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Kurt Landau : La situation politique de l’Allemagne et la crise du P.C.A.

Article de Kurt Landau paru dans La Lutte de classes, 3e année, n° 18, février 1930, p. 113-120

LA LÉGENDE DE L’ESSOR RÉVOLUTIONNAIRE

« Notre parti frère n’a pas manqué à son devoir. C’est lui qui stimule l’essor révolutionnaire grandiose des masses ouvrières, qui l’organise et le pousse en avant. On peut dire qu’en Allemagne chaque jour est marqué par un défilé des masses, par une bataille de rue ».

C’est de cette façon que l’Humanité caractérise la situation en Allemagne dans un article intitulé « Bataille de rue ».

Le compte débiteur de la direction du Parti français est à tel point surchargé d’erreurs dévastatrices dans les problèmes fondamentaux du mouvement révolutionnaire français, que nous ne voulons pas l’accuser en plus de tromper systématiquement la classe ouvrière française sur la véritable situation en Allemagne.

Car l’Humanité peut invoquer les organes officiels du P.C.A. et de l’I.C. qui lui fournissent son information !

Ainsi la Pravda du 20 Janvier par exemple, parle de « l’amplification du mouvement de grèves, du mouvement de masse des chômeurs, des luttes contre la police sociale-fasciste qui tourne ça et là en combats de barricades … » tandis que la Rote Fahne de Berlin nous informe que les ouvriers Berlinois ont conquis la rue le 1er Février, qu’ils ont mis la police en déroute et qu’à Hambourg la lutte se décidait déjà sur les barricades entre le prolétariat et le pouvoir d’Etat.

Mais le rude langage des faits contredit journellement la légende de l’essor révolutionnaire. Des trois millions de chômeurs (avec leurs familles 6-8 millions de prolétaires) il n’y en a certainement pas 1 % qui a suivi l’appel aux démonstrations de famine du parti, de ce parti grand et fort qui réunit 3 millions de voix.

Lorsque peu de temps auparavant la brute policière déchaînée à Hartmannsdorf près de Chemnitz (dans la Saxe rouge, fortement industrielle) tirait sur les ouvriers comme sur des lièvres, on n’avait pas interrompu le travail dans les usines, la classe ouvrière révoltée ne s’était pas élancée hors des fabriques, pour manifester contre un carnage horrible, comme cela a été le cas un grand nombre de fois pour des faits cent fois moins importants en Autriche, pendant l’automne. Non, les grandes masses du prolétariat sont restées muettes, aussi muettes que l’étaient les grandes usines de Berlin le 1er et le 2 Mai, lorsque Zoergiebel fit verser à flots le sang de la classe ouvrière.

Les masses restèrent muettes en Septembre, lorsque le Parti appela à la lutte contre les restrictions de l’assurance-chômage, elles restèrent muettes lorsqu’en Décembre le Parti les appela à lutter contre le programme financier de Hilferding !

L’indice le plus important de l’essor révolutionnaire, l’accroissement extraordinaire de l’activité spontanée des masses – n’existe pas.

VERS UNE NOUVELLE ANNÉE 1923 ?

« Il n’est pas exagéré d’écrire que l’Allemagne s’achemine vers une nouvelle année 1923 », dit l’Humanité dans l’article déjà cité. Pendant ces derniers mois la comparaison avec 1923 est devenue de plus en plus fréquente, tant dans la presse allemande que dans celle des autres sections de l’I.C.

Pour la direction du P.C. allemand, ainsi que pour l’I.C., la situation du capitalisme allemand est sans issue. Elle indique le nombre extraordinaire des chômeurs, les phénomènes de crise dans une partie de l’industrie et parle déjà de l’effondrement prochain de la stabilisation. Les théoriciens du stalinisme pensent qu’à la suite de cet effondrement la crise sociale générale atteindra très prochainement l’intensité et la profondeur de celle de 1923. L’allure de ce processus serait accélérée par le début de crise qui se manifeste dans le capitalisme américain.

