Article paru dans les Cahiers du Communisme de Conseils, n° 5, mars 1970, p. 1-8.
Faire connaître le « Communisme de Conseils » n’est pas une petite affaire pour une modeste revue trimestrielle. Il nous faut publier l’oeuvre des camarades qui, dès avant la guerre de 1914 virent dans les « soviets » russes et les « conseils » allemands l’organe autonome du prolétariat et l’ébauche d’une société sans classe, et combattirent la social-démocratie et plus tard contre le bolchévisme. Ces camarades furent plongés dans une période riche en événements d’importance mondiale, et leurs écrits, pour être bien compris doivent être replacés dans ce contexte.
Parmi ces écrits il y en a qui sont liés à l’action ouvrière, et il y en a d’autres de portée plus générale qui s’attaquent aux fondements idéologiques de la social-démocratie et du léninisme. Certains de ces travaux ont été publiés en hollandais, en allemand, en anglais, mais très peu en français. C’est seulement en 1930 que la réponse de H. Gorter à Lénine fut publiée en France. Elle vient d’être rééditée, et il faut espérer que le très important ouvrage de A. Pannekoek « Lénine philosophe » le sera aussi prochainement, ainsi que celui sur les Conseils. Nous parlerons de ces livres, comme de ce qui pourrait être publié de K. Korsch et O. Rühle. Mais entre cette génération de théoriciens du Communisme des Conseils et notre époque, d’autres camarades prirent le relais, dont notamment P. Mattik aux U.S.A (articles dans la revue « Living Marxism », brochures et études diverses), H. Canne-Meijer et d’autres encore qui en Hollande, bénéficièrent du contact avec Pannekoek. Nous puiserons donc aussi dans leurs écrits, ainsi que dans les quelques petites revues qui, en France, après la seconde guerre mondiale, se réclamaient du Communisme de Conseils.
Toutefois, nos Cahiers ne sont pas réservés à l’Histoire. Ils sont ouverts à la collaboration de ceux qui représentent actuellement ce même mouvement, cette même tendance confrontée aux problèmes de la société moderne et de la lutte de classe à notre époque.
Nous sommes entrés dans une phase de l’évolution des sociétés industrielles de tout le monde moderne caractérisée par les prémices de ce nouvel assaut contre le capitalisme, qu’il soit privé, mixte, ou d’Etat. Les prémices de cet assaut se déroulent alors que le Tiers-Monde en est encore à l’accouchement d’Etats nationaux à structure bourgeoise et bureaucratique. Ce qui crée une situation internationale complexe et mouvante car, en outre, le partage hégémonique du monde entre puissances impérialistes rivales est de nouveau remis en question, ne serait-ce que par l’existence de la Chine bureaucratique, et le retour au tout premier rang du Japon et de l’Allemagne.
Le meilleur moyen de nous définir dans cette situation est de le faire en fonction de la compréhension des événements et des problèmes que les travailleurs doivent résoudre au cours de leurs luttes. Ce qui nous oblige évidemment à nous délimiter de tous les courants de pensée et organisations se réclamant également de la révolution prolétarienne. C’est même en se délimitant des autres qu’on se définit parfois le mieux et le plus clairement que ce soit sur le plan idéologique ou dans le domaine de l’action.
