Article paru dans Combat pour l’autonomie ouvrière, n° 7, juin 1978, p. 8.
Vive le Foot-BalI entre les camps de concentration!
Oui parce que c’est sa place, comme c’était sa place à Munich, comme c’était sa place à Mexico, comme c’était sa place etc… Comme les jeux olympiques seront à leur place à Moscou en 1980.
Nous vivons dans un monde régenté par le capital, et celui ci peut prendre divers visages selon qu’il doit raffermir son assise, ou bien ronronner s’il est bien en place. Dénoncer le Capital et le Foot-Ball en Argentine et là seulement c’est reconnaître implicitement qu’il y a le bon et le méchant foot-baIl, le bon foot-baIl à St Etienne (Allez les verts) à Bastia (Forza Bastia) et le méchant foot-baIl en Argentine (Allez Vidella). On peut rapprocher cette campagne imbécile du « COBA » des lamentations gauchistes après le putsch de l’homme d’Etat Pinochet. I.T.T., et ses filiales étaient des méchants capitalistes, par opposition aux bons, on suppose, c’est pourquoi il fallait boycotter I.T.T. Quelle farce ! Quelle ignorance de la réalité du Capital, du salariat qui sont universels et omniprésents. Ce type de campagne démocratique, disais-je, contre un Etat donné ici l’Argentine, démontre s’il était besoin, le niveau d’ignorance et d’incompréhension du gauchiste moyen. Ces bureaucrates qui lui donnent un os à ronger, pour l’occuper, et c’est normal il est venu proposer ses services, savent qu’il va se jeter dessus n’ayant pas la plus élémentaire curiosité qui lui ferait découvrir l’inanité de sa démarche. On n’a pas à engager le combat démocratique contre l’Etat. ON A, A LE DETRUIRE, ET C’EST TOUT. Au nom de la démocratie, de l’anti-facisme, le prolétariat a été écrasé plusieurs fois. Car en défendant la « Liberté » on oublie de se battre pour l’émancipation humaine, pour le communisme.
A Barcelone en 1937 ils s’y sont tous mis, les staliniens, les anarchistes, les Poumistes, pour demander aux prolétaires de poser les armes pour faire front commun aux fascistes. « Tous unis » disaient-ils. Les armes posées, les prolétaires se sont faits massacrer au nom de la démocratie et de l’anti-facisme.
Alors prolétaires français ne vous laissez pas embrigader par ces combats d’arrière garde. A chaque « petit pont » de Guillou, à chaque coup franc de Platini dites-vous qu’un corps en Argentine est en train de souffrir, en train de mourir, mais ne vous lamentez pas souvenez-vous en c’est tout. Et le moment venu sachez leur faire payer très cher ces minutes, ces heures, ces années, qu’ils vous ont volés vous empêchant de vivre. Car votre lutte ici est aussi celle des prolos qui crèvent à dix mille kilomètres d’ici.
Allez la France, allez Platini, marquez vos buts les prolétaires auront un jour la balle de match au bout du pied, et tous les Vidéla de la terre n’y pourront rien.
A BAS LE FOOT-BALL ! VIVE LA REVOLUTION SOCIALE !
A BAS LA DEMOCRATIE ! VIVE LE COMMUNISME !
Blueberry.