinduism and fundamentalist Islam. Rushdie is irreligious in a profound way, and thus has earned denunciation from all the forces of bourgeois/clerical reaction – not only the imams, but the Archbishop of Canterbury, the pope, the French cardinal Decourtray have denounced this « blasphemy ». Meanwhile, the race-hating fascistic scum moved in on the backlash afforded by the Muslim fundamentalist book burners to step up attacks on Asians: National Front graffiti daubed on shops and homes now add an obscenely incongruous slogan for these race-hate terrorists: « Leave Rushdie in peace ».
Article paru dans Workers Hammer, No 105, March 1989, p. 12-9
CENSORSHIP BY ASSASSINATION
When Ayatollah Khomeini issued his decree of death against novelist Salman Rushdie and the Viking/Penguin publishers of his Satanic Verses, a shudder spread around the world. Here was the ultimate statement of theocratic totalitarianism: not only must the book be banned, but its author executed for the « crime » of having written it. It was a throwback to the days when heretics were burned at the stake and witches boiled in oil. Suddenly the dark past of the Inquisition was no further than the local shopping centre. There it was, the benighted superstition of the Middle Ages in the middle of the Computer Age.
Mon dernier texte intitulé “Du sang et des larmes pour mémoire ? Pourquoi la série Décolonisations pose problème” a été mis en ligne aujourd’hui sur le site de Middle East Eye.
Article de Chawki Salhi paru dans Inprecor, n° 417, octobre 1997, p. 34-33
Alger ne dort plus depuis le massacre de plusieurs centaines de personnes à Haouch Rais dans la dangereuse banlieue est de la capitale. Et ce n’est pas une figure de style. Les rumeurs sur « les militaires qui tuent » étaient colportées par tous les milieux sociaux, toutes les tendances politiques et tous les spécialistes internationaux avant que le soutien américain « aux mesures militaires » prises par le régime, proclamé il y a quelques jours par l’ambassadeur US à Alger, ne provoque ralliement des gouvernements étrangers et apaisement des élites politiques algériennes.
Entretien de Sonia Leith avec Redouane Osman paru dans Inprecor, n° 390, avril 1995, p. 34-35
Redouane OSMAN membre de la direction nationale du Parti socialiste des travailleurs (PST, organisation en solidarité avec la Quatrième internationale en Algérie) fait, dans l’interview qui suit, le point sur la situation algérienne.
Textes parus dans Le Prolétaire, n° 376, janvier 1984, p. 1-3
Le 3 décembre, la marche pour l’égalité est arrivée à Paris au terme d’un voyage de 55 jours et a mobilisé ce jour plus de 80 000 manifestants.
Il s’agit aujourd’hui d’en dresser un premier bilan. Nous concevons ce travail dans la perspective d’une activité destinée d’abord à organiser les éléments les plus sensibles qui désirent se regrouper pour agir avec efficacité contre le racisme et les discriminations qui frappent à des degrés différents tous les travailleurs immigrés.
Par opposition à l’anti-racisme démocratique largement majoritaire nous voulons lutter pour un ANTI-RACISME PROLETARIEN. Pour nous expliquer plus concrètement sur ce point nous allons revenir sur la marche pour l’égalité.
Article paru dans Syndicat de classe, n° 23, 14 juin-18 juillet 1971, supplément au Prolétaire, n° 107, 28 juin-18 juillet 1971
Depuis quelque temps les exactions, brimades et voies de fait contre les travailleurs étrangers défrayent la chronique. Rixes entre Nord-Africains et jeunes en province, commandos fascistes contre étudiants et ouvriers de couleur, réaction imbécile, à odeur de pétrole, qui confond dans le même ressentiment Boumediène et la chair à travail qu’il expédie de l’autre côté de la Méditerranée. Le fait le plus grave, c’est que cette réaction gagne jusqu’aux milieux ouvriers.
Article paru dans Le Prolétaire, n° 106, 14 juin – 27 juin 1971, p. 2-4
Dans le cadre d’une série d’articles sur les mouvements de classe aux Etats-Unis, nous commencerons par donner un bref aperçu des « Panthères Noires ». Ce mouvement est celui qui exprime le mieux à l’heure actuelle l’aspiration à l’émancipation de la communauté noire et son combat quotidien contre la violence de la police, acharnée dans sa répression contre cette couche sociale sans poids économique et totalement abandonnée à elle-même qu’est le sous-prolétariat.
