Je suis très heureux d’annoncer à mes amis et lecteurs la parution, le 16 juillet, de mon nouveau livre : Dissidences algériennes. Une anthologie, de l’indépendance au hirak.
En voici la présentation qui figure sur le site des éditions de l’Asymétrie :
Le surgissement populaire de 2019 en Algérie a braqué les projecteurs, du moins pour un temps, sur une société en pleine effervescence, avide de justice et de liberté. Pourtant, le hirak ne constitue qu’une séquence, certes inédite à plus d’un titre, de l’histoire des luttes sociales et politiques qui ont jalonné la trajectoire de ce pays depuis sa sortie de la nuit coloniale. En effet, cette anthologie de textes souvent méconnus se propose de mettre en lumière grèves, émeutes, révoltes et débats tels qu’ils furent rapportés et animés par des individus ou groupes se réclamant du socialisme et opposés au régime militaro-policier. Qu’il s’agisse de l’autonomie de la classe ouvrière, de la reconnaissance de la culture berbère, de la séparation de l’Etat de la religion, de l’égalité entre les hommes et les femmes ou du bilan du combat anticolonialiste, les analyses et prises de position émanant de ces dissidences algériennes conservent une audace rarement égalée à ce jour.
Vous pouvez dès à présent en parler à vos libraires préférés (ou le précommander sur le site de la FNAC) et diffuser l’information auprès de vos contacts. Je ferai en sorte de répondre aux demandes de présentations et discussions au cours de la prochaine période.
En attendant, vous pouvez apprécier dans le numéro de juin de La Révolution prolétarienne, l’introduction de mon livre intitulée « Pour la réappropriation critique d’un héritage fragmenté » et dont je dévoile ci-dessous les premières lignes :
L’idée de cet ouvrage, qui donne à lire quatre-vingt-quatorze textes publiés par des groupes communistes et socialistes algériens, s’est imposée en avril 2020, durant le premier confinement provoqué par la COVID-19. Si le ralentissement perceptible des rapports sociaux m’a inspiré quelques lignes teintées de colère et de légèreté, la suspension des marches du hirak – mouvement populaire initié en février 2019 contre un cinquième mandat d’Abdelaziz Bouteflika – m’a incité à revenir sur ma dernière expérience dans ce pays. En effet, après plusieurs mois passés en Algérie, au cours desquels j’ai assisté au reflux de la dynamique contestataire et à l’inefficience d’une « gauche » davantage habitué aux intrigues ou aux communiqués qu’à la praxis révolutionnaire – à de rares exceptions près –, j’ai pris la décision d’abréger mon séjour et de rentrer à Paris où la pandémie m’a surpris.
La Révolution prolétarienne est une revue trimestrielle disponible sur abonnement ainsi que dans certaines librairies comme à Paris (Publico et Quilombo) ou Marseille (Transit, L’Odeur du temps et L’Hydre aux mille têtes).