Article paru dans L’Eveil social, n° 29, mai 1934
L’arrestation de notre camarade Saïl fut commentée par certains journaux comme un événement sensationnel. Monsieur Léon Bailby, l’homme qui écrit avec les pieds de ses secrétaires, ne put moins faire que de consacrer une demi-page du journal « Le Jour » aux commentaires nécessités par une affaire de cette importance. Pour Monsieur Bailby, c’était clair comme de l’encre. Saïl Mohamed détenait les fameux quatorze mille fusils qui venaient de passer la frontière. Des milliers d’imbéciles bon teint eurent ainsi la conviction que la France et leurs biens ne pouvaient être sauvés que grâce à la vigilance patriotique des Bailby, Coty et consorts.