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Proche-Orient : brasier impérialiste

Article paru dans les Cahiers du Communisme de Conseils, n° 10, février 1972, p. 48-65

A group of Soviet advisors in Egypt – 1972 (Source)

La chaîne des « luttes de libération nationale » est longue : des charniers du VIET-NAM aux maquis palestiniens, la guerre continue ses ravages, écrasant sous son feu infernal les soldats dressés les uns contre les autres par leurs bourgeoisies respectives qui sont parvenues à les entraîner dans le bourbier de la guerre impérialiste.

Pour « héroïque » qu’elle soit, comme la qualifie la presse d’une prétendue « extrême gauche », cette lutte ne participe en rien à la Révolution Mondiale, ainsi que nous allons le voir dans cet article. Il ne se passe guère de jours sans que l’ « opinion publique » ne reçoive, à jets continus, les slogans anti-impérialistes dont, extrême-gauche et gauche sont si prolixes, mais peu nombreuses sont les voix pour s’élever contre ce carnage, non pas en pacifistes, mais en révolutionnaires internationalistes.


La guerre pour les barils d’or noir du BIAFFRA liquidée, la tension internationale s’est de nouveau cristallisée au PROCHE-ORIENT, pendant que les divers impérialismes palabraient interminablement dans les capitales diplomatiques. Les pèlerins de la paix, quant à eux, parlaient tout à leur aise du « Cessez-le-feu », alors que la guerre s’intensifiait. Pour sauvegarder cette fameuse paix, la vieille social-démocratie décrépite, par ses organes de presse et les meetings qu’elle organisait à l’époque, demandait au gouvernement français d’intervenir favorablement au côté d’ISRAEL en levant l’embargo d’armes à destination de ce pays, et, de cesser d’en fournir au camp adverse.

De leurs côtés, les stalinistes dans la foulée de la grande sœur « socialiste » l’U.R.S.S. prenaient faits et cause pour le bloc arabe en exploitant le conflit aux fins d’entretenir dans l’esprit des travailleurs le chauvinisme et le patriotisme. Comme à l’ordinaire, le « complot des sionistes-impérialistes » était vigoureusement dénoncé.

Mais les impérialismes, au nombre desquels l’U.R.S.S. figure en première ligne avec les U.S.A., peu enclins à se laisser infléchir par les revendications de type pacifiste, n’ont cessé de fournir des stocks d’armes aux deux parties qui s’affrontent. Aucun Etat arabe ne fabrique lui-même les armes utilisées dans la guerre actuelle, et tous importent le matériel dont ils tiennent à disposer au nom de leur « indépendance » et de leur « sécurité », pendant que les travailleurs et les masses paysannes croupissent dans la misère la plus sordide.

Le fait que les deux belligérants se procurent le quasi totalité de leurs armements et matériel de guerre, l’un auprès des pays « impérialistes », l’autre dans le bloc « rouge », prouve abondamment quel aliment de choix la chair à canon est pour l’économie de guerre de ces pays à « systèmes sociaux différents ». Aussi, laissons parler le très sérieux « Monde Diplomatique » de mars 1970 à propos de cette fantastique vente d’armes :

« Peu de gens seront étonnés d’apprendre que c’est au PROCHE-ORIENT que s’est effectuée l’expansion la plus spectaculaire ; il n’empêche que l’ampleur de cette progression sera pour beaucoup une surprise. L’équivalent en dollars du budget de défense d’ISRAEL, mesuré à partir des prix et des taux de change de 1960, était de 77 millions de dollars en 56 et de 184 millions en 62, en 66, il était de 347 millions et de 736 millions en 68. On estime que l’EGYPTE a dépensé 250 millions de dollars en 56 et 289 en 62 ; le chiffre fourni pour 66 est de 444 millions de dollars et de 730 en 1968. »

S’il y a un principe que le marxisme a toujours affirmé nonobstant les illusions démocratiques, c’est que la guerre est partie intégrante du système de production capitaliste, c’est bien celui de l’inévitabilité des conflits impérialistes à l’époque de la saturation des marchés.

Autrement dit, sans économie de guerre, le capitalisme ne peut
survivre à ses terribles contradictions. Sans répit, depuis
1914, les guerres ont embrasé le planète et jeté dans le carnage ininterrompu des millions de prolétaires.

L’ETAT JUIF D’ISRAEL

A partir de 1910, les pionniers sionistes créèrent les tout premiers kibboutzim en GALILEE, avec l’appui financier du Fonds national juif, lequel possède les terres, qu’il leur loue par la suite. Très tôt, les kibboutzim se sont pliés aux lois du marché capitaliste ambiant, et ont adopté les pratiques qui en découlent. Pour résister à la concurrence du marché intérieur, soit de la production d’articles étrangers, ils ont investis massivement, grâce à la plus-value sucé par les naïfs kibboutzniks, en capital productif et réduits au chômage une main-d’œuvre en surnombre. Ainsi, après avoir abaissé le coût de leur propre production, ils se sont lancés à la conquête des marchés.

