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Alfred Kurella : La république des soviets en Bavière

Article d’Alfred Kurella alias Victor Roebig, paru dans L’Internationale communiste, n° 2, 1er juin 1919, p. 201-206

Alfred Kurella en novembre 1966 (source)

Si l’on veut étudier les possibilités de développement de la « République des Soviets », proclamée à Munich dans les premiers jours d’avril, la question qui surgira en premier lieu sera : « Comment sont organisés ces Soviets en Bavière » ? Car il est évident que la proclamation d’un gouvernement de Soviets dans la capitale d’un pays n’a de sens que s’il y a dans toutes les localités des organes qui peuvent assumer un tel changement de pouvoir dans tout le pays et qui le veulent. On ne peut éliminer une Diète, les députés, les districts électoraux et les électeurs que lorsqu’on peut mettre à leur place un Congrès d’hommes capables et valides et tout l’appareil dirigeant de conseillers des districts, de localités et d’agents actifs du pouvoir. Or, que voyons-nous en Bavière ?

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László Rudas : La révolution prolétarienne en Hongrie

Article de László Rudas paru dans L’Internationale communiste, n° 1, 1er mai 1919, p. 47-54

Rudas László (Source)

Cinq mois se sont à peine écoulés depuis l’écroulement de la monarchie austro hongroise, et, sous l’influence de la situation économique du pays, étant donnée l’incapacité totale des classes dirigeantes à mener dorénavant les affaires de l’état, le prolétariat hongrois a dû jeter à bas l’appareil de gouvernement bourgeois et établir à la place d’une démocratie bourgeoise la deuxième république des Soviets de l’Europe. Il fallait s’attendre à ce que l’irrésistible développement de la révolution en Hongrie amenât des réformes prolétariennes et cependant l’étonnement de tous a été grand devant ce fait que la bourgeoisie a reconnu son incapacité à diriger davantage l’organisme social et l’état, si bien que la dictature du prolétariat a été atteinte en Hongrie presque avec l’approbation de la bourgeoisie, sans effusion de sang. Et la question se pose : quelles sont les causes de cette transformation presque pacifique ? Et ensuite, peut-on craindre pour l’avenir une contre-révolution ?