On ne saurait douter du fait qu’une série de phénomènes de crise deviennent perceptibles dans le capitalisme allemand. Cependant ces phénomènes – fermetures d’usines, faillites, etc., – n’annoncent pas l’effondrement général prochain du capitalisme allemand, mais plutôt l’acuité extraordinaire avec laquelle s’accomplit la concentration du capital. L’année 1929 a vu un record en fusions, formations de cartels, – bref ce fût un immense pas en avant dans la voie de la concentration. L’augmentation énorme du chômage y est étroitement liée. La concentration formidable favorise l’accélération et le développement extrême de la rationalisation. En 1929, la production s’est accrue dans les branches les plus importantes de l’industrie allemande tandis que le nombre d’ouvriers a diminué, c’est-à-dire que le rendement du travail a beaucoup augmenté.

Ces processus ont naturellement engendré une accentuation extrême des conditions sociales. Le chômage fortement accru énerve et agite toute la classe ouvrière. La réalisation du plan Young dans une forme telle que toutes les charges en retombent sur les masses travailleuses, l’augmentation par bonds des impôts indirects, des droits de douane, les énormes allégements fiscaux consentis à la bourgeoisie, mettent toutes les couches travailleuses de la ville et de la campagne en état de mécontentement.

C’est justement par ces phénomènes que se manifeste la contradiction essentielle de la stabilisation : dans la mesure où les forces productives se développent elles entrent en contradiction avec l’ordre social régnant. Mais il y a loin du mécontentement des masses, à leur volonté de lutte. Si une chose est propre à condamner radicalement la politique actuelle du P.C.A. c’est le fait qu’au cours de 1929, année où les attaques du gouvernement social-démocrate contre le prolétariat ont été le plus réactionnaires et le plus brutales, il n’ait pas réussi à faire faire à la classe ouvrière un pas en avant. Si les illusions parlementaires et démocratiques des masses qu’une direction bolchéviste aurait grandement pu vaincre dans cette étape de la lutte, ne sont pas devenues beaucoup plus faibles – c’est grâce à la politique aventurière, grâce à la politique de zigzag des Thaelmann. Et dans la mesure où ces illusions ont diminué ce ne fut pas en faveur du communisme, mais presque exclusivement en faveur du socialisme-national (Hitler), qui a doublé et triplé ses cadres dans les centres industriels.

Sommes-nous à la veille d’une situation franchement révolutionnaire, à la veille d’une nouvelle année 1923 ? Certainement non. Si la classe ouvrière allemande était guidée par un véritable parti révolutionnaire elle pourrait bien organiser avec succès la défense contre l’offensive progressive du capital ; si le P.C.A., en luttant systématiquement contre le plan Young, menait les ouvriers de l’usine et les chômeurs à la lutte pour des revendications quotidiennes, il pourrait accélérer aujourd’hui l’activité et la spontanéité des masses à un très haut degré et créer les prémisses de futures ripostes victorieuses du prolétariat.

QUELQUES REMARQUES AU SUJET DE LA RADICALISATION DE LA CLASSE OUVRIÈRE : LA GRÈVE POLITIQUE DE MASSE ET LA LUTTE POUR LA CONQUÊTE DE LA RUE.

Nous venons déjà de faire quelques remarques sur la radicalisation des masses. Il serait ridicule de nier – comme le fait la droite – qu’on observe un certain degré de radicalisation dans la classe ouvrière. Que le P.C.A. soit resté, malgré Thaelmann et Neumann, un parti de masse, qu’il ait de grandes sympathies dans le prolétariat, bien que chaque sympathisant ait honte des phrases ronflantes et trompeuses des dirigeants et de la presse communiste, – c’est ce qu’il doit au fait que de grandes masses du prolétariat veulent entrer en lutte. Si elles ne le font pas, si elles ne suivent pas les mots d’ordre de lutte du P.C.A. ce n’est véritablement pas de leur faute, mais exclusivement de celle d’une direction incapable de comprendre et d’appliquer l’a. b. c. de la tactique bolchévique.