Théoriquement, ces kibboutzim avaient été mis sur pied pour abolir l’exploitation de l’homme par l’homme, non pas sur la base d’airain selon laquelle le prolétariat est la seule classe révolutionnaire dont le but n’est pas à son tour d’exploiter d’autres classes, mais de toutes les détruire (classe ouvrière comprise), mais au contraire, en concrétisant les vieux principes égalitaires du réformisme social-démocrate.

De fait, ce furent les postes avancés de la bourgeoisie juive, le cadre d’implantation des immigrants, la pièce maîtresse du sionisme dans cette région du monde, et le matériau fondamental du futur Etat israélien.

Cette utopie, selon laquelle par son travail le kibboutz devait se suffire à lui-même, la tempête des guerres qui déferle en vagues ininterrompues au PROCHE-ORIENT lui a fait un sort sans appel. Aujourd’hui, la forme d’exploitation collective ne concerne plus que 3,5 % de la population contre les 8 % du début. Personne n’ignore plus que les kibboutzim dépendent étroitement des partis de la coalition gouvernementale, du syndicat d’Etat et des communautés religieuses.

Au moment de sa naissance, ISRAEL fut pris sous l’aile protectrice des E.U. et de l’U.R.S.S. qui venaient de triompher des « nations fascistes ». Avec un tel cautionnement, il pouvait développer ses forces productives et se peupler d’immigrants juifs auxquels l’ « Organisation Sioniste » promettait une paisible installation.

Ce nouveau peuplement de juifs pétris de savoir technique et intellectuel, s’accompagna d’un essor industriel des villes, de l’accumulation dans les cités urbaines des centres de déci-

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activité sociale, et de la décadence du capitalisme. Par contre, le prolétariat juif estimait que l’abandon des pays ou il vivait et travaillait depuis très longtemps revenait à capituler devant les exigences xénophobes de l’antisémitisme : « Juifs, allez-vous-en ! ». Sa conviction la plus profonde l’inclinait à penser que de la destruction du capitalisme résulterait son émancipation. Un grand nombre de juifs militaient avec conséquence dans le mouvement prolétarien pour la victoire du socialisme.

Toutefois, il y a lieu de distinguer le sionisme de toutes les autres variétés de nationalismes en ce que, au lieu d’être un produit des besoins économiques de la bourgeoisie ascendante et révolutionnaire, il se produit au moment de la décadence irrémédiable du capitalisme. Bien entendu, on peut dire la même chose pour les luttes de « libération nationale » arabe ou viet-namienne.

A l’époque où les marchés mondiaux sont saturés de marchandises, et que par suite progresse le chômage dans toutes les aires de production, le sionisme aggrave la tragédie juive. C’est cette raison qui explique que depuis sa création ISRAEL est une faillite complète pour la solution de la « question juive ».

Comment se pourrait-il que ce minuscule pays qui a inscrit courageusement dans sa propre constitution tous les droits démocratiques en vigueur dans les grandes nations « civilisées », soit agressif ? N’a-t-il pas été édifié par l’audace constructive des hommes ayant fuit les terribles pogromes de GALICIE et d’UKRAINE, et plus tard par les survivants des massacres nazistes ? ISRAEL n’est-ce pas pour tous ces parias la terre des pères retrouvée, un havre de paix dans un environnement hostile à la spécificité culturelle et religieuse juive ? Parler d’exploitation en ISRAEL n’est-ce pas aussi, et surtout, alimenter la propagande antisémite ? Le colonisation de la PALESTINE s’était réalisée pacifiquement: l’ « Organisation Sioniste » achetait les terres qu’elle confiait ensuite aux pionniers animés, du reste par l’idéal socialiste. Ou était la violence dans tout cela ?

Et c’est bien parce que ce pays lilliputien est arrivé à se hisser au niveau des pays industrialises par ses réalisations économiques et ses prouesses techniques, dans ce désert ou autrefois les palestiniens arrivaient à grand peine à survivre, parce qu’il est devenu le bastion de la démocratie dans ce coin du monde où grouillent dynasties féodales, dictatures militaires potentats du pétrole, qu’il est l’instrument d’exploitation de la classe opprimée.

LUTTE DE CLASSE ET SYNDICAT EN ISRAEL

Quiconque n’a pas cédé à l’enchantement produit par les structures du secteur auto-gestionnaire et coopératif de l’économie israélienne a pu apprécier à leur vraie valeur combien de mesures extrêmement répressives avaient été prises, ces derniers temps, contre les travailleurs, juifs ou arabes. Aux règlements policiers des grèves successives des dockers d’ASHDOD, des postiers et du bâtiment qui, toutes, précédèrent la guerre dite des « Six Jours », succéda la menace gouvernementale d’appliquer la loi d’exception, déjà utilisée par les autorités britanniques en 1945, sur tout mouvement transgressant les contrats de travail et l’arbitrage obligatoire.