Ainsi, en ce qui concerne les événements de mai-juin 1968, une des caractéristiques essentielles du mouvement nous parait être le divorce qui s’est amorcé au sein des étudiants et des travailleurs entre le plus grand nombre qui ont agi spontanément, et toutes les organisations dirigistes qui ont coiffé ce mouvement, l’ont canalisé grâce aux syndicats pour les travailleurs, ou essayé de l’utiliser et le « récupérer » chez les étudiants. Ce divorce amorcé dans l’action s’est précisé dans les discussions auxquelles elle a donné lieu et au travers de l’activité politique depuis mai-juin 68. Une certaine clarification en découle. Il apparaît par exemple évident pour de plus en plus de travailleurs, et surtout de jeunes ouvriers comme pour beaucoup d’étudiants que les partis et les syndicats sont des institutions intégrées au régime et, de par leur fonction au sein de la classe ouvrière, sont des formations contre-révolutionnaires actives. Par contre, le P.S.U, les maoïstes, les trotskystes des différentes organisations, qui se réclament cependant de la même idéologie dirigiste que le P.C, à savoir le léninisme, réussissent à acquérir une certaine audience. Ils ne représentent pour tant que des « directions de rechange », se disputant l’auréole du parti le plus révolutionnaire que chacun prétend créer en recrutant dans des Comités d’action très minoritaires et de courte durée parce que maintenus ou créés artificiellement après mai-juin.
Nous ne surestimons pas l’influence réelle de ces organisations bureaucratiques, mais ne nous devons pas non plus la dédaigner. Car nous ignorons pas qu’elle peut s’étendre, dans une société dominée par de prétendues élites qui s’efforcent de manipuler et conditionner les masses. Dans le prolétariat qui subit le pouvoir des classes dominantes et qui veut se débarrasser du pesant carcan de la hiérarchie économique, politique et culturelle, une « meilleure » élite dirigeante peut apparaître comme le sauveur. Or, il n’y a pas de « meilleurs » dirigeants, comme il n’y a pas de « bons » patrons, ni même de braves curés, pas plus que de flics « débonnaires ». C’est la fonction qui fait l’homme. Changer de maîtres ne briserait rien de fondamental dans le système d’exploitation.
P.S.U., trotskystes, maoïstes, visent la conquête du pouvoir politique. Faute d’avoir pu conquérir de l’intérieur les instruments de ce pouvoir, comme les partis socialiste et communiste (car selon les époques, ils sont « entrés », dans l’un ou dans l’autre) et les syndicats, ils en sont réduits à la conquête des Comités d’action d’hier, des Conseils ouvriers si de nouvelles luttes en font surgir demain. Ils ne veulent absolument pas louper le coche. Ils veulent diriger. En quoi ils n’ont rien inventé : leurs recettes stratégiques et tactiques sont puisées dans l’arsenal léniniste. Même si dans certaines périodes historiques bien déterminées les groupuscules peuvent s’étendre, leur anachronisme est tel, qu’ils sont réduits à une secte fétichiste d’adorateurs du bolchévisme mort de l’époque de Czars. La pratique a dépassé le bolchévisme, il est grand temps que la théorie en fasse de même. En 1969 il serait utile de se souvenir de ce que disait Engels le 8 octobre 1885 :
« aujourd’hui, le prolétariat allemand n’a plus besoin d’organisations officielles ni publiques, ni secrètes : la liaison simple et naturelle de compagnons appartenant à la même classe sociale et professant les mêmes idées suffit, sans statut, ni comité directeur, ni résolution ou autre forme tangible, à ébranler tout l’empire allemand… Bien plus le mouvement international du prolétariat américain et européen est à cette heure devenu tellement puissant que non seulement sa forme première et étroite la ligue secrète – mais encore sa seconde forme infiniment plus vaste – l’association internationale des travailleurs – lui est devenue une entrave et que le simple sentiment de solidarité fondé sur l’intelligence d’une même situation de classe, suffit à créer et à maintenir, parmi les travailleurs de tout pays et de toute langue un seul et même grand parti du prolétariat » (Quelques mots sur l’histoire de la ligue des communistes).
Bien sûr il serait difficile de parler de même du paysan russe se jetant avec ivresse sur son lopin de terre. Il faut être aussi exotique et anachronique qu’un maoïste du monde capitaliste occidental pour vouloir encercler les villes à partir des campagnes.
