Peut-être vous en étiez-vous aperçu, mais C.A. ne colle pas toujours de très près à l’actualité… De par notre fonctionnement, et puis aussi dans le cas du sujet qui suit à cause des difficultés à avoir des informations dépassant le fait-divers. Difficultés dues au fait qu’on ne peut pas être partout (un jour, peut-être…) et que les jeunes immigrés n’ont pas une attitude très poussée d’échanges avec la presse du mouvement…
Chômage, misère, racisme, persécutions policières sont les raisons profondes de la tension qui règne dans les banlieues des grandes villes ; quand la crise économique dure et s’approfondit, quoi de plus intéressant pour les bourgeois et leurs larbins que de trouver un bouc émissaire au sein même de la classe ouvrière : le responsable du chômage n’est plus le capitalisme, c’est le travailleur étranger. Le sentiment d’insécurité suscité par l’aggravation des conditions de vie, l’instabilité de l’emploi est habilement détourné vers la revendication d’une répression accrue contre la petite délinquance montée en épingle par les médias parce qu’elle est le fait d’éléments issus des couches les plus exploitées.
Article de François Rouleau paru dans Lutte ouvrière, n° 685, 18 juillet 1981, p. 9
Parties le 4 juillet de Southall, dans la banlieue londonienne, les émeutes ont gagné en dix jours pratiquement toutes les grandes villes industrielles d’Angleterre. A l’heure où nous écrivons, seuls le Pays de Galles et l’Écosse n’ont pas été touchés. Du nord au sud du pays, d’est en ouest, des dizaines de milliers de jeunes se sont affrontés avec la police, à coups de barres de fer, de cocktails molotov, ou simplement de pierres, détruisant et dévalisant au passage des milliers de vitrines, de magasins, et assiégeant des dizaines de commissariats de police. Au total, plus de 75 villes ont connu de tels affrontements, dont un quart environ dans la gigantesque agglomération de Londres.
Michel Rocard lors d’un rassemblement de soutien à la démocratie à Dreux le 9 septembre 1983, France. (Photo by Laurent MAOUS/Gamma-Rapho via Getty Images)
« A Dreux, nous avons refusé le silence. Et nous nous sommes battus, parfois physiquement contre ces jeunes gens en treillis et rangers, protège-dents aux mâchoires et matraque à la ceinture. Depuis des mois. Aussi, lorsqu’à la fin du scrutin quand nous avons vu et entendu le premier secrétaire du parti socialiste dire sur nos écrans de T.V qu’il n’y a pas aujourd’hui de danger fasciste en France, nous avons regretté qu’il ne soit pas venu faire un tour à Dreux… Faut-il rappeler que dans les années trente déjà, la SFIO tentait de minimiser la montée du nazisme parce que la France n’était pas l’Allemagne » (Nouvel Obs. 22/09/1983).
Manifestation en solidarité de Nacer M’Raidi bléssé par un policier, Chatenay-Malabry le 19 février 1983, France. (Photo by Mohamed LOUNES/Gamma-Rapho via Getty Images)
Le 14 février, un brigadier blessait grièvement un jeune Tunisien. Les jeunes des deux cités – l’une française, l’autre immigrée – se retrouvent pour s’organiser.
Article de Daniel Guérin paru dans Lutter!, n° 4, janvier-février 1983, p. 32
Il est certes un peu tard, mais dans de tels cas il n’est jamais trop tard, pour revenir sur la réintégration des huit généraux qui ont trempé dans le putsch algérien de 1961, puis dans le carnage de l’OAS.
Article paru dans Informations ouvrières, n° 1103, semaine du 22 au 29 avril 1983
View of an unidentified street, Algiers, Algeria, 1983. (Photo by Gianni Ferrari/Cover/Getty Images)
ARRIVÉE à Alger. Ce qui frappe d’abord, c’est la foule dense qui se presse dans les rues et les grandes artères de la capitale algérienne. La démographie devient un problème essentiel : la population a doublé depuis 1962, date de la proclamation de l’indépendance du pays ; 60 % de la population a moins de 20 ans. Ce sont donc les jeunes, et principalement des hommes, que l’on voit dans les rues, « attendant », désœuvrés, debout contre les murs, discutant à haute voix entre eux. Sont-ils au chômage ? D’autres, plus âgés, sont là aussi, déambulant sur les trottoirs. Font-ils partie, comme nous l’affirme le chauffeur de taxi, de ceux qui, ayant « pointé » à leur travail, s’en retournent à l’extérieur pour faire leurs courses (on dit « faire la chaîne » dans le langage d’ici) ? Les courses, les achats divers, constituent le principal sujet de préoccupation de la masse des Algériens : attentes interminables, rareté de certains produits de base (œufs, ampoules, bananes…) qui, « miraculeusement », réapparaissent brusquement sur le marché. C’est alors la ruée vers tel ou tel point de la ville où la rumeur indique « que c’est là que vient d’arriver » l’objet tant désiré.
