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René Cavanhié : « Le grain sous la neige » d’Ignazio Silone

Article de René Cavanhié alias R. Cavan paru dans Le Libertaire, n° 248, 22 décembre 1950, p. 3

Si l’action se déroule dans le même cadre et le même milieu que « Fontamara » (1) nous n’avons retrouvé que par éclairs l’âpreté et la vigueur de ce dernier roman. Là, des personnages taillés à la cognée évoluaient sur de la lave, ici ils sont ciselés par un poète. Nous préférions le bûcheron, et la première manière convenait mieux à ce peuple de « cafoni », véritables serfs du XXe siècle, à ces régions dures et hostiles.

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Jean Blanzat : Fontamara. Le chef-d’oeuvre de Silone

Article de Jean Blanzat paru dans Combat, 8 juillet 1949, p. 4

IGNAZIO SILONE est né en 1900 dans un village des Abruzzes. Son père possédait, dans ce pays aride, quelques hectares de terre, et, pour en compléter le revenu, la mère faisait du tissage. Ignazio n’avait pas quinze ans quand sa famille périt presque tout entière dans un tremblement de terre. Orphelin et sans ressources, Silone vint à Rome et gagna sa vie en vendant des journaux. Mais, déjà, la misère des « cafoni », les paysans de sa province, l’avait frappé ; à dix-sept ans, Silone était devenu secrétaire de l’un des premiers syndicats ouvriers agricoles.

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Gilbert Sigaux : Silone l’hérétique

Article de Gilbert Sigaux paru dans Combat, 10 août 1950, p. 4

IGNAZIO SILONE, par Hatim Elmekki (Source)

IL ne faut pas chercher à définir et à comprendre les œuvres d’Ignazio Silone indépendamment de ses prises de position politiques. Lui-même nous en avertit :

« Écrire n’a pas été et ne pouvait être, pour moi, sauf en quelque rare moment de grâce, une sereine jouissance esthétique, mais la laborieuse et solitaire continuation d’une lutte, après que je me fus séparé de mes compagnons les plus chers ».

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Les intellectuels et la déstalinisation

Article paru dans La Vérité des travailleurs, n° 54, janvier 1957, p. 11

Ignazio Silone (Source)

La crise des intellectuels compagnons de route soulève, en premier lieu pour ceux-ci, des problèmes de la plus grande importance, tels les rapports des écrivains, artistes, etc…, et de leurs œuvres avec les masses et leurs luttes émancipatrices, avec les formes d’organisation qu’elles prennent (partis, États…).

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Maurice Nadeau : La Gauche intellectuelle et le communisme

Article de Maurice Nadeau paru dans Combat, 8 juin 1950, p. 4

COMME tout était simple, pour l’intellectuel d’Occident, il y a vingt ans ! Comme il lui était facile de choisir ! Comme il pouvait aisément se donner bonne conscience ! Quand il avait compris la nature de son rôle : lutter contre l’état de choses existant, pas moins qu’aujourd’hui injuste et fondé sur des valeurs perverties, ne lui suffisait-il pas de regarder vers l’Est pour prendre confiance en lui-même, donner à son espoir et sa révolte une signification qui le dépassait ?