Je profite de cette magnifique occasion pour envoyer à l’assemblée générale du cercle Zimmerwald parisien mes souhaits de réussite et aussi toute ma sympathie et mon amitié.
Je le fais avec d’autant plus de plaisir qu’il y a à la direction de cette tribune internationale des figures parfaitement sympathiques que j’ai eu l’honneur de connaître dans ma vie de vieux militant. Certaines d’entre elles sont venues tout près de moi, au moment de la répression, pour me manifester et leur solidarité et leur concours.
Éditorial de Bernard Lecache, Le Droit de vivre, 18 juillet 1936.
Je vous ai vus, et bien vus, mardi dernier, quand vous défiliez en rangs serrés.
Je vous ai vus, les uns et les autres, pressés derrière vos chefs, tendant le poing, saluant passionnément les foules passionnées. Et j’ai compris que nous étions, vous les Musulmans et nous les hommes de la L.I.C.A., des sots.
La crise mondiale du capitalisme et ses douloureuses répercussions sur le sort déjà manifestement misérable de notre peuple, victime depuis 1830 d’un colonialisme dépossesseur et sanglant, jointes aux derniers événements à caractère évolutif du peuple de France que celui d’Algérie appelle à l’aide à la compréhension, restent pour notre jeunesse autant de sujets d’attention d’un enseignement utile, d’une influence bien marquante.
Article paru dans Tribune ouvrière, n° 15, août-septembre 1955, p. 4-6.
Pendant que nous étions en vacances, les problèmes d’AFRIQUE du NORD ont considérablement évolués dans un sens tragique.
Ce n’est plus seulement l’argent des travailleurs dont la Bourgeoisie a besoin afin d’entretenir une administration et une police pour exploiter les travailleurs nord africains, c’est la vie même des ouvriers et des paysans qu’elle prend pour aller défendre ses privilèges.
Textes publiés dans Le Libertaire, n° 404, 11 novembre 1954
ALGERIA – SEPTEMBER 09: Orleansville, Algeria : the French Minister of the Interior Francois MITTERRAND is examining the damage caused by the earthquake. (Photo by Keystone-France/Gamma-Keystone via Getty Images)
Le Mouvement Libertaire Nord-Africain dénonce le colonialisme comme véritable responsable de la situation actuelle de l’Algérie.
Il constate que le terrorisme est la conséquence logique de 124 ans d’expropriations, de massacres, d’hécatombes au service de la mère patrie, de surexploitation, de répression, d’analphabétisme, d’étouffement de la personnalité culturelle, spirituelle et morale algérienne.
Article paru dans Le Libertaire, organe de la Fédération communiste libertaire, n° 401, 21 octobre 1954.
DANS L’INTERNATIONALE
Le M.L.N.A. adhère à l’Internationale Communiste Libertaire
A la suite des assemblées tenues à Alger les 25 septembre et 3 octobre le Mouvement Libertaire Nord-Africain (M.L.N.A.) a décidé son adhésion à l’I.C.L., après en avoir discuté et accepté les principes et statuts. Le M.L.N.A. a décidé également de poursuivre le travail en étroite collaboration avec notre F.C.L., en collaborant par exemple à la diffusion du « Libertaire ».
J’ai choisi de partager ce texte de la philosophe française Simone Weil (1909-1943) dans lequel elle prend position contre la dissolution de l’Etoile nord-africaine (ENA) par le gouvernement de Front populaire. L’ENA, dirigée par Messali Hadj, est surtout présente dans l’émigration algérienne en France et représente le courant politique le plus avancé dans la lutte indépendantiste. Le texte de Simone Weil permet de comprendre les arguments et engagements de ces intellectuels français en solidarité avec les causes algérienne et anticolonialiste, bien avant le 1er novembre 1954.