On the 66th anniversary of the Russian Revolution, Russians and tourists pour into Moscow to celebrate. Troops, tanks and bands parade through Moscow’s Red Square, Soviet Union, on November 7, 1983. (Photo by Mikki Ansin/Getty Images)
IL fut un temps où on ne pouvait mettre en doute, ni même s’interroger sur le régime soviétique, sans être soupçonné, de soutenir le camp impérialiste yankee, ou d’être un « laquais des réactionnaires ». Cette période semble définitivement close. S’interroger sur la nature sociale de l’URSS est aujourd’hui très à la mode. A gauche, surtout, les analyses foisonnent. Castoriadis ne fait pas partie de cette « tardive compagnie ». Dès les premières années de l’après-guerre, il commence à s’intéresser à l’URSS, en fondant à Paris, avec Claude Lefort, la fameuse revue « Socialisme ou Barbarie« .
Article signé H. M. paru dans les Cahiers du féminisme, n° 25, juin-juillet 1983, p. 30-31
Les manifestations de femmes devant l’Assemblée nationale en novembre et décembre 1981 furent l’expression d’un moment fort dans la coordination et la centralisation de la mobilisation des femmes contre le projet de code de la famille que tentait d’imposer le régime algérien aux millions de femmes algériennes. Déjà en 1966 et en 1973, le pouvoir avait tenté de promulguer un code de la famille ; mais la mobilisation des femmes à l’époque avait incité le régime Boumedienne à reculer et à le retirer.
Article de Roland Pottier parudans Gavroche, n° 10, juin-juillet 1983,p. 7-11
20 000 manifestants algériens silencieux face aux forces de police, un soir d’octobre 1961.
Ce jour-là, le 17 octobre 1961 vers 20h, une pluie fine tombe avec insistance sur l’asphalte parisien. Aux quatre coins de la capitale, des cortèges se forment pour converger vers son centre. Des travailleurs algériens sont venus de toute la région parisienne parce qu’ils n’admettent pas les contrôles d’identité, la fermeture de leurs lieux de rencontre après 19 heures et le couvre-feu de 20h30 à 5h30 imposé, le 6 octobre, par le préfet de police Maurice Papon.
Portraits de Karl Marx, Friedrich Engels et Vladimir Ilitch Lénine dans les rues de Brazzaville le 4 mars 1983 en République du Congo. (Photo by Bernard CHARLON/Gamma-Rapho via Getty Images)
IDÉOLOGIE ET CONSCIENCE DE CLASSE
Après coup, toutes les causes perdues paraissent irrationnelles et toutes celles qui ont triomphé rationnelles et justes. Invariablement, les buts visés par une minorité révolutionnaire défaite ont été qualifiés d’utopiques et, par conséquent, considérés comme indéfendables. Pourtant, le terme « utopique » ne peut guère être appliqué à des projets objectivement réalisables, mais doit être réservé à des systèmes imaginaires qui peuvent avoir, ou ne pas avoir, des bases matérielles concrètes qui permettraient leur réalisation. Il n’y avait rien d’utopique dans la tentative de prendre le contrôle de la société grâce aux conseils ouvriers et de mettre ainsi fin à l’économie de marché, puisque, dans le système capitaliste développé, le prolétariat industriel est le facteur déterminant du processus de reproduction sociale dans son ensemble, et qu’il n’est absolument pas obligatoire que ce processus passe par l’utilisation du travail salarié. Que la société soit capitaliste ou socialiste, c’est, dans chaque cas, la classe ouvrière qui lui permet d’exister. La production peut être effectuée sans qu’il soit besoin de prendre en compte une expansion exprimée en termes de valeur, ni de satisfaire les exigences de l’accumulation du capital. Il n’est pas forcé que la distribution et l’allocation du travail social empruntent le chemin des relations d’échange indirectes du marché, car elles peuvent être organisées consciemment grâce à de nouvelles institutions sociales placées sous le contrôle ouvert et direct des producteurs. Le capitalisme occidental de 1918 n’était pas Le système de production sociale obligatoire, mais simplement celui qui existait et son renversement aurait simplement supprimé les embarras capitalistes.
