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La Fabrique du Musulman : entretien avec Emmanuel Lemieux pour « Les Influences »

J’ai accordé un entretien à Emmanuel Lemieux pour Les Influences autour de mon premier livre La Fabrique du Musulman (Libertalia, 2017). Le texte a été publié hier sous le titre : « Nedjib Sidi Moussa : l’islamo-gauchisme ou le retour au “sectarisme de la Guerre froide” ».

En voici les premières lignes :

Son essai La Fabrique du Musulman (Libertalia), publié en 2016, n’a pas attendu la polémique sur l’islamo-gauchisme à l’université et dans la recherche pour pointer les effets pervers et les alliances empoisonnées entre militants islamistes et de la gauche radicale. Historien et essayiste, Nedjib Sidi Moussa pose un regard libertaire et percutant sur ce phénomène. Un regard dont il a payé le prix à l’université.

Il y a une « posture confortable qui consisterait à ne jamais critiquer sa “famille politique” », nous dit Nedjib Sidi Moussa. En 2016, ce politiste et historien (né en 1982) publiait La Fabrique du musulman (Libertalia) qui fit grand bruit dans l’anarchosphère. Les milieux libertaires, certes moins que d’autres, sont aussi traversés par les questions liées à l’islam en France et aux études décoloniales. La thèse de l’essayiste, singulière et courageuse : la fièvre identitaire est nourrie par un jeu de rôle bien compris entre militants islamistes, militants de la gauche radicale et du Rassemblement national. Plus grave, une grande partie de la gauche intellectuelle, s’en remettant au genre, à la race et la confessionnalisation, abandonne l’émancipation qui fait les luttes communes et les partages communs. Ces alliances dangereuses, on n’a pas fini d’en payer le prix, soutient-il.

La polémique, déclenchée par les propos, le 16 février, de Frédérique Vidal, ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation sur une gangrène de l’« islamo-gauchisme » à l’université, ne l’a guère surpris. Même si ce concept lui paraît bancal, il a vu sa parole mise progressivement hors-jeu démocratique après la publication de son livre, témoigne t-il. Dans l’entretien accordé aux Influences, Nedjib Sidi Moussa décortique les raisonnements et les effets pervers qui selon lui conduisent à une faillite politique et intellectuelle.


La suite de l’interview est librement consultable via ce lien.

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