Chose tout à fait spécifique à ISRAEL, la formation du syndicat dans ce pays ne répondit pas aux besoins que ressentait la classe ouvrière pour résister à l’oppression du capital. Il ne naissait pas des tentatives ouvrières spontanées pour restreindre la concurrence entre salariés, ni encore moins comme « école élémentaire » de la guerre entre le Capital et le Travail.

Fondée, en 1920, avant même que la classe ouvrière apparaisse sur les devants de la scène sociale, l’Histadrouth – ou C.G.T. locale unique -plutôt que d’insister sur le caractère universel de la lutte des exploités par-dessus les barrières nationales, raciales ou religieuses, et plutôt que de soutenir l’union de tous les travailleurs de PALESTINE, organisait, par des grèves à caractère raciste, le boycott des travailleurs n’ayant pas l’insigne privilège d’appartenir à la « communauté juive ». La Histadrouth qui complétait, en l’amplifiant, le travail commencé par la colonisation kibboutzique, devait dès sa fondation être la clé de voûte du processus d’industrialisation de l’Etat, et ne jamais se départir de ce rôle.

Ainsi, après avoir activement œuvré au développement capitaliste d’ISRAEL, l’Histadrouth est devenue le plus formidable employeur du pays, dont le pouvoir étend son réseau de ramifications partout où s’effectue l’exploitation du travail salarié. Cette destination au service exclusif du capital lui impose donc la tâche suprême de châtier les grèves sauvages comme autant d’atteintes aux droits sacrés d’ISRAEL à exister.

Un très important secteur de l’économie nationale, puisqu’il comprend les transports publics et maritimes, les banques, la presse, le textile, la céramique sanitaire, la cimenterie, l’industrie alimentaire, la recherche pétrolière, l’industrie des pêches, les taxis, est contrôlé par l’appareil techno-bureaucratique de la Histadrouth. Dans le secteur agricole, elle regroupe le mouvement des moshavim, les trois fédérations kibboutziques et diverses autres organisations de paysans aisés, notamment la « Farmer’s Federation », le « Conseil des Agriculteurs », organismes de fermiers aisés appartenant à la classe moyenne. Bref, 1/3 de l’économie israélienne est dirigée par la Histadrouth qui, dans ses usines, ateliers et bureaux pratique la participation. Elle se préoccupe, en outre de couver l’éclosion de leaders syndicaux ralliés à la politique d’Union Sacrée.

Quant aux « Conseils ouvriers de gestion », ils désignent la composition des tribunaux chargés de maîtriser les conflits du travail. Ce syndicat unique et d’Etat – au plein sens du mot – puise ses cadres dans la bureaucratie des kibboutzim qui, en outre, fournit les hauts dignitaires politiques et administratifs sans lesquels l’Etat ne saurait fonctionner. A ces cadres, et aux intellectuels issus des milieux de l’intelligentzia sioniste, incombe la gestion des organismes de sécurité sociale, ce qui constitue le meilleur moyen de pression pour forcer les travailleurs à se syndiquer en bloc.

LA CRISE ECONOMIQUE EN ISRAEL

Malgré l’importance de l’aide financière des juifs américains
et européens, la situation économique n’a cessé de se dégrader de-
puis le début de la « drôle de paix » consécutive à la victoire de
juin 67 sur l’adversaire arabe. Précisons que cette aide évaluée
à 6 milliards de dollars pendant les quinze années de la période
1945/65, se décompose dans les proportions suivantes :

– 3,6 milliards provenant des diverses organisations mondiales juives,
– 0,7 milliard de l’assistance technique des E.U.,
– 1,7 milliard des réparations de guerre payées par la République Fédérale Allemande.

D’autre part, en 1968, ISRAEL recevait l’équivalent de 20 % de l’aide globale consacrée au développement des pays du MOYEN-ORIENT.

La crise ouverte de l’économie israélienne a donné un brusque coup d’arrêt à ce qui pouvait se considérer comme le « miracle économique » d’ISRAEL. Hausse des prix et des impôts, blocage des salaires, chômage – 115.000 en 70 -, répression des grèves illicites et manifestations violentes des juifs pauvres, les « Panthères Noires » tel est le tableau social de l’orgueilleuse ISRAEL démocratique, tableau qui ne manquera pas de s’assombrir encore plus dans les mois prochains. La « drôle de paix » a donc porté un rude coup à l’expansion économique du pays qui, désormais, se stabilise au-dessous du taux de croissance de 7 % espéré par les experts économiques. Aux prises avec une inflation galopante, la classe dominante a dévalué le livre israélienne de 20 % en aout 70, sa balance commerciale ne cessant d’accuser un important déficit.

Toujours la même année, si les exportations se sont accrues de
8 %, les importations, elles, l’ont été dans l’ordre de 20 %. Ce lourd
déficit du commerce a surtout été provoque par :

– la baisse du cours mondial des principaux articles d’exportations israéliens : agrumes, transistors, textile synthétique et industriel, diamants taillés.

