Qu’on ne voie pas dans les notes qui vont suivre l’esquisse d’un exposé général de la situation à Barcelone, et encore bien moins de l’ensemble de l’Espagne. La révolution est une chose formidable, un colosse protéiforme dont il est vain de prétendre saisir tous les traits, et qui change de physionomie d’heure en heure. Il ne s’agit donc ici que de notes, notes tracées en hâte après huit jours passés en Catalogne, notes relatives uniquement au moment présent et à ce point précis de l’Espagne.
L’idée ne nous était pas venue de parler d’Albert Camus à l’occasion du Prix Nobel. Certes, semblable distinction nous réjouit, parce qu’il est toujours agréable de voir un jury d’intellectuels reconnaître le talent là où il existe, saluer une conscience authentique, récompenser un homme qui a su tracer sa voie à lui seul sans jamais proclamer qu’elle fût géniale. Mais la « R.P. » n’avait pas la prétention de confirmer ou de critiquer l’attribution d’une distinction à la fois littéraire et morale. Après les flashes des photographes, après les grandes interviews, après les monceaux de télégrammes de félicitations au lauréat, nous pensons pouvoir un jour serrer la main de Camus avec un peu plus de solennité peut-être, à l’occasion d’une rencontre.
Article paru dans Alarme, organe du Ferment Ouvrier Révolutionnaire en France, n° 15, janvier-février-mars 1982, p. 12-13.
Bientôt la coupe de monde de Foot en Espagne. Où est le C.O.B.E. (Comité organisateur du Boycott de la coupe du monde en Espagne) ? Y’en a pas encore ? M’enfin, qu’est-ce qui se passe ? On a pourtant eu le COBA et le COBOM pour l’Argentine et pour Moscou. Ah ! … D’accord ! Fallait le dire plutôt : l’Espagne, c’est une Démocratie, alors forcément : pas de Boycott.
Vive le Foot-BalI entre les camps de concentration!
Oui parce que c’est sa place, comme c’était sa place à Munich, comme c’était sa place à Mexico, comme c’était sa place etc… Comme les jeux olympiques seront à leur place à Moscou en 1980.
Extrait du livre : Mezioud Ouldamer, L’économie et son trouble, Paris, éditions SIHAM, 1994, p. 24-27.
Il m’a été signalé ceci : des esprits faibles trouvent matière à me citer. Quelle horreur! Mais qu’y puis-je? Je ne peux pas répondre de l’usage fait d’écrits publics. Qui est à l’abri du pillage malveillant et tendancieux? L’Internationale situationniste a été pompidolisée à la raffinerie de Beaubourg; l’Encyclopédie des Nuisances saluée par un droitiste, elle a même bénéficié d’une mention dans un journal gouvernemental, en Algérie ; Lénine faisait ses choux gras des livres de Marx. (…)