L’idéologie qui inspire P.S.U., trotskystes, maoïstes n ‘est pas à proprement parler l’idéologie des classes dominantes des capitalismes bureaucratique même si celles-ci en vue de l’exportation utilisent une phraséologie révolutionnaire. L’idéologie d’une classe se modifie en fonction de ce que devient cette classe. Le « parti communiste » quant à lui a abandonné ce bolchévisme de la belle époque pour être mieux adapté au besoin actuel du capitalisme, même si jouant son rôle de 5e colonne il est amené durant certaines périodes, selon les fluctuations internationales à se radicaliser, moment auquel actuellement nous assistons. Vu leur stade de développement économique moins avancé, le capitalisme cubain et chinois peut continuer à produire une idéologie d’exportation, déjà dépassée à l’intérieur de ses nations qui entretient mystiquement octobre 17. Entre l’idéologie bolchévique, stalinienne, et celle de la nouvelle classe (les managers) la filiation est certaine bien que chacune soit apparue après le rejet formel de la précédente mais l’identification serait la preuve d’une extraordinaire myopie historique. Les bons apôtres du P.S.U., des formations maoïstes et trotskystes sont des adversaires de classe pour les travailleurs, au même titre que les dirigeants du P.C et des syndicats. Entre tous ces bureaucrates, en place ou en devenir, il n’y a que rivalité pour s’emparer du pouvoir politique. Evidemment traiter d’adversaires de classe et non d’adversaires de tendance des « camarades » avec lesquels nous pouvons nous trouver mêlés dans l’action de tous les jours, comme dans des luttes plus vastes telles celles de mai-juin 68, peut paraître exagéré et donner l’impression d’un sectarisme condamnable.
Et pourtant, notre opinion n’est ni exagérée, ni sectaire.
Ce qui peut tromper dans l’activité des dirigistes, c’est leur souci de coller aux travailleurs ainsi qu’à la fraction radicale des étudiants, de se présenter à eux comme « leurs défenseurs » les plus acharnés, et de ne pas hésiter même à se mouiller dans leurs luttes. Mais comment pourrait-il en être autrement ! il leur faut se placer « à la tête » (noblesse oblige) de ceux qui ont seuls la force d’accomplir la révolution socialiste. Tout le pouvoir aux Soviets, proclamait Lénine avant de le confisquer pour le Parti et liquider lesdits soviets. L’action des bolchéviques fut un facteur important de la liquidation des soviets en tant qu’organe autonome du prolétariat, mais il ne faut pas perdre de vue que, bien que concentré dans les grandes villes le prolétariat russe n’était rien plus qu’embryonnaire. Si à l’instar de toutes les révolutions de ce siècle il esquissa par le soviet le projet de la société sans classe, perdu dans la masse des paysans, dans une société à structures encore semi-féodales, il ne put réaliser ce projet. La situation même de la Russie condamnait les Soviets à disparaître. La direction des principaux Soviets ne fut pas un viol.