Maison d’un chasseur de vipères et de scorpions à Ghardaïa, en janvier 1983, Algérie. (Photo by Alain PETIT/Gamma-Rapho via Getty Images)
Si le communisme a défini les caractéristiques essentielles du passage révolutionnaire de la société capitaliste à la société communiste, la lutte des classes ne se déroule pas selon un plan machiavéliquement tracé d’avance dans tous ses détails par le parti révolutionnaire. La stratégie et la tactique du parti dont l’éventail est certes délimité par la théorie et le programme, doit s’appuyer sur le mouvement réel.
Article de Maxime Rodinson paru dans Le Monde, 14 mai 1983
A man bleeding with head injury is taken away by friends when Hezbollah forces attack leftist students on the street outside Tehran university campus, on the occasion of Cultural Revolution, 21st April 1981. The Cultural Revolution (1980-1987) was a period following the 1979 Islamic Revolution in Iran where the academia of Iran was purged of Western and non-Islamic influences to bring it in line with Shia Islam. (Photo by Kaveh Kazemi/Getty Images)
LA puissance des mots est étonnante. Il parait impossible d’obtenir qu’on renonce à ce que les scolastiques appelaient le réalisme : raisonner comme si les mots recouvraient une réalité bien déterminée, comme s’ils étaient autre chose que des étiquettes pour des concepts aux limites vagues et fluctuantes, se chevauchant, débordant les uns sur les autres.
Dossier spécial immigration paru dans Le Prolétaire, n° 375, octobre 1983, p. 1-11
Demonstration after the murder of Toufik, a ten- year old child at the Cite des 3000 in La Courneuve, France on July 13, 1983. (Photo by Mohamed LOUNES/Gamma-Rapho via Getty Images)
Solidarité prolétarienne avec les travailleurs immigrés et sans-papiers !
Pendant tout l’été s’est développée une campagne contre les travailleurs immigrés d’une rare intensité, à laquelle ont participé des hommes politiques de tout bord, chacun tenant son rôle comme dans une pièce longuement répétée. A Chirac, qui annonce la chasse aux sans-papiers à Paris en septembre et se plaint des étrangers, source d’insécurité, à Marchelli qui veut renvoyer tous les travailleurs en France depuis moins de 10 ans, les politiciens de la majorité répliquent en critiquant les « excès », mais ajoutent aussitôt que c’est « un problème bien réel » et que les idées avancées par les premiers sont, au fond, intéressantes.
Textes parus dans Le Prolétaire, n° 371, 18 mars au 21 avril 1983, p. 3-7
Immigrants, the city of red butte in Chatenay-Malabry, France on April 14, 1983. (Photo by Mohamed LOUNES/Gamma-Rapho via Getty Images)
Nasser M’Raidi, Youssef S., Robert Kéchichian, trois noms pour une même justice, une justice de classe ; trois noms pour un même arbitraire, un arbitraire de classe.
Textes parus dans Inprecor,n° 143, 14 février 1983,p. 15-18
View of an unidentified mosque, Algiers, Algeria, 1983. (Photo by Gianni Ferrari/Cover/Getty Images)
LE 2 novembre 1982, des affrontements violents éclataient entre étudiants progressistes et intégristes à la cité universitaire de Ben-Aknoun, près d’Alger. L’étudiant Amzel Kamel était tué par les nervis intégristes, et quinze autres étaient sérieusement blessés. Protestant contre les agissements meurtriers des activistes intégristes, 7 000 personnes accompagnaient les funérailles du jeune Kamel. En riposte, les intégristes organisaient à leur tour un rassemblement de 8 000 personnes, le 12 novembre, devant la Faculté centrale d’Alger, malgré la présence d’un fort dispositif policier.
Demonstration after the murder of Toufik, a ten-year old child at the Cite des 3000 in La Courneuve, France on July 13, 1983. (Photo by Mohamed LOUNES/Gamma-Rapho via Getty Images)
Le programme commun anti-immigrés des grandes familles politiques est de plus en plus d’actualité. Il se précise et prend corps non seulement à travers les mesures prises par la mairie de Paris, mais aussi par un accord Mauroy-Chirac pour un « consensus national » sur l’immigration. En quelques mois, la xénophobie latente et douce apparaît au grand jour avec les attentats racistes de cet été, la victoire du front droite-extrême-droite à Dreux et l’alliance gauche-droite. En quoi la xénophobie de la société française nous interpelle et quel obstacle pose t-elle au projet libertaire ?
