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Algérie : Liquidation de la révolution ?

Article paru dans Le Combat syndicaliste, n° 356, 1er juillet 1965, p. 1

LE 18 juin, Ben Bella démentait un prétendu « conflit qui existerait au sein de la direction révolutionnaire en Algérie » et affirmait que, sous sa direction socialiste, son pays était « plus uni que jamais ». Fort de cette affirmation gratuite, il annonçait des mesures de clémence en faveur des « égarés », pour employer son expression, à la tête desquels se trouvait Aït Ahmed.

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Blanquet : Manifestation des Algériens de Paris (16 et 19-10-61)

Article de Blanquet paru dans Le Combat syndicaliste, 33e année, nouvelle série, n° 172, décembre 1961, p. 1 et 4

Pour essayer de pénétrer la cause de ces manifestations de masse, qui ont désagréablement surpris le peuple de Paris, et qui ont mobilisé la presque totalité des Algériens de la région parisienne, il faut revenir très en arrière.

Non pas, certes, remonter jusqu’à la conquête de l’Algérie (ce qui serait nécessaire pour une étude plus ample, sans doute), mais jusqu’à ces années 48-50, peu après la Libération

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Pierre Morain : Répression et révolte

Article de Pierre Morain paru dans Le Combat syndicaliste, 27e année, nouvelle série, n° 116, vendredi 8 janvier 1954, p. 3-4

Pierre Morain, à la sortie de la prison de la Santé en mars 1956 (source)

1953 aura vu le colonialisme français s’acharner avec plus de vigueur sur les peuples qu’il exploite.

Nous avons déjà, dans ce journal, dénoncé la répression sévissant en Afrique du Nord. Ce n’est pas dans le peu de place qu’offre un journal que nous pouvons relater un bilan de toute la répression qui sévit sous forme d’arrestations, de ratissages, d’assassinats, de tortures policières, d’emprisonnements, de traitrises de fantoches. Il faudrait un volume entier.

Je relate simplement ici un témoignage paru dans l’« Algérie Libre » du 14 novembre 1953. Mais je le relate avec une mauvaise conscience, car, jusqu’ici, nous n’avons rien fait contre cette répression.

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Non-violence, terrorisme individuel, violence prolétarienne

Article signé Renée paru dans Le Combat syndicaliste, n° 331, 7 janvier 1965, p. 2

Germinal, film de Claude Berri, Souvarine (L. Terzieff), 1993 (Source)

Avant que les évènements en aient définitivement prouvé l’inconséquence, il était encore possible, à une certaine époque, d’être sincèrement révolutionnaire et non violent. Révolutionnaire et non violente elle l’était, la foule de Petrograd qui, derrière le pope Gapone, se fit sauvagement massacrer alors qu’elle portait des pétitions à « notre petit père le tzar ». « Le Dimanche sanglant » de Petrograd eut pour résultat de marquer à tout jamais l’impossibilité d’une transformation de la société par des moyens pacifiques. De ce jour, l’ouvrier comme le moujik russes, et avec eux le prolétariat mondial, surent qu’en dernier ressort la violence seule trancherait. La classe ouvrière ne parle plus de non-violence, elle ne se pose même plus la question ; elle sait. Il lui aura fallu payer dans le sang et dans les larmes cette dure leçon.

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E. Pin : Le syndicalisme et la question religieuse

Article signé E. Pin paru dans Le Combat syndicaliste, n° 37, septembre-octobre 1930, p. 1

Vue extérieure de la basilique mineure du Sacré Coeur à Marseille (source)

Les religions, et surtout la religion catholique, ont toujours été néfastes au progrès de l’humanité ; elles se sont toujours attachées à combattre l’émancipation des esclaves, des serfs, des prolétaires.

L’histoire nous apprend que l’Église a toujours été l’alliée du maître, de l’oppresseur, de l’exploiteur.

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Henri Bouyé : L’amour de la discipline

Article d’Henri Bouyé paru dans Le Combat syndicaliste, 26e année, n° 106, 15 mai 1953, p. 1

Henri Bouyé (1955)
Famille Bouyé/Archives d’AL/FACL (Source)

L’enseignement militariste affirme que la discipline fait la force principale des armées, ce qui est son rôle. Laissons lui ce privilège, nous qui sommes convaincus que l’autorité de la contrainte (à ne pas confondre avec celle de la science et du talent) en dotant d’une vaine puissance celui qui l’exerce, mutile la personnalité de celui qui la subit sans que la collectivité au nom de laquelle sont lancées de si flambantes formules en tire le moindre profit. Il n’en demeure pas moins qu’en raisonnant ainsi le militarisme est envers lui-même d’une logique rigoureuse, puisque sa raison d’être est le maintien entre les hommes des barrières artificielles de sa hiérarchie.

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Odette Kervorc’h : George Orwell l’humaniste, vient de mourir

Article d’Odette Kervorc’h paru dans Le Combat syndicaliste, 24e année, n° 23, mars 1950, p. 4

Photographie de George Orwell sur sa carte d’adhérent du Syndicat national des journalistes (National Union of Journalists) en 1943. Source

Nous apprenons la mort, dans un hôpital des environs de Londres, du célèbre écrivain anglais, George Orwell, décédé d’une affection pulmonaire dont il souffrait depuis de nombreuses années. Il était âgé de 46 ans.