Article signé F.C. paru dans Le Monde libertaire,n° 98, février 1964
Le comédien français Jean-Louis Barrault lors de l’inauguration du buste d’Albert Camus au théâtre de France, à Paris, le 12 janvier 1964, France. (Photo by KEYSTONE-FRANCE/Gamma-Rapho via Getty Images)
De Lourmarin, où s’écoula la dernière étape de la vie de Camus, nous parvient ce témoignage sincère et émouvant.
Sous les initiales modestes, presque anonymes de C.F., un habitant du petit village, nous trace le portrait véridique dans sa simplicité de celui qui fut son ami, comme il était le nôtre.
Mon dernier article intitulé « Roman réaliste – Anars d’Espagne : les années Paname »vient de paraître dans le mensuel de critique et d’expérimentation socialesCQFD, n° 173 (février 2019).
En voici la présentation par la rédaction de CQFD :
Article d’Al Bourquii paru dans Spartacus, n° 13, mars-avril 1979, p. 5-6
En quinze jours, la presse et les medias auront consacré plus de place à l’Algérie qu’ils ne le firent en treize ans de régime boumedieniste. Hier il fallait jouer des pieds et des mains pour s’informer sur la situation algérienne. Aujourd’hui on sait pratiquement « tout » sur les difficultés du pays et le mécontentement de la population : crise économique, démographique, faillite de la réforme agraire, maigre bilan de la politique d’industrialisation.
L’idée ne nous était pas venue de parler d’Albert Camus à l’occasion du Prix Nobel. Certes, semblable distinction nous réjouit, parce qu’il est toujours agréable de voir un jury d’intellectuels reconnaître le talent là où il existe, saluer une conscience authentique, récompenser un homme qui a su tracer sa voie à lui seul sans jamais proclamer qu’elle fût géniale. Mais la « R.P. » n’avait pas la prétention de confirmer ou de critiquer l’attribution d’une distinction à la fois littéraire et morale. Après les flashes des photographes, après les grandes interviews, après les monceaux de télégrammes de félicitations au lauréat, nous pensons pouvoir un jour serrer la main de Camus avec un peu plus de solennité peut-être, à l’occasion d’une rencontre.
La crise mondiale du capitalisme et ses douloureuses répercussions sur le sort déjà manifestement misérable de notre peuple, victime depuis 1830 d’un colonialisme dépossesseur et sanglant, jointes aux derniers événements à caractère évolutif du peuple de France que celui d’Algérie appelle à l’aide à la compréhension, restent pour notre jeunesse autant de sujets d’attention d’un enseignement utile, d’une influence bien marquante.