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Les mosquées : des tribunes pour le pouvoir en Algérie

Article paru dans Travailleurs immigrés en lutte, n° 4, octobre 1976, p. 5

Children in Algerian Shantytown (Photo by © Richard Melloul/Sygma/CORBIS/Sygma via Getty Images)

Un des rares amendements fait par les bureaucrates bourgeois à l’Avant-projet de Charte nationale, est relatif à la religion. L’Islam a été proclamé religion d’État. On apprend (toujours dans la Charte) que l’Islam est une des caractéristiques principales du socialisme, tel que le conçoivent nos exploiteurs.

Et quand on sait, avec ça, qu’en Algérie il y a plus de mosquées construites, quo d’hôpitaux ou de lycées, on est en droit de se demander : quels intérêts poursuivent nos exploiteurs ? Qu’est-ce qui les pousse à consacrer tant d’argent à la religion ?

On commencera à comprendre quand on saura que les Imams sont des fonctionnaires grassement payés. Que, en plus, leurs discours sont directement préparés, (sinon fortement orientés) par le ministère des Habous. C’est donc ainsi que le régime, en-deçà du caractère traditionnellement réactionnaire de la religion, l’utilise de façon systématique. Les mosquées en Algérie et tout le corps religieux sont des instruments de propagande.

Au moment du conflit qui opposait les capitalistes algériens et marocains, les prêcheurs ont activement participé à la campagne d’hystérie nationaliste, et à chaque fois qu’il a été nécessaire (« révolution agraire », Charte nationale), les mosquées ont servi à tenter d’abrutir et de tromper les masses laborieuses.

« La religion est l’opium du peuple » : c’est en tant qu’instrument des exploiteurs que les travailleurs doivent la combattre !

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