Articles parus dans Le Prolétaire, n° 54, mai 1968
Dans presque toutes les villes des Etats-Unis ont éclaté des révoltes noires qui témoignent de la faillite de l’ « American way of life ». En effet, la « prospérité » a toujours pour base, sous le régime capitaliste, l’exploitation des travailleurs. Dans l’approche de la crise mondiale, cette exploitation s’appesantit et les couches ouvrières les plus défavorisées ressentent les premières cette aggravation.
Mon dernier texte intitulé « Wahhabisme, violence et corruption en Arabie saoudite » a été mis en ligne aujourd’hui sur le site de Middle East Eye.
Editorial paru dans Courant alternatif, n° 32, janvier 1984, p. 3
Lorsqu’un Algérien est pris à partie par trois jeunes dans un train, poignardé puis jeté sur le ballast dans l’indifférence, le Figaro-Magazine n’y verra que le « résultat du climat de violence et d’insécurité » et « un hasard malheureux qu’il ait été Nord-Africain ». Mais pour beaucoup d’entre nous, il ne s’agit pas d’un simple fait divers mais d’une confirmation supplémentaire d’une certaine montée du racisme. Ces meurtres existent depuis longtemps et n’ont jamais réellement cessé. Mais au moment où l’extrême droite réalise une percée dans bien des élections municipales sur un discours raciste primaire, cet assassinat prend une toute autre signification. Ajoutons à cela les très faibles ripostes des immigrés eux-mêmes ces derniers mois, et le tableau est complet… son titre : Le racisme a repris la rue.
Article paru dans El-Oumami, n° 3, décembre 1982, p. 4-7
Dans la soirée du mardi 2 novembre, des affrontements ont eu lieu entre étudiants « Frères Musulmans » (FM) à la cité universitaire de Ben Aknoun (Alger). Ces affrontements ont fait sur le champ 1 mort et une dizaine de blessés. A la suite de ces affrontements, la police est intervenue soi-disant pour préserver « l’ordre et le calme » et a procédé à 29 arrestations, en mettant dans le même sac les FM qui voulaient empêcher par la violence les étudiants de désigner librement les membres de leur comité de cité et ceux qui se sont défendus courageusement contre cette bande de réactionnaires.
Tract reproduit dans El-Oumami, n° 16, juin-août 1981, p. 17-18
Le 19 mai, plusieurs dizaines de nationalistes se réclamant du Baâth se sont attaqués à des militants du Collectif Culturel qui organisaient ce jour-là un meeting à la Fac centrale d’Alger. Malgré plusieurs blessés dans leurs rangs, ces derniers se sont organisés pour riposter à la violence réactionnaire de ces agents de la bourgeoisie !
Article paru dans El-Oumami, n° 10, juin-août 1980, p. 16-17
Nous avons rappelé dans notre précédent numéro comment les « frères musulmans » ont pu mettre à profit la victoire de la « révolution islamique » en Iran et l’intervention criminelle de l’impérialisme russe en Afghanistan pour apparaître de façon marquée sur la scène politique en Algérie. Les agressions auxquelles se livrent les divers groupes intégristes contre les jeunes qui ne sont pas enthousiasmés par les traditions islamiques réactionnaires ne se comptaient plus ces derniers mois. Lors des manifestations et des grèves qui ont eu lieu récemment en Algérie, les bandes de « frères musulmans » ont été très actives aux côtés des étudiants nationalistes « socialistes-arabes » plus connue sous le nom de « Baath » contre les grévistes et les éléments combatifs (Les interventions à Bab Ezzouar le 24 mai auraient fait une trentaine de blessés).
Mon dernier article intitulé « Algérie : le pacifisme est-il un signe de force ou de faiblesse du hirak ? », vient de paraître dans Le Monde libertaire, n° 1813, janvier 2020.
Mon dernier texte intitulé « ‘L’Algérie n’est pas la Syrie’ : au-delà du slogan et de la propagande » a été mis en ligne aujourd’hui sur le site de Middle East Eye.
Article paru dans Travailleurs immigrés en lutte, n° 45, novembre 1980, p. 8-9.