– l’investissement dans le secteur non-productif de l’industrie de guerre, soit 20 % du P.N.B.

– la croissance des achats d’armes et d’équipements militaires.

-la chute des dons recueillis aux E.U. par l’ « United Jewish Appeal ».

– le maintien en état de mobilisation d’une importante partie de la main d’œuvre qualifiée.

Comme ses aînés en proie aux crises économiques, ISRAEL s’est lancée dans une virulente propagande nationaliste avec la bénédiction attendrie des rabbins et, l’appui des partis de coalition à la Knesset. Cette propagande a pour but évident de soumettre tous les travailleurs israéliens à un même drapeau national. Nous savons qu’une pareille unité nationale se réalise toujours contre les intérêts contingents et historiques du prolétariat. Ici, se fait une nouvelle fois la preuve que la situation des ouvriers et des paysans salariés empire à mesure que progresse l’idéologie nationaliste, et met bien en évidence que la guerre impérialiste doit être transformée en GUERRE CIVILE PAR LE DEFAITISME REVOLUTIONNAIRE.

Engagée dans une guerre expansionniste, entrecoupée d’accalmies précédant de nouveaux affrontements militaires, la bourgeoisie israélienne doit briser l’opposition de classe des travailleurs à sa politique de « défense de la patrie ». Toute grève qui trouve assez de force en elle-même pour ouvrir une brèche dans le bloc nationaliste est, ainsi que nous l’avons vu, rapidement mise hors-la-loi.

Loin est le temps ou les juifs de la diaspora voyaient en ISRAEL la promesse d’un avenir qui ne leur ferait plus subir ni humiliation ni oppression ; les juifs venus d’AFRIQUE du nord, ne forment-ils pas avec leurs frères de classe arabes, le sous-prolétariat de cette société confite d’opulence, fière d’être la terre d’élection des kibboutzim et de son immense empire technique.

LA RESISTANCE PALESTINIENNE

Dans le dernier conflit de juin 67, l’armée israélienne a démontré son écrasante supériorité ; approvisionnée par les grandes puissances capitalistes occidentales, elle présente toutes les caractéristiques d’une armée dépendant du haut degré de perfectionnement atteint par la production et les communications. Disposant d’un potentiel militaire énorme, placé sous le haut commandement d’officiers instruits de la tactique et de la stratégie modernes, elle peut frapper partout et rapidement son ennemi, et ce n’est pas un hasard si elle le surclasse :

« Le revolver l’emporte donc sur l’épée et ainsi l’axiomaticien le plus puéril comprendra surement que la violence n’est pas uniquement un acte de volonté, mais qu’elle exige pour être exercée des conditions préalables très concrètes, c’est-à-dire des instruments, dont le plus parfait l’emporte sur le moins parfait ; que, en outre, ces instruments doivent être produits, ce qui revient à dire en même temps que le producteur des instruments de violence les plus parfaits, vulgo les armes, triomphe du producteur des moins parfaits, et que, en un mot, la victoire de la violence repose sur la production des armes et celle-ci à son tour sur la production en général : par conséquent sur la
« puissance économique », sur la « situation économique », sur les moyens matériels qui sont à la disposition de la violence ».

F. Engels : « Le rôle de la violence dans l’histoire ». Bureau d’Editions, 1939 – p.19/20.

L’occupation de la CISJORDANIE, de la bande de GAZA, qui demeura longtemps la place forte de la résistance, et autres territoires de peuplement à majorité arabe, par l’administration israélienne a donné lieu à de nombreuses exactions, et les arrestations d’arabes se comptent par milliers. A RAMALLAH, à NAPLOUSE, des maisons soupçonnées de pouvoir abriter des hommes du Fath ont été dynamitées ; des paysans expulsés de leur terre aussitôt reprises par les kibboutzim trop heureux d’étendre leur domaine auto-géré. Du reste, les intentions annexionnistes de l’Etat d’ISRAEL ont été clairement affirmées, tant par Abba Eban, le ministre des affaires étrangères que par Israël Galili, ministre sans portefeuille. Les territoires sur lesquels ont été établis de nouveaux kibboutzim seront conservés par ISRAEL, tant pour leur importance stratégique que parce qu’ils constituent un abondant réservoir de richesses et de main d’œuvre à bon marché.

Pour la compréhension du problème, il ne faut pas perdre de vue que la défaite de 1948, pour les arabes, provoque l’occupation des 2/3 de la PALESTINE, et l’exode de plus de 500.000 personnes ; de juin 67 à avril 68, 400.000 palestiniens se sont refugiés en JORDANIE où ils vivent misérablement dans de précaires villages de toile ou dans des baraquements sordides. Pour comble à leur misère, ils sont fréquemment soumis aux tirs de l’aviation israélienne soucieuse de représailles. Ceux qui essaient de retrouver leur famille demeurée à l’arrière des lignes de démarcation se voient infliger des peines de prison pouvant aller jusqu’à 15 ans d’emprisonnement ; et tout comme dans la très catholique et charitable ESPAGNE, la justice israélienne frappe la seule intention de se rebeller. Partout dans les pays frères, ces nouveaux parias ont été réceptionnés comme du vil bétail, et soumis à une exploitation effrénée.

