Textes parus dans Lutter !, n° 14,décembre 1985, p. 2-3
Aboutissement de la 3ème marche pour l’égalité des droits et contre le racisme qui avait quitté Bordeaux le 19 Octobre à Paris le 30 Novembre 1985. (Photo by Mohamed LOUNES/Gamma-Rapho via Getty Images)
1983 : La marche des jeunes beurs des Minguettes. 1984 : Les rouleurs de « Convergence ». 1985 : Deux marches concurrentes. Que se passe-t-il chez les beurs et chez les militants anti-racistes ? Un jeune, actif dans le « Collectif pour une arrivée unitaire », témoigne.
Article paru dans Lutter !, n° 10, mars 1985, p. 14-15
Arrivée de la marche Convergence 84, lancée par Farida Belghoul, pour l’égalité et contre le racisme le 1er décembre 1984 à Paris, France. (Photo by Mohamed LOUNES/Gamma-Rapho via Getty Images)
Myriam. Zina. Deux Beur(e)s de Toulouse. L’une a pu partir à Paris, pour le grand défilé-carnaval du 1er décembre dernier « Pour l’égalité et contre le racisme ». L’autre n’a pas pu. Et explique pourquoi.
Après les analyses sur « Convergence 84 » et le témoignage de deux « convergeuses » ayant participé activement au mouvement ( cf. « LUTTER ! » de février), voici le second volet, indispensable pour comprendre l’événement : comment une telle initiative a pu être ressentie, vécue directement par des jeunes issus de l’immigration, ni militants, ni engagés.
Article paru dans Le Prolétaire, n° 382, mai 1985, p. 1-3
S.O.S Racisme: ‘Touche Pas à Mon Pote’ in Paris, France on March 28th, 1985. (Photo by Mohamed LOUNES/Gamma-Rapho via Getty Images)
Un nouveau produit idéologique est né. SOS Racisme vend des badges et une idée simple : « touche pas à mon pote », pour « submerger la France de la haine et du racisme ». Nous ferons simplement remarquer que les racistes ont aussi leurs potes. Par conséquent ce slogan passe-partout n’offre aucun intérêt particulier si ce n’est d’être le support d’une campagne pour la démocratie contre les extrémismes.
Article paru dans Le Prolétaire, n° 380,décembre 1984, p. 1-3
Défilé contre le racisme ‘Convergence 84’ le 1er décembre 1984 à Paris, France. (Photo by Patrick AVENTURIER/Gamma-Rapho via Getty Images)
DE LA MARCHE 83 POUR L’ÉGALITÉ ET CONTRE LE RACISME A CONVERGENCE 84 POUR L’ÉGALITÉ OÙ EN EST LE MOUVEMENT ANTI-RACISTE AUJOURD’HUI ?
Les dix dernières années ont vu se développer une combativité accrue dans les rangs de la classe ouvrière immigrée, notamment, par rapport aux conditions de logement (lutte des foyers), aux droits syndicaux et aux conditions de travail (automobiles, saisonniers, etc.), à l’obtention de la carte de séjour et de travail (lutte des sans-papiers).
Arrivée de la marche anti-raciste Convergence 84 a Paris composée de plusieurs milliers de personnes le 1er décembre 1984 a Paris, France. (Photo by Patrick AVENTURIER/Gamma-Rapho via Getty Images)
Car il savait (…) que le bacille de la peste ne meurt ni ne disparaît jamais, qu’il peut rester pendant des dizaines d’années endormi dans les meubles et le linge, qu’il attend patiemment dans les chambres, les caves, les malles, les mouchoirs et les paperasses, et que, peut-être, le jour viendrait où, pour le malheur et l’enseignement des hommes, la peste réveillerait ses rats et les enverrait mourir dans une cité heureuse. Albert Camus (La Peste)
Manifestation de SOS Racisme le 7 décembre à Paris, France. (Photo by Patrick AVENTURIER/Gamma-Rapho via Getty Images)
L’unité entre les deux marches « pour l’égalité des droits et contre le racisme » ne s’est pas faite. Tous les politiciens l’ont regretté, du PS à l’extrême-gauche… sans oublier certains libertaires…
March against racism in Paris, France on November 30th, 1985. (Photo by Mohamed LOUNES/Gamma-Rapho via Getty Images)
Le deuxième anniversaire de la marche pour l’égalité en novembre 83 est le théâtre d’un débat passionnant et passionné entre les jeunes issus de l’immigration organisés en associations, certaines associations de travailleurs immigrés, et le trust SOS-racisme.
Des immigrés votent pour la première fois en France lors des élections municipales à Mons-en-Baroeul, France, le 19 mai 1985. (Photo by Alexis DUCLOS/Gamma-Rapho via Getty Images)
La campagne d’inscription sur les listes électorales des jeunes issus de l’immigration
S.O.S Racisme: ‘Touche Pas à Mon Pote’ in Paris, France on March 28th, 1985. (Photo by Mohamed LOUNES/Gamma-Rapho via Getty Images)
Dans le numéro quarante-cinq de Courant Alternatif un court article sur « l’après-convergence » et la formation de S.O.S. axé surtout sur la démarche électoraliste de certains partis assurant leur soutien logistique et matériel a été critiqué lors de la commission journal à Aix-en-Provence.
Arrivée de la marche Convergence 84, lancée par Farida Belghoul (en haut à droite), pour l’égalité et contre le racisme le 1er décembre 1984 à Paris, France. (Photo by Mohamed LOUNES/Gamma-Rapho via Getty Images)
Dans notre dossier « Convergence 84 » du n° 42 de C.A., nous pensions qu’il manquait un « bilan-débat des initiateurs de cette démarche mais surtout les perspectives, les suites de cette initiative ».
Une partie des organisateurs de « Convergence 84 » ont rédigé cette contribution au débat sur l’après-convergence, que nous publions ici.
Here young people of North African background (Beurs) have crossed France on motorcycle to organize a « Carnival Parade » in Paris to defend tolerance and equality, November 11, 1984. (Photo by Mohamed LOUNES/Gamma-Rapho via Getty Images)
En quelques jours, un travailleur turc a été abattu par des patrons et leur sous-fifre ; un bistrot turc, aussi, a été canardé (2 morts, 5 blessés) par un pauvre crétin qui « n’aime pas les étrangers » autres qu’ « européens ». Sans tomber dans le sentimentalisme, même révolutionnaire, écrire dans ces conditions est parfois difficile. Parce que les mots alignés, bien tranquilles, semblent minables, insuffisants.
Article paru dans Parti de classe, n° 6, octobre 1985, p.15-18
Fête de SOS Racisme place de la Concorde le 15 juin 1985 à Paris, France. (Photo by Patrick AVENTURIER/Gamma-Rapho via Getty Images)
Après la marche pour l’égalité et contre le racisme de ’83, après les mobylettes de Convergence, parties de cinq villes de France et culminant dans le défilé-carnaval de plus de 30 000 personnes à Paris le 1 déc. ’84, voici les projecteurs braqués sur « SOS-Racisme » et sur un nouveau happening musical à Concorde. Tous les ans on nous sert les mêmes salades, accommodées d’un assaisonnement différent.