Article signé Saint-Gérand paru en trois parties dans Le Libérateur, 1ère année, n° 15, 1er août 1954 ; n° 16, 15 août 1954 ; n° 17, 29 août 1954.
L’Algérie, contrairement à ce que pensent certains de nos compatriotes, n’est pas la France. Elle a ses problèmes propres, elle souffre de ce cancer des temps modernes qui s’appelle le colonialisme ; en Algérie sévit un truquage calme et efficace des institutions républicaines, l’étouffement des libertés y est devenu systématique, la peur du peuple algérien se traduit par une scolarisation insuffisante et une brutale politique d’assimilation niant l’originalité de la culture maghribine et de la langue arabe. Enfin, l’inadaptation économique de ce pays de par la volonté de ses exploiteurs capitalistes n’a fait un pays riche, à population en grande majorité misérable.