Tract du Mouvement National Algérien daté du 1er mars 1962 à Alger
Safety measures with Police and Army to prevent violence before the ceasefire announcement on March 2, 1962 in Algiers, Algeria. (Photo by Keystone-France/Gamma-Keystone via Getty Images)
MOUVEMENT NATIONAL ALGÉRIEN ARMÉE DE LIBÉRATION NATIONALE
PEUPLE ALGÉRIEN ! ! !
1926, l’Étoile Nord Africaine naissait avec comme objectif l’indépendance et l’unité du Maghreb. Le P.P.A. et le M.T.L.D. sont les artisans du réveil de la conscience nationale.
Article d’Akli Bounane paru dans Le Libertaire, n° 435, 16 juin 1955
Meeting du 1er mai, Vélodrome du bois de Vincennes [source]
VOILA ce que dit le dernier tract qui a été distribué dans Paris par les staliniens aux travailleurs algériens :
« Le 1er Mai, alors qu’une profonde volonté d’union dominait la manifestation organisée à Vincennes par l’Union des Syndicats C.G.T. de la Seine, une centaine d’Algériens, répondant aux mots d’ordre de certains dirigeants nationalistes, ont tenté de troubler ce grand rassemblement des travailleurs de la Région Parisienne ».
Tract du Mouvement libertaire nord-africain reproduit dans Le Libertaire, n° 409,16 décembre 1954
Groups of natives crowd around an armored car of the French Army. Important forces of police and army have been sent to the Aures hilly area to protect populations from raids made by the rebel Azures.
LE Mouvement Libertaire Nord-Africain estime que le véritable responsable des événements actuels, en liaison avec ceux du Maroc et de Tunisie est le régime colonialiste, basé sur l’expropriation des terres, la surexploitation, le chômage, la répression et l’opposition au droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, ainsi qu’aux aspirations révolutionnaires des travailleurs.
Communiqué du Mouvement libertaire nord-africain paru dans Le Libertaire, n° 424,31 mars 1955
circa 1955: A local girl is arrested by two members of the French Foreign Legion, who have their headquarters here in Sidi Bel Abbes, Algeria. (Photo by Three Lions/Getty Images)
Le gouvernement impérialiste, après avoir rejeté la responsabilité de la situation en Algérie sur ce qu’il nomme « quelques bandes organisées de hors-la-loi », dont le but est d’après lui de provoquer un sentiment d’insécurité et de peur dans l’ensemble de la population algérienne, en arrive à craindre « que les troubles sporadiques se transforment en insurrection générale »… Ainsi les Algériens se soulèveraient par « crainte » de ces « quelques bandes organisées de hors-la-loi ».
A scene on a narrow street with people sitting at tables and some walking as the buildings shade the street over them in Casbah, Algiers, 1955. (Photo by Lionel Green/Archive Photos/Getty Images)
L’EXPOSITION sur « La grandeur et la misère de l’Ecole publique en Algérie », organisée par la section d’Alger du S.N.I. et le Comité de scolarisation et de lutte contre l’analphabétisme, inaugurée par Baillet, du Bureau national, et par le recteur, représente un volume imposant d’informations, de statistiques, plans, projets, illustrations.
circa 1955: Zouave guards flank a French Women’s Army parade outside the wall of an historic casbah fortress, in Algiers. (Photo by McGraw/Three Lions/Getty Images)
Le bulletin de la section d’Alger du Syndicat National des Instituteurs publie la motion adoptée au cours de la réunion interdépartementale des sections algériennes du 9 décembre 1954.
Cette motion est présentée au nom des 10.000 adhérents que ces dernières réunissent.
J’ignore ce qui s’est passé dans les départements voisins mais, à Alger, seul le bureau de la Section a voté une motion sur les événements que j’ai commentés dans l’Ecole Emancipée.
Au cours de l’assemblée générale du groupement, les responsables qui sont en même temps responsables de la Section, à quelques exceptions près, et qui du fait que le groupement d’Alger est le plus nombreux, font appliquer le plus souvent les décisions du Bureau de Section par le Conseil syndical (ô démocratie) ont refusé de discuter de la répression en Algérie, alors que les militants du M.T.L.D., dont Moulay Merbah leur secrétaire, étaient appréhendés, soumis aux tortures par la Gestapo algérienne et placés sous mandat de dépôt plusieurs jours après leur arrestation, que les journaux nationalistes du P. C. et le Libertaire étaient saisis ou supprimés, que les troupes rapatriées d’Indochine affluaient vers l’Algérie, flanquées de C.R.S. et de gendarmes.