Notre rigueur de pensée n’est pas ce qu’on appelle sectarisme, lequel est avant tout un comportement. Là où nous travaillons et vivons, nous côtoyons des adversaires de tendance, et nous ne prétendons pas que notre vérité est la vérité, car nous savons bien que notre vérité demande à être vérifiée, et donc modifiée, dans une confrontation permanente avec nos compagnons, et surtout avec les faits au cours des luttes. Nous côtoyons aussi quotidiennement des adversaires de classe , affirmés ou en puissance. Nos rapports avec eux sont obligatoirement très diversifiés, allant de l’hostilité totale à la discussion patiente et même parfois fraternelle. Un compagnon de travail stalinien ou trotskyste, un jeune ouvrier maoïste, un étudiant ESU, etc… nous savons bien qu ‘ils peuvent évoluer comme nous avons évolué nous-mêmes avant de devenir communistes de conseils. Nous savons par ailleurs que les faits apportent constamment de l’eau à notre moulin. Pourquoi donc serions-nous sectaires ! Et pourquoi nous laisserions-nous aller à l’outrance dans nos critiques ! Sectaires, nous le sommes d’autant moins que nous n’offrons ni dogme, ni catéchisme, le marxisme est tributaire de l’évolution de la lutte des classes, rien n’est figé il n’y a pas de raison pour que la théorie le soit, la référence constante aux écrits de Marx relève d’une conception idéaliste de la théorie préexistante à la lutte et séparée mécaniquement d’elle. La conscience communiste demeure ouverte, après examen critique, aux apports de la recherche sociologique, économique, philosophique, politique, culturelle, sans jamais les admettre comme tels (comme sociologique, économique, etc…), c’est-à-dire sans jamais se parcelliser ni perdre son caractère de totalité organique. Les premiers numéros de nos Cahiers en font foi. Pas de dogme, donc pas d’orthodoxie à défendre. Pour nous « cela est en contradiction avec certaines conclusions de Marx » n’est pas l’équivalent de « c’est faux ». On ne le répétera jamais assez : Marx n’a vécu que de 1818 à 1883, l’essence du Marxisme c’est la méthode et aucun mysticisme idéologique ne nous empêchera d’appliquer cette méthode aux écrits de Marx. Toute théorie n’est qu’un outil toujours imparfait, et non la référence suprême pour cataloguer et étiqueter les hommes et les faits. Notre souci constant est d’ailleurs de repartir toujours du concret, de l’actuelle et dynamique réalité, pour rajeunir les bases théoriques de notre compréhension du monde moderne, et non de rechercher pieusement dans les œuvres de nos maîtres à penser ce qui pourrait bien s’appliquer à l’évolution de la société.
On nous reprochera peut-être d’avoir fait dans nos Cahiers, pour ce début, une place trop grande aux écrits d’anciens camarades. Cependant, n’est-il pas encourageant, comme ce fut le cas pour nous dans le passé, de « trouver » ce que l’on pense déjà exprimé et formulé clairement par ces lutteurs qui vécurent la première grande vague révolutionnaire et par d’autres camarades qui, dans des circonstances plus ingrates, durent réduire leur activité à des publications semi-confidentielles pour lutter contre l’écrasante littérature social-démocrate, bolchévique, voire trotskyste?
Ce que nous voudrions donner avec notre publication c’est une idée de la richesse du Communisme de Conseils. Qu’il s’agisse des grands événements de l’histoire du dernier demi-siècle, des guerres, des révolutions, de l’évolution économique, des rapports de classes, des mutations au sein de celles-ci, des contradictions du monde moderne, de la destruction continue des valeurs morales et culturelles bourgeoises, de la maturation de la révolution sexuelle, tout ce qui constitue la vie des hommes et leur devenir reste constamment l’objet d’une recherche incessante, serrant de prés les luttes que mènent les hommes pour leur libération. Leur libération totale, car un des grands enseignements des luttes passées, c’est que la révolution sera totale ou ne sera pas, comme elle sera rapidement internationale ou sera rapidement écrasée.
Une révolution seulement politique ne peut aboutir qu’ à un changement de personnel dirigeant de la société. Or, c’est tout l’édifice qui doit être brisé et remplacé de fond en comble, les assauts contre la société actuelle visent les multiples aspects de l’exploitation. De plus en plus les moindres actions de quelque envergure débouchent sur la lutte contre les Etats devenus totalitaires, et mobilisent le prolétariat contre ses conditions d’existence.
Ajoutons que cet aspect global des luttes de notre époque n’ est concevable que dans la participation active et consciente de la classe ouvrière et pas du tout grâce à l’action exemplaire des minorités agissantes encore moins donc grâce à l’action de noyaux de bureaucrates. Révolution totale et rapidement internationale, car nous le savons par expérience, un mouvement révolutionnaire géographiquement limité même en pays industrialisés, serait écrasé par l’action conjuguée des Etats capitaliste et bureaucratiques. Or, sur ce point aussi, les conditions d’un élargissement rapide d’une insurrection prolétarienne deviennent tangibles et s’accroissent du fait de l’interdépendance des économies et des Etats, du nivellement des conditions de travail et de vie par groupes d’Etats.
