Article de Mohammed Dib paru dans La Nouvelle Critique, n° 112, janvier 1960, p. 88-83 ; suivi du conte « La barbe du voleur »
Folklore serait un terme impropre, en Algérie, si l’on entend par là un ensemble de contes, un artisanat, une survivance de coutumes et de croyances appartenant à un passé révolu, devenus objet de curiosité pour le touriste, prétextes à fêtes locales et, en définitive, domaine des seuls spécialistes. Le mot culture, qui pourrait paraître exagéré, me semble mieux convenir ici. En tout cas, il n’existe pas d’autre culture que celle-là, d’autre qui soit aussi authentique, aussi extraordinairement variée, aussi vivante, si vivante qu’elle continue à se faire tous les jours, sous nos yeux. Il n’est pas d’autre culture aujourd’hui, en Algérie, que cette culture du peuple. La colonisation qui a détruit les formes plus élaborées, plus « hautes », de civilisation n’a pas entamé celle-là.
Vous devez être connecté pour poster un commentaire.