Du besoin d’encadrer les masses de réfugiés palestiniens, qui croupissent dans les camps, pour la libération de la « patrie occupée » et la laver de la souillure de la défaite contre l’ennemi « héréditaire », devait naître la résistance. Notables, intellectuels, fils de gros propriétaires fonciers expropriés, étudiants des facultés arabes de BEYROUTH ou du CAIRE, tous ont rejoint la « résistance ». Et c’est sur les bancs de la « résistance » que leur enseignement idéologique nationaliste apprend aux feddayin à se lever en cohortes qui délivreront le terre sainte de PALESTINE et rendront le peuple à sa dignité nationale offensée. Tout cela, évidemment sous la baguette de la direction éclairée d’El Fath ou O.L.P.

Au début de janvier 65, les organisations de résistance, à partir de leurs bases situées surtout en territoire jordanien déclenchent, sans appui de masse d’aucune sorte, des opérations de harcèlement contre ISRAEL : le processus de « guerre populaire de libération » était entamé par un noyau isolé, réduit, de petits-bourgeois à la reconquête d’une patrie perdue. Il faudra plus de trois ans pour que la résistance, en créant au sein de la population des camps une atmosphère de mobilisation militaire permanente, renforce ses liens avec ces mêmes masses, qui attendent leur salut d’une intervention énergique des Etats arabes, notamment de la défunte R.A.U. Elle acquiert cet appui en construisant son programme sur le mot d’ordre désormais classique « la terre à qui la libère ! », et en menant sa lutte contre la corruption et les personnalités compromises ouvertement avec les autorités d’occupation.

Que trouvons-nous dans le programme du « Fath » issu de la petite bourgeoisie radicale et de l’intelligentzia locale qui ont été maintenues à l’écart du gouvernail de l’Etat par la présence des divers impérialismes occidentaux ?

Dans une petite plaquette « La révolution palestinienne et les juifs » datant de 1970, on peut lire :

« Le nouveau pays sera anti-impérialiste et rejoindra les rangs des pays progressistes et révolutionnaire. Par conséquent, il devra couper les liens, aujourd’hui vitaux pour ISRAEL, de totale dépendance à l’égard des ETATS-UNIS ».

A lui seul, ce passage mérite qu’on s’y arrête tant est manifeste la bagarre d’influence à laquelle se livrent les divers intérêts impérialistes qui manœuvrent au PROCHE-ORIENT derrière le paravent de la « résistance », bagarre se répercutant tout naturellement au niveau des organisations armées, qui toutes, quelles que soient leurs divergences, sont des organisations bourgeoises visant à exploiter les travailleurs et, parachever, au plus tôt, l’accumulation primitive.

Si « impérialisme » veut encore dire quelque chose, tout comme le vieux capitalisme occidental est impérialiste, les capitalismes russe et chinois sont impérialistes, car eux aussi aspirent à occuper d’autres pays, de plus vastes territoires d’écoulement de leurs marchandises et pour presser du travail salarié un maximum. Pour s’en convaincre, il suffit de voir comment l’U.R.S.S. est intervenue en TCHECOSLOVAQUIE pour mettre au pas les velléités nationales du capital tchèque, et de quelle manière elle a écrasé les soulèvements des travailleurs allemands, polonais ou hongrois. Quant à la CHINE, qui resplendit dans la gloire de la lutte livrée à l’impérialisme japonais, elle prend le relais de l’impérialisme traditionnel dans le Sud-est asiatique et divers pays du continent africain. Ses prétentions territoriales sur les immenses régions du SIN-KIANG, des provinces maritimes de l’Extrême-Orient sibérien, toutes disputées au rival russe, sans parler de FORMOSE, sa politique de sinisation du TIBET, l’appui militaire et diplomatique récent qu’elle vient d’apporter au PAKISTAN, contre l » « agression indienne », et encore la répression sauvage du soulèvement des paysans de CEYLAN, ne laissent aucun doute là-dessus. Et, c’est cette série d’événements effroyables qui viennent d’apporter le plus cinglant démenti aux partisans rangés derrière la bannière anti-impérialiste : il n’y a pas de pays « progressistes », mais des Etats que le prolétariat devra abattre comme autant de citadelles capitalistes.