Immigrants, the city of red butte in Chatenay-Malabry, France on April 14, 1983. (Photo by Mohamed LOUNES/Gamma-Rapho via Getty Images)
La foire électorale qu’à vécue la France depuis quelques semaines a été un sujet de polémiques et de discussions diverses alimentées par des dizaines de sondages sur les chances de telle ou telle liste de remporter les municipales. Dans une telle ambiance, on serait tenté de penser qu’effectivement les programmes diffèrent d’un parti à l’autre et qu’il y aurait sûrement des gagnants parmi eux.
Élèves d’un cours de langue française pour femmes immigrées à Chenôve, en Côte-d’Or, en 1983, France. (Photo by Danielle DAILLOUX/Gamma-Rapho via Getty Images)
Malgré la reconnaissance du droit d’association, les immigrés sont les premières victimes de la crise économique qui pour les besoins de la cause réanime les sentiments racistes. La politique qui fait venir l’immigré (la droite) est la même qui le fait repartir (la gauche). A la non régularisation des « sans-papiers » (dont certains sont en train de faire une grève de la faim depuis octobre), à la reconduction aux frontières, à l’interdiction de séjour à des maghrébins en possession de leurs papiers, à l’imposition des visas aux pays sud-américains, s’ajoute l’expulsion des femmes immigrées, venues dans le cadre du regroupement familial. Le migrant est cet homme robot, cette main-d’œuvre célibataire et tournante sans affectivité, ni attaches. Marginaliser dans la perspective du retour ou assimiler dans le cadre de l’homogénéisation. Voilà ce que nous impose le pouvoir.
Articles de Safia Bentayeb parus dans Et-thaoura,n° 5, automne 1983, p.6-8
Jeunes femmes pendant la Fête de la Jeunesse en juillet 1985 à Alger, Algérie. (Photo by Patrick AVENTURIER/Gamma-Rapho via Getty Images)
Les différents avant-projets de code de la famille qui ont vu le jour depuis l’indépendance, à peu de chose près, ont le même contenu et ont tous été élaborés de manière anti-démocratique « secrète » et en dehors des femmes.
La Marche anti-raciste et pour la dignité, dite Marche des Beurs, effectue un tour de France avant son arrivée a Paris; la voici en Alsace, rejointe par Georgina Dufoix, secrétaire d’État chargée de la famille, ici au centre, ainsi que par la population et des travailleurs immigres le 19 novembre 1983 a Strasbourg, France. (Photo by Dominique GUTEKUNST/Gamma-Rapho via Getty Images)
« Oui, nous allons marcher. Marcher pour construire et non pas détruire. Marcher pour être entendus et pour entendre. Marcher pour rassembler et dire la paix. Ensemble nous nous sortirons ainsi de l’engrenage de la haine raciale qui nous menace. De cette marche dépend en grande partie l’avenir de notre pays ». (Conclusion de l’appel à la marche envoyé aux orgas par J. Costil, pasteur et C. Delorme, prêtre…).
Article paru dans El-Oumami, n° 4, janvier 1983, p. 2-3
Fondamentalistes musulmans priant au Caire le 4 décembre 1982, Egypte. (Photo by Chip HIRES/Gamma-Rapho via Getty Images)
Le pouvoir a soi-disant décidé de porter un coup sévère aux « Frères Musulmans ». 23 intégristes arrêtés à la suite des affrontements de Ben Aknoun vont passer devant la Cour de sûreté de l’Etat de Médéa. Ils sont inculpés de « Constitution d’organisations subversives », de distribution de tracts portant « atteinte à l’intérêt national » et de « provocations à attroupements ». Par ailleurs, une organisation intégriste vient d’être découverte par le Darak-El-Watani et une trentaine de ses membres ont été arrêtés les 18 et 19 décembre derniers. Des membres de cette organisation auraient ouvert le feu sur des darkis. Les forces de l’ordre auraient découvert dans une carrière de Cap-Djanet « neuf bombes prêtes à l’emploi » ainsi que des armes à feu.
Jeunes enfants d’origine immigrée lors d’une manifestation contre le racisme le 9 septembre 1983 à Dreux, France. (Photo by Laurent MAOUS/Gamma-Rapho via Getty Images)
Beaucoup de choses ont été écrites sur ce sujet. Que dire de plus ? Il est un fait certain : cette montée du racisme n’est pas due à une augmentation de la population immigrée. Depuis 74, date à laquelle l’immigration fut réglementée par Giscard, le pourcentage d’immigrés par rapport à la population vivant « sur le sol français » n’a guère changé, oscillant aux alentours de 6 à 7% chiffre d’ailleurs déjà atteint dans les années 30.