Communiqué publié dans Le Libertaire, n° 411, 30 décembre 1954
French Close In On Algerian Rebels. Since the ‘little war’ broke out a month ago in French Algeria, French troops have been closing in on the rebels, whose uprising was incited by the Nationalist Fellaghas of Tunisia. The terrorists operate from the mountainous southeastern region of Algeria which adjoins Tunisia. Rebels, who held out in the ravines of R’dam, were driven out by light mountain artillery. Families are shown moving down from the isolated mountain regions under protection of troops and tanks, to receive official care.
UNE nouvelle vague d’arrestations frappant le M.T.L.D. a déferlé sur la France et l’Algérie. Il s’agit dans cette dernière d’anciens délégués à l’assemblée algérienne et d’élus municipaux.
Textes parus dans Le Libertaire, n° 406, 25 novembre 1954
11/7/1954-Algeria: French troops guard a group of terrorist suspects captured in a raid on the foothills of the Chrea Mountains in Algeria. Algeria has become the new hot spot of the French Colonial Empire. Nationalist extremists have taken to mountain strongholds on the Tunisia-Algeria border from which they are conducting guerrilla warfare. The French have answered back with reinforcements of tanks, troops and planes.
(Siège : 7, avenue de la Marne, Alger, le samedi soir)
Le Mouvement Libertaire Nord-Africain dénonce la dissolution illégale et arbitraire du M.T.L.D., la mise arbitraire sous mandat de dépôt des responsables et militants de cette organisation (1) et réclame le rapport du décret de dissolution et la libération immédiate des détenus.
Textes parus dans Le Libertaire, n° 235, 14 juillet 1950, p. 1, 2 et 4
Personnes attendant un train sur le quai d’une gare, à El Affroun, Algérie, circa 1950. (Photo by Keystone-France/Gamma-Rapho via Getty Images)
LE 8 mai 1945, alors qu’à la drôle de guerre allait succéder la drôle de paix, les zélateurs de Pétain, et ceux de De Gaulle, réconciliés sur le dos de « l’Arabe », célébraient en un gigantesque autodafé de 40.000 victimes, la renaissance de l’impérialisme français et de son article d’exportation d’outre-mer : le colonialisme. Le peuple algérien, qui avait copieusement payé l’impôt du sang, commençait à s’agiter et las de jouer alternativement le rôle de sale bicot et de valeureux héros (selon des circonstances indépendantes de sa volonté) manifestait sa volonté au moins partielle, de se refuser au destin de chair à canon ou de chair à travail. Il fallait bien montrer aux frères de ceux tombés à Cassino que la France ne saurait abandonner sa tutelle civilisatrice… 40.000 nord-africains purent juger de l’efficacité libératrice des bombardiers Hunderbolts et des tanks Shermans. Pendant ce temps, le brave « prolo » français applaudissait la Sainte Trinité : De Gaulle-Bidault-Thorez, et toute une vertueuse littérature aragonisante jetait l’anathème sur les nazis qui appliquaient les barbares principes de la responsabilité collective et des expéditions punitives.
J’ai le plaisir d’informer mes amis et lecteurs que je participerai à la rencontre en hommage aux victimes de la répression du 14 juillet 1953, ce samedi 13 juillet à partir de 19h30 à Paris.
Communist-led demonstrators, using broken-down wooden fences and sticks as weapons, prepare to clash with police on nation Square, as other rioters (background) battle police reinforcements. The riots took place following the end of the traditional ‘Bastille Day’ Communist parade from nation to Bastille Squares. Seven persons were killed and 126 policemen and demonstrators were wounded in the riots, the worst in France since 1947.
L’événement se tiendra place de la Nation, autour du kiosque, face au lycée Arago : 4 Place de la Nation, 75012 Paris. Les autres intervenants seront Sadek Hadjeres, Gilles Manceron et Rosa Moussaoui. Un extrait du film de Daniel Kupferstein, Les Balles du 14 juillet 1953, sera projeté.