EGYPTE : DE L’ IMPERIALISME BRITANNIQUE A L’ IMPERIALISME RUSSE

Dès la fin du XIXe siècle, la GRANDE-BRETAGNE disputait son influence en Méditerranée orientale à l’Empire Ottoman et au colonialisme français. On sait qu’en prenant pied en EGYPTE, l’impérialisme britannique contrôlait la route des INDES commandée par le canal de Suez, que la FRANCE venait d’ouvrir. Ces événements se produisaient vers 1880 et permettaient à la GRANDE-BRETAGNE de détenir le quasi-monopole de la production mondiale de coton. Elle avait si parfaitement réussi à s’emparer de la production cotonnière égyptienne que, jusque vers 1950, 88 % des exportations du pays étaient constituées par le coton et ses sous-produits, huile et tourteaux.

Toute l’économie égyptienne reposait sur les variations du volume de la récolte et de la valeur moyenne des fibres de coton. Une rapide lecture du tableau ci-dessous fait apparaître cette importance du coton dans la valeur des exportations :

En 1952, l’EGYPTE entra à son tour dans le mouvement général
d’émancipation nationale ; elle le fit par une révolution de palais conduite par les « officiers libres ».

Depuis qu’est devenue l’EGYPTE ? Est-ce le « pauvre pays libéré
de l’impérialisme anglo-saxon » par les soins désintéressés de
l’U.R.S.S. ? Nous allons voir qu’il n’en a rien été, tout au contraire.

Arrivée au pouvoir la « révolution populaire » eut à coordonner sa principale lutte dans le secteur agraire. L’acte de naissance du nouveau régime fut de prononcer la dissolution d’un parlement ou prédominait le parti agrarien, et de saper la base sur laquelle s’établissait sa puissance : la terre. D’après le « Census of Population », il y avait, à cette époque, 1.500.000 ouvriers agricoles sans terre, 680.000 fermiers ou métayers et, vraisemblablement entre 300 et 400.000 familles de petits propriétaires se louant de temps à autre ; l’inégale répartition des terres provoquait une augmentation des loyers et, une grande fraction du capital national était immobilisée dans l’agriculture. Empêchée par la puissance des grands seigneurs absentéistes, la réforme agraire se fit par le coup d’Etat de juillet 52 comme aboutissement de cette tension sociale dans les campagnes. Ce coup d’Etat, fut réalisé par le commandement d’une armée recrutée dans une bourgeoisie provinciale nationaliste, proche de la terre et fidèle aux enseignements islamiques, qui, par suite des partages successoraux du sol, était elle-même entraînée dans le processus de fellahisation.

La principale loi édictée – septembre 1952 – limitait la surface des exploitations agricoles à 126 ha. maximum, et diminuait de moitié la location des terres. Elle prévoyait l’institution de comites régionaux pour fixer le salaire des travailleurs agricoles ; celui-ci passait de 10 a 12 piastres par jour à 18 et 20 piastres. Ces mesures avaient pour but de réduire le capital foncier, d’en amener une partie dans l’industrie, et de freiner les tensions sociales à la campagne : la classe agrarienne conservatrice s’amenuisait. (I)

Néanmoins, pour éviter le ralentissement de la productivité des travaux agricoles, des dérogations furent apportées aux grandes sociétés foncières de type industriel. Si par réforme agraire, 220 gros propriétaires fonciers ont été complètement dépossédés – dont tous les membres de la famille royale Farouk – ce ne sont que 11 % des surfaces cultivées qui ont été réquisitionnées, soit 280.000 ha. De toutes façons, la réforme agraire n’a pas concerné plus du dixième de fellahs que comprend alors l’EGYPTE. Furent aussi établies des coopératives ayant à regrouper les agriculteurs possédant moins de 2 ha. ; ces derniers y trouvaient engrais, semences et petites machines agricoles. Toutes ces coopératives sont dirigées par un fonctionnaire du ministère des affaires sociales et, se regroupent en fédération.

Le réforme agraire, tant vantée par la bureaucratie syndicale et les laudateurs du capitalisme d’Etat, n’a rien résolu de la question paysanne égyptienne. On en retiendra pour preuves que dans les zones rurales, seuls les paysans aisés ont continue à accroître leur production. D’autre part, les paysans pauvres, déjà endettés, n’ont jamais réussi à payer les engrais et les instruments mécanisés dont ils avaient besoin pour exploiter les terres distribuées, qui sont payables en 30 ans avec une majoration d’un intérêt annuel de 3 %, et d’un supplément global de 30 %. Quant aux paysans sans terre, les plus nombreux, leur revenu annuel est soixante fois plus petit que celui des paysans cossus. On retrouve bien les lois économiques, concurrence de la grande production agricole par utilisation de machines à grand rendement, qui contraignent les petits paysans à s’installer dans les villes.

