Tract signé « Des canailles » daté du 10 octobre 1988 à Paris
SI LES ARGUMENTS FONT COULER DE L’ENCRE, LES PREUVES FONT DEJA COULER LE SANG
LA RACAILLE ETATIQUE ici applaudit des deux mains le recours à la mitraille en ALGERIE tout comme en 1945 elle applaudissait les massacres de SETIF et GUELMA écrasant une insurrection dans le CONSTANTINOIS, tout comme elle le fit en MAI 1988 lors de l’assaut de la grotte d’OUVEA en NOUVELLE-CALEDONIE par la piétaille GENDARMESQUE.
Par centaines nos jeunes frères ALGERIENS tombent sous les balles de l’ennemi et l’opprobre de « l’OPINION INTERNATIONALE DES VALETS ».
Nos jeunes frères, en ceci qu’ils s’attaquent directement à l’ETAT et à la MARCHANDISE d’une façon qui n’est pas sans rappeler celle qu’eurent les joyeux émeutiers de LIVERPOOL, BRIXTON, MANCHESTER et plus loin ceux de WATTS dans leur critique de tout ce qui existe, ont reçu le témoignage embrasé de la sympathie de toute une frange de la jeunesse KANAK qui, il y a quelques nuits, se répandit à NOUMEA, pillant des supermarchés, détruisant des marchandises à l’instar de leurs Frères ALGERIENS. D’ores et déjà, d’autres saluts leur sont adressés. La nuit dernière quelques uns s’en prirent fort justement aux locaux de la très salope association de barbouzes « L’AMICALE DES ALGERIENS EN EUROPE » et le consulat en tentant de les incendier. Marseille et Paris furent le théâtre plaisant de ces démonstrations de sympathie.
Tandis que les DEMOCRADES et les BUREAUCRADES savourent le sang répandu d’une jeunesse palpitante, la saleté réformiste voudrait nous faire pédaler dans la semoule des raisons économistes avancées sempiternellement contre toute REVOLTE , la pouffiasserie HUMANISTE fanfaronne et appelle à la solidarité, donne des raisons qui n’en sont pas, impose des garde-fous qui sont autant de TOMBES.
POUR NOUS, IL N’Y A PAS A SE SOLIDARISER AVEC LES JEUNES EMEUTIERS DE MOSTAGANEM, D’ALGER, D’ORAN OU D’AILLEURS. CEUX QUI EN APPELLENT A LA SOLIDARITÉ DEMONTRENT COMBIEN ILS MENTENT AVEC LA TONITRUANTE FACONDE DES IMBECILES.
NOUS NE SOMMES PAS SOLIDAIRES MAIS PARTIE PRENANTE DE TOUTES LES REVOLTES, ELLES NE NOUS SONT EN RIEN ETRANGERES, CE SONT AUSSI LES NOTRES !!!
PARIS, LE 10.10.1988, DES CANAILLES.