Article paru dans Sans Frontière, n° 13, du 28 février au 6 mars 1981, p. 10-11
Venues de toute l’Algérie, 600 femmes se sont retrouvées à Alger, criant leur refus de la vie qu’on leur fait, réclamant que cesse l’arbitraire et la violence quotidienne, notre correspondante à Alger le dit, et ce ne sont pas effets de style : traquées dans les rues, refoulées aux frontières, sans droits, sans voix, elles exigent aujourd’hui de pouvoir participer à l’élaboration du « Code de la Famille » en projet depuis l’indépendance. Elles décident aujourd’hui que la coupe est pleine et disent leur volonté d’un changement profond au-delà des petites concessions qu’on leur accordera peut-être demain. L’année dernière, se sont tenues à Oran les « Journées de la Femme Algérienne ». Nous vous en ferons dans le prochain numéro un compte-rendu (sur les deux thèmes suivants : le rôle de la femme dans la révolution algérienne et réflexion sur la délinquance juvénile féminine).