APERCUS SUR L’ECONOMIE EGYPTIENNE

Après un moment d’hésitation entre le monde « libre » et le « camp socialiste », la bourgeoisie égyptienne se tourna définitivement vers l’U.R.S.S. qui fut prompte à venir en aide à ce pays « en voie de développement économique ». Sa principale contribution devait être l’édification du haut barrage d’Assouan, grâce auquel peut se faire maintenant l’irrigation du bassin du Nil et le démarrage de l’énergie hydro-électrique ; c’est du reste ce barrage que visent les stratèges israéliens de la guerre aérienne. *

Ce n’est pas le petit million d’ouvriers d’industrie, dont 200.000 dans les usines textiles regroupées autour du Caire et Damiette qui peut suffire à l’EGYPTE pour s’affirmer en tant que nation industrielle. Il lui faut donc se doter d’une infrastructure adéquate ; or, dans ce pays tout un ensemble de circonstances ralentissent encore le développement du mode de production capitaliste. Notons, tout d’abord, que le charbon est totalement absent du sous-sol, et que si le pétrole extrait des rives de la Mer Rouge est raffiné à Suez, il faut de plus en importer pour satisfaire aux besoins locaux. Notons aussi à ce sujet, que les champs pétrolifères du Sinaï actuellement occupé, échappent à l’EGYPTE. Bien que d’importants gisements de fer d’un minerai riche – 55 à 88 % de teneur – aient été découverts aux abords d’Assouan, et d’autres gisements de titane en bordure de la Mer Rouge, Qusseir et Safaga, la bourgeoisie locale, fascinée par les loyers exorbitants du capital financier et commercial, s’est refusée, pour l’instant, de faire la mise en valeur de ces ressources.

Pour entrer dans la voie des réformes, moderniser son appareil d’Etat et son armée, s’adapter aux conditions du mode de production capitaliste, on sait que peu après sa « révolution nationale », l’EGYPTE s’était tournée vers l’U.R.S.S., fournissant le plus parfait exemple de substitution d’impérialisme. On n’ignore pas qu’en se plaçant sous la dépendance économique et militaire de son allié, 1’EGYPTE devenait le principal point d’appui stratégique de l’impérialisme russe en Méditerranée orientale ; impérialisme non moins nuisible et dangereux pour la classe ouvrière que ne l’était le précédent.

GREVES SAUVAGES AUSSI EN EGYPTE

La présence du capital russe dans l’économie égyptienne qui traduit des rapports d’Etat développé vis-à-vis d’un homologue retardataire, ne fait en aucun cas partie d’un plan de « pure aide économique » ; les changes y sont à l’avantage écrasant du pays « assistant », car de la déficience égyptienne en capital productif résulte la faible compétitivité de ses articles. Rappelons qu’il n’est pas question de philanthropie car, à court, moyen ou long terme, l’EGYPTE comme tout pays qui a fait appel au capital étranger, doit payer cette aide en devises fortes et suivant un taux d’intérêt non négligeable. Enfin, rafraîchissons la cervelle des champions de l’assistance au Tiers-monde. Pour « honorer » cette aide, la bourgeoisie égyptienne n’a pas le choix entre trente-six solutions ; il n’y en a qu’une seule : augmenter la quantité de sur-travail que la classe salarié doit lui fournir, soit en intensifiant les cadences, soit en prolongeant la journée de travail. Ces choses là, il n’y a plus guère que nos indécrottables anti-impérialistes pour l’oublier, ou plutôt feindre de l’ignorer.

La constitution d’une économie reposant sur la production des valeurs d’échange, la réorganisation de l’agriculture, le tout suivi de la mise en place d’une législation du travail embryonnaire forment un système étroitement lié aux impératifs du capital. Après la victoire acquise sur le colonialisme spoliateur, qui avait bénéficié de la collaboration des chefs féodaux, il devient urgent de soumettre par la violence le prolétariat à l’appareil étatique et de briser ses revendications de classe. C’en est fait alors du récent prestige obtenu par la nouvelle classe d’exploiteurs dans sa lutte d’épuration contre l’ancienne puissance étrangère. Seule, une série de mesures anti-féodales pouvait mettre fin à une stagnation séculaire de toute la société. Mais, comme par ailleurs dans la grande industrie des pays capitalistes avancés des unités entières de production sont sans cesse reconverties ou mises au rebut pour permettre la concentration capitaliste à une échelle élargie et, rivaliser sur le marché international, l’industrie égyptienne accélère la productivité du travail de ses esclaves salariés. Cette tâche difficile et fondamentalement réactionnaire à l’époque de saturation des marchés, implique de la part du capitalisme d’Etat une utilisation toujours plus poussée des moyens coercitifs mis en œuvre contre les travailleurs.

En EGYPTE, les mesures d’intimidation sur le classe ouvrière ont fait long feu. Malgré la menace d’être traînés devant les tribunaux militaires pour incitation et fait de grève en temps de guerre, les travailleurs de la gigantesque aciérie d’Helwan sont passés à la lutte, au moment précis où le gouvernement voulait les amuser avec le hochet du référendum de constitution d’une Fédération des républiques arabes.