On observe ces derniers temps une recrudescence des attentats racistes. Un jeune algérien a été poignardé à Bondy, des attentats ont été perpétrés contre le siège du MRAP (Mouvement contre le Racisme et l’Antisémitisme, pour la paix), contre une librairie « parallèle » à Marseille, et dernièrement rue Copernic, etc. Evidemment, ce ne sont pas là les premières manifestations de racisme en France. Ce qui est nouveau, c’est la revendication politique et publique par des groupes d’extrême droite, – comme l’ex-FANE -, des attentats qui sont commis. Seins doute à cause de la crise et du chômage jugent-ils la situation favorable pour proclamer ouvertement leur racisme, leur référence au nazisme, tout en l’accompagnant d’exactions.
Article d’Errico Malatesta paru dans Le Réveil communiste-anarchiste, n° 652, 25 octobre 1924
Je ne parlerai point de la manière dont peut être combattue et abattue la tyrannie qui opprime actuellement le peuple italien. Ici nous nous proposons de faire simplement œuvre de clarification des idées et de préparation morale en vue d’un avenir, proche ou lointain, car il ne nous est pas possible de faire autre chose. Du reste, lors même que nous croirions le moment venu d’une action plus effective… nous en parlerions encore moins.
Article d’Errico Malatesta paru dans Le Réveil communiste-anarchiste, n° 600, 28 octobre 1922.
Mon dernier article sur ce sujet a attiré l’attention de plusieurs camarades et m’a valu de nombreuses observations et de nombreuses questions.
Article d’Errico Malatesta paru dans Le Réveil anarchiste, n° 765, 9 mars 1929, p. 3.
Nous reproduisons ci-après une réponse de notre camarade Malatesta, qui s’adresse aussi bien aux chrétiens de la « non résistance » qu’à ceux de nos camarades qui, non contents de faire ressortir que faute de résister à la violence, nous en perpétuons le règne, se plaisent presque à imaginer qu’elle ne devra pas connaître de bornes et en font une apologie enflammée, qui est souvent cause que la masse se méprend sur nos idées. Nous voulons répondre d’une façon adéquate à tous les coups qui peuvent nous être portés, mais il doit être bien entendu que la première raison pour laquelle nous nions tout pouvoir politique, c’est qu’il ne peut subsister sans cette violence, dont nous poursuivons l’élimination au sein des sociétés humaines.
Article d’Errico Malatesta paru dans Le Réveil anarchiste, n° 742, 14 avril 1928, p. 2.
On pourrait écrire des volumes — sans épuiser la matière — sur les erreurs de pensée et d’action qui découlent des imperfections de langage : synonymes, mots équivoques, etc. Un exemple en est la confusion qui existe sur la question du droit de juger, précisément à cause de la double signification de ce mot.
Article d’Errico Malatesta paru dans Le Réveil anarchiste, n° 743, 1er mai 1928, p. 5.
Récemment, l’Avanti ! écrivait :
Les anarchistes qui, même selon les dernières déclarations d’Errico Malatesta, ne sont pas fauteurs de violence et ne visent pas à l’organisation de la force révolutionnaire pour la transformation violente de la société capitaliste… »
Article de M. H. paru dans Front libertaire des luttes de classe, n° 109, 23 avril 1979, p. 8.
Jeudi 22 mars. La Mutualité. Kate Millett à son retour d’Iran. Elle parle du mouvement des femmes là-bas, manifestations autonomes des femmes… autonomes par rapport aux partis et groupes politiques… pour leurs droits… pour leurs droits seuls… pour que « l’autre » moitié du monde ait le droit d’exister, elle aussi… des milliers de femmes dans les rues… manifestations entièrement spontanées (Kate Millett a tant insisté là-dessus !), manifestations tellement attaquées, donc tellement dangereuses pour le pouvoir ! (pour le pouvoir en place et pour celui des « révolutionnaires » mâles !).
Extrait de Maurice Clavel, Le jardin de Djemila, Paris, René Julliard, 1958, p. 19-22.
CHRONIQUE
Paris, février-avril 1957
I
J’avais quelques amis au Mouvement National Algérien et je m’en méfiais plaisamment : trop français. En eux semblaient revivre nos vieux révolutionnaires, dont il ne reste plus les noms que dans quelques rues vastes et laides, métros aériens, cœurs désuets : Barbès, Blanqui – ces gens qui ont peu agi dans leur siècle, ayant passé en prisons bourgeoises trop de leur vie, sans rien semer plus loin, la liberté s’étant faite science et police. Mes amis étaient une résurrection étrange, d’un naturel que le dépaysement accusait.