Article d’Alain Gérard paru dans Socialisme ou Barbarie, n° 38, octobre-décembre 1964, p. 115-116
View of the medal winners, from left, bronze medallist Ginny Duenkel of the United States, gold medallist Cathy Ferguson of the United States and silver medallist Kiki Caron of France pictured together after the final of the Women’s 100 metre backstroke event at the 1964 Summer Olympics inside the National Gymnasium in Tokyo, Japan on 14th October 1964. (Photo by Paul Popper/Popperfoto via Getty Images/Getty Images)
« Je suis fier des médailles que la France n’a pas eues. » M. HERZOG.
Nos lecteurs, même ceux qui suivent l’actualité d’un œil distrait n’ont pas manqué d’apprécier les progrès fulgurants dans la sottise que notre cher et vieux pays a accompli en quelques semaines.
Comme pour venger l’affront qu’il lui infligea durant quinze années, en combattant ses troupes avec peu de moyens et dans des conditions nettement défavorables, la France n’a retenu d’Abdelkader que le souvenir de sa reddition ; de même qu’elle a prétendu en avoir fait un « ami fidèle ». Si l’oubli de ce personnage peut s’expliquer en partie par le temps, la France officielle nous rappelle aujourd’hui qu’elle a toujours eu la mémoire courte, l’amitié mesquine et la fidélité trompeuse à l’égard de ceux qui l’ont servie loyalement. Et, par exemple, ne se souvient de l’existence des harkis, autres amis fidèles, que le temps d’une campagne électorale.