Un mouvement englobant dix mille ouvriers a empêché, avec ses piquets de grève, les jaunes d’entrer ou de sortir du complexe sidérurgique. Ils se sont emparés du président des syndicats venu avec l’intention d’expliquer « qu’un tel évènement fait du tort aux intérêts des travailleurs et à leur rôle dirigeant dans l’édification de la fédération » (sic). Les travailleurs n’ont pas cédé, et après s’être barricadés, ils ont déclaré leur intention de détenir cette personnalité de haut rang comme otage tant que satisfaction ne serait pas donnée à leurs revendications.

Cette grève sauvage, seulement délogée par les blindés russes marque un haut moment dans le processus de lutte de classe qui s’engage contre le capitalisme d’Etat et ses appendices : l’ « Union socialiste arabe » et, les syndicats, proclamant l’Islam religion d’Etat : « La nation arabe n’a jamais triomphe que sous l’étendard de l’Islam ! ».

Du besoin de créer un capital national, la bourgeoisie égyptienne a commencé l’élimination progressive du secteur pré-capitaliste et, à passer, nous l’avons dit, à l’exploitation intensive de la force de travail. Et c’est justement dans l’accomplissement des tâches de l’accumulation primitive que gît la cause des jacqueries de fellahs et des luttes de classe prolétariennes. Seuls, les staliniens et leurs acolytes peuvent y voir la main conspirative d’une quelconque « provocation », là où il s’agit de guerre de classe qui s’allume, et s’étend.

Le parti unique et les syndicats sont des instruments du capital agissant au sein de la classe ouvrière. Rien d’étonnant alors à ce qu’ils entonnent les lénifiantes antiennes sur « le travail, source de toute richesse » ; cependant, les grèves se multiplient et s’étendent. Sadate menace :

« Les grèves ne doivent plus être tolérées ; les travailleurs n’ont plus à lutter puisque le gouvernement fait pour eux tout ce qu’il est possible. Du calme ! De la discipline ! Du travail surtout pour ne pas perdre les avantages sociaux ! ».

A tous ces discours, la classe ouvrière a répondu par son arme de
classe :

LA GREVE SAUVAGE.


EN GUISE DE CONCLUSION

Supérieurement développé ISRAEL a submergé l’archaïsme misérable des Palestiniens, et se heurte à un nationalisme arabe de plus en plus farouche, qui cherche lui aussi à conquérir le marché extérieur.

Les deux tableaux de la réalité sociale que nous venons de brosser sont aussi sombres l’un que l’autre.

Avec la guerre qui menace de se rallumer de part et d’autre de la ligne du cessez-le-feu, les capitalistes ont certes entre leurs mains une massue pour rétablir l’ordre national.

Réussiront-ils encore une fois à dévier les mouvements de classe vers le bouc émissaire respectif ? Les travailleurs égyptiens, à HELWAN, viennent de faire la preuve éclatante qu’ils ne sont pas prêts à laisser égorger un million d’entre eux pour permettre à la classe dominante de recouvrer ses anciennes frontières. Le sacrifice est trop énorme pour que le prolétariat ne se dresse pas contre ceux qui veulent le mener au massacre impérialiste.

Dans cette guerre, nous renvoyons dos-à-dos tous les belligérants. D’un côté, il y a une exploitation capitaliste qui se réalise au nom d’un nationalisme religieux, de l’autre une exploitation de classe s’appuyant sur le nationalisme pan-arabe, non moins mystique que celui d’en face, et, visant toujours plus à détourner les travailleurs de leur voie de classe.

Que des travailleurs et paysans mystifiés, ou agissant sous l’emprise de la peur des règlements de compte de la « résistance », des cours martiales ou des lois d’exception n’empêcheront pas les internationalistes de proclamer :

« NON AUX FRONTS POPULAIRES ! »

« A BAS LA RESISTANCE NATIONALE ! »

« L’ENNEMI EST DANS NOTRE PAYS ! »

D’un bout à l’autre de la planète, la révolution bourgeoise a donné une extension sans précédent aux forces productives. L’économie capitaliste est devenue un tout international. Il n’est donc plus question de « libération nationale », mais :

DESTRUCTION DU POUVOIR BOURGEOIS POUR L’INSTAURATION DE LA DICTATURE DU PROLETARIAT S’INCARNANT DANS LE POUVOIR INTERNATIONAL DES CONSEILS.


Note à propos de la « résistance palestinienne » :
Rien n’est plus répugnant que de voir le soutien apporté par les maoïstes à cette résistance, eux qui se réclament du grand marxiste-léniniste Staline, fournisseur d’armes tchèques à l’organisation terroriste sioniste Haganah.
Il est vrai que c’était là une excellente manière de réaliser la plus-value.

(I) Dix ans plus tard, nov. 71, les propriétaires étrangers dépossédés de leurs terres seront dédommagés sous forme de titres et d’espèces, pour une valeur de 20 millions de francs par l’intermédiaire de la Banque d’Egypte.

* Terminé en 70, il aura coûté 325 millions de dollars, dollars généreusement alloués par la Russie sous Khrouchtchev.

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