La direction Thaelmann a mis le P.C.A. dans le même état d’aveuglement où se trouve depuis de longues années le parti autrichien. Le parti autrichien attend la révolution, à part de courts intervalles, depuis 1919. Mais elle ne fait rien pour l’idée audacieuse de l’insurrection armée dans les organisations de masse et dans les usines ; pour peu que le prolétariat s’agite dans un coin quelconque, elle proclame immédiatement la grève générale et ne parle plus que de soviets.

Dans la « troisième période » l’école autrichienne a eu un retentissement international. Les thèses du congres de Wedding du P.C.A. expliquent très bien pourquoi le parti allemand ne s’occupe plus de « mesquineries depuis longtemps dépassées » telles que la lutte pour des revendications immédiates. Il y est dit :

« Le processus de radicalisation des masses a fait des progrès rapides et passe au stade des luttes de masses ouvertes. Le rapport des forces est devenu complètement différent …

« L’activité du prolétariat, le nouvel essor du mouvement ouvrier se font jour des manières les plus diverses …

« Les luttes berlinoises de mai sont un tournant nouveau du développement politique de l’Allemagne … Les bases pour l’approche d’une situation franchement révolutionnaire se forment, et leur développement mettra à l’ordre du jour la question de l’insurrection armée ».

C’est avec une pareille appréciation de la situation que la direction du parti aborde tous les problèmes ; cette surestimation dangereuse d’un processus dont existent des germes, paralyse l’organisation véritable, systématique de la révolution prolétarienne en Allemagne.

Le mot d’ordre de la grève politique de masses a déjà été le 1er et le 2 mai une faillite catastrophique ; plus tard il a eu encore moins de retentissement. C’est justement à l’insuccès de ce mot d’ordre que les Thaelmann devraient reconnaître combien ils surestiment la situation – s’ils avaient des yeux pour voir.

En 1923 – année qui est sensée avoir tant de ressemblance avec la situation actuelle, il n’y eut pas moins de 47 grèves politiques, comprenant 3.506 usines et 320.000 ouvriers. Le nombre des jours de travail perdus par les grèves politiques de masse s’élevait à 1.048.283. Et en 1929 ? Moins de douze usines, moins de 30.000 ouvriers sont entrés dans la grève politique, malgré le 1er Mai.

Les luttes économiques de l’année 1929 contredisent, elles aussi, les thèses de « l’ardente volonté de lutte » et de « la contre-offensive décidée du prolétariat ». C’est ce que prouvent les chiffres suivants.

AnnéeNombre d’usinesNombre de grévistesNombre de jours de travail perdus
1929115.0001.800.000
19285.672328.5298.519.713
19278.144232.7042.945.815

Ces chiffres parlent un langage clair ! Ils prouvent que la direction du parti n’a pas réussi à lutter avec succès contre la politique réformiste des syndicats ; les dirigeants des syndicats libres ont réussi pleinement à assurer la « paix économique ». Il n’en est pas autrement des « succès » dans la lutte pour la conquête de la rue. Le 1er mai le parti avait encore réussi – malgré toutes les fautes précédentes – à mobiliser des dizaines de milliers de prolétaires ; mais depuis la situation s’est beaucoup aggravée. Le 1er Février, qui devait être le signal d’une action de masse de grande envergure contre le chômage et contre la cherté de la vie, a donné un résultat vraiment lamentable.

LE PARTI EST-IL MENACÉ D’ILLÉGALITÉ ?