FRANCE – JANUARY 01: The Algerian Leader Messali Hadj In 1959 (Photo by Keystone-France/Gamma-Keystone via Getty Images)
Dans la « R. P. » de juillet-août 1959, le camarade Louzon a publié un article sous le titre « Requête à Messali Hadj« .
Tout d’abord, il a rendu hommage au Président du M.N.A. en des termes pleins de sympathie et de grandeur. Il faut le dire, il peint admirablement bien l’ouvrier et le dirigeant courageux qui a consacré sa vie entière au service des travailleurs algériens et à leur éducation.
Dans le numéro précédent de « TIL », nous avions donné une rapide appréciation de la lutte de libération nationale en Algérie, et de son principal instigateur, le FLN (Front de Libération Nationale). D’autres mouvements ont cependant participé à cette lutte. Le Parti Communiste nous intéresse ici, car il est important de tirer le bilan de son attitude, et de donner l’appréciation des révolutionnaires sur une politique nationaliste, qui n’avait de communiste que le nom. Il est nécessaire aussi de montrer comment cette politique bourgeoise du Parti Communiste en Algérie amena ses militants, après bien des revirements, à un suivisme total vis-à-vis du FLN. Suivisme qui préfigure d’ailleurs le soutien « critique » du PCA (maintenant le PAGS), au gouvernement bourgeois issu de la guerre d’Algérie,
Nous publions ici la première partie d’une série d’articles sur la lutte de libération nationale en Algérie. La seconde partie paraîtra dans le prochain numéro de « Travailleurs Immigrés en Lutte ».
Extrait de Maurice Clavel, Le jardin de Djemila, Paris, René Julliard, 1958, p. 19-22.
CHRONIQUE
Paris, février-avril 1957
I
J’avais quelques amis au Mouvement National Algérien et je m’en méfiais plaisamment : trop français. En eux semblaient revivre nos vieux révolutionnaires, dont il ne reste plus les noms que dans quelques rues vastes et laides, métros aériens, cœurs désuets : Barbès, Blanqui – ces gens qui ont peu agi dans leur siècle, ayant passé en prisons bourgeoises trop de leur vie, sans rien semer plus loin, la liberté s’étant faite science et police. Mes amis étaient une résurrection étrange, d’un naturel que le dépaysement accusait.
Entretien paru dans La Voix du Peuple, n° 27 [novembre 1956] ; il a été publié à l’origine par le journal marocain Al Alam, puis repris dans La Vérité, n° 411, 25 mai 1956.
Mlle Claude Gérard, commandante de la résistance française, journaliste bien connue, s’est rendue dans les maquis algériens en mars dernier.
Certains autres journalistes et intellectuels français pressentis pour enquêter dans les maquis de l’Armée de libération nationale afin d’informer objectivement l’opinion publique sur la composition réelle de notre armée, se sont récusés pour diverses raisons qu’il ne nous appartient pas d’apprécier.
Article publié dans le quotidien britannique The Times, le 6 juin 1974.
Messali Hadj, sometimes known as the Patriarch of Algerian Nationalism, died in France on Monday at the age of 76.
It was calculated that he had spent over 30 years in prison, in internment, or under house arrest. In 1962 he was freed after the signing of the Evian Agreement.
Textes publiés dans Le Libertaire, n° 404, 11 novembre 1954
ALGERIA – SEPTEMBER 09: Orleansville, Algeria : the French Minister of the Interior Francois MITTERRAND is examining the damage caused by the earthquake. (Photo by Keystone-France/Gamma-Keystone via Getty Images)
Le Mouvement Libertaire Nord-Africain dénonce le colonialisme comme véritable responsable de la situation actuelle de l’Algérie.
Il constate que le terrorisme est la conséquence logique de 124 ans d’expropriations, de massacres, d’hécatombes au service de la mère patrie, de surexploitation, de répression, d’analphabétisme, d’étouffement de la personnalité culturelle, spirituelle et morale algérienne.
MOUVEMENT POUR LE TRIOMPHE DES LIBERTES DEMOCRATIQUES
EN ALGERIE
SERVICE D’INFORMATION
2, place de Chartres – Alger
Téléphone : 227.04
COMMUNIQUE DE PRESSE
Déclaration du M.T.L.D.
Dans une déclaration publiée le 15 juillet, le M.T.L.D. a fait connaître sa position quant aux événements qui se sont déroulés la veille à Paris, au cours desquels plusieurs patriotes algériens ont été assassinés par la police française.
