Dossier paru dans les Cahiers du féminisme, n° 53, été 1990, p. 13-26
L’avenir n’est pas joué
En Algérie les élections municipales vont avoir lieu le 12 juin. A coup sûr, elles constitueront un test décisif. Pour le FLN au pouvoir, d’abord, qui depuis la répression sanglante des émeutes d’octobre 1988 est à jamais discrédité auprès de la population, sans même parler des scandales dans lesquels les dignitaires du régime sont impliqués : début avril, un ancien Premier ministre a accusé certains dirigeants d’avoir profité de pots de vin d’un montant de vingt-six milliards de dollars, c’est-à-dire plus que la dette totale de l’Algérie, tandis que, dans le même temps, la population doit faire face aux pénuries et à la spéculation sur les produits de première nécessité ! Mais ce sera également un test pour le Front islamique de salut (FIS), principale organisation islamiste qui, le 20 avril dernier, a fait descendre cent mille hommes dans la rue après avoir fait plier le gouvernement qui, lui, renonça à organiser des contre-manifestations.
Vous devez être connecté pour poster un commentaire.