D’après la presse du parti, l’illégalité du parti n’est plus qu’une question de jours, ou tout au plus de semaines. La direction prépare tous les jours le prolétariat à une prochaine illégalité du P.C.A. et annonce fièrement qu’on ne pourrait interdire le parti, pas plus qu’on n’a pu interdire l’Union des Combattants Rouges.

Il est de fait que l’aile gauche de la bourgeoisie, surtout le parti socialiste et sa presse, soutenu énergiquement par le parti et la presse démocrates, exige des mesures d’exception contre le P.C.A. Dans cette campagne d’excitation contre le P.C.A., la presse de droite reste loin derrière le Vorwärts et la Welt am Montag, démocratico-pacifiste (M. v. Gerlach). Ce phénomène étrange a évidemment des causes profondes.

Plus le régime de coalition se meurt, plus les milieux de l’industrie lourde et de la droite exigent ouvertement qu’on donne le coup de pied au gouvernement Müller (Hilferding ayant déjà été honteusement chassé du gouvernement), plus frénétiquement la social-démocratie s’acharne contre le P.C.A. afin de prouver à la République bourgeoise allemande combien elle lui est indispensable comme brigade de police. La légende des projets putschistes du P.C.A. est journellement répandue par la presse « démocratique » Ullstein et Mosse, cordialement soutenue par le Vorwäts. C’est l’axe de la lutte pour la conservation de la coalition, lutte que le parti socialiste mène avec une persévérance acharnée. Les morts de Hartmannsdorf, de Worms et de Hambourg sont un facteur intégrant de cette lutte …

D’autre part ces derniers temps ont appris au parti socialiste que le P.C.A. est impuissant à mener avec succès la lutte pour son existence dans l’illégalité. La fin peu brillante de l’Union des Combattants rouges, qui, après son interdiction, a simplement disparu, les renforce dans cette perspective. La possibilité de l’interdiction du P.C.A. existe donc incontestablement.

Mais le parti socialiste sait fort bien que l’interdiction du P.C.A. ne serait rien moins que populaire ; avec une politique tant soit peu raisonnable de la part de la direction du parti, la lutte pour la légalité du parti devrait trouver un retentissement profond dans les masses du prolétariat. Si ce n’est pas le cas, si aujourd’hui les grandes masses du prolétariat révolutionnaire restent dans l’expectative en face des événements, le parti socialiste peut en rendre grâce uniquement à la « philosophie de barricades » qui règne dans le parti et aux méthodes de gymnastique soi-disant révolutionnaire appliquée journellement par le P.C.A. en proclamant la lutte comme but en soi. Mais ce que craint le parti socialiste, ce qui le retiendra probablement de jeter le parti dans l’illégalité, à la mode fasciste, c’est le réveil des masses qui sympathisent avec le communisme et qui contrôleront plus attentivement la politique du parti, une fois que celui-ci sera illégal ; finalement c’est justement dans la légalité que la contradiction entre la politique du parti et les nécessités révolutionnaires deviennent de plus en plus criantes, de manière que la perspective d’une décomposition lente du P.C.A. semble au parti socialiste préférable au risque de l’illégalité.

Mais en dernier lieu, cette question ne sera sans doute pas résolue par l’examen minutieux du « pour et du contre » de la part des Zoergiebel et Grzesinsky, mais par le futur développement des luttes de classes en Allemagne ; ce qui est tragique dans la situation actuelle, c’est qu’objectivement les Thaelmann et Neumann font le jeu de Zoergiebelet de Severing en poussant par des gestes qui n’ont l’allure révolutionnaire les masses prolétariennes à la passivité. Ainsi dans le tract illégal pour le 1er Février, le parti appelle le prolétariat à manifester sur les mots d’ordre suivants : « Tout le pouvoir à la classe ouvrière ! Vive la lutte pour la dictature ! Pour la Russie soviétique ! » En outre le tract contient une longue dissertation sur l’histoire, la forme et la tactique du combat de barricades …

Les masses ont répondu à ce genre de mots d’ordre avec les pieds : elles ne sont pas venues.

