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Henri Bouyé : L’amour de la discipline

Article d’Henri Bouyé paru dans Le Combat syndicaliste, 26e année, n° 106, 15 mai 1953, p. 1

Henri Bouyé (1955)
Famille Bouyé/Archives d’AL/FACL (Source)

L’enseignement militariste affirme que la discipline fait la force principale des armées, ce qui est son rôle. Laissons lui ce privilège, nous qui sommes convaincus que l’autorité de la contrainte (à ne pas confondre avec celle de la science et du talent) en dotant d’une vaine puissance celui qui l’exerce, mutile la personnalité de celui qui la subit sans que la collectivité au nom de laquelle sont lancées de si flambantes formules en tire le moindre profit. Il n’en demeure pas moins qu’en raisonnant ainsi le militarisme est envers lui-même d’une logique rigoureuse, puisque sa raison d’être est le maintien entre les hommes des barrières artificielles de sa hiérarchie.

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Nicolas : Les racines de la domination

Article de Nicolas paru dans La Lanterne noire, n° 10, mars 1978, p. 10-16


« La femme prolétaire est celle qui travaille pour le compte d’un maître quelconque. Que le maître se nomme Etat, corporation société par actions, fabricant, patron ou mari, n’importe ! »

L’Exploitée. n°8. Déc. 1907

« Nous avons vu arriver une bande, à la tête de laquelle il y avait
une femme avec un drapeau noir ; arrivée devant chez nous, elle a frappé la terre avec son drapeau, quelqu’un a dit Allez ! On a envahi la maison et tout a été pillé ».

Procès à Louise Michel. Cour d’Assises de la Seine 1883

« Tout comme le salon-bains où l’accueille l’une des douze ravissantes jeunes femmes, venues de tous les coins du monde. En plus de leur beauté, elles ont un point commun : leur art de pratiquer la douceur dans les nuances ».

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« Elle sera celle qui tortille des hanches, qui offre son cul, qui vous jette son sexe à la figure »

A propos d’une star.

« L’émancipation de la femme de tout travail autre que domestique »

Congrès Ouvrier. 1871
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La hiérarchie dans l’usine

Article paru en deux parties dans Pouvoir ouvrier, n° 27, mars 1961, p. 4-7 et n° 28, avril 1961, p. 5-7


La société capitaliste est hiérarchisée et cette hiérarchie est sanctionnée par l’argent.

La société est présentée sous la forme d’une collectivité où tous les individus ont leur chance et peuvent en gravir les échelons. Cela est un mensonge. Cette société basée sur l’inégalité ne peut fonctionner que si l’inégalité subsiste.

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Pourquoi la hiérarchie ?

Article paru dans Pouvoir ouvrier, n° 10, septembre 1959, p. 3-6


La société est cloisonnée en France de telle façon qu’un employé est à peu près sûr de rester employé, un ouvrier ouvrier et un patron patron. Ceci, nous le savons par expérience.

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Le sport…

Texte paru dans Pouvoir ouvrier, n° 53, juillet-août 1963, p. 11-12


Extrait d’une brochure à paraître sur l’Education physique et le sport dans la société actuelle.

Club et compétition.

Dans un club la vie est partagée entre deux pôles d’attraction, l’entraînement d’un côté, de l’autre les rencontres amicales (il y en a de moins en moins) ou le championnat. Les rencontres amicales comme l’entraînement servent à préparer l’équipe ou l’athlète à son objectif fondamental : la compétition officielle. Dans les différentes rencontres il existe une hiérarchie : il y a les « grandes » compétitions pour lesquelles le club ne néglige aucun effort et auxquelles ne sont admis à participer que les meilleurs athlètes du groupe. Le club a un certain standing, il doit défendre celui-ci et surtout l’améliorer. Ce sont ces compétitions qui vont permettre au club de se situer dans la hiérarchie sportive, de se faire un nom ; sans le prestige qu’il peut en tirer, il sera incapable de résoudre les difficultés financières et autres qu’il rencontre. Les compétitions d’un niveau inférieur aux premières, dites encore compétitions de masse, ont pour principal but de sélectionner les individus qui participeront ultérieurement aux rencontres de prestige ; elles servent aussi à encourager les autres à persévérer dans la compétition, à entretenir l’espoir de « percer ». Il y a des clubs où un athlète peu doué s’entraînera constamment sans jamais participer à une rencontre ou à un concours. A la longue il abandonnera, ou bien s’il continue à venir régulièrement à l’entraînement, ce sera dans un état d’esprit très différent, sans recherche de la performance, par intérêt pour la « culture » de son corps, par goût.