Tract diffusé le 2 décembre 1983 et publié dans Alarme, n° 22, octobre-novembre-décembre 1983, p. 10
Marche pour l’égalité et contre le racisme à Paris, en décembre 1983, France. (Photo by Jean-Marc CHARLES/Gamma-Rapho via Getty Images)
A l’occasion de la marche anti-raciste sur Paris, organisée au départ par de jeunes immigrés de la cité des Minguettes, dans la banlieue lyonnaise, nombreux sont ceux qui vont affluer place de la Bastille pour crier haut et fort leur anti-racisme.
Article paru dans El-Oumami, organe des communistes-léninistes algériens, n° 4, janvier 1983, p. 7-9
Algeria. 1983. Spanish Kings Juan Carlos I and Sofia with the president Chadli Benjedid and his wife. (Photo by Gianni Ferrari/Cover/Getty Images)
Introduction
Depuis l’accession de l’Algérie à l’indépendance, les masses populaires sont écartées de la vie politique, marginalisées et étouffées : la répression, l’intimidation et la terreur psychologique ont été érigées en méthodes de gouvernement. La classe dominante a trouvé dans l’ANP, seule force organisée du pays, son principal point d’appui politique.
Document publié par El-Oumami,organe des communistes-léninistes algériens,n° 8, mai 1983, p. 2
Nous reproduisons ici le tract diffusé par nos camarades en Kabylie et à Alger à l’occasion de la commémoration du troisième anniversaire de la journée du 20 avril 1980 :
Appel du Comité Solidarité ouvrière internationale contre la répression en Iran (CSOIRI) paru dans Le Prolétaire, n° 372, 22 avril au 19 mai 1983, p. 4.
4 années de luttes courageuses et de répression sauvage
Il y a 4 ans l’insurrection des masses iraniennes avait permis la chute du régime du Shah. Cette insurrection était l’aboutissement d’un vaste et courageux mouvement de lutte de la classe ouvrière et des classes exploitées et des minorités opprimées d’Iran.
C’est une erreur de voir l’ensemble du mouvement social en Iran sous un angle strictement religieux. Si les religieux ont pu prendre la tête du mouvement populaire c’est grâce à leur implantation traditionnelle dans la société civile et surtout parce qu’ils avaient à leur disposition :
Article de Malika Lies paru dans Et-Thaoura, journal révolutionnaire marxiste d’Algérie, n° 4, avril 1983, p. 14
View of an unidentified street, Algiers, Algeria, 1983. (Photo by Gianni Ferrari/Cover/Getty Images)
Nous considérons utile, avant de rentrer dans le vif du sujet, de préciser que pour nous les événements de la CUTA [1] ne peuvent être considérés comme un « tournant marquant » dans la situation du mouvement étudiant algérien. D’une part, de par leur prévisibilité, conséquence logique de l’absence d’auto-organisation des étudiants sur des bases démocratiques. D’autre part, l’offensive menée par un avant-gardisme aveugle ne pouvait qu’aboutir à une opération suicide résultat d’un déséquilibre, flagrant, du rapport des forces en faveur des fascistes.
Article d’Assia Khalifa paru dans Et Thaoura, journal révolutionnaire marxiste d’Algérie, n° 4, avril 1983, p. 2.
Horst Hrubesch of Germany FR and Mahdi Cerbah of Algeria during the World Cup match between Germany RF and Algeria at El Molinon, Gijon, Spain on June 16th 1982 ( Photo by Gerard Bedeau / Onze / Icon Sport via Getty Images )
Quelle peut être l’arme pour le pouvoir, afin de s’assurer une relative stabilité et faire oublier à des millions d’Algériens, la misère dans laquelle ils vivent ? …
La coupe du monde 82, nous a montré que ce moyen, très efficace par ailleurs et qui a fait ses preuves, reste le FOOTBALL.
Manifeste repris par Tribune algérienne, n° 15, mai 1978, p. 39-44 et par Sou’al, n°4, novembre 1983, p. 121-125
Préambule*
De plus en plus les femmes dans le monde sont amenées à lutter contre l’arbitraire et l’injustice qui leur sont faits.
Les femmes algériennes ne sont pas épargnées de ce sort répressif. Elles ont eu plusieurs fois l’occasion de montrer qu’elles étaient les premières à ressentir et à souffrir des contradictions existant dans la société algérienne, et ce par la quotidienneté de leur oppression.