Bien des questions traitées dans les plus récents numéros de la « R.P. » méritent une discussion approfondie. Chacune d’elles mériterait un article particulier. Mais je ne veux pas abuser des colonnes de la revue, aussi me bornerai-je à résumer ma position qui, on le sait, n’est pas toujours conforme à celle des camarades du noyau.
Nous venions de donner le « bon à tirer » pour le numéro de novembre de la R. P. – dans lequel passait l’article « Trente ans après la Révolution russe » – lorsqu’une information cueillie à la radio nous annonçait la mort de Victor Serge, emporté brutalement par une crise cardiaque, dans une rue de Mexico. Il avait cinquante-sept ans.
Paris: French Communists On Trial In Paris. Ten French Radicals, accused of communism on trial in Paris. All are accused of plotting to upset the present French Government. The prisoners in the dock are front row, left to right. Pierre Monatte, Boris Lifschitz, Isiadore Loriot, Rene Monnousseau, Maurice Sigrand and Henri Both. Second row left to right. Emile Giraud, Marius Hanor, Alexandre Lebouy and Elie Rabilloud.
La vie et l’œuvre de Pierre Monatte pourraient se résumer dans les titres des deux revues qu’il a fondées, l’une en 1909 : la Vie Ouvrière, l’autre en 1925, la Révolution Prolétarienne.
Sans doute les circonstances expliquent-elles le changement de titre. La Vie Ouvrière en 1909, comme la Révolution Prolétarienne en 1925, devait être l’expression d’une coopérative intellectuelle pour militants ouvriers, une revue où des militants échangeaient des commentaires de l’actualité et des documents, non des doctrines ou des idées toutes faites, mais des matériaux pour élaborer leur opinion personnelle. construire leurs propres idées.
On March 1, 1949, on his action for libel against the magazine LES LETTRES FRANCAISES, the former apparatchik Victor KRAVCHENKO showing the mnuscript of his book J’AI CHOISI LA LIBERTE (I’VE CHOSEN LIBERTY) as the resounding piece of evidence prooving he is the author. Indeed, the magazine stood in 3 articles that the writer was not the author of the book J’AICHOISI LA LIBERTE which describes misery in USRR and the existence of concentration camp. (Photo by Keystone-France/Gamma-Keystone via Getty Images)
« Combat » ayant ouvert une enquête sur l’affaire Kravchenko, j’ai cru devoir préciser notre position en un papier remis directement à M. Claude Bourdet, rédacteur en chef.
Il est normal que le journal n’ait pas publié toutes les réponses reçues. Mais il est regrettable que le rédacteur chargé de l’enquête n’ait fait aucune allusion à l’opinion de ceux dont l’antistalinisme, né de leur fidélité à la Révolution russe, ne se confond pas avec l’anticommunisme vulgaire et réactionnaire. Je soumets donc le papier au jugement de nos lecteurs.