Les rivalités qui opposent les grandes et moyennes puissances impérialistes s’exacerbent et approfondissent les contradictions internes dans chaque pays. Les luttes des travailleurs tendent de plus en plus à bousculer l’encadrement politique et syndical. Les gréves sauvages se multiplient. Dans une telle situation les visées des dirigistes ne sont plus de mise. C’est aux travailleurs eux-mêmes qu’il revient de mener cette longue et âpre lutte, en déployant toutes leurs capacités d’initiative et de créativité.
La question de la spontanéité
Car, n’en déplaise à tous les tenants des idéologies techno-bureaucratiques, à toutes les directions de rechange, il y a chez les travailleurs, qu’ils soient ouvriers, employés ou techniciens, jeunes ou adultes des deux sexes, autant de capacités d’intelligence, de dons d’organisations, d’esprit de responsabilité, et de compréhension des possibilités d’action que chez les « élites », qui ne peuvent avoir qu’un surplus d’instruction et de culture, dont on sait ce qu’elles valent, étant d’essence bourgeoise, et actuellement si contestées. Les ouvriers, les travailleurs en général, la piétaille, quoi, sont certes très conditionnés. Les classes dominantes s’y emploient à grand renfort d’idéologie. Mais nos « avant-gardistes » ne le sont pas moins. Même la connaissance du marxisme n’est pas une garantie : elle peut faire un érudit, un théoricien distingué, ou un bon dirigeant au service d’une classe dominante. Les « révolutionnaires professionnels » retardent toujours d’une révolution. Leur mémoire dispose d’un tas de recettes généralement vieillottes dans lesquelles ils restent empêtrés, alors qu’une situation nouvelle (et elle l’est toujours du fait de l’existence d’adversaires qui ne sont ni maladroits ni stupides) exige au contraire des initiatives, des décisions rapides, variées, spontanées, collant aux problèmes que pose toute grande bataille. Et seuls les combattants eux-mêmes sont capables de répondre partout à la fois aux exigences d’une lutte multiforme. Réduire un mouvement révolutionnaire aux actions de formations dirigées par des organismes hiérarchisée et centralisés, ce serait d’ailleurs accepter la stratégie de l’adversaire qui, sur ce terrain, resterait le plus fort. La grande force des travailleurs réside au contraire dans leur présence partout où est vulnérable le régime à abattre : production, services et même armée, et dans leur possibilité de porter partout à la fois des coups décisifs. Tous les dirigistes qui nient ce qu’ils appellent le « spontanéisme » n’ont pourtant qu’un objectif : coopter le plus vite possible tous les militants qu’une grande lutte a révélés et, en essayant d’embrigader cette génération spontanée de militants, font leur travail. C’est notre tâche de les combattre.
Les travailleurs seraient incapables d’organiser leurs luttes, prétendent-ils pour mieux manipuler les travailleurs, ne voulant pas avoir de comptes à rendre, si ce n’est à leur propres dirigeants. Car, le modèle qu’ils nous offrent, ce sont des organisations très structurés, très centralisées, et excessivement disciplinées. Ce modèle en dit long sur leurs intentions. C’est le règne de la techno-bureaucratie. Pour qui a connu le poids et l’autorité sans contrôle des appareils de l’ex-I.C et des P.C nationaux, l’imitation par tous les dirigistes de ce modèle d’organisation est redoutable. Leur grand argument est le prétendu besoin d’une organisation pré-existante offrant ses bons services pour faciliter l’organisation régionale, nationale et internationale des Conseils ouvriers. Merci beaucoup. Les travailleurs se méfient d’ instinct de cet encadrement qu’on leur propose si généreusement. Ils ne se laisseront plus si facilement embrigader que par le passé.
Cahiers du Communisme de Conseils.