Article paru dans le Bulletin d’informations du PPA, n° 1, juillet 1962
Le Parti du Peuple Algérien reste lui-même
Pour une certaine opinion, le P.P.A, ses militants et MESSALI HADJ doivent présentement se frotter les mains à propos des divergences surgies au sein du F.L.N. On ne peut plus se tromper et c’est là une erreur à la fois stupide et grossière.
Article de Daniel Martinet paru dans La Révolution prolétarienne, n° 605, juin-juillet 1974
Portrait Of Ahmad Messali Hadj Around 1946. The Founder Of The North African Star In 1924, Which Became The Popular Algerian Party In 1937 And The Movement For The Triumph Of Democratic Liberties In 1946, His Partisans Regrouped Within Nationalist Algerian Movement (Starting In 1954) And Opposed The National Liberation Front. (Photo by Keystone-France/Gamma-Keystone via Getty Images)
Messali Hadj, l’apôtre de l’indépendance du Maghreb, n’est plus. Il nous a quittés, après une longue et pénible maladie, le lundi 3 juin 1974 et il a été inhumé en terre algérienne.
Article de Jean Rous paru dans Combat, le 21 juin 1974
Jean Rous et Habib Bourguiba (1951). Archives Pierre Chevalier
Messali Hadj est mort. Depuis 1936 période où je l’ai connu en luttant à ses côté pour la défense de « l’Etoile nord-africaine », il était à mes yeux non seulement le pionnier de l’émancipation algérienne mais un vieil ami rencontré le plus souvent dans ses résidences forcées et ses lieux d’exil plutôt qu’en liberté. Je ne l’avais pas revu depuis un certain temps, j’ignorais la gravité de sa maladie et j’ai donc été vivement touché en rentrant à Paris le mardi soir 4 juin d’apprendre sa mort. J’ai pensé aussitôt à sa longue vie de lutte et à l’Algérie révolutionnaire dont il avait inlassablement depuis 1925 éveillé la conscience nationale et le vouloir vivre. Le lendemain le premier journal que j’ouvris fut « El Moudjahid » le porte parole de l’Algérie nouvelle. Il disait simplement : « Messali Hadj cofondateur de l’Etoile nord-africaine, président du PPA et du MTLD n’est plus ». Dans son laconisme cette dépêche contenait en raccourci toute une leçon d’histoire. Ainsi au-delà des règlements e comptes fratricides que la bonne volonté fut impuissante à empêcher, l’inéluctable et souveraine mort accomplissait son œuvre réconciliatrice. Messali entrait officiellement dans l’histoire comme le père du nationalisme algérien. Peu de temps après on devait apprendre qu’informé de sa maladie, le président du Conseil de la révolution algérienne, Houari Boumédienne avait autorisé son transfert à Tlemcen pour qu’il puisse mourir dans sa patrie. Désormais Messali repose à côté de son père dans cette terre qui fut le berceau du nationalisme algérien et même nord-africain.
Nous manquions d’un ouvrage mettant en lumière les causes de l’insurrection algérienne. Au moment où l’opinion française porte un intérêt croissant au problème algérien, l’on vous était reconnaissant d’avoir ramassé une moisson de faits et de documents permettant de mieux faire comprendre les événements.
Mais tandis que je parcourais « L’Algérie hors la loi », ma joie se mêla rapidement de stupeur.
Article de Philippe Herreman paru dans Le Monde, 8 septembre 1956.
Depuis un an les dirigeants du Front de libération nationale (F.L.N.) et ceux du Mouvement national algérien (M.N.A.), ancienne fraction du M.T.L.D. (Mouvement pour le triomphe des libertés démocratiques) restée fidèle à Messali Hadj n’ont cessé de rivaliser auprès des masses algériennes et de s’accuser mutuellement de trahison. Le F.L.N. souhaitait élargir son audience, le M.N.A. entendait conserver la sienne. Un tract diffusé par le Mouvement national algérien montre que cette concurrence n’a rien perdu de sa violence.
Article paru dans le quotidien Le Monde, le 13 octobre 1954.