Mais la presse bourgeoise demande maintenant à voix plus haute des lois d’exception contre le P.C.A.

LA LUTTE POUR UNE NOUVELLE AILE GAUCHE DANS LE PARTI

Jusqu’ici les fautes énormes du parti ont exclusivement profité à la droite, qui est devenue un danger très sérieux pour le parti, car pour répandre ses idées opportunistes sur la tactique de front unique, sur la tactique syndicale, etc., elle prend comme point de départ de son argumentation les fautes et les défaites de la direction du parti.

Les éléments qui étaient autrefois l’aile gauche du parti, et dont la plus grande partie est exclue depuis des années déjà, n’ont pas su se regrouper jusqu’à présent. L’obstacle essentiel pour le regroupement nécessaire des forces a été jusqu’ici le Leninbund. A l’occasion du conflit sino-russe, de la déclaration Rakovsky, etc., on a déjà beaucoup écrit et parlé de ses grandes erreurs dans les questions internationales fondamentales. La politique sectaire et opportuniste du Leninbund dans toutes les questions allemandes essentielles est devenue aussi dangereuse pour lui-même que pour l’ensemble de la gauche allemande. Sa position envers le P.C.A. avant tout, sa conception selon laquelle le P.C.A. serait déjà perdu, est foncièrement fausse. Cette attitude, qui dicte aussi au Leninbund la forme indépendante de son organisation l’a conduit à l’isolement complet et a amené une crise de décomposition permanente, au cours de laquelle une série de bons camarades du Leninbund se sont désolidarisés de la politique de sa direction et sont entré en opposition ouverte.

Le Leninbund, qui était à l’origine, une organisation groupant quelques milliers de membres en partie très actifs, n’a plus aujourd’hui qu’un semblant d’existence. En dehors de quelques groupes fermes, en Westphalie, en Bade et dans le centre de l’Allemagne, il ne dispose plus nulle part de positions fortes.

L’évolution du Leninbund a obligé les groupes de gauche qui étaient encore dans le Parti à rester sur l’expectative pour ne pas subir le même sort. Ceci vaut surtout pour l’opposition dite de Wedding, qui dominait, il y a 2 ans encore, la circonscription la plus forte et la plus populaire du Parti à Berlin, le Wedding.

L’opposition de Wedding a, elle aussi, conservé certains défauts qui étaient déjà ceux de l’ancienne gauche allemande de 1925-26 et ne s’en est pas encore tout à fait défait aujourd’hui, principalement sa position ultra-gauchiste dans la question syndicale. Celle de ses organisations qui s’est le mieux conservé jusqu’ici est celle du Palatinat, qui travaille activement et fait paraître son propre journal (Le Pionnier). Le développement catastrophique du Parti depuis le VIe Congrès a mis ses groupes de gauche dans un état d’alarme. Ces derniers mois les groupements éparpillés du Wedding se sont réunis et ont commence à discuter activement et sérieusement les questions fondamentales du Parti. Les forces qui commencent à se manifester sont encore faibles ; c’est ici l’opposition au sein du Leninbund, là une fraction de gauche dans le Parti, provisoirement à Wedding et dans le Palatinat. Tous ces éléments reconnaissent clairement que les anciennes formes de lutte avec ses traditions et ses mots d’ordre surannés – dont la gauche allemande était si riche – doivent être dépassées. Le nouveau cours de l’I.C. et du P.C.A. depuis le VIe Congrès exige des fractions plus souples, ayant une base théorique plus profonde que par le passé.

A travers mille difficultés, à travers la lutte contre d’innombrables obstacles, se font jour en Allemagne, comme ailleurs, – dans le Parti et autour de lui – les forces qui formeront l’aile gauche du Parti et qui devront être à même de défendre l’enseignement léniniste de gauche ainsi que son application en Allemagne.

KURT LANDAU.

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