Tandis que le « néo-M.T.L.D. » se prononce pour une république algérienne
Les messalistes se préparent à une action révolutionnaire
(De notre correspondant particulier)
Alger, … octobre. – L’existence simultanée de deux M.T.L.D. qui ne renoncent pas même à leur étiquette entretient une confusion sensible parmi les Algériens et rend plus difficile encore aux Européens une compréhension de leurs tendances respectives véritables (1).
Source : Mohammed Harbi ,L’Algérie et son destin. Croyants ou citoyens, Paris, Arcantère, 1992, p. 52-57
Le rôle de Messali a été réévalué. J’aborde ici un point qui a été, pour moi, la source de troubles de conscience et de souffrances. Dans la geste du FLN, le fondateur du nationalisme apparaît toujours sous le visage du traître. (…) Ma conviction que Messali était diabolisé parce qu’il pensait différemment – la question de savoir s’il avait raison ou tort m’apparaissant secondaire – s’est fait jour en 1957.
Communiqué paru dans le quotidien Alger Républicain, le 17 février 1949.
Les conseillers municipaux MTLD nous communiquent : les élus MTLD de Kouba communiquent à la population les raisons qui les ont amenés à voter contre le budget primitif de 1949, à la séance du conseil municipal du 5 février.
Document de la Commission centrale de presse et d’information (CCPI) du MTLD.
C.C.P.I.
QUELQUES MOTS A CONNAITRE
DANS LES DEUX LANGUES
Nos militants et responsables qui s’expriment en français éprouvent le besoin d’avoir un vocabulaire en arabe pour leur faciliter l’expression de leurs idées.
C’est dans ce but que nous publions cette feuille. Les militants lettrés en arabe en profiteront également puisqu’ils pourront – dans la mesure où ils savent lire le français – connaitre des mots français couramment employés dans le langage politique et dans la littérature du Parti.
Aujourd’hui à 14h, obsèques de Mme Messali Hadj à Pont-St-Vincent près de Nancy
Hier matin, le corps de Mme Messali Hadj est arrivé dans son petit village natal de Pont-Saint-Vincent, près de Nancy accompagné par ses enfants Ali et Djenina Messali.
Communiqué du MTLD paru dans L’Algérie libre, le 3 octobre 1953.
Mme MESSALI est décédée vendredi 2 octobre, à 11 heures à la clinique des Glycines. Dans le coma depuis le 24 septembre, et malgré les soins prodigués par les médecins, elle n’a pu reprendre connaissance. Elle a rendu le dernier soupir entre les bras de ses deux enfants.
Article paru dans le quotidien Le Monde, le 3 mai 1955
Lille, 2 mai. – Le 1er mal a été marqué dans le Nord par des bagarres entre la police et des Algériens, notamment à Lille, à Douai et à Maubeuge.
C’est à Lille que les incidents ont été les plus graves. Deux meetings avaient été autorisés : l’un, organisé par Force ouvrière, à la Bourse du travail, l’autre, par la C.G.T., devant l’hôtel de ville. Au moment où Ils étaient presque terminés, vers 11 heures, des bandes d’Algériens débouchant de toutes les rues aboutissant à la place de la République, proche de la préfecture et de la Bourse du travail, vinrent se réunir, au nombre d’environ mille cinq cents, pour former un cortège et un défilé, portant le drapeau à croissant noir sur fond rouge du M.T.L.D., et des banderoles reproduisant les slogans de ce mouvement : » l’Algérie aux Algériens « , » Libérez Messali Hadj « , etc. Des papillons représentant le portrait de Messali Hadj étaient jetés à profusion.
Résumé de ma thèse paru dans la revue Présence d’Albert Camus, n°6, 2014, pp. 93-94
Consacrée aux dirigeants messalistes, ma thèse propose une sociologie de l’engagement révolutionnaire et, plus singulièrement, des trajectoires révolutionnaires en « situation coloniale » – en référence aux travaux de Georges Balandier – et des trajectoires coloniales en « situation révolutionnaire » – pour reprendre l’expression de Charles Tilly. Son objectif a été de comprendre comment des Algériens colonisés deviennent révolutionnaires, comment ils font la révolution et comment ils cherchent à lui rester fidèles à l’indépendance de l’Algérie.
Mon intervention d’une vingtaine de minutes portant sur le congrès extraordinaire du MTLD de juillet 1954 à Hornu, à l’occasion du colloque sur Messali Hadj, a été résumée en quelque lignes – dont une phrase qui me prête des propos que je n’ai pas tenus.